© 2010 Cécile Denayrouse
© 2010 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Traits d’humour | Le Lien Urantien — Numéro 53 — Hiver 2010 — Table des matières | Quiz maxien n°4 Les réponses |
Ces théories absurdes qui pourrissent notre quotidien ou la loi de l’em… bêtement maximum? C’est le coup de la tartine qui tombe du mauvais côté, ou celui du « jamais deux sans trois ». Retour sur ces préceptes nuisibles.
Dans la vie, il y a la théorie. Ces petites phrases vicieuses avec lesquelles on nous bourre le crâne depuis l’enfance. Du genre « tout vient à point à qui sait attendre », « chaque pot a son couvercle » ou encore « l’argent ne fait pas le bonheur ». Un peu le menu best-of de la philosophie de comptoir. L’odeur de naphtaline en prime.
Loi dite de BELL
Tout corps plongé dans une baignoire entend alors le téléphone sonner.
Loi de MOORE
Du nom d’un ancien PDG d’Intel, au centre malgré lui d’un quiproquo technocomique. Explications. En 1965, le fameux M. Moore publie, dans une revue spécialisée, un article sur l’évolution de la fabrication des microprocesseurs et du nombre de transistors qu’ils contiendront à l’avenir. Il affirme que le nombre de transistors sur une puce double tous les 18 mois. Bref, du lourd qui laisse peu de place a la blague. Dans les années 1990, Intel se passionne pour cette loi et la démocratise. Mais le grand public, plutôt chatouilleux du terme technique, la retravaille à sa sauce. Par un triste coup du sort, elle devient la « loi d’Intel »: Les performances d’un ordinateur doublent, à prix égal, tous les 18 mois. Traduction: l’ordi flambant neuf que vous venez d’acheter s’avère déjà dépassé.
Loi de WEILER
Bien connue des experts en management: rien n’est impossible pour celui qui n’a pas à le faire lui-même.
Règle de FLUGG
Plus tu es pressé, plus l’employé du guichet est lent. Va souvent de pair avec l’observation de Zenone ci-après.
Le hic, c’est que, dans la vie, il y a aussi la pratique. Le bon vieil empirisme qui vous apprend exactement l’inverse de la tirade de papy-mamie. Par exemple que l’argent, ça participe tout de même à une certaine harmonie. Ou que c’est au moment où on ne regarde pas l’écran que le but est marqué…
Petite piqûre de rappel de ces lois qui nous carbonisent le quotidien, histoire de mettre enfin un nom sur ces théories de la poisse.
Règle de ZENONE
La préférée des retardataires. Elle énonce que la file d’à côté avance toujours plus vite. A noter, la sympathique variante: Si tu changes de file, celle que tu viens de quitter deviendra alors la plus rapide. L’expérimenter c’est l’adopter.
Loi de WALTEIR
La tendance de la fumée de cigarette à se diriger vers une personne est proportionnelle à la sensibilité de cette même personne envers la fumée.
Loi de PARKINSON
Elle date de 1958 et affirme que plus on a de temps pour faire quelque chose, plus on va le prendre.
Loi de PARETO
Aussi appelée loi des 80/20. Il s’agit d’une règle empirique inspirée par les observations de Vilfredo Pareto, économiste et sociologue italien. Elle précise qu’environ 80% des effets sont le produit de 20% des causes. Un peu comme le sac de Mary Poppins, la statistique de Pareto s’est révélée être un agréable fourretout. Elle s’adapte aussi bien à l’économie ( 80% des richesses sont détenues par 20% des personnes) qu’à l’entreprise (80% du boulot efficace est fait par 20% du personnel) ou même à la pédagogie (pour apprendre, il faut passer 20% de son temps sur les 80% des éléments de cours les plus importants). Marrant.
Loi de MURPHY
Elle énonce que tout ce qui peut tourner mal finira forcément par mal tourner. Chacun a pu savourer sa douloureuse véracité au moins une fois au cours de son existence (lire l’encadré ci-contre). Un peu comme si mère Nature décidait de bizuter à grande échelle… C’est à cause de Murphy que la tartine finit toujours par s’écraser du côté beurré. Ou que les chaudières tombent souvent en panne les vendredis soir à 19 h quand il commence à geler dehors. Il existe une variante qui précise que si tout semble bien fonctionner, vous avez forcément oublié ou négligé quelque chose.
L’origine de la Loi de MURPHY, un petit peu d’histoire :
De 1947 à 1949 du côté de l’Oncle Sam, l’US Air Force conduisit un projet destiné à tester la tolérance .humaine à la décélération. Les tests utilisaient un chariot propulsé par une fusée :et monté sur un rail, avec [une série de freins hydrauliques en fin de parcours. Au moment de mesurer précisément la décélération lors d’un ultime test, les capteurs indiquèrent une force nulle. Après enquête, il s’avéra que l’assistant du capitaine Edward Murphy avait installé le matériel de mesure à l’envers.
C’est en constatant cela qu’Edward Murphy prononça sa célèbre phrase: « If that guy has any way of making a mistake, he will. » Que l’on peut traduire par « Si ce gars a la moindre occasion de faire une erreur, il la fera. elon une seconde version, la formalisation de la fameuse loi vint pendant une discussion avec les autres membres de l’équipe. Elle fut condensée en: « Si cela peut se produire, cela arrivera » et nommée « loi de Murphy » pour se moquer de l’arrogance de ce dernier.
Robert Murphy, l’un des fils d’Edward Murphy, nie cette énième version et clame que la phrase était: « S’il existe plusieurs façons de faire un travail, et que l’une d’elles puisse conduire à un désastre, alors il y aura quelqu’un pour procéder de la sorte. ans tous les cas, la phrase a connu la notoriété que l’on sait après une conférence de presse. Lorsque les journalistes demandèrent comment il était possible que personne n’eût été sérieusement blessé durant les tests, le capitaine Stapp répondit qu’ils avaient pris la « loi de Murphy » en considération, loi qu’il expliqua. Un mythe était né.
Cécile Denayrouse
Traits d’humour | Le Lien Urantien — Numéro 53 — Hiver 2010 — Table des matières | Quiz maxien n°4 Les réponses |