© 2005 Jan Herca (license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0)
La plupart des livres qui décrivent l’époque de Jésus ont tendance à parler de l’Empire romain, et peut-être un peu de l’Empire parthe. On suppose que la domination romaine de la Judée n’impliquait qu’une influence directe des tendances occidentales. Mais on oublie que le monde connu, ne serait-ce qu’à travers des légendes ou des récits mythologiques, était bien plus vaste et varié que celui limité à l’Empire romain, et que les influences culturelles et les communications entre les différents empires existants étaient bien plus riches et plus variées. complexe. .
Jean-Noël Robert le montre ainsi :
Quatre empires, en effet, se partagèrent le gouvernement de l’univers et atteignirent ensemble, au début de notre ère, une période de grande stabilité politique qui rendit possible la libre circulation des hommes, des biens et des idées : la Chine des Han (notamment de la deuxième dynastie), l’Inde du Nord des Kouchans, l’empire des Parthes et celui des Romains. De longs et douloureux efforts au fil des siècles furent nécessaires dans chacun d’eux pour qu’à l’aube du premier millénaire puisse s’achever un vaste flux d’échanges entre l’extrême ouest romain et l’extrême est chinois. (De Rome à la Chine, Jean-Nöel Robert, p.19)
Autrement dit, à l’époque de Jésus, il y avait quatre grands empires qui, par une étrange coïncidence, coexistaient sous forme de grands territoires unifiés et pacifiés au cours de cette période. Depuis lors, en quelques instants d’humanité, cette circonstance a pu se reproduire, qui permettait aux voyageurs de l’époque de voyager de Rome à la Chine et vice versa, dans un manque raisonnable de danger et d’ignorance. Les routes vers l’Est étaient relativement bien connues, et la navigation à travers la mer Méditerranée vers Rome était également assez dominée, ce qui fit de l’époque de Jésus, juste avant et après, une époque d’essor particulier dans le commerce, les transports et les échanges culturels et humains. (Le Livre d’Urantia LU 195:3.7)
L’empire Kushan était un empire naissant à l’époque de Jésus, mais il constituait déjà le germe de l’empire qui avait une certaine importance au deuxième siècle après JC. Il était situé au sein d’un ensemble de royaumes intermédiaires entre la Parthie et l’Extrême-Orient, appelés Sogdiane, Bactriane, Magdiane, Kapica et Gandhara, petits comparés aux grandes étendues des quatre principaux. Voici comment Jean-Noël Robert l’exprime :
Cependant, les Kushan, c’est-à-dire l’une des tribus que nous avons retrouvées décrites dans les annales chinoises sous le nom de Yu Che et qui parvinrent à se placer à la tête des cinq tribus qui composaient ce peuple, n’établirent pas leur domination jusqu’au premier siècle de notre ère et ne connurent la gloire qu’un siècle plus tard. Auparavant, cet immense territoire qui comprend l’Asie centrale (Sogdiane, Bactriane, Magdiane,…) et le nord de l’Inde était sous la domination des empereurs Mauryan et des héritiers d’Alexandre le Grand. (De Rome à la Chine, Jean-Nöel Robert, p.33)
Bref, la configuration du monde était composée de plusieurs grands empires :
L’unification réalisée dans chaque empire a suivi des parcours différents :
Grâce à cette confluence de pacifications dans toutes ces grandes extensions, c’est ainsi que le message de Jésus, après sa mort, a pu atteindre les coins les plus reculés de la Terre. Bien que nous connaissions très bien les voyages de Paul grâce au livre écrit par l’évangéliste Luc, le message de Jésus ne s’adressait pas seulement à l’Occident, comme on pourrait le conclure de l’étude du Nouveau Testament. Comme Le Livre d’Urantia le dit très bien (LU 195:1.11, LU 195:3.10), et comme les témoignages anciens le confirment, il y eut également un contact beaucoup plus étroit et dynamique avec les peuples de l’Est. Cette influence orientale dans la région où vécut Jésus, souvent ignorée, doit être dûment prise en compte afin de dresser un tableau complet de la mentalité et du cadre dans lequel vivait le Maître.