© 2008 Anne-Marie Ronfet
© 2008 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
« Voici l’homme »
CETTE REUNION PORTAIT SUR LA FAÇON DONT JESUS VIVAIT SA VIE DE TOUS LES JOURS, SUR LES TRAITS DE SON CARACTERE QUE NOUS POUVONS PARTAGER AVEC LUI, SUR LA VIE EN GENERAL, SUR CE QU’IL NOUS APPREND DE NOUS-MEMES ET SUR CE QUE NOUS POUVONS FAIRE POUR AVOIR UNE BELLE VIE RELIGIEUSE.
Nous avons pris pour base le chapitre 7 du fascicule 100 « l’apogée de la vie religieuse » et un exposé fait par notre ami Chris concernant « Jésus, l’homme ».
La présentation la plus efficace de Jésus consiste à suivre l’exemple de celui qui a dit, en faisant un geste vers le Maitre debout devant ses accusations : « Voici l’homme ». LU 100:7.1
Question : Jésus bénéficiait-t-il de ses effusions antérieures pour vivre? Jésus a eu une vraie vie d’homme. Il fallait qu’il fasse l’expérience véritable de l’humain. Donc, il ne devait pas se souvenir de ses expériences antérieures.
Jésus est UN ; on ne peut séparer l’homme de son être divin, pas plus que pour nous on ne peut séparer notre humanité de notre Ajusteur.
Jésus a vécu en tant que créature étant enfant, sous l’influence des Esprits Mentaux Adjuvats, du mental cosmique… A partir du moment où son Ajusteur le quitte, il n’est vraiment humain. C’est autre chose. Pourtant il est le prototype humain par excellence. Il a aussi un héritage génétique, un patrimoine. Et il a utilisé son bagage humain au maximum.
Etant enfant, s’il faisait une erreur, il ne la faisait qu’une fois, une seule fois… Tandis que nous, nous devons souvent répéter nos erreurs pour comprendre comment bien agir. Jésus nous invite à maîtriser notre nature comme il l’a fait lui-même. Maîtriser à la fois la vie matérielle et la vie spirituelle contrairement à certains chefs religieux qui ne s’occupent que de la vie spirituelle.
Il a optimisé sa vie humaine avec ses possibilités et de façon naturelle sans interventions de ses prérogatives divines, sans fausser le jeu.
La foi d’un enfant pour Jésus c’est une confiance, une ouverture et non une foi intellectuelle qui fait « barrage ». Vivre comme un enfant, qui a confiance :
Un humain adulte malade ou accidenté qui doit réapprendre à marcher de façon normale met très longtemps, des mois ou même des années. Alors qu’un petit enfant se lance avec confiance, naturellement en avant, sans se poser de questions, en étant SINCERE, sans doutes et sans affectation.
Support de réflexion : l’apogée de la vie religieuse LU 100:6.6
Discussion sur les termes maîtrise et harmonie :
L’harmonie, l’équilibre est à rechercher autant que la perfection. Chercher la perfection peut être pour nous source de problèmes. Devenir trop spirituel n’est pas mieux que de rester trop matériel. La solution est dans la maîtrise et l’équilibre.
Jésus était **la vérité **: Il disait la vérité avec tact quand les gens la lui demandaient. Le but n’est pas la vérité qui tue. Le but est la sagesse. Il avait acquis cette sagesse par ses connaissances, elles mêmes acquises par sa curiosité insatiable depuis sa petite enfance. Il utilise cette confiance naturelle avec amour.
Jésus avait une force de caractère qui lui permettait de surmonter ses propres déceptions.
Depuis son enfance, il écoutait ce que disaient les gens, au passage des caravanes…
L’enthousiasme doit être notre façon de vivre. D’où vient la vitalité surprenante de certaines personnes même âgées? Où peut- trouver cet enthousiasme. ?
Importance dans l’intelligence de l’aspect intuitif.
