© 2005 Georges Michelson-Dupont
© 2005 Mercedes Delgado, d'après la traduction
© 2005 Association Urantia d'Espagne
Le Livre d'Urantia en Afrique : Récit d'un voyage à Dakar (Sénégal) | Luz y Vida — N° 2 — septembre 2005 — Table des matières |
(Cet article est le premier volet d’une série de deux)
I. Présentations de Mme Diagne Ndèye Fatou Bamba et Miss Monique Ndiaye suivies d’un débat.
II. Participation à un repas commun.
L’échange intercontinental et interracial de spiritualité (Europe, Amérique, Afrique) s’instaure avec la visite de nos frères spirituels au GREPS (Groupe de Recherche et d’Etude pour le Progrès Spirituel).
"Tu es ma nuit
Tu es mes jours
Tu es mon miracle
« À bien des égards, vous donnez de l’espoir »
YO.
Témoignage de Mme Diagne : Ma vie avant et après la cosmogonie.
Témoignage de St. Ndiaye : De l’indolence animale à la consécration de l’élection.
Fadel Ndiaye : Je remercie mon père pour l’éducation familiale dont il m’a récompensé. Je vous remercie avant tout pour l’éducation spirituelle qui a éclairé ma relation avec Dieu et m’a permis de comprendre le sens de ma vie et la volonté de Dieu avec chacun de ses enfants.
Je renouvelle ici mon engagement personnel au service de la cause divine que mon père a professée.
Assane Diagne : Seule la spiritualité permet aux hommes de parler le même langage. Toutes les barrières sociales, religieuses et culturelles tombent grâce à l’éducation spirituelle qui conduit à la fraternité de tous les hommes. Toute vie vient de Dieu et est mue par Dieu. Certes, les différences existent en raison des personnalités, mais tous les hommes s’accordent sur la similitude des expériences spirituelles. Il n’y a qu’un seul Dieu et l’unité sur terre se trouve à la ressemblance de ce Dieu. Nous prions Dieu d’ouvrir la nouvelle ère de spiritualisation de la terre.
Fatou Ndiaye Sow : Je remercie nos invités et M. Ndiaye, dont les efforts constants nous ont permis aujourd’hui de profiter largement et profondément du bénéfice de la 5ème Révélation. Je suis témoin des efforts de Moussa dans la longue recherche de Dieu et de sa disponibilité à partager avec tous ceux qui cherchaient la vérité sur leur vie, quels que soient leur âge, leur race ou leur activité socioprofessionnelle. Elle a particulièrement aidé les jeunes à une époque où le gouvernement et l’État sénégalais les abandonnaient.
Je souligne également que les élèves ont fait de grands progrès dans leur compréhension de Dieu et surtout dans son expression, devenue claire et spontanée.
Je prie Dieu pour que cet effort éducatif se poursuive.
Richard Keeler : L’amour de Dieu ne peut pas être en dehors de la vie. Il faut nécessairement le vivre pour qu’il devienne réel.
Je pensais que la bonté ne pouvait venir que de Dieu, mais aujourd’hui je réalise que l’homme qui connaît Dieu peut être bon et vivre la bonté.
Alioune Badiane : J’apprécie la pédagogie de l’enseignement tant du point de vue de son originalité que de celui de son efficience et de son efficacité. J’apprécie également la grande gentillesse d’amour de M. Ndiaye, qui n’a en aucun cas cherché à privilégier ses enfants, mais au contraire, il s’est ouvert à tous les enfants du Sénégal, d’Afrique et même de la planète. Vos enfants, qui ont pleinement adopté cette éducation, font une impression véritable et positive sur tous ceux qui les entourent.
L’Afrique doit se développer à l’image des autres continents. Ce développement tant désiré ne peut atteindre sa plénitude s’il n’est pas imprégné de divinité. M. Ndiaye, qui l’a si bien compris, a tenté de partager ses connaissances avec les dirigeants de la nation. Mais la simplicité de Dieu dans l’amour, sa vérité et sa beauté échappent souvent aux hommes imbus de leur propre savoir intellectuel. La solution aux problèmes de l’humanité d’aujourd’hui ne se trouve pas dans les écoles et les universités, mais en nous, dans l’amour.
M. Ndiaye est aujourd’hui l’ambassadeur de la 5ème Révélation en Afrique et tous ceux qu’il a instruits ont repris le flambeau.
Ndève Khadv Diagne : Les formations et connaissances quotidiennes intégrées dans nos vies grâce à ce cadre pédagogique nous ont amené à percevoir l’efficacité de Dieu dans nos vies. M. Ndiaye a donné sa vie, ce qui signifie pour nous aujourd’hui la connaissance de Dieu et les transformations de la nôtre.
Moussa Ndiaye : Il est difficile de maintenir l’effort humain dans la recherche de Dieu. Le grand éducateur de Nébadon a dû subir l’inconstance de ses apôtres pendant qu’il était sur terre.
Les efforts déployés par nos invités dans la préservation et l’édition du Livre d’Urantia et nos efforts dans la recherche profonde de la sagesse divine nous ont permis ensemble d’arriver à ces résultats actuels, efforts unifiés en Dieu. Nous prions Dieu de maintenir chacun de nous dans cet élan.
II. Participation à la nourriture en communion.
Je suis né dans une famille musulmane. Dans une certaine mesure, il accomplissait les préceptes de l’Islam, à savoir les cinq prières quotidiennes, l’aumône aux pauvres et aux impuissants, et il pratiquait également le jeûne. Ma religion m’avait appris que la prière changeait le caractère de l’individu et le rendait meilleur, mais j’ai réalisé que tout cela n’entraînait aucune transformation, aucun changement par rapport à mon être. J’étais toujours le même. Après chaque prière, je demandais à Dieu de résoudre mes problèmes, mes difficultés, mais j’étais toujours insatisfaite. Il priait même sans penser à Dieu. J’ai finalement arrêté de prier. Ma vie n’avait plus de sens, ce n’était qu’une subsistance, une terrible solitude.
