© 2023 Halbert Katzen, JD
Par Halbert Katzen J.D.
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Durant toute cette période, Jean lut assidument les écrits sacrés qu’il trouva au foyer naziréen d’Engaddi. Il fut spécialement impressionné par Isaïe, et aussi par Malachie, le dernier en date des prophètes à cette époque. Il lut et relut les cinq derniers chapitres d’Isaïe et crut à leurs prophéties. Après quoi, il allait lire dans Malachie : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant le grand et terrible jour du Seigneur. Il tournera le cœur des pères vers les enfants et le cœur des enfants vers leurs pères, de crainte que je ne vienne frapper la terre d’une malédiction. » Ce fut uniquement cette promesse du retour d’Élie faite par Malachie qui retint Jean d’aller prêcher en public au sujet du royaume imminent, et d’exhorter ses compatriotes juifs à fuir le courroux à venir. Jean était mûr pour proclamer le message du royaume à venir, mais cette attente de la venue d’Élie le retint pendant plus de deux ans. Il savait qu’il n’était pas Élie. Que voulait dire Malachie ? Sa prophétie était-elle littérale ou symbolique ? Comment pouvait-il connaitre la vérité ? Finalement, il osa penser que, du moment que le premier prophète s’était appelé Élie, le dernier devait finalement être connu sous le même nom. Il avait néanmoins des doutes, et ces doutes étaient suffisants pour l’empêcher de s’appeler lui-même Élie. (LU 135:4.4)
Pierre frémit à la pensée que son Maitre mourrait — l’idée était trop pénible à supporter. Craignant que Jacques ou Jean ne posent quelque question à ce sujet, il crut préférable de détourner la conversation. Ne sachant de quoi parler, il exprima la première pensée qui lui passa par la tête en disant : « Maitre, pourquoi les scribes disent-ils qu’Élie doit d’abord venir avant que le Messie n’apparaisse ? » Sachant que Pierre cherchait à éviter le sujet de sa mort et de sa résurrection, Jésus répondit : « Il est vrai qu’Élie vient d’abord pour préparer le chemin du Fils de l’Homme qui doit souffrir maints tourments et finalement être rejeté. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et qu’ils ne l’ont pas reçu, mais lui ont fait tout ce qui leur a plu. » Alors, les trois apôtres comprirent qu’il parlait de Jean le Baptiste comme d’Élie. Jésus savait que, si les apôtres persistaient à le considérer comme le Messie, il fallait alors que Jean fût l’Élie de la prophétie. (LU 158:2.2)
Après qu’il eut passé plusieurs mois en prison, un groupe de ses disciples vint le voir et, après lui avoir fait rapport sur les activités publiques de Jésus, lui dit : « Ainsi, Maitre, tu vois que celui qui était près de toi en amont du Jourdain prospère et reçoit tous ceux qui viennent vers lui. Il festoie même avec des publicains et des pécheurs. Tu as courageusement témoigné pour lui, et pourtant il ne fait rien pour obtenir ta délivrance. » Mais Jean répondit à ses amis : « Cet homme ne peut rien faire sans que cela lui ait été donné par son Père qui est aux cieux. Vous vous rappelez bien ce que j’ai dit : ‘Je ne suis pas le Messie, mais j’ai été envoyé avant lui pour lui préparer le chemin.’ C’est bien cela que j’ai fait. La fiancée appartient au fiancé, mais l’ami du fiancé qui se tient dans le voisinage se réjouit grandement d’entendre la voix du fiancé. C’est ainsi, ma joie est donc parfaite. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue. J’appartiens à cette terre et j’ai proclamé mon message. Jésus de Nazareth est venu du ciel sur la terre et il est au-dessus de nous tous. Le Fils de l’Homme est descendu d’auprès de Dieu, et ce sont les paroles de Dieu qu’il vous annoncera, car le Père qui est aux cieux ne mesure pas l’esprit qu’il donne à son propre Fils. Le Père aime le Fils et remettra bientôt toutes choses entre ses mains. Quiconque croit au Fils a la vie éternelle. Et les paroles que je prononce sont véritables et immuables. » (LU 135:11.2)
