© 2007 Chris Halvorson
© 2007 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Le Livre d’Urantia offre une vue d’ensemble de l’histoire géologique de notre planète, Urantia (voir les fascicules 57 à 61). Toute présentation systématique de l’histoire géologique est construite dans le cadre d’une échelle de temps géologique, un fractionnement de toute la durée du temps géologique en un ensemble de divisions hiérarchiques lié à une séquence de dates absolues. L’échelle de temps géologique qu’implique la vue d’ensemble du Livre d’Urantia est indiquée dans le tableau de la page qui suit.
Certains aspects du fractionnement et de la nomenclature des échelles de temps géologique ne sont pas universellement acceptés parmi les géologues. Le système utilisé dans cette étude est une harmonisation du système du Livre d’Urantia, et des systèmes couramment utilisés, il est animé par un désir prépondérant de cohérence. On se réfère souvent à l’éon Cryptozoïque comme simplement le temps Précambrien et les ères Archéozoïque et Azoïque marquent respectivement l’Archéen et l’Hadéen. Dans ce tableau, on se réfère à tous les éons et toutes les ères par des termes qui prennent le suffixe -zoïque, qui signifie « vie ». (Le sens littéral des noms d’éon, d’ère et d’époque est indiqué entre parenthèse) Ce choix rend uniforme la nomenclature et met l’accent sur le fait que l’univers a été créé pour être habité. Le temps géologique urantien exprime l’histoire de la vie sur cette planète.
Dans l’usage commun, les limites des périodes du Cryptozoïque sont plutôt arbitraires. La vue d’ensemble de l’histoire dans le Livre d’Urantia fournit l’information requise pour rendre ces limites beaucoup plus définitives. En conséquence, le Néoprotérozoïque est défini comme équivalent du Vendien, qui est d’ordinaire considéré comme la partie la plus récente du protérozoïque. Il y a quelques autres problèmes mineurs de limites. Les périodes du Mississipien et du Pennsylvanien du Paléozoïque sont, dans le Livre d’Urantia, agrégées en une seule période, le Carbonifère, et l’époque du Paléocène est incluse dans l’Eocène. Ces deux approches sont aussi utilisées par certains géologues. En fait, il existe de nombreux ensembles différents de définitions de limites pour les époques du Cénozoïque. Les plus fréquemment, la limite supérieure du Pliocène est choisie comme étant plus récente que dans le Livre d’Urantia, et les âges plus anciens sont désignés comme étant le Miocène tardif. Les dates de commencement du Pléistocène et de l’Holocène reflètent la chronologie clarifiée des âges glaciaires qui est présentée dans le Livre d’Urantia. D’ordinaire, le commencement de la période Holocène est fixé à environ 10000 ans, ce qui est, en gros; le commencement du Néolithique, tandis que 35000 ans se trouve proche du Paléolithique supérieur.
La plus grande différence entre l’échelle de temps géologique du
Livre d’Urantia et les échelles communément en usage est celle de la séquence des dates absolues. Les dates du Livre d’Urantia sont celles qui sont historiquement effectivement enregistrées, mais les dates d’usage commun sont les dates radiométriques. Dans le tableau, la colonne de droite donne le rapport approximatif entre ces deux séquences de dates. Le premier indice permettant de comprendre pourquoi il y a une différence entre les dates effectives et les dates radiométriques se trouve dans la présentation chronologique du Livre d’Urantia, à savoir le fascicule 58, section 3.
Ce n’est pas par hasard que cette section (3 du fascicule 58) soit placée immédiatement avant la vue d’ensemble du Protérozoïque, là où se trouvent les plus grands changements dans le rapport de dates. Cette section traite de « l’environnement spatial », en particulier de la présence d’activités d’énergie subélectroniques dans l’environnement (cf. LU 42:5.5) et de la manière dont ces énergies, bien qu’elles n’affectent pas directement l’évolution, lui sont pourtant essentielles. L’utilité de la désintégration de la radioactivité naturelle comme méthode de datation précise dépend de l’hypothèse communément admise que la vitesse de désintégration est constante dans le temps. Cette supposition est incorrecte. La radioactivité est un reflet de l’existence du domaine subélectronique de la réalité physique (LU 42:4.10); elle est affectée par le milieu qui est une fonction et de l’espace et du temps. Un atome n’est pas un système phy- sique isolé; il n’y a pas de vide. (LU 42:4.6) La radioactivité est proportionnelle à l’activité subélectronique. (473: 3 et 5) Donc, tant la mutation que la datation radiométrique sont affectées par le milieu spatial.