Rôle de l’émotion dans la vie : dans beaucoup de traditions spirituelles on a tendance à vouloir « brider »l’émotion, alors que celle-ci est un déclencheur qui doit être canalisé. L’émotion se propage et contrôlée, devient source d’inspiration :
Nous avons parlé de l’universalité de la musique de BACH qui fasait passer l’émotion sans débordement …
Concernant l’unification de Jésus comme modèle LU 100:7.2 et LU 100:7.4 :
Les gens équilibrés attirent. Dans l’équilibre, de la sérénité se dégage. Un équilibre manifesté sur les 3 niveaux, physique, mental et spirituel est attirant.
Le sage unifie les opinions et crée une harmonie satisfaisante pour tout le monde.
L’originalité de Jésus :
Il était lui-même, sans étouffement, sans fanatisme. Tout cela est dû à la confiance en soi à laquelle se rajoute une grande curiosité vis-à-vis des autres.
Nous avons, pour beaucoup d’entre nous, rejeter notre religion de naissance. Lui n’a pas rejeter sa religion. Il l’a connaissait à fond et l’a dépassée parce qu’il prenait CE QUI RESONNAIT en lui…
L’autorité absolue et l’autorité naturelle :
Quand il parle du Père Jésus parle avec une autorité absolue parce qu’il a pris conscience de son caractère divin. Alors il est plus que lui-même, il fait AUTORITE. Mais son autorité naturelle est humaine, issue son caractère confiant, de ses convictions intimes et de son expérience de la prise de parole.
Jésus est prêt pour l’aventure. Il n’a pas peur. Il est prêt à aller de l’avant. C’est un pionnier. Il permettait aux autres de se débarrasser de concepts erronés, étouffants et ceci sans révolution. Il a balayé les habitudes inutiles.
Jésus a confiance dans son Père et nous dit « Faites confiance aussi au Père, Vous pouvez lui faire confiance. » LU 100:7.6-7
Il était immunisé contre les déceptions, par sa foi libératrice, par sa maîtrise et le dépassement de son ego. Il s’adresse à tous sans préjugés.
Laisser le passé, vivre l’instant présent. Il nous enseigne la « globalité» de l’expérience spirituelle dans un futur plein d’espoir et nous permet ainsi de ne pas nous arrêter sur nos échecs. D’ailleurs les échecs ne sont qu’apparents. Ils sont techniques de croissance s’ils sont bien compris.
Respect de la différence des autres, due à sa capacité à sonder les âmes. Mais là nous sortons de l’humain et nous frôlons la personnalité divine.
Jésus est dynamique, toujours en mouvement car le mouvement est la vie. Nous-même avons parfois du mal à bouger. Lui plus il donnait, plus il recevait.
Il avait confiance aussi dans les hommes. Il se réjouissait en tant que créateur à l’avance de notre évolution, voyant en nous plus que ce que nous sommes actuellement.
Il était joyeux et optimiste. Nous avons parlé du sens de la fête : la gaîté pour faire face à l’adversité et à la souffrance. Nous nous sommes interrogés sur le pessimisme moderne, dû peut-être à la société de consommation. Nous devons cultiver le partage et la convivialité. Le partage fait partie des archétypes. Dans le monde des maisons, le goût social devra être développé.
Sa vie est une exhortation au courage et à vivre ses convictions.
Donner comme on a reçu avec libéralité, avec générosité. LU 100:7.10
Nous avons alors parlé du gaspillage, de l’art de faire beaucoup avec peu. Contrôler le gaspillage concerne la maîtrise et cela nous interroge au plus haut point en tant qu’homme moderne. Le gaspillage planétaire se produit au niveau des énergies, de l’argent et des forces spirituelles. Nous devons apprendre l’ÉCONOMIE COSMIQUE.
Dieu donne avec abondance mais malgré tout, Jésus « ne jetait pas les perles aux pourceaux ».
Faire la chose juste au bon moment.
Jésus aime le pêcheur et hait le péché. Difficulté pour nous de discerner entre la personne et ses actes.