Ces disciples furent stupéfaits à un tel point de la déclaration de Jean qu’ils partirent en silence. De son côté, Jean était fort agité, car il percevait qu’il venait d’émettre une prophétie. Jamais plus il ne douta complètement de la mission et de la divinité de Jésus, mais il était affreusement déçu que Jésus ne lui fasse rien dire, ne vienne pas le voir et n’exerce aucun de ses grands pouvoirs pour le délivrer de la prison. Or, Jésus était au courant de tout ceci. Il avait beaucoup d’amour pour Jean, mais il se rendait maintenant compte de sa nature divine, et connaissait pleinement les grands évènements qui se préparaient pour Jean quand il quitterait ce monde. Sachant également que l’œuvre terrestre de Jean était achevée, il se contraignit à ne pas intervenir dans l’aboutissement naturel de la carrière de ce grand prédicateur-prophète. (LU 135:11.3)
Joseph était perplexe, mais Marie, en réfléchissant à ces expériences, reprit courage en finissant par considérer les propos de Jésus à Olivet comme prophétiques de la mission messianique de son fils en tant que libérateur d’Israël. Elle se mit à l’œuvre avec une énergie nouvelle pour orienter les pensées de Jésus dans des moules patriotiques et nationalistes, et recourut à l’aide de son frère, l’oncle préféré de Jésus. De toutes les manières possibles, la mère de Jésus s’adonna à la tâche de préparer son fils ainé à assumer le commandement de ceux qui voulaient restaurer le trône de David et rejeter définitivement l’esclavage politique du joug des Gentils. (LU 125:6.13)
Jésus passa alors par la grande confusion de pensée de l’époque de sa jeunesse. Après avoir fixé quelque peu la nature de sa mission sur terre consistant à « s’occuper des affaires de son Père » — à démontrer la nature aimante de son Père envers toute l’humanité — il recommença à réfléchir aux nombreuses citations des Écritures se référant à la venue d’un libérateur national, d’un éducateur ou d’un roi juif. À quel évènement ces prophéties se rapportaient-elles ? Était-il un Juif ou non ? Appartenait-il ou non à la maison de David ? Sa mère affirmait que oui ; son père avait jugé qu’il n’en était pas. Il décida qu’il n’en était pas. Mais les prophètes n’avaient-ils pas embrouillé la nature et la mission du Messie ? (LU 126:3.10)
La plupart des prétendues prophéties messianiques de l’Ancien Testament furent appliquées à Jésus longtemps après sa vie terrestre. Pendant des siècles, les prophètes hébreux avaient proclamé la venue d’un libérateur, et ces promesses avaient été interprétées par des générations successives comme se rapportant à un nouveau dirigeant juif qui siègerait sur le trône de David : on escomptait que, par les méthodes réputées miraculeuses de Moïse, il entreprendrait d’établir les Juifs en Palestine en tant que nation puissante, libre de toute domination étrangère. De plus, de nombreux passages figuratifs, apparaissant tout au cours des Écritures hébraïques, furent, par la suite, appliqués à tort à la mission de Jésus. Beaucoup de textes de l’Ancien Testament furent déformés de manière à paraitre cadrer avec certains épisodes de la vie terrestre du Maitre. Jésus lui-même dénia, une fois publiquement, tout lien avec la maison royale de David. Même le passage « une jeune fille mettra au monde un fils » fut changé en « une vierge mettra au monde un fils ». L’équivoque porte également sur les nombreuses généalogies de Joseph et Marie, qui furent établies après la carrière de Micaël sur terre. Bon nombre de ces lignages comprenaient beaucoup d’ancêtres du Maitre, mais, dans l’ensemble, ils ne sont pas authentiques et l’on ne peut se fier à leur exactitude. Trop souvent, les premiers disciples de Jésus succombèrent à la tentation de présenter les anciennes expressions prophétiques comme trouvant leur accomplissement dans la vie de leur Seigneur et Maitre. (LU 122:4.4)
Au cours de cette année, Jésus trouva, dans le livre dit d’Énoch, un passage qui l’incita plus tard à adopter l’expression « Fils de l’Homme » pour se désigner durant sa mission d’effusion sur Urantia. Il avait soigneusement étudié l’idée du Messie juif et acquis la ferme conviction qu’il n’était pas destiné à être ce Messie. Il désirait ardemment aider le peuple de son père, mais il ne compta jamais se mettre à la tête des armées juives pour libérer la Palestine de la domination étrangère. Il savait qu’il ne siègerait jamais sur le trône de David à Jérusalem. Il ne croyait pas non plus que son rôle dût être celui d’un libérateur spirituel ou d’un éducateur moral uniquement auprès du peuple juif. En aucun cas la mission de sa vie ne pouvait donc être l’accomplissement des désirs ardents et des prophéties supposées messianiques des Écritures hébraïques, au moins pas à la manière dont les Juifs comprenaient ces prédictions des prophètes. De même, Jésus était certain de ne jamais devoir apparaitre comme le Fils de l’Homme décrit par le prophète Daniel. (LU 126:3.6)