En revanche, je me posais beaucoup de questions sur le sens de mon existence sur terre, le but de mon être, et je me demandais même si j’existais pour Dieu. Et c’étaient des questions que je n’osais poser à personne de peur d’être qualifié de non-croyant ou de blasphémateur. Au fond de moi, j’avais un désir ardent de comprendre, de connaître et même d’être l’ami fidèle et loyal de Dieu. Le phénomène de la mort avait créé en moi une angoisse, une peur terrible, puisque pour la religion musulmane, Dieu a déjà choisi ceux qui vont au Paradis et ceux qui iront en enfer. Je vivais de plus en plus d’incertitude et d’insécurité quant à mon destin. De plus, j’ai compris que l’homme est un ver, de par sa nature matérielle, finie, limitée, mortelle, et qu’il ne pourra jamais connaître Dieu ni y accéder d’ici-bas. Comme il était impossible de connaître Dieu, ma vie était pleine de choses insignifiantes, je pouvais passer une journée entière à dormir ou à écouter de la musique. Ma vie devenait de plus en plus monotone. Jusqu’à ce que je trouve ce « Groupe de recherche et d’étude pour le progrès spirituel » grâce à mon mari, qui est également membre de ce même groupe. Depuis que j’ai pris la décision ferme et sincère de connaître Dieu et de lui consacrer toute ma vie, j’ai senti une nouvelle force émerger en moi. De plus en plus de nouveaux besoins moraux et suprahumains se sont installés. Je vous avoue que le jour où ils m’ont montré les aides, le pouvoir de la personnalité, la présence personnelle de Dieu dans mon esprit et la réalité et le sens de l’âme, j’ai ressenti une grande satisfaction, une libération de mes capacités intellectuelles, morales et religieuses. . L’éducation, l’étude des textes du Livre d’Urantia, la préparation quotidienne, ont fait de moi un nouvel être, une nouvelle personne entourée de forces divines.
Cette nouvelle conscience de Dieu et cet effort personnel pour vouloir lui ressembler ont apporté de nombreux changements dans ma vie, des transformations au niveau de mon être humain. J’ai appris à développer la maîtrise de soi, à tempérer certaines pulsions typiques de mon animalité, à supprimer certains poisons mentaux comme la colère, la nervosité, la suspicion, l’envie, qui pourraient bloquer et entraver le travail de spiritualisation de l’Ajusteur.
Grâce à l’éducation spirituelle j’ai appris à discipliner mon esprit, ma volonté, à éliminer certaines idées négatives et à dominer et contrôler les impulsions de mon corps, de mon ego matériel et humain. L’entraînement spirituel quotidien m’a donné l’opportunité de développer ma vie intérieure, c’est-à-dire la vie de l’âme en relation avec l’Ajusteur de Pensée. Plus j’avance dans cette spiritualité, plus j’expérimente une coopération intelligente avec l’Ajusteur car les grandes impulsions de ma pensée et de ma vie sont déjà l’Adoration, la Prière et le Service.
Dans la vie pratique, la spiritualité m’a permis d’avoir une nouvelle perception, une compréhension accrue de la famille et de la société.
En tant que femme et mère instruite, je m’efforce avec Dieu d’éduquer mes enfants et de les guider selon la volonté divine. L’éducation de votre pensée et de votre caractère est toujours accompagnée de prières adressées à vos Ajusteurs de Pensée. Je souhaite qu’un jour vous fassiez le choix de Dieu, deveniez enfants de Dieu par la foi. J’essaie de faire de mon mieux pour remplir mon devoir parental, assumer mes responsabilités en termes d’éducation de mes enfants et de construction de mon foyer conjugal.
D’un autre côté, j’ai un nouveau sens pour la vie sociale. Je recherche la ressemblance avec Dieu, la société est le cadre où j’applique mes connaissances spirituelles. J’essaie de vivre mes relations sociales en relation avec la morale, l’éthique et l’amour divin. Je suis de plus en plus motivée par le désir de mieux rendre aux autres, de les aimer et de les servir comme Dieu les aime et les sert. Je prie toujours mon Ajusteur de me donner l’opportunité de manifester la Bonté, l’Amour, la Vérité de Dieu, à travers mes relations avec les autres. La spiritualité m’a appris à montrer la Vérité aux autres consciences, à les servir sans intérêt, et cela me procure une immense satisfaction.
Dans ma religion elle-même, je suis devenu un meilleur musulman parce que je me suis affranchi des dogmes, du conformisme, et que la personnalité, l’initiative personnelle, a été mise au premier plan. J’ai plus de courage et de force pour continuer cette expérience spirituelle parce que mon Ajusteur de Pensée élève mes prières, m’inspire et guide mes pas et mes actions vers un mouvement de perfection.
La spiritualité a développé en moi une foi dynamique en une Divinité Suprême, l’espoir et la certitude d’avoir une survie éternelle et la certitude du divin. Mes pensées sont animées par des idéaux plus élevés, par une nouvelle appréciation et reconnaissance des valeurs divines.
À cette fin, je remercie Dieu (mon Ajusteur de Pensée) de m’avoir permis de trouver cette révélation et le cadre pédagogique qui m’a permis d’avoir une conscience claire et intelligente de la réalité spirituelle de Dieu. Grâce à l’éducation et à la formation spirituelle, c’est-à-dire à l’expérience spirituelle authentique avec l’Ajusteur de Pensée, j’ai trouvé la paix du cœur, la stabilité, l’équilibre de mon être.
Je remercie également notre éducateur spirituel, en l’occurrence M. Moussa Ndiaye, pour son amour désintéressé, pour son effort continu et pour sa pédagogie, qui m’ont appris à connaître Dieu et à entrer en relation avec l’Ajusteur Intérieur. Je demande à Dieu de lui accorder une longue vie, une santé de fer pour qu’il puisse accomplir son dessein, son ministère cosmique, et qu’il y ait au Sénégal et dans le monde entier des hommes et des femmes qui lui ressemblent pour qu’ils puissent éclairer et éduquer spirituellement les autres. … toutes personnalités de bonne volonté et de bonne foi.
Je prie Dieu pour que le nombre de notre groupe augmente en quantité et en qualité et qu’il y ait au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier des hommes et des femmes assoiffés de vérité et de perfection afin de donner à leurs Ajusteurs l’opportunité de spiritualiser et perfectionnez-les.
Je prie Dieu de bénir nos invités, que l’Esprit de Vérité les guide et que le Saint-Esprit les inspire ; Puissent-ils être sous la protection du Tout-Puissant Suprême. Que leur séjour au Sénégal constitue pour eux l’occasion de vivre pleinement la fraternité spirituelle.
Grâce et louange à Dieu notre Père Aimant qui règne et demeure en chacun de nous. Merci à son Esprit Intérieur qui nous renouvelle et renouvelle la face de la terre. Louange à Dieu Tout-Puissant qui nous libère de notre matérialité pour nous élever vers sa grandeur. Honneur et merci à notre éducateur spirituel qui nous libère de l’esclavage des ténèbres et de l’ignorance pour nous conduire vers la lumière qui donne la vie.
L’éducation spirituelle que nous recevons ici m’a libéré de l’ennui, de l’oisiveté et du manque d’idéalisme et m’a amené à entrer dans une vie dynamique et efficace qui a radicalement changé ma conception de la vie. Entre l’ennui d’une vie insignifiante et le manque d’objectifs précis d’une part, et la consécration de mon choix de faire la volonté divine d’autre part, le chemin a été long, très long. Mon éducateur et mon Ajusteur peuvent se féliciter aujourd’hui d’avoir réalisé, à mon égard, la transformation d’un être médiocre purement matérialiste en une personnalité dotée d’un pouvoir spirituel idéaliste.
