© 2011 Jean-Claude Romeuf
© 2011 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
J’ai crié ton nom au sommet des cathédrales. Vers toi, des neiges éternelles, ma voix s’est envolée. Les vagues de la mer portent encore mes messages comme autant de bouteilles perdues.
« Caminante, no hay camino » a dit le poète; pourtant l’empreinte de mes pas sur le sable est la preuve véritable du chemin que j’ai parcouru. Il y a un chemin! Il y a un chemin que la mer efface comme la trace de mes pas.
J’ai crié ton nom dans tous les dialectes de la terre. Tu ne m 'as jamais répondu ! C’est à croire que tu ne connais pas le langage des hommes. No me oyes ? No me entiendes ?
« Caminante, no hay camino »! Il est celui que tu choisis. Ton chemin est celui que tu traces chaque jour devant toi. Il est un trait de lumière hésitant sur la mer. Il est un trait de lumière dépassant l’horizon. J’ai crié ton nom au profond de ma solitude. Je t’ai appelé dans le silence de ma chambre. Je t’ai appelé dans la peine. J’ai glorifié ton nom dans la joie. Je n’ai entendu que l’écho de ma voix. Toi, tu ne m’as pas répondu!
« Caminante, no hay camino ». C’est le chemin que tu mènes seul! Caminante, tu vas mourir seul, comme meurt en ce moment mon ami d’enfance. Je ne me suis pas aperçu qu’il avait vieilli. Mais caminante, il y a un chemin que tu dessines à travers les étoiles. Caminante, hay un camino.
Jean-Claude Romeuf