Les Maitres Contrôleurs Physiques, et spécialement, les transformateurs d’énergie (LU 29:4.15-18) ont régulé la radioactivité (LU 42:4.8) tout au long du temps géologique suivant le plan d’évolution des Porteurs de Vie. Dans le passé, les taux de désintégration radioactive étaient plus élevés qu’à présent. Donc, les dates obtenues par radiométrie, qui sont déterminées par estimation du degré de désintégration, surestiment l’âge de cristallisation des minéraux dans une roche, spécialement si le minéral s’est formé dans un passé lointain. Pour les plus anciennes roches à la surface de la terre, les dates radiométriques sont environ quatre fois plus élevées que les dates effectives. Les plus anciennes roches découvertes à ce jour sont les Gneiss d’Acasta au nord-ouest du Canada, près du lac Great Slave et dont l’âge radiométrique est de 4,03 milliards d’années. Des grains de zircon dans des roches sédimentaires de l’Australie du centre-ouest ont un âge radiométrique de 4,4 milliards d’années. Les roches lunaires les plus anciennes ont un âge de 4,5 milliards d’années. (La lune a atteint sa taille actuelle juste un peu avant la terre) Les dépôts de plomb les plus vieux sont datés de 4,54 milliards d’années et les plus anciennes météorites ont 4,58 milliards d’années. Ces dates radiométriques anciennes correspondent à des dates effectives variant de 1,01 à 1,15 milliards d’années, en accord avec la déclaration du Livre d’Urantia: « la surface d’Urantia est vieille de plus d’un milliard d’années » (LU 57:7.3)
L’échelle de Temps Géologiques
* Rapport date: Il n’existe pas un seul ensemble standardisé de dates radiométriques et n’importe quel ensemble donné comporte ses propres incertitudes; par conséquent le rapport de date établit une comparaison entre une date radiométrique moyenne et la date approximative actuelle donnée par le Livre d’Urantia. Une comparaison précise n’est pas possible. ( Il n’y a pas de date radiométriques qui correspondent aux commencements des périodes de l’Azoïque)
Le soleil est né il y a 6 milliards d’années; et il y a 5 milliards d’années c’était une étoile variable isolée dont la période était de trois jours et demi. Au cours d’un million d’années, il y a 4,5 milliards d’années, le système de Angona passa près du soleil et déclencha la formation du système solaire. Cet événement marque le début de l’Ere Azoïque. Et il y a environ 3 milliards d’années l’étape embryonnaire du développement s’achevait et donc le système solaire était enregistré et reçu le nom de Monmatia, marquant ainsi le commencement de l’Azoïque moyen. Monmatia signifie littéralement « le lieu maternel de l’homme », qui est en relation avec le nom d’Urantia, « votre/notre lieu céleste ». Au cours des 1,5 milliards d’années qui suivirent, les météores plurent sur la terre et sur la lune. La transition de l’âge des météores à l’âge volcanique eut lieu il y a 1,5 milliards d’années, alors que la terre avait les deux tiers de sa taille actuelle et que la lune était presque complète. C’est le commencement de l’Azoïque tardif.
Il y a environ 1 000 000 000 d’années, ayant à peu près atteint sa taille actuelle, la terre «…fut inscrite sur les registres physiques de Nébadon et reçut son nom… » (LU 57:8.1) C’est là le commencement littéral de l’histoire d’Urantia, le commencement de l’Ere Archéozoïque. Il y a approximativement 950000 000 d’années, « Urantia fut rattachée au système de Satania pour son administration planétaire et inscrite sur le registre de vie de Norlatiadek ».(LU 57:8.6) Cet enregistrement de vie indique le début de la construction des organisations matérielles pour la vie par les Maitres Contrôleurs Physiques, et plus spécialement pour les Associateurs Primaires (LU 29:4.32-35) qui furent les premiers êtres à arriver sur la planète. L’ancienne vie sur la planète était procaryotique. Les procaryotes (bactéries, cyanobactéries, archéobactéries, mitochondries et chloroplastes) sont des machines vivantes, des centrales unicellulaires, de sorte que leur association avec des êtres de pouvoir (à savoir: les Maitres Contrôleurs Physiques) n’est que naturel. En fait, les transformateurs d’énergie et les associateurs primaires accumulent et dégagent de l’énergie d’une manière analogue à l’accumulation et au dégagement d’énergie des procaryotes au moyen de l’ATP (adénosine triphosphate). Les dissociateurs secondaires (LU 29:4.35) fonctionnent aussi de manière très semblable aux bactéries qui sont impliquées dans la décomposition de la matière organique.
