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Rencontre fraternelle pour célébrer les fêtes | Réflectivité — Número 375 — Janvier 2024 — Table des matières | La sagesse de Camille |
François Audet
Gatineau
À la suite d’une question d’un membre de notre groupe d’étude que j’avais bien impulsivement, et je m’en excuse, jugée inopportune, j’ai produit le petit texte cidessous que j’ai envoyé le lendemain de notre rencontre par courriel aux membres de notre groupe. Par la suite, Gilles Bertrand a suggéré que cela pourrait intéresser d’autres lecteurs et valait la peine d’être partagé dans notre Réflectivité. Ce texte n’a donc aucune prétention à l’exhaustivité, cependant l’expérience fut riche d’enseignements, que j’aurai peut-être la chance de préciser dans le futur.
Notre groupe commençait l’étude du fascicule 121 sur la vie de Jésus et on nous dit que « la base de ce récit a été fournie par un médian secondaire qui fut jadis chargé de la surveillance suprahumaine de l’Apôtre André ». (Introduction à la partie IV).
Voici donc le texte du courriel, avec de légères corrections, envoyé le 18 décembre 2023 :
Tout d’abord, j’aimerais offrir à Maurice mes sincères excuses pour la remarque que j’ai exprimée quant à la pertinence de sa question à propos des créatures médianes accompagnant ou non les 11 apôtres sauf André. À l’avenir, je vais tourner ma langue 7 fois et même 77 fois avant de parler ! C’est promis ! En fait, la question de Maurice est tout à fait pertinente, et en tentant d’y répondre aujourd’hui, j’ai fait des découvertes (du moins pour moi) que je partage avec vous.
Il semblerait qu’il y avait un médian qui accompagnait chaque apôtre, car celui qui accompagnait André et qui fait la narration du fascicule 121 remercie les onze autres médians de la commission (LU 121:8.13). La question que l’on peut alors se poser, c’est le pourquoi d’avoir mandaté le médian attaché à l’apôtre André ? Je crois que cela est dû à plusieurs facteurs : la personnalité d’André, son rôle parmi les apôtres ainsi qu’au fait que sa narration écrite, bien que perdue, mais à laquelle le médian a eu accès, soit vraisemblablement la plus fidèle de la vie de Jésus.
Sur la personnalité d’André, on nous indique (LU 139:1.2) … « Issu d’une excellente lignée d’ancêtres, il était le plus capable des douze. Sauf pour le don de la parole, il était l’égal de ses compagnons dans presque toutes les aptitudes imaginables. Jamais Jésus ne donna à André de surnom, de désignation familière. De même que les apôtres ne tardèrent pas à appeler Jésus Maître, ils désignèrent également André par un nom équivalent à Chef. » Dans LU 139:1.8 on-dit : « De tous les apôtres, c’était André qui jugeait le mieux les hommes ». Deux paragraphes plus loin (LU 139:1.10) : « André était un homme de vision claire, de pensée logique et de décision ferme. La grande force de son caractère résidait dans sa superbe stabilité. » Dans le même paragraphe, on nous indique qu’il avait horreur de la flatterie et de l’hypocrisie.
Sur son rôle, on peut lire qu’il était un bon organisateur et encore meilleur administrateur. Il faisait partie du cercle intérieur de quatre apôtres et avait été nommé par Jésus comme chef du groupe apostolique (LU 139:1.3).
Quant à sa narration de la vie de Jésus, on nous dit (LU 139:1.9) : « Très tôt après l’ascension céleste de Jésus, André commença à écrire un récit personnel des dires et actes de son Maître disparu. Après la mort d’André, on fit d’autres copies de ce récit privé, qui circulèrent largement parmi les premiers éducateurs de l’Église chrétienne. Les notes officieuses d’André furent ultérieurement corrigées, amendées, adultérées et complétées, jusqu’à faire un récit assez continu de la vie terrestre du Maître ». Les quatre évangiles (voir LU 121:8) sont tous postérieurs à l’an 67 . Celle de Marc en 68 est basée sur les souvenirs de Pierre, et répondait à un besoin de Paul pour l’Église de Rome. Celle de Matthieu fut écrite par son disciple Isadore en 71 à partir de notes de son maître, notes que Matthieu avait écrites pour l’édification des Juifs chrétiens. Celle de Luc, datant de 90, est fortement influencée par Paul.
Considérant le caractère d’André, le fait que sa narration ne répondait pas à un besoin d’édifier qui que ce soit, et que ses souvenirs, lorsque consignés, étaient les plus frais, porte à croire que sa narration de la vie de Jésus est la plus fidèle. On nous dit aussi (LU 121:8.12) qu’en relatant la vie de Jésus les révélateurs devaient donner la priorité aux sources purement humaines. Cela inclut, outre les souvenirs d’André (LU 121:8.13) « … des joyaux de pensée et des concepts supérieurs des enseignements de Jésus provenant de plus de deux mille êtres humains qui ont vécu sur terre depuis l’époque de Jésus… »!
Voilà qui explique peut-être pourquoi c’est le médian attaché à l’apôtre André qui a été désigné pour faire la narration de la vie de Jésus ; bien qu’il soit écrit aussi : « Ce groupe de fascicules fut parrainé par une commission de douze médians d’Urantia agissant sous la supervision d’un Melchizédek directeur de la révélation. » (Introduction à la partie IV).
En vous souhaitant de Joyeuses Fêtes!
Fraternellement!
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