Lorsque Jésus eut terminé cette lecture, il passa aux Prophètes et lut dans Jérémie : « ‘Si vous ne voulez pas écouter les paroles de mes serviteurs, les prophètes que je vous ai envoyés, alors je rendrai cette maison semblable à Silo et je ferai de cette ville une malédiction pour toutes les nations de la terre.’ Les prêtres et les éducateurs entendirent Jérémie prononcer ces paroles dans la maison du Seigneur. Et il arriva que, lorsque Jérémie eut fini de dire tout ce que le Seigneur lui avait commandé d’annoncer à tout le peuple, les prêtres et les éducateurs s’emparèrent de lui en disant : ‘Tu vas certainement mourir.’ Et tout le peuple afflua autour de Jérémie dans la maison du Seigneur. Quand les princes de Juda entendirent ces choses, ils jugèrent Jérémie. Et les prêtres et les éducateurs parlèrent aux princes et à tout le peuple en disant : ‘Cet homme a mérité la mort, car il a prophétisé contre notre ville, et vous l’avez entendu de vos propres oreilles.’ Alors Jérémie dit à tous les princes et à tout le peuple : ‘Le Seigneur m’a envoyé prophétiser contre cette maison et contre cette ville toutes les paroles que vous avez entendues. Réformez donc votre conduite et amendez vos actions et obéissez à la voix du Seigneur, votre Dieu, afin d’échapper au mal qui a été prononcé contre vous. Quant à moi, me voici entre vos mains. Traitez-moi comme il vous semblera bon et juste, mais sachez bien que, si vous me faites mourir, vous mettrez du sang innocent sur vous et sur ce peuple, car, en vérité, le Seigneur m’a envoyé pour faire retentir toutes ces paroles à vos oreilles.’ (LU 153:2.2)
Les Juifs croyaient pieusement qu’à l’instar de Moïse, qui avait délivré leurs pères de la servitude égyptienne par des prodiges miraculeux, le Messie attendu délivrerait le peuple juif de la domination romaine par des miracles de pouvoir encore plus grands et par des merveilles de triomphe racial. Les rabbins avaient réuni plus de cinq-cents passages des Écritures dont, malgré les contradictions apparentes, ils affirmaient qu’ils prophétisaient la venue du Messie. Au milieu de tous ces détails de temps, de techniques et de fonctions, ils perdaient à peu près complètement de vue la personnalité du Messie promis. Ils espéraient une restauration de la gloire nationale juive — l’exaltation temporelle d’Israël — plutôt que le salut du monde. Il devient donc évident que Jésus de Nazareth ne pouvait jamais répondre à ce concept messianique matérialiste du mental juif. Si les Juifs avaient seulement vu ces sentences prophétiques sous un jour différent, beaucoup de leurs prétendues prédictions messianiques auraient tout naturellement préparé leur mental à reconnaitre en Jésus celui qui mettrait fin à un âge et inaugurerait une nouvelle et meilleure dispensation de miséricorde et de salut pour toutes les nations. (LU 136:1.3)
Cette nuit-là, Jésus ne dormit pas. S’enveloppant dans ses couvertures, il alla s’assoir au bord du lac en réfléchissant, et il réfléchit jusqu’à l’aube du lendemain. Au cours des longues heures de cette nuit de méditation, Jésus en vint à comprendre clairement qu’il ne pourrait jamais amener ses disciples à le voir sous un autre jour que celui du Messie longtemps attendu. Enfin, il reconnut qu’il n’y avait pas moyen de lancer son message au sujet du royaume autrement qu’en accomplissant la prédiction de Jean et en tant que celui que les Juifs cherchaient. Après tout, bien qu’il ne fût pas le Messie du type davidique, il représentait vraiment l’accomplissement des prophéties des clairvoyants les plus spirituellement orientés de jadis. Jamais plus il ne nia formellement qu’il était le Messie. Il décida de laisser à la volonté du Père le soin de débrouiller, en fin de compte, cette situation compliquée. (LU 137:5.3)
