[p. 148]
Malheurs de Rhodes, Délos, Chypre et Sicile, 1-9. Le déluge, 10-15. Ruine de Phrygie, d’Éthiopie et d’Égypte, 16-28. Malheur de Laodicée, 29-31. Signes et puissances du Messie, 32-49. Le nouveau tournage, 50-52. Guerres perses, 53-67. Chute d’Ilias, 68-72. Doom de Colophon, Thessalie, Corinthe et Tyr, 73-86. Cœle-Syrie maudite, 87-102. Règles pour les sacrifices et l’aumône, 103-130. Doom de la Sardaigne, de la Mygdonie, de la terre celtique, de Rome, de la Syrie et de Thèbes, 131-161. Le feu dévorant, 162-190. Longue nuit suivie d’un meilleur temps, 101-205. Confession et malheur de la Sibylle, 206-221.
[p. 149]
Ô RHODES, tu es malheureux ; pour toi d’abord,[1]
Je vais pleurer sur toi ; et tu seras le premier
Des villes, et tu seras le premier détruit,
Privé d’hommes, mais des moyens de vivre
5 Pas totalement démuni. Et tu navigueras,
Délos, et sois instable sur l’eau ;
Chypre, une vague de ta mer étincelante
Tu détruiras un jour ; toi, Sicile,
Le feu qui brûle en toi consumera.
. . . . . . .
10 Ne prêtez pas non plus attention à l’eau terrible et étrangère de Dieu.[2]
. . . . . . .
Noé est le seul fugitif parmi tous les hommes.
. . . . . . .
La terre flottera, les collines flotteront et même le ciel flottera,
Tout sera eau et toutes choses
Doit être détruit par les eaux. Et les vents
15 Doit rester immobile et un deuxième âge aura lieu.
Ô Phrygie, tu flamberas d’abord de la crête
De l’eau; et d’abord dans l’impiété
Tu renieras Dieu lui-même, recherchant la faveur
Avec de faux dieux, qui détruiront complètement
20 Toi, misérable, pendant que de nombreuses années s’écoulent.
(1-15.)
[p. 150]
Les malheureux Éthiopiens souffrant,
Souffrir des choses lamentables, sera par des épées
Soyez frappé pendant qu’ils s’accroupissent sur le sol.
La riche Égypte prend toujours soin de son maïs,
25 Quel Nilus par ses sept ruisseaux nageurs
Enivre, doit dans les conflits intestinaux
Détruire; et de là les hommes de façon inattendue
Il chassera Apis, pas le dieu des hommes.[3]
Hélas, hélas, Laodicée ! tu[4]
30 Ne voyant jamais Dieu, tu mentiras, audacieux ;
Et sur toi tombera une vague de Lycus.
. . . . . . .
Lui-même qui est né le Dieu puissant,
Celui qui accomplira de nombreux signes sera suspendu au ciel
Un essieu au milieu et une place pour les hommes[5]
35 Une puissante terreur à voir en haut,
Mesurer une colonne avec un feu puissant
Dont les gouttes tueront les races de l’humanité
Qui ont osé les maux. Mais un Seigneur commun[6]
Il y aura un jour, et alors les hommes
40 Propice à Dieu, mais ne mettra pas fin
De chagrins inutiles. Et à travers la maison de David
Est-ce que toutes choses arriveront. Pour Dieu lui-même
Je lui ai donné le pouvoir et je l’ai mis dans sa main ;
Sous ses pieds dormiront ses messagers,
45 Et certains allumeront des feux, et certains allumeront
Des rivières apparaissent, et certaines délivreront les villes,
(16-36.)
[p. 151]
Et certains enverront des vents. Mais en plus
Une vie douloureuse viendra sur beaucoup d’hommes,
Pénétrer dans leurs âmes et changer les cœurs humains.
50 Mais quand une nouvelle pousse sort d’une racine
Étendez les yeux, la création, qui à tous
Autrefois, il donnait une nourriture abondante. . .[7]
. . . . . . .
Et il sera plein avec le temps. Mais quand
D’autres régneront, une tribu de Perses guerriers,[8]
55 Les chambres des mariés seront immédiatement terribles
À cause d’actes contraires à la loi. Pour son propre fils
La mère aura-t-elle pour mari ? le fils sera
La ruine de sa mère ; et avec père
La fille doit-elle se coucher et s’endormir
60 Cette loi étrangère. Mais à eux après
Arès romain jaillira-t-il de nombreuses lances ?