Quand les premiers Porteurs de Vie sont arrivés sur Urantia, il y a 900 000 000 d’années, leur présence a activé de vitalité et de vie les formes matérielles sans vie des procaryotes originaux achevés. (cf. LU 36:6.3) Cette vitalité est la première phase de l’animation de vie. Les procaryotes ne peuvent pas accéder à la seconde phase, l’étincelle reproductive, ils se multiplient donc par simple fission, réplication de l’ADN et division cellulaire), plutôt que par reproduction sexuelle, la méiose et la mitose des eucaryotes. Les plus anciens fossiles de cyanobactéries sont datés de 3,5 milliards d’années, correspondant à une date effective de 875000000 d’années. Le résultat de l’activation de la vie procaryotique fut qu’Urantia se vit accorder « le plein statut de cet univers. Bientôt après, elle fut enregistrée dans les archives des planètes sièges du secteur mineur et du secteur majeur du superunivers; et, avant la fin de cet âge, Urantia avait été inscrite sur le registre de la vie planétaire d’Uversa. » (LU 57:8.10)
L’Archéozoïque moyen commence il y a 850 000 000 d’années, avec la véritable stabilisation d’une croute, la convection globale dans le manteau et un noyau d’éléments lourds au centre de la terre. Cette date marque aussi le fonctionnement initial des pôles magnétiques. Le début de l’Archéozoïque tardif, il y a 750 000 000 ans, est marqué par l’amorce de la rupture nord-sud et est-ouest de la masse continentale unique, le commencement de la dérive continentale. Tandis que les continents se séparaient, de grandes mers peu profondes se formaient aux points de rupture. Lorsque ces mers eurent atteint un état de développement adéquat, elles abritèrent « l’inauguration du cycle évolutionnaire ». (LU 58:1.2)
La vie des eucaryotes est prévue pour l’évolution, et il y a 550 000 000 d’années les Porteurs de Vie ont implanté les premiers eucaryotes monocellulaires dans les mers d’Urantia. Cette vie végétale des eucaryotes fut organisée in situ et construite sur les fondations de la vie procaryotique qui avait déjà été établie sur la planète; les chloroplastes en particulier sont des procaryotes. L’établissement de la vie eucaryotique marque le début de l’Ere Protérozoïque. Le plus ancien fossile d’un organisme macroscopique a été daté par radiométrie comme étant de 2,1 milliards d’années, correspondant à une date effective de 548 000 000 d’années. La preuve la plus ancienne qui soit relativement claire de la présence d’eucaryotes date d’environ 1,8 milliards d’années, ce qui implique un âge effectif de 540 000 000 d’années. Ces deux dates s’accordent très bien avec la date donnée par le Livre d’Urantia comme début du Protérozoïque. De plus, les géologues datent le commencement de la transition vers une atmosphère d’oxygène à 2,2 milliards d’années, ce qui représente précisément la date effective de 550 000 000 années.
Les Maitres contrôleurs Physiques ont commencéà aaire décroitre la radioactivité à la suite de l’implantation de la vie eucaryotique. Aux alentours de 500 000 000 d’années, la date radiométrique correspondante est de 1 milliard d’années plutôt que 2 milliards d’années. C’est le temps de la transition de la prédominance des cyanobactéries aux algues et autre vie végétale eucaryotique. Cette transition marque la fin du Paléoprotérozoïque et le début du Mésoprotérozoïque. La radioactivité a continué à décroitre jusqu’àl’arrivée de la vie animale il y a 450 000 000 ans qui marquait le début du Néoprotérozoïque. Il y eut, et il continue d’y avoir, de nombreuses formes de vie entre celles qui peuvent être classées soit comme plantes soit comme animales et ces formes de vie ont évolué graduellement à partir des plantes. Cependant, il y a eu une transition finale et soudaine jusqu’au protozoaire (littéralement « premier animal ») à partir d’un organisme frontière semblable à un animal. (LU 65:2.2-4)
Le fait qu’il y ait des « soudain » dans l’évolution démontre qu’il y a une force intentionnelle derrière le processus évolutionnaire. Prenez une règle plastique flexible que vous tenez entre les mains. Si vous rapprochez doucement vos mains, la règle, au début se plie « plastiquement ». Cela est semblable à une phase graduelle de l’évolution. Finalement, pourtant, la règle se brise. Cela est analogue à une transition évolutionnaire soudaine. Un tel comportement en deux phases est la réponse typique d’un système physique à l’application lente et progressive d’une force ou d’une influence externe.
Si l’on se base sur le rapport de dates de l’échelle du temps géologique, notons que les transformateurs d’énergie ont établi le contrôle de l’environnement spatial avant la première transition évolutionnaire soudaine et ont ensuite réglé cet environnement à un niveau d’activité subélectronique grossièrement uniforme pour de nombreux âges à venir. Au cours du Paléozoïque et largement jusqu’au Mésozoïque , le rapport de dates montre un petit accroissement, peut-être régulier. Puis, coïncidant avec les premiers mammifères expérimentaux, (LU 60:1.11; LU 60:3.21) le rapport de dates commence à décroitre. Le déclin continue jusqu’à ce que rapport de dates atteigne l’unité, avant l’évolution des mammifères de type moderne au cours de l’Epoque Oligocène du Cénozoïque. A part de ce moment, les dates radiométriques correspondent avec une assez bonne estimation aux dates effectives.
Comme conséquence de la clarification dans le Livre d’Urantia des dates absolues de l’échelle de temps géologique, du rôle des Maitres Contrôleurs Physiques et des Porteurs de Vie ainsi que de l’existence des transitions soudaines dans l’évolution, l’histoire de la vie sur notre planète peut finalement être contemplée dans un cadre logique. Tout ce qui vient de la Première Source-Centre de toutes choses et de tous les êtres est logique par inhérence. Dieu et ses « foules d’aides » sont derrière le déroulement de la vie. L’évolution est vraiment " la créativité dans le temps ». (LU 105:6.5)
Chris M. Halvorson
(Traduction : Jean Royer)