© 1991 Ann Bendall
© 1991 ANZURA, Australie et Nouvelle-Zélande Urantia Association
par Ann Bendall
En regardant ma journée rétrospectivement, je soupçonne qu’être mon séraphin doit être une véritable corvée. Je suis quelque peu soulagé que les séraphins travaillent toujours en binôme. Au moins, ils ont quelqu’un pour leur remonter le moral, quelqu’un sur qui pleurer quand, épuisés, ils poussent un soupir de soulagement qu’une autre journée soit terminée.
Combien de rires partagent-ils avec moi, alors que je considère de manière dramatique, avec une position shakespearienne, les obstacles mineurs de la vie quotidienne ? Combien de chansons de joie dois-je composer pour qu’ils puissent fredonner ? Est-ce que moi, l’imbécile, je me précipite pendant que les séraphins sont assis sur la touche, secouant la tête, retroussant leurs manches célestes pour ramasser les morceaux à la fin de ma prise de risque ?
Il ne fait aucun doute que les gardiens doivent redresser leurs épaules et, avec des prières pour avoir de la force, résister à me frapper à la tête, courir derrière en criant dans mes oreilles : « Quand commencerez-vous à assumer un minimum de responsabilités ? Pourquoi est-ce toujours à nous de décider ?
Ce qui est encore plus troublant pour ma conscience croissante, c’est que si j’apparais d’une manière ou d’une autre sur les mondes des maisons avant l’heure souhaitée, mes pauvres séraphins vont devoir donner un « s’il vous plaît, expliquez ! »
Accordez un peu de temps à vos séraphins. Offrez-leur un peu de plaisir aujourd’hui ! Ne prenez pas de risques inutiles. Mes séraphins sont très doués pour conduire, mais, bon sang, ils en ont assez de devoir faire la majeure partie de la direction et du freinage pendant que je résous de manière créative tous les problèmes du monde, surchargeant tous les autres conducteurs sur la route.
Je veux que mes séraphins rient de bonne humeur de mes blagues, avec moi, l’initiateur de l’humour léger. Je veux que mes séraphins visitent de nouveaux endroits chaque jour et ne se préparent pas à un autre voyage en enfer, à cause de mon refus d’apprendre. Je veux que mes séraphins soient récompensés sur les lieux de leur création. Je veux me synchroniser avec leurs plans célestes. Ne pas arriver trop tard. Trop tôt. Ou pas du tout. Et en enlevant les lunettes roses. Mes séraphins méritent un peu de considération et d’amour. Peut être demain!