© 2023 Jean Claude Romeuf
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Éditorial | Le Lien Urantien — Numéro 103 — Septembre 2023 — Table des matières | Fantaisie Sur Un Thème Majeure |
Jean Claude Romeuf
Partant du principe et d’une certitude personnelle, que la Vie est le fruit d’une intention originelle, d’une pensée mentale planifiée, je ne saurais me pencher sur un concept dans lequel la Vie serait le fruit du hasard.
Du plus loin que je men souvienne, lexistence de Dieu a toujours été pour moi, une évidence. Je ne sais pas si cela fut une chance ou une malchance, mais en tout cas, je nai jamais douté de la réalité d’un Créateur Originel. À tel point qu’avant lầge de vingt ans, je considérais que celui qui affirmait ne pas croire en Dieu, était un menteur.
Lorsque jai tenu pour la première fois entre mes mains, la traduction des Fascicules d’Urantia par Jacques Weiss, j’a tout de suite compris que ces écrits ne me quitteraient plus et qu’ils resteraient mon livre de chevet.
Jaurais dû faire mes recherches sur le texte américain dès le début, mais ayant toujours eu la paresse de me familiariser avec cette langue, ma compréhension du contenu français na pu véritablement exploser que lorsque la correction des fascicules a vu le jour avec la nouvelle version en un seul volume du Livre d’Urantia.
J’y ai puisé les meilleures valeurs de mon savoir, de ma philosophie et j’y ai trouvé des bases nouvelles capables dassouvir ma curiosité et de faire progresser sans que jen sois réellement conscient, ma spiritualité.
Lorsque jarriverai sur le premier monde des maisons, si je ne veux pas que mon prof de français me mette comme d’habitude, une note de 7/20 pour cette dissertation dont le thème est « la Vie », il ne faut pas que je méloigne trop de mon sujet.
La Vie, c’est simple comme un bonjour quand on sait d’où elle vient, quand on sait pourquoi lon vit et quand on a la capacité de se laisser guider par létoile qui pénètre le cœur de chacun.
Cela menchante de vivre, malgré tout ce que les créatures de lespèce humaine doivent endurer pour payer le prix de lexpérience acquise et nécessaire pour assurer une progression mentale et spirituelle. Car, je sais que là où je vais, je vivrai de nouvelles aventures bien plus intéressantes que celles que jaurai vécues sur terre. Bien que mon corps et mon mental soient mis quelquefois à rude épreuve, il persiste toujours au fond de moi, une paix dans la sécurité et une joie intérieure que personne ne peut me ravir.
La clairvoyance de l’avenir qui mest proposée dans le Livre d’Urantia, m’incite chaque matin à me réjouir de la lumière du jour et à avancer.
La Vie de lhomme prend trois aspects :
Lorsqu’une planète a été choisie par un Fils Créateur et une Mère Divine, le but de la Vie est d’y faire apparaitre par évolution des êtres capables de rechercher et de trouver Dieu. Le seul être qui puisse véritablement changer son enveloppe, se métamorphoser, c’est l’Homme!
À partir de presque rien, à partir de quelques cellules végétales mises dans un bouillon de culture, le jeu qui durera des centaines de millions d’années, consistera dans un premier temps à préparer le jardin qui accueillera dans le futur, un couple d’êtres humains aptes à faire des choix. Les dés sont dans les mains des Porteurs de Vie qui fonctionneront dans un premier temps sur « le niveau physique de l’électrochimie » LU 65:1.3
La vie matérielle ou physique sest différenciée à l’aurore du temps planétaire :
La Création a été pensée et planifiée par la Déité Originelle, mais étant distributive d’ellemême (page 2 de l’introduction), la Déité permet à chaque Être qui en est issu, de devenir Créateur.
Ici, sur Urantia, le souffle de vie est divinement redistribué par la Divine Ministre, mère de l’univers local.
Ce sont les Porteurs de Vie qui ont organisé l’implantation de la Vie et programmé le développement des différents organismes vivants.