Fondamentalement grâce à cette présente étude, l’idée d’évolution et l’idéal de perfection ont été découverts. Lorsque celles-ci ont été clairement acceptées, j’ai compris que je devais prendre ma vie en main et compléter l’éducation familiale, sociale et religieuse antérieure. Avec tact, mon éducatrice m’a fait comprendre que j’avais tendance à être paresseuse au fil de la vie. Les études universitaires, pas toujours couronnées de réussite ou de joie, avaient fini par détruire mon goût de l’effort. La famille me flattait et appréciait mon côté passif, car je n’étais pas une fille rebelle. La croyance aux esprits avait contribué à réduire encore davantage à néant les efforts personnels. La simple croyance en un « Jésus ressuscité » constituait jusqu’alors la seule preuve tangible d’un Dieu avec nous. La formation religieuse m’avait conduit à la confirmation, le sacrement le plus élevé à cet âge, et on m’avait fait croire que je communiquais avec Dieu chaque dimanche à travers l’Eucharistie.
Quant à la société, le modèle de femme le plus élevé qu’elle m’offrait était celui d’une future épouse, mariée à un homme riche qui me remettrait le monde sur un plateau d’or. C’était malheureusement le cadre sombre de mon existence.
Lorsque j’ai voulu découvrir la vérité et m’engager dans cette recherche, les déceptions ont suivi. Les cours bibliques dispensés par un moine de « Keur Moussa » auxquels je m’étais inscrit n’étaient que des répétitions de passages bibliques et du Concile Vatican II, choses qu’on entendait depuis le premier cours de catéchisme. Malgré toute sa bonne volonté, le moine créait plus de doute que de certitude dans ma recherche d’une vérité immuable.
J’avais approché des marabouts féticheurs, qui ont apparemment le pouvoir de nous éclairer sur l’avenir, mais la petite chanson était toujours la même : bonne chance, une voiture, une maison, un « mauvais esprit qui retarde le mariage ». Bref, ils ont tout dit sauf l’essentiel. Même si l’un d’eux m’a fait savoir que je trouverais un homme qui changerait positivement ma vie. Mais où, quand et comment ? La question restait en suspens.
Le comble de ma déception fut lorsqu’un prêtre, en réponse à ma demande de mieux connaître les choses divines, me proposa de l’embrasser.
Un chérif qui fréquentait la maison m’a fait la même proposition, prétendant que la lumière se transmettait de cette manière.
Aucun homme ne peut satisfaire l’amour que je nourris au fond de mon cœur et que je n’étais pas capable de décrire.
Au milieu d’un monde bouillonnant, dans un environnement relativement flexible, je me sentais seule et inconsolable et passais de longues heures au bord de la mer à poser des questions à un Dieu que je ne connaissais pas encore.
Heureusement, à l’heure où je m’abandonnais au monde, j’ai rencontré Monsieur Ndiaye Moussa, et Dieu m’a été révélé et enseigné, et je l’ai découvert dans ma vie à travers sa présence intérieure. L’homme qui me l’a fait découvrir m’a convaincu presque par sa propre vie. L’enseignement était tel, par son contenu et sa pédagogie, qu’il satisfaisait pleinement mon intellect. Je m’éveillais au fait que ma vie et tout ce qu’elle contient (le corps, les aides, la personnalité, l’Ajusteur et l’âme) venait de Dieu et avait un but par rapport à Lui. J’ai découvert que tous les hommes, toutes les races, la planète entière, l’Univers des Univers, s’est ouverte à moi grâce aux aptitudes et aux potentiels que Dieu avait installés en moi, et qui avaient été éveillés par l’éducation et l’expérience clarifiée. La fille universelle commençait à émerger. J’ai découvert que mes limitations physiques, intellectuelles et morales par rapport à mes désirs de perfection et d’éternité avaient disparu, en coopération avec l’Ajusteur, grâce à la création de mon âme. J’ai découvert que Dieu nous a tout donné et a tout prévu dans un but évolutif, et que pour y participer, il fallait faire fonctionner mon libre arbitre. J’ai découvert qu’avec l’Ajusteur, je pouvais faire entièrement confiance à Dieu et être assuré de sa loyauté et de sa fidélité. J’ai découvert que mon éducateur spirituel, travaillant sous l’égide de mon Ajusteur, était tout aussi bon, vrai et digne de confiance. Son exemple même de vie est l’incarnation d’un idéal de fraternité spirituelle, le don de soi pour que l’autre puisse devenir meilleur, ou ce qui revient au même, qu’il connaisse son Ajusteur et essaie d’être comme lui.
L’éveil spirituel a été le fruit d’un travail éducatif de longue haleine mais il est aujourd’hui vrai et pleinement reconnu. La vie, sous tous les angles sous lesquels nous pouvons la concevoir, depuis la simple attirance sexuelle, en passant par la passion émotionnelle, jusqu’à l’idéal divin le plus élevé, nous vient de Dieu, est mue par Lui et par rapport à Lui. révélation de nos talents et capacités pour nous améliorer et améliorer notre projet de vie. Cela est possible grâce à la reconnaissance de la valeur de notre être ainsi que de celle de nos semblables, la reconnaissance de la paternité et du destin commun de tous les hommes, la certitude du résultat du plan divin, la certitude de la force de l’amour et le triomphe, personnels par une coopération totale avec notre Ajusteur et une loyauté sans faille envers l’amour de notre éducateur spirituel.
Ainsi installé en toute sécurité et totale confiance en cet idéal, j’ai compris que seul Dieu mérite d’être cherché, trouvé et aimé, au risque de vendre toutes mes richesses pour acheter la perle rare.
L’aventure qui m’était proposée était grande, immense, presque utopique, mais au fond de mon âme, quelque chose me disait que ma vie était faite pour elle et, sans aucun doute, un jour je goûterais à la joie spirituelle d’avoir choisi Dieu. .
Ma vie n’était plus seulement une lutte pour l’existence (bon travail, bonne maison, prestige social). C’est plutôt devenu une invitation quotidienne à vivre avec Dieu pour l’accomplissement de ma destinée spirituelle et pour la réalisation du Suprême.
J’ai appris à discerner clairement entre ce qui a de la valeur et ce qui a de la valeur, puis à choisir d’être cette valeur. Je peux dire que la meilleure chose que toute la philosophie précédente m’a apprise était de croire en la valeur. Cette éducation spirituelle me fait découvrir, par l’acceptation de l’idéal, qu’il faut faire quelque chose, en plus d’être quelque chose. Ressembler à Dieu, c’est justement dire je suis en toute circonstance. Je me suis senti appelé directement, personnellement et inévitablement par Dieu lui-même à l’obligation morale et à la satisfaction spirituelle de vivre les valeurs divines de Bonté, de Vérité et de Beauté si attrayantes. Ces tensions se développent grâce à la culture de ma pensée, au renoncement à soi et au courage constant de notre éducateur spirituel, à la confiance en mon Ajusteur et au plan de Dieu, modèle de fraternité dans la similitude de pensée et d’expérience. Je me sens attiré vers une qualité de vie de plus en plus élevée, une augmentation de la valeur qualitative, qui, je le sais, est inspirée par l’Ajusteur Intérieur.