Et ils mêleront une grande partie de la terre avec du sang humain.
Mais alors un chef d’Italie s’enfuira
De la force de la lance. Mais ils partiront
65 Sur la terre une lance inscrite d’or,
Qui comme signal de leur règne
Les combattants les plus avancés portent constamment.
Et ce sera le cas, quand le mal et la mauvaise étoile
Ilias achèvera piteusement pour tous[9]
70 Un tombeau, pas un mariage, alors les épouses pleureront à chaudes larmes,
(35-52.)
[p. 152]
Parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu, mais qu’ils donnaient toujours
Par le son bruyant des timbales et des cymbales.
Consultez l’oracle, ô Colophon ;[10]
Car un grand feu effrayant plane sur toi.
75 Thessalie mal mariée, la terre n’est plus[11]
Je ne te verrai, ni tes cendres, et seul
En t’échappant du continent, tu nageras ;
Ainsi, ô misérable, tu feras la guerre
Soyez mélancolique, refusez, étant tombé
80 Par des rivières au courant rapide et par des épées.
Et toi, misérable Corinthe, tu recevras
Autour de toi, le sévère Arès, le malheureux,
Et vous périrez les uns sur les autres.
Tyr, toi, malheureuse, tu seras laissée seule ;
85 Car, rendue veuve par la faiblesse
Parmi les hommes pieux, tu seras réduit à néant.
Ah, Cœle-Syrie, des Phéniciens[12]
La dernière cale, sur qui la mer saumâtre
Le dégorgement de Bérytus est versé,[13]
90 Ô misérable, tu n’as pas connu ton Dieu,
Qui s’est lavé autrefois dans la bouche du Jourdain,
\—Et l’Esprit déploya ses ailes en vol vers lui—
Qui devant la terre et le ciel étoilé[14]
Était le Verbe réel, engendré par son Père,
95 Et par le Saint-Esprit revêtant la chair
(63-69.)
[p. 153]
Il s’est rapidement envolé vers la maison de son père.
Et pour lui, trois tours formaient le puissant ciel
Établissez, dans lequel habitent les nobles guides de Dieu,
Espoir, piété et révérence tant désirés,
100 Ne pas avoir de joie en or ou en argent,
Mais dans les actes révérencieux des hommes…
Les sacrifices et la plupart des pensées droites.
Et tu sacrifieras à l’immortel[15]
Et Dieu puissant août, ne faisant pas fondre les grains
105 D’encens dans le feu, ni avec l’épée
Tuer l’agneau aux cheveux hirsutes, mais avec tout
Qui porte ton sang, prends des oiseaux sauvages, offre une prière,
Et fixant les yeux sur le ciel, renvoyez-les ;
Et tu aspergeras d’eau sur un feu pur
110 Après avoir crié : “Comme le Père a engendré
Toi, la Parole, Père, j’ai envoyé un oiseau,
Messager rapide des mots, avec des eaux bénites
Arrose ton baptême, ô Parole, par lequel
Tu t’es manifesté dans le feu.”[16]
115 Tu ne fermeras pas ta porte quand viendra
Un étranger pour toi qui a besoin de freiner
Sa faim qui vient de sa pauvreté,
Mais s’emparer de cet homme, l’asperger
Avec de l’eau et priez trois fois ; et à ton Dieu
120 Crie ainsi : « Je n’aspire pas à la richesse ;
(70-89.)
[p. 154]
Un suppliant que j’ai reçu publiquement une fois
Un suppliant; Père, toi qui pourvois, écoute."
Quand tu auras prié, tu lui donneras ;
Et l’homme s’en alla ensuite. . . .
. . . . . . .
125 Ne m’afflige pas, sainte crainte de Dieu
Et juste, quant à sa naissance pure, sans esclavage,
Attesté. . . .
Fais, ô Père, que mon cœur misérable
Restez immobile ; c’est vers toi que j’ai regardé, vers toi,
130 Les immaculés, que les mains n’ont pas produits.
Sardaigne, lourde maintenant, tu seras changée
En cendres. Tu ne seras plus une île,
Quand viendra la dixième fois. Au milieu des vagues
Les marins te chercheront-ils quand tu ne seras plus,
135 Et sur toi les martins-pêcheurs hurleront un triste chant funèbre.[17]
Mygdonia sauvage, phare de la mer
Difficile de sortir, tu te vanteras des âges
Et pour les siècles tout sera détruit
Avec un vent chaud, et délire avec beaucoup de malheurs.