Sous la juridiction des Chefs Suprêmes du Paradis qui ont la fâcheuse habitude de nêtre jamais pressés car au Paradis le temps nexiste pas, ils ont choisi le modèle de vie, qui sur Urantia, est un modèle au chlorure de sodium. Avant d’implanter la Vie, il a donc fallu attendre que les eaux soient suffisamment salées, c’est-à-dire qu’il a fallu attendre entre trois et quatre cents millions d’années après le recouvrement de la croute terrestre par locéan primordial, alors qu’avec des conditions physiques favorables, les Porteurs de Vie pourraient parachever l’évolution complète en beaucoup moins d’un million d’années. (LU 65:8)
Lorsque le degré de salinité fut convenable, ils implantèrent la vie dans trois mers intérieures peu profondes de la planète. La raison est évidente car avant que n’apparaissent les animaux, il fallait que la lumière puisse permettre le développement des végétaux afin d’assurer la photosynthèse et la production d’oxygène.
Cest seulement à partir de ce moment, que le mental a fait son apparition sur terre. Au fur et à mesure de leur évolution, les êtres vivants ont besoin d’accroitre leur intelligence pour arriver à survivre dans un milieu hostile. Parce que de nouvelles formes de vie deviennent possibles, le mental doit se modifier en conséquence. C’est ainsi que le besoin crée la fonction!
On distingue :
1º) Le mental attribué aux végétaux est nommé dans Le Livre d’Urantia « mental machinal non enseignable ». Son ministère est assuré par les Maitres Contrôleurs Physiques. C’est le mental des créatures les plus primitives. La plante, même la plus complexe, nest pas consciente de sa vie. Elle est dépourvue d’expérimentation, son mental est machinal.
Le mental machinal nest pas seulement utile aux végétaux. Il est nécessaire aussi à l’homme dans les fonctions végétatives inconscientes de sa physiologie : la digestion, la respiration et la circulation sanguine ainsi que dans toutes les autres fonctions des organes internes soumis à l’influx de la dixième paire de nerfs crâniens. Le clignement des yeux est involontaire ; une poussée subite d’adrénaline pour quelque raison que ce soit, lest aussi.
2º) Le mental non machinal enseignable permet aux animaux d’apprendre par expérience. Il est représenté par les sept esprits mentaux adjuvats qui sont des circuits d’énergie distribués par la Divine Ministre.
Les Porteurs de Vie ont la faculté d’influencer le milieu ambiant des organismes vivants, sans qu’il leur soit possible d’influer sur la géologie. Par leur coordination avec les contrôleurs physiques et les esprits mentaux adjuvats, ils conditionnent le cours de lévolution bio-organique.
L’implantation de la vie dans les mers peu profondes se fit sur trois continents, bien différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Une mer se situait en Amérique du Nord, l’autre à l’ouest des hautes terres de l’Himalaya et la troisième en Asie. Elles étaient totalement isolées les unes des autres par des barrières physiques infranchissables.
La Vie débuta dans la vase et le limon des lagunes chaudes et stagnantes. Il fallut sans doute faire apparaitre en premier, les éléments chimiques nécessaires à la fabrication des vingt acides aminés indispensables à la synthèse des protéines qui échafaudent les organes. Il fallait que les nucléotides soient mis à disposition et se développent à l’intérieur des organismes les plus simples, (sans doute les virus), pour que les premières cellules puissent les phagocyter (sans doute les bactéries) et récupérer ainsi les nucléotides nécessaires au développement de la vie.
C’est alors que les premières cellules apparurent car l’ADN pouvait, grâce à ses quatre nucléotides: la thymine, la guanine, la cytosine et l’adénine, former une chaine spiralée de nucléosides de plus en plus complexe et spécifique à chaque espèce dêtres vivants : la génétique venait de commencer!
Il fallait que dans chaque espèce, il y ait un moyen de reconnaissance, il fallait qu’un chien n’enfante pas un chat!
Ce rôle de transmission de l’information fut rempli par l’ARN messager qui possède trois des nucléotides de l’ADN, mais dans lequel la thymine est remplacée par l’uracile ancestral.
