« Les Odes de Salomon »
Tiré des Livres oubliés d’Eden, par Rutherford H. Platt, Jr. [1926]
VOICI quelques-unes des plus belles chansons de paix et de joie que le monde possède. Pourtant, leur origine, la date de leur écriture et la signification exacte de nombreux vers restent l’un des grands mystères littéraires.
Ils nous sont parvenus dans un document unique et très ancien en langue syriaque. De toute évidence, ce document est une traduction du grec original. Un débat critique a fait rage autour de ces Odes ; l’une des explications les plus plausibles est qu’il s’agit de chants de chrétiens nouvellement baptisés du premier siècle.
Ils manquent étrangement d’allusions historiques. Leur éclat n’est pas le reflet des autres jours. Ils n’empruntent ni à l’Ancien Testament ni aux Évangiles. L’inspiration de ces vers est directe. Ils vous rappellent la remarque d’Aristide : « Un peuple nouveau auquel se mêle quelque chose de Divin ». Voilà une vigueur et une perspicacité auxquelles nous ne pouvons trouver des parallèles que dans les parties les plus exaltées des Écritures.
Pour ces éblouissantes odes mystérieuses, nous devons notre traduction à J. Rendel Harris, M.A., Hon. Membre du Clare College de Cambridge. Il dit à leur sujet : « Il ne semble y avoir rien sur lequel tout le monde semble être d’accord, sauf que les Odes sont d’une beauté singulière et d’une haute valeur spirituelle. »