L’expérience quotidienne de vivre selon la volonté et le plan de mon Ajusteur, au moins en ce qui concerne le désir et la volonté, m’a fait voir à quel point ma vie était simplifiée et enrichie en entrant dans de nouveaux axes essentiels, à savoir la vie familiale, socio-économique. vie professionnelle et vie religieuse.
J’ai appris à avoir une nouvelle vision de mes parents, à reconnaître la grandeur de leur amour, mais aussi à accepter sa relativité par rapport à l’amour de notre Père céleste. La sublimité de l’amour de mon éducatrice, qui me pousse constamment à la communion avec mon Ajusteur, me libère progressivement de l’amour viscéral des parents.
Représenter de la valeur dans la famille que j’ai l’intention de créer, c’est être la mère qui aime les petites choses de l’homme, en partant du niveau de conscience le plus bas et en passant par la conscience de soi et la conscience de toute autre réalité différente de la mienne, jusqu’à atteindre, dans le meilleur des cas, la conscience de Dieu. Avec cet objectif, je me libère de l’esclavage masculin, de l’extrême dépendance d’un homme auquel je serais soumise, la plupart du temps inconsciemment, du fait de la culture sociale, de la peur d’un célibat prolongé ou d’un divorce malheureux. J’ai commencé à considérer l’homme de ma vie davantage comme un partenaire librement choisi sur la base d’un consensus moral pour expérimenter la coopération dans l’éducation des enfants, miens ou adoptés. Je ne crains plus les inévitables conflits conjugaux, je réfléchis plutôt à leur solution en coopération sincère avec mon partenaire. Ma responsabilité et ma volonté d’agir parentalement semblent beaucoup plus compromises. Si l’on ajoute à cela la conscience claire de faire la volonté de Dieu, la tâche devient légère et remplie de joie. Je conçois aussi plus clairement la libération des enfants de leurs parents, une fois qu’ils ont atteint le choix moral de Dieu après l’enfance et l’adolescence.
Ceci est renforcé par le fait que j’ai découvert le véritable modèle de la femme à travers le Divin Ministre. J’ai également découvert le modèle de partenariat entre Michael et le Divin Ministre dans la créativité, la différence dans l’égalité et la liberté.
Je prie Dieu pour que la maison familiale, centre de tous les efforts éducatifs, soit préservée dans ce qu’elle a de plus essentiel, dans sa quintessence, pour la procréation et l’édification des enfants de Dieu. Que les parents découvrent et vivent la coopération avec leur Ajusteur et l’Ajusteur de leurs enfants dans l’éducation familiale.
J’ai connu ces études avant mon activité professionnelle : j’ai alors compris la primauté de Dieu dans ma vie, et le caractère secondaire du travail, utile au contraire pour résoudre les problèmes matériels du monde. C’est pourquoi j’ai demandé à mon Ajusteur de trouver un travail en parfaite harmonie avec mon état spirituel actuel, un travail qui me laisserait suffisamment de temps libre pour approfondir ma connaissance de Dieu, et il me l’a accordé.
Les notions de philosophie et de valeur du travail m’ont également été clarifiées. Voici quelques exemples :
Un nouveau caractère socioprofessionnel est né en moi. La conscience morale de l’acceptation du devoir et la conscience éthique du service sont devenues les moyens par lesquels j’invite mon Ajusteur à m’aider et à faire prévaloir Sa volonté dans mon environnement professionnel. Avec mes prières renouvelées et en communion avec mes collègues Ajusteurs, je vois comment nous pouvons travailler à améliorer le caractère humain et nos façons de vivre et de penser. Ces prières s’étendent à l’ensemble de la nation, afin que les gouvernements comprennent cette valeur du travail et, parallèlement, que les citoyens acceptent également la nécessité de travailler.
Les promesses de l’Évangile se sont réalisées quant à la certitude de ma filiation avec Dieu. La clarification de ma relation avec Dieu, la découverte de mon Ajusteur et la connaissance de mon Créateur et de son plan ont changé à jamais ma vie religieuse. Ma sainteté n’est plus une question de baptême ou de communion eucharistique. Au contraire, je ne me dois qu’à l’étude volontaire, au choix délibéré et consacré de permettre à l’Ajusteur de réaliser son plan de spiritualisation de ma pensée. Toute ma vie est donnée à Dieu, à l’exemple de notre éducateur spirituel, pour que la volonté divine soit faite. Ma promesse envers le Suprême est réaffirmée, tout comme ma promesse spirituelle d’aimer mes semblables et de leur faire découvrir leur Dieu intérieur. Même la vie familiale et sociale est le cadre où j’applique mes connaissances pour réaliser le nouveau modèle de civilisation que Dieu inspire. Les problèmes sociaux constituent généralement des circonstances appelées à évoluer et à se soumettre à la règle de la sagesse et à la force du progrès.
Je découvre dans ma vie spirituelle la valeur qui grandit, qui s’étend. Née de l’Esprit, la réalité spirituelle prend une existence tangible car la croissance est illimitée. Plus je connais Dieu, plus je suis attiré par Lui et je n’en vois pas la fin. La conscience de ma citoyenneté cosmique est maintenant établie pour une éternité de vie et un statut divin.
Plus j’y retourne, plus je valorise mes acquisitions et plus je me rends compte du long chemin qu’il me reste à parcourir. Je comprends et j’accepte maintenant que des milliards d’années et d’innombrables mondes sont prévus pour nous conduire à travers l’expérience transformatrice avant la présence de Dieu au Paradis. Et je comprends que Dieu lui-même est venu habiter dans mes pensées pour réaliser ma transformation d’ascension spirituelle. Je comprends aussi que les êtres du Paradis l’ont quitté pour assister au phénomène extraordinaire de Dieu qui devient homme et de l’homme qui devient Dieu dans sa fusion avec l’Ajusteur qui l’habite. L’Ajusteur dans ma pensée, la coopération avec notre éducateur et la fraternité spirituelle de la communion universelle ont fait de moi un être nouveau, une fille de Dieu née de nouveau de l’Esprit et qui consacre toute sa vie au service divin de révéler Dieu aux chercheurs. de la Vérité, quelle que soit leur race ou leur religion. Je prie Dieu pour un réveil religieux et spirituel sur terre et pour la multiplication des moissonneurs.
Annexes : textes des expositions et liste des personnes présentes.