Alors, l’un des espions de Jérusalem qui avait observé Jésus et ses apôtres dit : « Nous remarquons que ni toi ni les apôtres ne vous lavez convenablement les mains avant de manger du pain. Vous devez bien savoir que la pratique de manger avec des mains souillées et non lavées est une transgression de la loi des anciens. Vous ne lavez pas non plus correctement vos coupes de boisson ni votre vaisselle. Pourquoi montrez-vous si peu de respect pour les traditions de vos pères et les lois de nos anciens ? » Après l’avoir écouté, Jésus répondit : « Pourquoi transgressez-vous les commandements de Dieu par les lois de votre tradition ? Le commandement dit : ‘Honore ton père et ta mère’ et il ordonne que vous partagiez avec eux vos ressources si c’est nécessaire ; mais vous promulguez une loi de tradition qui permet aux enfants manquant à leurs devoirs de dire que l’argent qui aurait pu aider les parents a été ‘donné à Dieu’. La loi des anciens dégage ainsi de leur responsabilité ces enfants sournois, même s’ils emploient ultérieurement tout cet argent pour leur propre bienêtre. Comment se fait-il que vous annuliez ainsi le commandement par votre propre tradition ? Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous lorsqu’il a dit : ‘Ce peuple m’honore de ses lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte, car ils enseignent comme doctrines des préceptes humains.’ (LU 153:3.3)
« Vous voyez cela s’accomplir, aujourd’hui, sous vos yeux, mais vous ne verrez pas se réaliser le reste de la prophétie du psalmiste, car il avait des idées fausses sur le Fils de l’Homme et sa mission sur terre. Mon royaume est fondé sur l’amour, proclamé en miséricorde et établi par le service désintéressé. Mon Père ne siège pas au ciel en tournant les païens en dérision. Dans son grand déplaisir, il n’est pas courroucé. Elle est vraie la promesse que le Fils aura pour héritage ces soi-disant païens — en réalité ces frères ignorants et dépourvus d’instruction. Et je recevrai ces Gentils, les bras ouverts, avec miséricorde et affection. Je témoignerai cette bienveillance affectueuse aux soi-disant païens, malgré la malencontreuse proclamation de ce document affirmant que le Fils triomphant ‘les brisera avec une verge de fer et les mettra en pièces comme un vase de potier.’ Le psalmiste vous a exhortés à ‘servir le Seigneur avec crainte’, — mais moi, je vous invite à jouir des privilèges supérieurs de la filiation divine par la foi. Il vous commande de vous réjouir en tremblant ; moi, je vous demande de vous réjouir avec assurance. Il dit : ‘Embrassez le Fils, de crainte qu’il ne s’irrite et que vous périssiez quand sa colère sera allumée.’ Mais vous, qui avez vécu avec moi, vous savez bien que ni la colère ni le courroux ne contribuent à établir le royaume des cieux dans le cœur des hommes. Par contre, le psalmiste eut un aperçu de la vraie lumière lorsqu’il dit, à la fin de son exhortation : ‘Bénis soient ceux qui mettent leur confiance dans ce Fils.’ » (LU 155:1.2)
Après avoir décidé de faire une entrée publique dans Jérusalem, le Maitre fut confronté à la nécessité de choisir une méthode convenable pour exécuter sa résolution. Il passa en revue les nombreuses prophéties, plus ou moins contradictoires, dites messianiques, mais n’en trouva qu’une seule susceptible d’être décemment suivie. La plupart des affirmations prophétiques décrivaient un roi, fils et successeur de David, un homme audacieux et agressif, capable de délivrer temporellement tout Israël du joug de la domination étrangère. Mais il existait un passage des Écritures, parfois associé au Messie par ceux qui s’attachaient davantage au concept spirituel de sa mission. Jésus pensa que ce passage pouvait logiquement servir de guide pour son entrée à Jérusalem. Ce texte se trouvait dans Zacharie et disait : « Réjouis-toi grandement, ô fille de Sion ; pousse des cris de joie, ô fille de Jérusalem. Voici, ton roi vient à toi. Il est juste et apporte le salut. Il vient humblement monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. » (LU 172:3.4)