140 Ô terre celtique, sur une si grande chaîne de montagnes,
Au-delà de l’Alpe infranchissable, toi le sable profond
Doit être complètement enterré ; tu donneras
Plus de tribut, ni de blé, ni de pâturages ;
Et toi des peuples toujours lointains
145 Sera entièrement désolé et deviendra épais
Avec de la glace glacée, tu paieras un outrage,
Ce que tu n’as pas remarqué, impie.
Rome au cœur vaillant, tu iras à l’Olympe
Éclair éclair après les lances macédoniennes ;
(89-108.)
[p. 155]
150 Mais Dieu te rendra totalement inconnu,
Quand tu voudrais à l’œil rester
Beaucoup plus ferme. Alors c’est à toi que je crierai.
En périssant, tu crieras et tu bouilliras
Dans la douleur; une seconde fois à toi, ô Rome,
155 Encore une deuxième fois, je dois parler.
Et maintenant pour toi, misérable Syrie,
Est-ce que je gémis amèrement de pitié pour le chagrin.
Ô Thébain mal avisé, un son mauvais
C’est fini pour toi pendant que les flûtes prononcent leurs sons ;
160 Car tu sonneras de la trompette un son mauvais
Et vous verrez tout le pays détruit
Hélas, hélas pour toi, misérable ;
Hélas, hélas, mer méchante !
Tu seras entièrement dévoré par le feu
165 Et tu détruiras les gens avec ta saumure.
Car il y aura un tel feu déchaîné sur terre
Comme il coule comme l’eau, et il détruira
Toute la terre. Il mettra le feu aux collines,
Brûlera les rivières et épuisera les sources.
170 Le monde sera désordonné tandis que l’humanité[18]
Sont en train de périr. Et puis les misérables,
Gravement brûlé, je regarderai vers le ciel avec force
Pas avec des étoiles, mais avec du feu. Pas rapidement
Doivent-ils périr, mais dissous
175 Du dessous de la chair et brûlant dans l’esprit
Pendant des années, ils sauront que la loi de Dieu
C’est toujours difficile à tester et non
Être trompé; puis la terre, saisie de force,
Oser quel que soit le dieu qu’elle a admis
180 Vers ses autels, trompée, transformée en fumée
À travers l’air changé ; et ils subiront
(109-131.)
[p. 156]
Beaucoup de souffrance qui prophétisera pour un gain
Des choses honteuses, nourrissant le mauvais temps.
Et les Hébreux qui ont revêtu des peaux hirsutes
185 Des moutons se révéleront faux, dans quelle race
N’a obtenu aucune part par héritage,
Mais parlant de simples mots sur leurs chagrins, ils
Sont des avares, qui changeront leur cours de vie
Et ne pas tromper les justes qui, par le cœur
190 Apaisez fidèlement leur Dieu.
Mais au cours de la troisième série d’années tournantes,
Huitièmement, un autre monde apparaîtra.[19]
La nuit sera tout. . . longtemps et sans lumière.
Et puis la puanteur épouvantable circulera
195 De soufre, messager des homicides,
Quand ils seront la nuit et la faim tués.
Alors Dieu engendrera chez les hommes un esprit pur,
Et la race s’établira-t-elle, comme elle l’était
Autrefois ; personne ne pourra plus
200 Sillon profond creusé avec une charrue ronde, ni deux bœufs
Guidage droit, plongez le fer vers le bas ; ni les vignes
Il n’y aura ni épis de maïs; mais tout le monde mangera
Ensemble, une manne rosée avec des dents blanches.
Et alors parmi eux Dieu sera aussi,
205 Et il les enseignera comme il m’a enseigné,
Le triste. Pour combien de mauvaises choses
Je l’ai fait avec connaissance une fois, et beaucoup de choses
Insouciant, j’ai aussi mal joué.
D’innombrables canapés, mais pas de lien de mariage
(132-153.)
[p. 157]
210 A été soigné ; et moi, tout infidèle, j’ai amené
À tous un serment sauvage. je me suis détourné
Ceux qui en avaient besoin et parmi les premiers sont allés
Je suis comme Glen et je ne me soucie pas de la parole de Dieu.