Moussa Ndiaye : Vos différentes présentations ont aidé nos frères spirituels Georges, Richard et Marlène à comprendre l’essence de notre expérience spirituelle, puisque la durée de leur séjour est insuffisante pour leur faire vivre tout ce que nous aimerions partager avec eux. eux.
La création de ce groupe n’est en aucun cas un acte arbitraire de ma part. J’avais une compréhension du fonctionnement de la pensée sénégalaise, influencée par des facteurs culturels et historiques. Notre nation est composée de plusieurs cultures dont deux dominantes, la sénégalaise et l’occidentale, que j’ai perçues différemment dans le fonctionnement de la pensée sénégalaise. Cette pensée a connu une nette évolution du fait que les Sénégalais sont devenus ouverts et intéressés par l’ésotérisme occidental, la gnose et les sociétés secrètes. J’avais donc conçu une approche originale dans la conquête de la connaissance de Dieu. J’avais personnellement étudié toutes ces méthodes et j’avais fini par me rendre compte qu’aucune d’entre elles ne conduisait à la connaissance de Dieu. Pire encore, 30 ans pouvaient facilement s’écouler sans se rendre compte qu’une bonne partie de la vie aurait été perdue, ce qui constituait un terrible blocage de la réflexion.
Tout cela m’a poussé davantage à chercher une méthode plus claire et plus efficace pour que les Sénégalais connaissent Dieu. Cette période de recherche correspond, sur le plan politique et social, à une profonde crise de la jeunesse qui se manifeste par des affrontements entre étudiants et gouvernement dans les rues de Dakar. Cela augurait d’un grand changement et je sentais que bientôt les gens prendraient conscience du besoin de s’instruire sur eux-mêmes, sur Dieu et sur la société. J’ai dirigé ma prière vers Dieu pour trouver ces changements et introduire cette connaissance.
La première réponse claire et réelle que Dieu m’a donnée s’est traduite dans les séances de questions-réponses des jeunes sur leurs difficultés et leur destin. Les réunions avaient généralement lieu le samedi et rassemblaient environ 50 à 60 jeunes. Certains sont venus en semaine pour des entretiens privés.
Au début, je me contentais de répondre à leurs inquiétudes car je savais que la pensée humaine telle que Dieu l’a créée et en posant des questions, je finirais par poser la seule vraie question : qui m’a créé et pourquoi ? Qui est Dieu ? ? Toutes les questions de l’époque étaient enregistrées dans un grand registre. Si vous le souhaitez, nous vous les enverrons avec leurs dates pour vous montrer l’évolution de la pensée sénégalaise. L’enthousiasme des jeunes était tel qu’ils avaient envie de sortir et de partager leur découverte avec le monde entier. Je leur ai fait savoir que le moment n’était pas encore venu et que le moment venu, beaucoup d’entre eux ne seraient plus là. Quand toutes les questions ont fini par mener à Dieu, je leur ai demandé : Voulez-vous connaître Dieu ? Ils ont tous répondu par l’affirmative. Sept (7) ont été sélectionnés pour commencer un enseignement systématique.
Ils étaient tous sincères, mais pas assez profonds et forts pour se soutenir dans cette recherche de Dieu. Il n’en restait plus que deux : Moustapha et Doudou. L’enseignement s’est basé sur eux et s’est développé depuis. De vrais étudiants ont commencé à venir et continuent à venir, venant de toutes les ethnies du Sénégal et d’autres pays africains. Beaucoup se sont formés et sont retournés dans leur pays d’origine, mais ils reviendront sûrement. C’étaient des disciples et ce que je cherchais, c’était des apôtres qui diffuseraient la 5ème révélation.
En même temps, j’ai réfléchi sur la famille et la société, la famille changeante par rapport aux coutumes de la société. J’ai voulu saisir ce changement en profondeur et c’est pour cela qu’a été créé le GREPS : qui pendant sept (7) ans a réuni une fois par mois différents spécialistes pour réfléchir aux problèmes familiaux. Les conclusions de ces travaux ont été transmises au Chef de l’Etat, M. Abdou Diouf, pour attirer son attention sur ce qui se passe dans son pays. Il a été très impressionné par ce rapport. Le dossier a ensuite été confié à sa conseillère technique, Mme Elimane Kane, actuelle ministre de la Culture.
La pensée religieuse a également connu une transformation que nous essayons d’étudier. Pendant 7 ans, des conférences religieuses mensuelles furent organisées. Nous nous efforcions de comprendre comment les Sénégalais percevaient le changement, grâce aux interventions d’éminents savants du Coran, dont les travaux étaient si appréciés que les Sénégalais continuent de le réclamer aujourd’hui.
De cette évolution est né un concept dans la pensée musulmane : « l’homme est un représentant de Dieu ». C’était un concept très élevé par rapport à la croyance mondiale. Cela a permis aux étudiants en spiritualité de voir que Dieu a fait mûrir la société et que les Sénégalais avaient besoin de lumière. Ce que les membres du GREPS ont reçu comme lumière à travers les enseignements était souhaitable et nécessaire à la pensée sénégalaise. C’est ainsi qu’ils se préparèrent à un grand ministère. Le même travail a été réalisé dans le monde catholique. Nous sommes conscients aujourd’hui que Dieu nous a ouvert la société. Il nous appartient de trouver des stratégies d’intervention dans le triple développement de l’individu, de la famille, de la société et de la religion. Dieu désire que tous les hommes et toutes les nations évoluent dans la connaissance de Dieu et dans l’acquisition d’une société idéale.
Si nous n’abandonnons pas, nous accomplirons un travail important avec Dieu et que les générations futures poursuivront. C’est l’une des missions du groupe.
L’autre partie de la mission concerne notre relation avec les autres races. Cette rencontre avec nos frères spirituels se situe dans cette perspective.
Richard Keeler : Le but de l’humanité se trouve dans l’éternité au Paradis, où nous arriverons après 200 milliards d’années.
Ces révélations actuelles sont destinées à la génération à venir pour les mille prochaines années. L’intervalle entre les révélations devient de plus en plus étroit. Adam est venu 500 000 ans après le Prince Planétaire. Entre Adam et Melchisédek il y a eu 35 000 ans, entre Melchisédek et Jésus : 1973 ans. Entre l’incarnation de Michel et ces révélations actuelles, il y a exactement 2000 ans. Entre ces révélations et nous : 50 ans. Nous sommes donc les pionniers de cette 5ème Révélation.
Nous ne devons pas être surpris par nos propres fruits de l’Esprit ou par ceux de nos pairs, car l’ombre suit toujours la substance, qui est la relation avec Dieu.
Un cardiologue athée a entendu parler de la prière. Il a fait l’étude suivante sur ses patients : il les a divisés en 3 groupes.