Nathanael fut l’apôtre qui, en dehors des aspects symboliques et prophétiques des évènements, était le plus près de comprendre la raison du Maitre pour s’assurer le soutien populaire des pèlerins de la Pâque. Avant d’arriver au temple, il raisonna que, sans cette entrée spectaculaire à Jérusalem, Jésus aurait été arrêté par les agents du sanhédrin et jeté en prison dès l’instant où il aurait osé entrer dans la ville. Il ne fut donc aucunement surpris de voir que le Maitre ne se servait plus de la foule enthousiaste après avoir pénétré dans l’enceinte de la ville et fait une telle impression sur les dirigeants juifs qu’ils s’abstinrent de le mettre immédiatement en état d’arrestation. Comprenant la véritable raison du Maitre pour pénétrer dans la ville de cette manière, Nathanael resta naturellement mieux équilibré en suivant le groupe, et fut moins troublé et déçu que les autres apôtres par la conduite ultérieure de Jésus. Nathanael avait grande confiance dans l’aptitude de Jésus à comprendre les hommes, et aussi dans sa sagacité et son habileté à manier des situations difficiles. (LU 172:5.7)
« « Au grand jour du jugement du royaume, beaucoup me diront : ‘N’avons-nous pas prophétisé en ton nom et accompli, par ton nom, bien des œuvres merveilleuses ?’ Mais je serai obligé de leur dire : ‘Je ne vous ai jamais connus ; éloignez-vous de moi, vous, qui êtes de faux éducateurs.’ Mais quiconque entend ces instructions et exécute sincèrement sa mission de me représenter devant les hommes comme j’ai représenté mon Père devant vous, trouvera une large entrée à mon service et dans le royaume du Père qui est aux cieux. » » (LU 140:3.20)
Quand il s’agissait de prononcer une condamnation à mort, la loi juive exigeait que la cour siégea deux fois. La seconde session devait être tenue le lendemain de la première, et les membres du tribunal devaient passer l’intervalle dans le jeûne et le deuil. Mais ces hommes ne purent attendre le lendemain pour confirmer leur décision condamnant Jésus à mort. Ils n’attendirent qu’une heure. Entretemps, ils laissèrent Jésus dans la salle d’audience sous la surveillance des gardes du temple. Ceux-ci, avec les serviteurs du grand-prêtre, s’amusèrent à accumuler toutes sortes d’indignités sur le Fils de l’Homme. Ils se moquèrent de lui, crachèrent sur lui et le souffletèrent cruellement. Certains frappaient son visage d’une verge et disaient ensuite : « Prophétise, toi le Libérateur, et dis-nous qui t’a frappé. » Ils continuèrent ainsi pendant une heure entière, insultant et maltraitant cet homme de Galilée qui ne résistait pas. (LU 184:4.1)
Son amour pour des mortels ignorants est pleinement mis en lumière par sa patience et sa grande maitrise de soi en face des railleries, des coups et des soufflets des soldats grossiers et des serviteurs irréfléchis. Il ne s’irrita même pas quand ils lui bandèrent les yeux et le frappèrent ironiquement au visage en s’écriant : « Prophétise et dis-nous qui t’a frappé. » (LU 186:2.10)
Alors Ganid s’écria : « Maitre, instituons, toi et moi, une nouvelle religion qui soit assez bonne pour l’Inde et assez grande pour Rome ; peut-être pourrons-nous l’apporter aux Juifs en échange de Yahweh ». Jésus répondit : « Ganid, les religions des hommes ne s’instituent pas. Elles se développent au cours de longues périodes de temps, tandis que les révélations de Dieu illuminent comme des éclairs sur terre dans la vie des hommes qui révèlent Dieu à leurs semblables ». Mais ni Gonod ni Ganid ne comprirent la signification de ces paroles prophétiques. (LU 132:7.6)
La religion a toujours été largement une affaire de rites, de rituels, d’observances, de cérémonies et de dogmes. En général, elle se souille d’une erreur qui provoque des discordes persistantes, l’illusion du peuple élu. Les idées religieuses cardinales — incantation, inspiration, révélation, propitiation, repentir, expiation, intercession, sacrifice, prière, confession, adoration, survie après la mort, sacrement, rituel, rançon, salut, rédemption, alliance, impureté, purification, prophétie, péché originel — remontent toutes aux temps très anciens de la peur primordiale des fantômes. (LU 92:3.2)