Grâce au registre fossile, on estime aujourd’hui que la vie sur Terre est apparue dans les océans il y a entre 3,8 et 4,3 milliards d’années. Plus récente, la conquête du milieu terrestre par les organismes vivants est pourtant bien moins documentée. Et pour cause : les roches sédimentaires roches dans lesquelles se trouvent les fossiles — se forment majoritairement en milieu aquatique, marin ou lacustre. Récemment, Martin Homann, du laboratoire Géosciences Océan, à Brest, et ses collègues ont découvert des colonies de bactéries fossiles dans des roches sédimentaires continentales âgées de 3,2 milliards d’années. Cette découverte montre que la conquête du milieu terrestre est bien plus ancienne qu’on ne l’imaginait. .
Pour transmettre l’information, une demi-molécule d’ARN vint se coller à une demi-molécule d’ADN. Même de nos jours, lorsque l’ADN a reçu et compris l’information, le demi ARNm se détache. Il est remplacé par la demi-molécule correspondante d’ADN qui possède la thymine à la place où l’uracile était présent. L’uracile possède bien un radical amine, mais c’est une base. En aucune façon, il aurait donc pu faire partie des vingt acides aminés qui entrent dans la synthèse des protéines.
Il y a donc impossibilité pour qu’une molécule d’ARN remplace une molécule d’ADN dans le noyau de la cellule et qu’elle présente un danger dans la transmission de l’information. Si l’on arrivait à se servir de l’ARN dans la médecine moderne, ces médicaments seraient les moins dangereux qui soient.
J’ai donc beaucoup applaudi lorsque le vaccin à ARN du Covid-19 est apparu. Bien vite, je me suis mis à rire jaune quand certains médecins, qui auraient dû refaire leur année préparatoire aux études médicales, se sont mis à causer des troubles dans la population en évoquant les méfaits de la vaccination à ARN! Je ne mets pas en cause l’honnêteté de leur démarche, mais en répandant des idées farfelues et fausses, ils ont généré et sont responsables d’une mortalité dont le monde se serait bien passé ! Paix à leur âme!
Je suppose que les premières cellules végétales se réunirent en colonies pour former des plantes marines rudimentaires qui petit à petit se différencièrent en organismes plus développés. Avec les mouvements de lécorce terrestre, la plupart finirent par se retrouver hors de leau et s’adaptèrent pour se développer en herbes, fougères et plus tard en arbres.
Les plantes soumises au mental machinal étaient sensibles au milieu ambiant comme celles d’aujourd’hui : certaines fleurs ouvrent leurs pétales le jour et les ferment la nuit ; la fleur de tournesol tourne le dos au soleil. Cette réaction dorientation soumise à un stimulus externe, est complètement étrangère à la plante qui dépend de ce que les Porteurs de Vie ont voulu pour elle !
Faut-il penser que le mental non machinal enseignable, soit apparu par une seule mutation comme dans la création des races de couleur au sein de la famille Sangik?
De nombreux êtres vivants intermédiaires dont léponge est le principal survivant ont vu le jour. Ces êtres vivants étaient ni des végétaux, ni des animaux. Sans doute, une quantité incroyable d’individus de ce type a dû subir une modification du génome cellulaire, pour que le mental intelligent apparaisse et se diffuse sur des espaces très étendus.
Je ne crois pas qu’une paramécie qui est une cellule animale, puisse être considérée comme un animal, mais qu’elle ressemble à l’amibe qui est le type même de l’organisme animal monocellulaire sétant perpétué presque sans modification depuis la nuit des temps. (LU 65:2.4) En réagissant au tropisme de la lumière, la paramécie ne fait pas preuve d’une perception rapide par le don d’un instinct réflexe primitif qui est le propre de l’adjuvat d’intuition.
Pourtant, ce sont les organismes animaux monocellulaires ressemblant à l’amibe et à ses cousins qui soudainement ont été à l’origine de la venue des sept esprits mentaux adjuvats.
Lorsqu’ils se sont regroupés en colonies, ces organismes animaux primordiaux que sont les premières cellules animales, ont formé des animaux rudimentaires pluricellulaires qui sans les citer tous, étaient comparables à l’hydre et à la méduse. Puis ce fut au tour des huitres, des oursins, des insectes, des crustacés, des lombrics de venir prendre leur fonction.