Et devinez les résultats ! Il ne fait aucun doute que les résultats seraient meilleurs si les patients du 2ème groupe savaient qu’on priait pour eux. Il souhaitait alors que ses patients utilisent également cette technique de prière lorsqu’ils prenaient leurs médicaments. L’amélioration de la santé n’était que l’ombre de la substance. Depuis ce jour, ce médecin demande deux choses à ses patients lorsqu’ils les reçoivent : Croyez-vous en Dieu ? Croyez-vous à la vie après la mort ?
Je comprends maintenant que l’amour, la bonté et la vérité viennent et ne peuvent venir que de Dieu. Celui qui connaît Dieu peut choisir d’être comme Lui, c’est-à-dire bon et aimant. Donc si nous montrons les fruits de l’esprit, nous devons remercier Dieu. Doudou et Moustapha, comme chacun de vous, sont dignes d’être des révélateurs de Dieu.
Maintenant, je vais vous parler de ma propre existence. Quand j’ai commencé à lire le Livre d’Urantia en 1959, je n’avais pas la capacité, et encore moins l’expérience, de révéler Dieu. Le livre dit plutôt que nous pouvons en faire l’expérience et savoir que Dieu est plus réel que toute autre expérience. J’ai eu cette expérience, que je décris comme la plus valable et la plus aimée de ma vie, et je sais que chacun de vous est réel, mais je sais que votre réalité et notre réalité ne sont presque rien devant la réalité de Dieu. Les premiers administrateurs étaient tourmentés par le fait que seulement 3 livres par an étaient vendus. L’année dernière, 300 000 livres ont été vendus. Avec une croissance de 8%, plus d’un million de livres pourraient être entre les mains des lecteurs en 2008. Je sais que la 5ème révélation est vivante grâce à Dieu, à vous et à nous tous. Continuez votre travail. Nous sommes tous membres de la famille de Dieu qui servira maintenant jusqu’à l’éternité.
Georges Dupont : Je suis agréablement surpris par la jeunesse du groupe, et cela me remplit d’espoir. Je vous souhaite du succès dans cette entreprise. C’est la première de mes visites à travers le monde que je vois autant de jeunes intéressés par la 5ème Révélation.
Karim Diallo : La première chose qui m’a impressionné dans ce groupe, c’est la qualité de l’accueil. J’ai eu de nombreuses expériences auparavant, mais je n’avais jamais découvert ce que je trouvais dans ce groupe. Ils m’ont fait comprendre que j’étais libre et qu’il était possible de connaître le Dieu appelé Infini. Étudier l’Ajusteur et prendre conscience de sa présence intérieure m’a démontré cette possibilité.
Je ressens une grande fierté et une grande joie d’avoir trouvé Dieu. Je l’ai vérifié lors de mon 1er enseignement, qui fut vite efficace et précis. J’ai réalisé que Dieu était avec moi pendant toute la durée de l’enseignement. J’ai connu l’expérience sublime de découvrir la présence de Dieu dans les fruits de l’Esprit.
Moussa Ndiaye : Pour aimer les hommes, il faut les connaître. A l’accueil, nous essayons de connaître les hommes selon le plan de Dieu sur la création et de comprendre leur perception de la vie, issue de leur éducation familiale, sociale et religieuse. C’est pourquoi les nouveaux se sentent à l’aise et heureux. Nous devons apprendre à percevoir les besoins de ceux que Dieu nous envoie.
Procès-verbal rédigé par Sainte Monique Ndiaye.
Je voudrais présenter brièvement à nos invités et frères en Dieu, Georges, Marlène et Richard, la vie de notre groupe d’étude et de fraternité spirituelle. J’essaierai de retracer à grands traits l’histoire du groupe, j’analyserai le fonctionnement et les supports pédagogiques de notre communauté de fraternité, et enfin, en témoignage je parlerai de mon expérience spirituelle et du bénéfice de ses fruits.
En 1973, j’ai rencontré M. Moussa Ndiaye et son épouse, chez eux à Fann Hock, un quartier proche de l’Université de Dakar. J’y ai été conduit par un ami qui m’avait dit : « Je vais te présenter quelqu’un qui répond à toutes les questions que tu lui poses ». J’étais vraiment excité. Et le premier samedi où j’ai rencontré le groupe dirigé par M. Moussa Ndiaye, j’ai été ravi et émerveillé. La lumière que dégageait cet homme simple et bon, et qui clarifiait mes pensées, m’avait littéralement illuminé. Cette nuit-là, je n’ai pratiquement pas dormi et l’attente a été longue jusqu’au samedi suivant pour arriver et pouvoir vérifier si ce qui m’était arrivé était temporaire ou non. Depuis, je n’ai cessé de fréquenter ce groupe exceptionnel. Après de longues années d’assiduité, je me demandais comment un homme pouvait être si perspicace et si patient pour se mettre au service des autres de manière aussi désintéressée et gratuite. J’ai appris à connaître cet homme, à l’aimer, parce qu’il m’a appris à connaître Dieu. Ce Dieu – Ajusteur de Pensée – qui justifie un être humain si fidèle à son idéal, celui d’aimer les hommes.
Nous nous sommes donc rencontrés tous les samedis. Nous avons posé des questions dans tous les domaines de l’existence : famille, relations humaines, politique, philosophie, religions, prophètes, Dieu, etc… Peu importe la difficulté et la complexité des questions, M. Ndiaye a répondu avec précision, naturel, bienveillance et pédagogie. . Notre satisfaction et notre joie étaient totales à la sortie des séances du samedi, de 1973 à 1980.
Nous étions si heureux et confiants d’être en possession de la vérité que certains pensaient que nous devions sortir et la partager avec tout le monde. M. Ndiaye nous a déçus et même dégoûtés lorsqu’il a répondu à cette proposition : « Vous qui le dites, vous ne continuerez pas à être là pour le faire savoir aux autres. Le temps lui a donné raison puisque Mme Ndiaye, Moustapha et moi-même sommes les seuls survivants du début de la vie de ce groupe.
L’aventure a continué, certains sont partis, d’autres sont venus, et nous avons continué à poser des questions, et M. Ndiaye n’a cessé de répondre. La cohérence des réponses de M. Ndiaye était si grande et la référence à Dieu si constante que les questions sur Dieu devenaient de plus en plus nombreuses et un jour le groupe demanda s’il n’était pas possible d’accéder à cette Source de Vérité. Immédiatement, M. Ndiaye commença, en 1981, à nous montrer les enseignements sur la Réalité Spirituelle, en les organisant sous forme de séminaires : c’était la Révélation. Chacun de nous se souvient de la profonde impression que le 1er séminaire a laissée sur son être. Actuellement, les plus avancés ont suivi une cinquantaine de séminaires.