C’est pourquoi le feu m’a consumé et il me rongera ;
215 Car je ne vivrai pas toujours, mais un temps
Le mal me détruira, quand pour moi[20]
Les hommes doivent au bord de la mer
Construis un tombeau, et tu me tueras avec des pierres ;
Pour avoir couché avec mon père, un cher fils
220 Est-ce que je l’ai présenté. Frappez-moi, frappez-moi tous ;
Car c’est ainsi que je vivrai et que je fixerai les yeux sur le ciel.
(154-162.)
[p. 158]
[p. 159]
Ce livre est bref et fragmentaire, et principalement d’origine chrétienne. Sa composition peut être attribuée à juste titre à la fin du deuxième ou au début du troisième siècle. ↩︎
10-15. Nous avons ici le fragment d’un passage faisant référence à Noé et au déluge, dans lequel le langage est approprié du livre I, 226-240. ↩︎
Apis. — Le taureau sacré, adoré par les Égyptiens. ↩︎
Laodicée.—Comp. livre III, 592-595. ↩︎
34-36. Essieu . . . column.—Cette idée d’une colonne, d’un essieu ou d’un pilier, à élever en haut en relation avec le jugement final, est particulière à la Sibylle. Comp. livre II, 297, 361 et 362. ↩︎
Un Seigneur commun. — Le Messie, commun dans le même sens que Jude (épître, verset 3) parle du « salut commun ». ↩︎
Le texte grec est à ce stade si brisé qu’il laisse tout le passage obscur. ↩︎
Warlike Perses. — Ewald comprend ce terme comme un nom symbolique pour les Romains incestueux ; mais il s’agit plus probablement d’une désignation des Parthes qui, dans leurs guerres contre Crassus et Antoine, capturèrent de nombreux étendards romains. ↩︎
Ilias. — Ici apparemment mis pour toute la région autour de l’ancien Ilion, ou Troie, ou peut-être pour Perganum dans la province voisine. ↩︎
Colophon.—Situé un peu au nord d’Éphèse, et siège d’un ancien oracle d’Apollon (Strabo xiv, i, 27). ↩︎
Mal mariés. — Malheureux dans les mariages des habitants. Comp. ligne 67. ↩︎
Cœle-Syria. — Cette partie de la Syrie qui se situe entre les chaînes de montagnes du Liban et de l’Antiliban. ↩︎
Berytus.—Sur la côte phénicienne au nord de Zidon, l’actuelle Beyrout. La mer de Bérytus est la Méditerranée le long de cette côte. ↩︎
Trois tours. — Correspondant aux trois vertus nommées à la ligne 99. Comp. La vision d’Hermas de la tour unique qui lui fut expliquée comme une révélation de l’Église. Hermæ Pastor, livre 1, vision iii [G., 2, 899-909]. ↩︎
103-130. Ce passage contient une série de préceptes qui ne sont strictement ni juifs ni chrétiens. Certains des préceptes suggèrent certaines doctrines des Esséniens (comp. Josèphe, Ant., XVIII, I, 5) ; d’autres ont un caractère chrétien manifeste, et les lignes 110 à 114 contiennent des allusions au baptême de Jésus, comme les lignes 91 et 92 ci-dessus. ↩︎
124-130. Ces lignes sont trop fragmentaires pour avoir un sens. ↩︎
Rugged Mygdonia.—Région de Macédoine au nord du golfe Thermaïque et reliée à la péninsule de Chalcidique. ↩︎
Cité par Lactance, Div. Inst., vii, 16 [L., 6, 792]. ↩︎
Huitième le premier. — Autrement dit, le huitième étant le premier du « troisième lot ». La Sibylle compte toutes les années comme divisées en dix périodes ou temps (ligne 133 ci-dessus) ; de ces dix fois, la huitième est censée être la première de la troisième portion ; à savoir, les huitième, neuvième et dixième, au cours desquels aura lieu ce qui est écrit aux lignes 193-205, immédiatement suivantes. ↩︎
Détruisez-moi. — Arnobius avait ce passage à l’esprit lorsqu’il écrivait : « Si la Sibylle, alors qu’elle prononçait ses prophéties et ses réponses oraculaires, et qu’elle était remplie du pouvoir d’Apollon, avait été abattue et tuée par des voleurs impies , Apollon aurait-il été tué en elle ? Av. Gentes, livre I, 62 [L., 5, 802]. Comp. la conclusion du livre II. ↩︎