Ce nest pas parce qu’on arrive en premier qu’on est forcément le plus intelligent. Ce nest pas pour rien que le Livre d’Urantia fait une liste de ces animaux primitifs et inférieurs, branches de l’arbre de vie qui ne parvinrent pas à progresser. (LU 65:2.5)
On peut dire sans se tromper que l’adjuvat dominant leur mental intelligent est l’esprit d’intuition responsable de la perception rapide et des instincts réflexes primitifs, de la faculté d’orientation et de l’instinct de conservation (un crabe fuit vers la mer et se protège en pinçant l’agresseur).
L’adjuvat d’intuition est le seul pouvant établir un contact avec les niveaux non enseignables du mental non machinal (LU 36:5.5). On ne peut savoir si en s’enfonçant sous la terre quand vous essayez de len faire sortir, un lombric obéit à lesprit d’intuition ou au mental machinal.
Les sept esprits mentaux formant le mental non machinal, arrivent les uns après les autres. Ils peuvent être présents en même temps dans des formes de vie différentes, mais leur intensité qualitative peut varier d’une espèce à l’autre et même d’un individu à l’autre. Tout dépend du degré de réceptivité. Je mexplique par là en prenant pour exemple, que les hommes nont pas tous la même sensibilité aux esprits mentaux adjuvats d’adoration et de sagesse.
Mais je voudrais surtout attirer l’attention sur le fait que pendant que se développait abondamment l’intuition, l’esprit de compréhension qui permet un jugement rapide, tentait de s’infiltrer dans le mental des espèces qui physiquement semblent plus élaborées (peut-être les crustacés, les insectes).
Tout change lorsque les poissons font leur apparition. Ils représentent les premiers vertébrés et possèdent donc une moelle épinière.
Cet organe permettra une meilleure transmission nerveuse des réflexes grâce aux nerfs qui le relient à lencéphale. Nantis de cette extension du système nerveux primitif, une modification exceptionnelle de certains poissons va aboutir à l’apparition de la grenouille et de la salamandre. Ces trois espèces développeront le second esprit mental adjuvat : la compréhension, à un degré appréciable sans aboutir pourtant à un changement évident de leur morphologie.
Toutes les formes de vie que nous avons vu jusquà présent ont été stationnaires et ont même régressé !
Il en sera de même pour les reptiles chez lesquels a été inauguré sans doute l’esprit de courage.
Puisque le Livre nous dit: « À la suite de l’apparition des mammifères, nous vîmes l’esprit de connaissance se manifester dans une mesure accrue. Puis lévolution des mammifères supérieurs permit le fonctionnement de l’esprit de conseil. (LU 62:6.4) », on peut donc déduire que les oiseaux qui ont été engendrés par les dinosaures possédaient comme eux l’adjuvat de courage. Leur mental a sans doute été sensibilisé par l’adjuvat de connaissance, mais dans une mesure très faible.
Les reptiles nont pas eu de descendance évolutionnaire progressive à l’intérieur de leurs espèces : crocodiles, tortues, serpents et lézards sont pratiquement les mêmes qu’aux temps préhistoriques, ils ne se sont pas perfectionnés.
Malgré cela les grands dinosaures ont été indispensables et ont joué un rôle majeur, car ils ont été les précurseurs engendrant les oiseaux et les mammifères.
C’est dans la famille des mammifères supérieurs, à partir des Primates que sont apparus les adjuvats d’adoration et de sagesse. Mais ces deux esprits ne font pas partie de notre dissertation car ils font le lien entre la vie mentale matérielle et la vie spirituelle. Ils ne sont utiles que si l’homme a l’intention de sélever au niveau de la morontia.
La plupart des êtres vivants se sont développés sans être sensibles aux deux esprits mentaux adjuvants supérieurs.
Avec un peu de curiosité et d’observation, on peut se rendre compte que chaque espèce refait en peu de temps, pendant sa période de gestation, le long cycle évolutionnaire de ses ancêtres. La libellule par exemple, pond dans l’eau un œuf fécondé qui prend bien vite l’apparence d’un ver, puis d’un petit crustacé carnivore qui cours entre les pierres en se cachant. Bientôt la chrysalide sort de l’eau pour se sécher au soleil, Bientôt débarrassée de sa cuticule, elle vole au milieu de l’air qui l’entoure.
Dans un remerciement à la nature :
Telle une fleur emportée par le vent, Elle monte vers Dieu en zigzaguant.
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