Par contre, entre 1982 et 1984, nous avons organisé des rencontres sociales appelées « Banquets », dans la plupart des maisons familiales des membres du groupe, pour mieux nous connaître et rassurer les familles sur nos activités, et depuis lors, elles J’éprouve une grande appréciation pour M. Ndiaye. A l’occasion de ces rencontres, sous forme de questions et réponses, les préoccupations sociales de nos invités sont devenues nombreuses et variées. Mais lors du 15e banquet, en août 1984, toutes les questions concernaient le mariage, la vie familiale, l’éducation des enfants, la religion ou le point de vue de Dieu sur la famille. A la fin des conversations, une femme s’est levée et a demandé si on ne pouvait pas créer une école du mariage. La salle entière l’a applaudi.
Dès le mois suivant, septembre 1984, nous organisâmes le premier séminaire sur le mariage. Jusqu’à une trentaine au total, au cours desquelles un intervenant abordait un thème de la vie familiale et le mettait en débat. Nous publions une vingtaine de ces ouvrages sous forme de revues dont M. Ndiaye a adressé les conclusions au chef de l’Etat il y a plus de 7 ans.
Vers 1988, nous avons commencé des réunions religieuses au cours desquelles des érudits islamiques faisaient des présentations suivies de débats. Cela nous a permis de prendre le pouls religieux à un niveau assez élevé, et de nous réjouir de l’appréciation de notre formation spirituelle. Et c’est ainsi que résume brièvement une grande partie de l’histoire du groupe, en relation avec les problèmes de société.
Je voudrais maintenant analyser le fonctionnement et la pédagogie de notre groupe spirituel. La vocation première de ce groupe est l’étude, l’enseignement et la connaissance de Dieu, basés sur la Révélation Urantia, à travers la méthode de l’éducation spirituelle. Nos activités peuvent être analysées selon quelques axes :
En conclusion de cette présentation, nous pouvons affirmer que l’âme de notre activité spirituelle est l’éducation spirituelle. Nous avons eu la chance et la joie d’accéder aux enseignements du Livre d’Urantia à travers l’éducation spirituelle de M. Ndiaye - qui s’appuie sur une pédagogie efficace et éprouvée, basée sur 3 points :
En conclusion, je voudrais dire quelques mots sur mon expérience spirituelle. Je dois avouer que je n’ai pas cherché Dieu longtemps avant de Le trouver, puisque j’ai rencontré M. Ndiaye quand j’étais très jeune. Les difficultés que j’avais étaient derrière moi depuis que j’ai trouvé le groupe. En fait, mon Ajusteur, M. Ndiaye et le groupe de fraternité, selon ma volonté, ont fait de moi ce que je suis spirituellement. Je me limiterai à résumer en plusieurs points les fruits spirituels résultant de mon expérience spirituelle personnelle :
Pour l’instant, mon objectif essentiel est l’unification progressive avec Dieu – par la connaissance et le service. Je perçois que j’ai besoin d’unifier l’ego humain, l’âme morontielle et l’Ajusteur spirituel, pour vivre dans la suprématie.
Autrement dit, je dois coordonner ma vie spirituelle, ma vie sociale et ma vie familiale pour mon épanouissement spirituel.
C’est ce que je voulais dire à nos frères et j’espère qu’ils ont mieux compris le fonctionnement de ce groupe. Je vous remercie pour votre attention.
Ma présentation cet après-midi concerne l’approche pédagogique par laquelle les enseignements du Livre d’Urantia ont été transmis aux étudiants en spiritualité du GREPS, en tenant compte des spécificités de notre nature humaine et de notre environnement socioculturel.
Le Livre d’Urantia présente les révélations depuis l’Univers Central jusqu’à la vie incarnée de Michel, en passant par les Super Univers et notre Univers Local. Sa présentation est donc conduite de Dieu à l’homme et est entièrement conforme à la manière dont la réalité - qui naît de Dieu - est distribuée et différenciée. Cependant, l’homme prend le chemin inverse dans son aventure de progression spirituelle en direction du Père Universel, et découvre progressivement la réalité spirituelle à travers un développement de ses dotations fondamentales et une transformation de sa nature. Et c’est ainsi que M. Moussa Ndiaye a vite compris la nécessité d’instaurer une pédagogie et une approche particulière pour guider progressivement et en toute sécurité la pensée des Sénégalais, dans un milieu majoritairement musulman, vers la découverte en eux-mêmes des réalités spirituelles. Ce fut dès lors une véritable éducation spirituelle.
C’est ainsi que les enseignements ont été déclinés en séminaires. Dans la chronologie des enseignements, les premiers séminaires sont les suivants :
S’ensuit une série de séminaires sur l’expérience religieuse, précédant d’autres qui traitent de l’organisation de l’Univers, de l’histoire de la planète par rapport à ses vicissitudes, etc…
Avec cette approche, l’objectif global est noté, qui est de permettre à l’étudiant de mieux découvrir sa nature potentiellement spirituelle à partir des éléments de base de sa nature de départ. L’enseignement attentif des assistants lui révèle la véritable nature de son esprit, et cette compréhension, associée à l’enseignement sur la méthode de foi, facilite les relations mutuelles avec l’Ajusteur qui habite cet esprit. Ensuite, le séminaire de l’Ego recadre les perspectives de croissance réelle dans un besoin d’ouvrir l’Ego aux influences spirituelles qui seront décrites plus en détail plus loin.
Le séminaire de vie raconte l’histoire des premiers êtres humains. Les commentaires correspondants, ainsi que les informations préliminaires concernant la rébellion de Lucifer, l’absence d’Adam et Ève, en plus de répondre à de nombreuses questions que se posaient les étudiants à cette époque, offrent une meilleure appréciation de la condition humaine.
Cette connaissance de soi (Aide, Ego), combinée aux enseignements du séminaire de vie, constitue une large base pour les séminaires des Ajusteurs de Pensée et facilite le travail de l’Ajusteur avant le séminaire de l’âme (ce qui constitue une justification de l’homme et de Dieu). Le prochain séminaire concerne la prière puisque tous les éléments de base ont déjà été vus pour comprendre le phénomène de la prière et faire des prières efficaces. Le contenu des enseignements sur la prière vient désormais clarifier et donner de la cohérence aux prières rituelles des religions évolutionnistes.
A ce stade, tous les concepts fondamentaux ont déjà été évoqués pour permettre à l’étudiant de comprendre à travers sa propre vie intérieure les enseignements sur l’expérience religieuse, distribués dans plusieurs séminaires. Cet effort personnel sanctifié par des influences spirituelles nous permet ensuite d’aborder les enseignements basés sur l’administration divine, principalement au niveau de l’Univers Local, et ainsi révéler l’identité de notre Fils Michel. Généralement, c’est dans cette phase que les étudiants, mûris au fil du temps par de nombreuses expositions, témoignages, évaluations, etc… sont préparés à devenir à leur tour des éducateurs. Les séminaires se poursuivent ainsi avec le même intérêt pédagogique.
