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Les petites Béatitudes | Le Lien Urantien — Numéro 56 — Automne 2011 — Table des matières | Quiz Maxien n°7 Les questions |
En juillet dernier, nous nous sommes rendus, Isabelle et moi, au Symposium sur le leadership à Chicago. Outre le Symposium lui-même, il y a eu un ‘avant’ et un ‘après’ que je ne voudrais pas passer sous silence, tant ils ont été riches et féconds.
Nous sommes arrivés 2 jours plus tôt où nous avons été hébergés à la Fondation ellemême, à Chicago. Il y avait à cela plusieurs intérêts. D’abord cela nous a permis d’atterrir en douceur et de nous remettre du décalage horaire, ensuite nous avons pu raffermir nos liens d’amitiés avec nos homologues français qui étaient partis avec nous (ou nous avec eux, c’est selon), et enfin nous imprégner de l’ambiance de la maison mère d’où est parti le Livre d’Urantia. J’avoue que j’allais au Symposium avec une question périphérique qui était de savoir enfin la réponse sur l’origine du Livre d’Urantia. Cette question est restée présente avant, pendant et après le Symposium. J’ai posé beaucoup de questions, j’ai rencontré les plus hauts responsables, discuté avec les personnes les plus proches ou les plus anciennes encore vivantes du Forum. En fait, plus je m’informais, plus je me rendais compte que je n’aurais jamais de réponses satisfaisantes à mes questions. En résumé, la réponse à l’ensemble de mes interrogations se trouvait dans la réponse de Carolyn Kendall, la dernière dame du Forum a être encore vivante : « I don’t know ». Bien sûr, j’en savais un peu plus, mais fondamentalement, je n’étais guère plus avancé. L’origine du livre d’Urantia restera un mystère (voulu d’ailleurs par les Révélateurs) pour que l’on ne s’intéresse qu’au contenu du livre.
J’aimerais également vous parler de l’après Symposium. Bien que ceci rentre dans la sphère privée, c’était pour nous une application concrète du Livre d’Urantia. Isabelle, mon épouse, m’avait dit : « Si on va à Chicago, j’espère que l’on sera invité par des participants. Je ne conçois pas bien que l’on aille parler de fraternité pendant 3 jours et que l’on n’expérimente pas cette fraternité par après. » La réponse nous était venue plusieurs mois auparavant : Gaëtan et Line, le président de l’AUI et son épouse, nous invitaient à passer une dizaine de jours au Québec. Comme je l’ai dit, ceci rentre dans la sphère privée et ces dix jours nous ont permis de renforcer une amitié déjà commencée quelques années auparavant par leur passage en Belgique. Outre la visite en ‘Guests Stars’ d’une partie du Québec, et sans vouloir écorner leur humilité, je voudrais simplement dire que j’ai vraiment rencontré des personnes qui vivent les enseignements du Livre d’Urantia. Si le Symposium était la théorie, ces dix jours avec eux ont vraiment été la pratique. Jésus disait: « on vous reconnaîtra comme mes disciples à la manière dont vous vivez ». Nous avons pu voir les fruits de l’Esprit. La chaleur, l’amour, la joie, les discussions profondes pendant plusieurs heures (au soleil sans protection, ce qui m’a valu un joli coup de soleil , la disponibilité, le service, les rencontres fortuites et chaleureuses, la sérénité, la force de persuasion, un caractère fort et doux, une paix intérieure. Ce séjour a été beaucoup plus que des vacances, c’était un stage pratique. Ils le savent, nous ne l’oublierons pas de sitôt !
Revenons au Symposium. Ou plutôt à ma perception du Symposium. Je ne voudrais pas ici faire un compte rendu du Symposium, jour par jour, mais plutôt donner mon impression, mon vécu. Autant le dire tout de suite, je partais avec quelques appréhensions. D’abord, je ne parle pas anglais et je le comprends mal, surtout quand ce sont des américains qui le parlent. Ensuite, et c’est dans ma nature, je suis plutôt un solitaire. Vivre pendant 3 jours avec une centaine de personnes inconnues générait chez moi un certain stress.
Bien sûr, je connaissais plusieurs personnes, mon épouse était avec moi et tous les participants étaient des frères et des sœurs, il n’y avait absolument rien à craindre, mais on a beau vouloir être un leader, il faut faire face à ses démons intérieurs. Et cela c’est très bien passé. Je dois dire que j’ai été très favorablement impressionné par la chaleur et l’accueil typiquement nord-américain. C’était simple, sans chichis, adéquat. Je me suis senti tout de suite à l’aise et cela m’a permis de vivre très détendu tout le Symposium. Merci à Rick, Suzanne, Line, et les autres (…) de votre gentillesse, votre sourire, votre accueil. Ces premiers moments ont été déterminants pour l’ensemble des trois jours. Et quels 3 jours! Denses, riches, émouvants, interpellants aussi. Le matin, les exposés étaient très riches, parfois trop denses même pour les traducteurs qui ne savaient pas toujours suivre. Cela passait du doux, au fort, une fois même au très fort, style téléévangéliste américain, mais en général justes, personnels, chacun et chacune avec sa note particulière. Je retiendrai ceux de Carolyn Kendall, sur l’histoire du livre d’Urantia, de Line St-Pierre sur sa rencontre avec Dieu, par l’intermédiaire de Moussa N’Daye, de Sheila Keene-Lund, dont j’attends la parution du livre en français avec impatience, de Betty Lou Wallace pour son dynamisme à créer des groupes d’études en Floride. Les autres moments forts de ces rencontres en plénières auront été pour moi, la conclusion par Gaëtan Charland, le président de l’AUI, avec la rencontre avec le vice-président de la Fellowship et le président de la Fondation Urantia, Mo Siegel.
Enfin l’autre moment fort aura été la cérémonie d’action de grâce et le souper du souvenir. Si j’étais resté sur ma faim par les méditations du matin, que je trouvais trop passives, j’ai été fort impressionné par la matinée de dimanche. C’était également un moment que j’attendais du Symposium : comment célébrer ensemble une action de grâce, comment prier, comment se connecter au monde spirituel, comment se souvenir du dernier souper de Jésus comme il nous l’avait demandé ? Comment aussi ne pas tomber dans une religiosité dont on ne veut plus, dans un symbolisme vide de sens, dans un rituel obsolète ? En qénéral, je suis ‘bon public’, je me laisse porter par le show (un concert, un film, une cérémonie, …), mais j’ai aussi un bon instinct qui me fait réagir au quart de tour quand ce n’est pas juste. Là, je me suis laissé porter, et je suis parti très haut, en connexion avec le monde spirituel, les médians, les anges et même Jésus dans ce souvenir du dernier repas. Cela a été une vraie nourriture pour l’âme. Dans mon groupe d’étude, avant le Symposium, j’ai essayé d’introduire des moments de prière pour ne pas rester que dans le mental et l’étude du Livre, grâce à cette cérémonie, je me sens renforcé de développer aussi la spiritualité, la prière et l’adoration.
Que dire encore? Que ces trois jours ont été un fabuleux terrain d’échanges. Non seulement l’après-midi lors des rencontres de groupes, mais aussi pendant les repas, les temps de pause et les soirées. Si la barrière de la langue ne me permettait pas de rencontrer tout le monde, j’ai fait beaucoup de nouvelles rencontres, du moins à mon niveau, et j’en ressors très fortement enrichi.
Je crois que ce premier Symposium fera date dans l’histoire de l’IUA. Il en appellera d’autres, fort des expériences de ce premier. En tout cas, personnellement, il m’a donné envie de participer aux suivants.
Jean Annet
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