Ce n’était pas simplement par curiosité que les anciens cherchaient à connaitre l’avenir ; ils voulaient esquiver la malchance. La divination était simplement une tentative pour éviter les difficultés. À ces époques, on considérait les rêves comme prophétiques, et tout ce qui sortait de l’ordinaire, comme un présage. Aujourd’hui encore, la croyance aux signes, aux gages et aux autres superstitions résiduaires de l’antique culte des fantômes est un fléau pour l’humanité. Les hommes sont lents, bien lents, à abandonner les méthodes par lesquelles ils ont si graduellement et péniblement gravi l’échelle évolutionnaire de la vie. (LU 87:5.14)
L’extase religieuse est admissible quand elle résulte d’antécédents sains, mais cette expérience est plus souvent la conséquence d’influences purement émotives que la manifestation d’un caractère spirituel profond. Les personnes religieuses ne doivent pas considérer chaque pressentiment psychologique brillant et chaque expérience émotionnelle intense comme une révélation divine ou une communication spirituelle. L’extase spirituelle authentique est généralement associée à un grand calme extérieur et à un contrôle émotif à peu près parfait. Mais la véritable vision prophétique est un pressentiment suprapsychologique. Les visitations de ce genre ne sont ni des pseudohallucinations ni des extases ressemblant à des transes. (LU 91:7.3)
Ayant résumé les enseignements de Jésus sur le royaume des cieux, nous sommes autorisés à décrire certaines idées ultérieures qui s’attachèrent au concept du royaume, et à nous engager dans une prévision prophétique du royaume tel qu’il pourrait évoluer dans l’âge à venir. (LU 170:5.1)
Ici, sur le Paradis périphérique, se trouvent les énormes aires d’expositions historiques et prophétiques affectées aux Fils Créateurs qui sont dédiées aux univers locaux du temps et de l’espace. Il y a exactement sept billions de ces emplacements historiques installés ou en réserve, mais l’ensemble de ces dispositifs réunis n’occupe guère que quatre pour cent de la portion de l’aire périphérique qui leur est affectée. Nous en inférons que ces vastes réserves appartiennent à des créations qui trouveront ultérieurement leur place au-delà des frontières des sept superunivers actuellement connus et habités. (LU 11:4.3)
- L’Importance du Temps. Le temps est l’unique dotation universelle commune à toutes les créatures volitives ; c’est « le talent » confié à tous les êtres intelligents. Vous avez tous du temps pour assurer votre survie. Le temps n’est gaspillé d’une manière fatale que s’il est perdu dans la négligence, lorsque vous ne l’utilisez pas de manière à rendre certaine la survie de votre âme. L’insuccès pour tirer avantage de votre temps dans la plus grande mesure possible n’entraine pas de sanctions fatales ; il ne fait que retarder le pèlerin du temps dans son voyage d’ascension. Si la survie est gagnée, toutes les autres pertes peuvent être rattrapées.
Dans l’attribution des charges, le conseil des Importances du Temps est sans prix. Le temps est un facteur vital pour tout ce qui est situé de ce côté-ci de Havona et du Paradis. Dans le jugement final devant les Anciens des Jours, le temps est un élément de preuve. Les Importances du Temps doivent toujours apporter leur témoignage pour démontrer que chaque personne mise en cause a eu tout le temps voulu pour prendre des décisions et aboutir à un choix.
Ces évaluateurs du temps sont aussi le secret de la prophétie. Ils dépeignent l’élément temps qui sera nécessaire pour parfaire une entreprise quelconque, et l’on peut tout autant se fier à eux qu’aux frandalanks et aux chronoldeks appartenant à d’autres ordres vivants. Les Dieux prévoient, donc ils savent d’avance. Mais les autorités ascendantes des univers du temps doivent consulter les Importances du Temps pour être à même de prédire les évènements futurs. (LU 28:6.9-11)
- Les artistes prophétiques — ceux qui projettent les significations de l’histoire dans l’avenir. (LU 44:2.7)
- La joie prophétique. Il sera peut-être difficile aux mortels d’envisager cette phase de l’humour, mais nous tirons une satisfaction particulière de l’assurance que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien » — pour les êtres spirituels et morontiels aussi bien que pour les mortels. Cet aspect de l’humour céleste nait de notre foi dans le ministère affectueux de nos supérieurs et la divine stabilité de nos Directeurs Suprêmes. (LU 48:4.7)