De nombreux étudiants ne restent qu’aux séminaires avancés. C’est pourquoi un effort pédagogique particulier est entrepris lors du premier séminaire. Celui-ci contient les chapitres suivants :
Les enseignements sur les assistants montrent à la fois leur plénitude dans le domaine scientifique et matériel et leurs limites dans le domaine spirituel, afin d’introduire correctement la foi, non pas comme une attitude de soumission passive, mais comme une méthode dynamique et intelligente qui prend en considération les dimensions de la personnalité qui transcendent les limitations matérielles. Tous les concepts essentiels de l’expérience religieuse personnelle sont définis dans ce premier séminaire, en profitant des inévitables questions de l’étudiant sur les thèmes abordés.
Le but est que même si l’étudiant ne va pas au-delà de ce séminaire, il s’armera de suffisamment de concepts et de connaissances de base que son Ajusteur pourra utiliser dans sa vie pour spiritualiser sa pensée autant qu’il le peut. La pleine efficacité de cette approche pédagogique pour assimiler et vivre les enseignements du Livre d’Urantia m’a été bénéfique personnellement, ainsi qu’à mes autres frères d’esprit, mais j’ai seulement discerné sa sagesse lorsque j’ai décidé d’enseigner ce que j’ai commencé il y a 12 ans. .
Lorsque nous recevons correctement les enseignements du Livre d’Urantia, il y a une grande lumière qui illumine notre conscience. Mais c’est en transmettant ces enseignements, après que le désir sincère de les partager ait trouvé la préparation pédagogique à cet effet, que j’ai réalisé ce qu’était « la présence de l’esprit ». J’ai pu apprécier à plusieurs reprises l’inspiration du Saint-Esprit lors des questions inattendues des étudiants. Parmi une trentaine d’élèves, j’ai pu jauger la manière différentielle de l’Esprit Ajusteur de Pensée d’harmoniser spirituellement Enseignants et Enseigné. Ces témoignages corroborés par mes autres frères d’esprit m’ont permis de mieux comprendre de nombreuses paroles de Michel lors de son incarnation et de mieux comprendre le genre d’amour qu’il essayait de faire découvrir aux hommes.
J’ai pu également reconnaître l’importance des prières altruistes réalisées en groupe par le GREPS deux fois par semaine, de 1981 à 1988. Après une analyse humaine des problèmes, ces prières destinées à la société sénégalaise, à l’Afrique et au monde, nous ont permis de voir de nombreux concepts et faits nouveaux apparaissent conformément à nos prières, suivant des chemins imprévisibles qui nous ont construits sur les ressources et l’originalité de Dieu le Suprême.
En 1981, alors que j’étais encore étudiant en France, lors d’un examen d’optique, mon médecin de famille découvre une hypertension oculaire nécessitant une intervention chirurgicale. La nouvelle m’a choqué et, la nuit, j’ai prié avec une grande ferveur. J’ai fait un rêve dans lequel je voyais un vieil homme blanc aveugle, avec une canne, au centre d’un cercle où j’étais avec d’autres. Il a tourné sa canne vers moi et m’a touché la tête, puis je me suis réveillé. J’en ai parlé par correspondance avec mon père, qui m’a dit de faire attention aux événements des jours suivants au cas où le rêve serait prémonitoire. Après avoir fait tous les tests préopératoires, je suis resté quelques semaines sans nouvelles de mon médecin ni des hôpitaux où j’avais effectué les tests et j’ai fini par croire que sans aucun doute l’opération n’était plus nécessaire. Un jour dans le métro, la veille de mon départ définitif de Lyon après avoir terminé mes études à l’INSA, j’ai rencontré le vieil homme aveugle de sommeil. Il a demandé de l’aide pour descendre à la gare de Charpennes et j’ai senti que personne ne descendait de la voiture et que c’était moi qui devais l’aider à descendre. C’est ainsi que les choses se sont passées, et une fois à la sortie de la bouche de métro, j’ai croisé mon médecin de famille, une femme qui m’a dit : « Dieu fait bien les choses, cela fait plusieurs jours que je cherche à le retrouver, en vain, à trouver lui. » vous informe de la date de l’opération. En fait, j’avais quitté le campus de l’INSA depuis quelques temps car l’école était fermée. Et c’est comme ça que je suis sorti avec succès de cette opération. Quelques mois plus tard, de retour à Dakar, j’ai reçu mes premiers enseignements du Livre d’Urantia et j’ai entendu parler de l’Ajusteur de Pensée. J’ai compris qu’au-delà du caractère anecdotique de cette expérience et avant même d’expérimenter la réalité de sa présence à travers les enseignements, mon Ajusteur m’a précédé sur le chemin de notre rencontre. Plus tard, en 1990, en raison des difficultés économiques de l’entreprise où je travaillais à l’époque à Dakar, j’ai été contraint - avec d’autres collègues - de donner les noms de trois des douze agents qui composaient mon unité, afin de licencier eux. Ce choix difficile m’a amené à prier constamment pour eux, selon la méthode mise au point avec mes frères en esprit et basée sur les applications du Livre d’Urantia.
Quelques mois plus tard, il y a eu une grève des travailleurs dans une autre plateforme de la société et ils m’ont contacté pour me donner les noms de trois agents qu’ils voulaient embaucher de toute urgence pour remplacer les grévistes. Logiquement, j’ai donné ceux des agents qui avaient été licenciés. Mais avant cela et pendant de nombreuses semaines, j’ai eu des prémonitions directes, des informations « occasionnelles » et des rêves prémonitoires, liés à l’évolution des mesures conservatoires que la direction envisageait de prendre au profit des agents licenciés, et même aux déboires de tous ces des provisions. Ces expériences et d’autres ont fini par me faire voir l’efficacité de la prière liée à une vie de service social, véritablement vécue selon l’Esprit.
Le GREPS a également dû lancer des séances de culte, au cours desquelles des méditations de groupe sur les concepts de base étaient organisées, suivies de conversations. Nous avons pu apprécier que cela accroît l’intériorisation de ces concepts et provoque une largeur de conscience, condition préparatoire à toute action intelligente en Dieu.
Dans le cadre de ses activités, le GREPS a également présenté, par l’intermédiaire de ses membres, de nombreuses expositions sur les œuvres d’auteurs ou sur les expériences de membres ayant connu des sectes ou d’autres mouvements spirituels. De cette manière, le GREPS a pu donner des présentations sur la vie et les enseignements de RAM, du mouvement Mahikali, d’Eckankar, de nombreux autres soufis de l’Islam, des gnostiques chrétiens, de la mythologie grecque, etc.
En conclusion, la méthode GREPS comprend plusieurs approches dont les objectifs peuvent être résumés comme suit :
Le Livre d'Urantia en Afrique : Récit d'un voyage à Dakar (Sénégal) | Luz y Vida — N° 2 — septembre 2005 — Table des matières |