Retour au texte de Chris
Si grand que soit le fait de la souveraineté de Micaël, il ne faut pas enlever aux hommes le Jésus humain. Le Maître est monté aux cieux aussi bien en tant qu’homme qu’en tant que Dieu ; il appartient aux hommes et les hommes lui appartiennent. LU 196:1.1
Nous passerons à Salvington pour nous présenter devant lui. Il validera notre passage. Chris nous pose la question sur la façon dont nous envisageons ce moment. Auronsnous une responsabilité supérieure suite au passage de Michaël sur Urantia et à la 5ème Révélation?
Nous nous interrogeons un moment sur le Lien particulier qui peut se forger entre Jésus et nous, ex-urantiens.
La question de Chris nous a interpellé mais nous n’avons pas été jusqu’au bout de la réponse. Celle-ci est dans le CEEUR. Il appartient à chacun d’y penser et de méditer. Jésus était religieux, religieux au sens de « relié» La vrai religion est un lien direct avec Dieu.
Jésus, qui a confiance en nous, revalorise, à nos propres yeux, le fait de notre passage ici-bas sur Urantia.
Notre vie a une valeur. Les enfants mourants très jeunes iront au Paradis mais ne pourront pas devenir finalitaires. Cela donne à notre passage sur terre un sens particulier.
Nous avons alors parlé de la spontanéité de Jésus qui agissait naturellement, lorsque les évènements se présentaient. La spontanéité efficace est souvent le résultat d’années de travail et d’expérience.
Jésus révéla l’homme à lui-même et celui-ci se sent magnifié par le service. Donner et recevoir. Etre soi-même et prendre sa vraie place est aussi une manière de servir.
L’homme ne devient vraiment lui-même que quand il naît à l’Esprit. Sa réalité vient avec son Esprit. On est potentiel jusqu’à la fusion et, c’est seulement à ce moment là que nous devenons réel.
Vient alors le témoignage d’un lecteur sur sa foi qui apporte une certaine sérénité malgré les aléas et les incertitudes de la vie. On subit parfois des évènements traumatisants et la fin de « notre monde », de nos repères. Il ne faut pas sous-estimer les bouleversements de l’existence, mais la foi permet avec le temps de se reconstruire.
Jésus se régénérait en s’isolant, en priant. Chacun doit donc trouver son propre mode de ressourcement. Jésus a été vraiment sage et intègre dans ses décisions. Comme lui nous pouvons faire des pauses (s’intérioriser pour mieux ensuite s’extérioriser), des pauses pour réfléchir.
Concernant les décisions éthiques que nous devons prendre, nous avons en nous la réponse en utilisant les outils qui sont à notre disposition.
Jésus avait l’habitude de s’isoler pour se ressourcer. Ses décisions ne sont pas immédiates mais réfléchies. C’est une leçon pour nous.
Le choix de l’humain pour Jésus :
Le grand problème suivant dont eut à débattre cet homme-Dieu, et qu’il résolut bientôt conformément à la volonté du Père céleste, concernait la question de savoir s’il devait ou non employer ses pouvoirs suprahumains pour attirer l’attention et gagner l’adhésion de ses contemporains. LU 136:8.1
Pour porter sa mission à la connaissance des hommes, Jésus fixa son choix sur une méthode éliminant toutes ces pratiques, et il vécut de façon constante suivant cette grande décision. Jésus voulait rester dans les limites naturelles de l’humanité. Il ne pouvait pas se permettre de transgresser les lois naturelles du mode qu’il avait créé. La leçon de ceci pour nous est de ne pas chercher l’évènement exceptionnel mais l’évolution spirituelle intérieure lente, vraie et profonde.
L’exigence des fascicules redonne à l’homme le sens de sa destinée, sans miracles faciles, sans dogmes. Les miracles, quand il y en a, se font naturellement par la foi, si le père le veut.
La spiritualité guérit par l’énergie d’amour.
Ce que le Fils Créateur désire et ce que le Père éternel veut EST. (LU 149:1.7)
Rapport de la journée du samedi 22 Novembre 2008 à Suresnes.
Anne-Marie Ronfet