© 2019 Jean-Marie Chaise
© 2019 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Avertissement : Ce travail s’adresse essentiellement aux personnes qui ont déjà une connaissance confirmée de la teneur du Livre d’Urantia, connaissance sans laquelle de nombreuses allégations, ici présentées, ris-queraient de leur rester lettres mortes.
Toutefois, pour celles que l’étude de la symbolique en générale et de la symbolique des nombres en particulier ne rebute pas, ce travail peut représenter une structure sur laquelle peuvent se fixer certaines idées quant aux difficiles concepts quélles pourraient rencontrer dans létude ultérieure plus approfondie du Livre d’Urantia.
En aucun cas ce travail ne peut s’apparenter ou être identifié à une étude se réclamant de la numérologie telle qu’elle est ordinairement pratiquée dans une visée mantique. En effet, tout nombre est toujours ici représentatif d’une symbolisation se vérifiant par sa valeur numérique et par sa place ordinale dans la suite inéluctable de lénumération de l’ensemble numéral. Chacun des chiffres simples de 0 à 9 reçoit une signification symbolique ne pouvant en aucune façon être interprétée autrement qu’en fonction de sa parti-cipation à lélaboration principielle de la création par les acteurs divins. Toute autre interprétation serait donc une falsification.
U paragraphe 4 de la page 141 du Livre d’Urantia, un Perfecteur de Sagesse nous informe que :
« Les mathématiques, la science matérielle, sont indispensables pour discuter intelligemment des aspects matériels de l’univers, mais leur connaissance ne fait pas nécessairement partie d’une réalisation plus élevée de la vérité ou de l’appréciation personnelle des réalités spirituelles. Non seulement dans les royaumes de la vie, mais aussi dans le monde de l’énergie physique, la somme de deux ou plusieurs facteurs représente très souvent quelque chose de plus que la somme des conséquences prévisibles de cette combinaison, ou quelque chose de différent. La science entière des mathématiques, le domaine total de la philosophie, la physique et la chimie les plus avancées ne pouvaient ni prédire ni savoir que l’union de deux atomes gazeux d’hydrogène avec un atome gazeux d’oxygène produirait une substance nouvelle et qualitativement surajoutée — l’eau liquide. À elle seule, la constatation de ce phénomène physicochimique aurait d̂̂ empêcher le développement de la philosophie matérialiste et de la cosmologie mécanique. » (LU 12:9.3)
C’est pourquoi, étant bien persuadé de ces vérités éternelles, il nest aucunement question ici de prétendre faire œuvre d’une quelconque recherche scientifique. Nous nous bornerons juste à épuiser le plus que nous pourrons les données arithmétiques que nous fournit la révélation du Livre d’Urantia pour, à l’aide de l’intellect, éclaircir certains points faisant manifestement référence à une structure arithmétique, nous laissant lopportunité de penser à son sujet à une organisation générale arithmético-symbolique du fondement même des réalités universelles voulues par la Déité dans sa décision de transcender son existentialité pour se manifester éternellement sous la forme nouvelle de l’expérientialité.
Et si toutes ces personnalités, en accord avec les révélations de notre cher Livre, ne se trompent point, Voyons combien de sortes de nombres nous pouvons y trouver. À lexamen, en accord avec Platon, il semblerait qu’il y en ait effectivement trois que jai rebaptisées pour la commodité et l’adaptabilité aux thèmes abordés ici.
Combien trouve-t-on de catégories de nombres dans le Livre d’Urantia ?
Réponse: Trois
Première catégorie :
les nombres les plus évidents a priori, ceux qui structurent la présentation du Livre, les numéros de pages, de fascicules, voire de paragraphes permettant de nous y référer dans nos échanges à son propos. Ce sont des nombres que lon pourrait dire structurels. Ils structurent la présentation du Livre nous permettant ainsi de nous y retrouver aisément. (Ce sont les nombres sensibles, outils de calcul, de Platon.)
Deuxième catégorie :
les nombres que je nommerai historiques, parce qu’ils ont décrit l’histoire depuis léternité passée de la création et continueront de le faire jusquả léternité future. Il s’agit du décomptage du temps, depuis les milliards de milliards d’unités temporelles, (quelles quèlles soient) jusquà la datation de nos calendriers qui a servi à décrire la Vie de Micael-Jésus sur terre. Ils racontent les significations de l’histoire en même temps qu’ils l’explicitent. Ils permettent de déterminer les mesures, les vitesses et certaines quantités fixes, indénombrables ou approximatives. Ce sont les nombres mathématiques de Platon, servant aux opérations formelles — le quantifiable.)
Troisième catégorie :
les nombres que je qualifierai d’inouïs (dans le sens étymologique originel de « jamais entendus » ou compris), nombres que Le Livre d’Urantia révèle et qui forment comme larmature incontournable pour que se déploie à nos yeux éblouis le panorama grandiose de la création. Ils concernent les lois créatrices grâce auxquelles les Révélateurs ont pu nous présenter à grands traits les réalités universelles. Ils nous apprennent les valeurs de leur état dêtre et par leur état dềtre. (Ce sont les nombres intelligibles, principes d’existence et de connaissance, de Platon.)
Nest-ce pas tout naturel que nous trouvions ainsi trois catégories de nombres correspondants pareillement aux trois catégories, des faits, des significations et des valeurs ? L’homme est à l’image de la Déité, il « a un noyau d’esprit. Son mental est un système dénergie personnelle existant autour d’un noyau divin d’esprit et fonctionnant dans un environnement matériel. » (LU 12:9.6) Ne symboliserait-on pas une telle description de la réalité humaine par trois cercles concentriques, à l’image des trois cercles bleu d’azur de notre Livre d’Urantia, symbolisant, eux, les Trois Personnes de la Déité ?
Maintenant, nous avons à considérer quelle place chacun de ces groupes joue dans notre compréhension de la Révélation.
Bien que le domaine des mathématiques soit cerné de limitations qualitatives, il procure cependant au mental fini une base conceptuelle pour contempler l’infinité. (LU 118:0.11)
Le tableau ci-après représente l’illustration parfaite de ce qu’il faut entendre par nombres structurels ou structurants. Il ne s’agit de rien d’autre que de lobservation du Livre d’Urantia tel que les Révélateurs ont voulu qu’il soit présenté à notre humanité.
Ils ont scindé leur Révélation en quatre parties, et, tout en nous servant la vérité la plus attrayante sur notre futur, et partant sur notre Père, sur sa création et sur nous-mêmes, ils lont fait en respectant scrupuleusement les directives qui leur ont été données, celles dordonner la répartition des thèmes révélés selon des séquences septénaires. Ceci fut décidé bien avant que notre Livre d’Urantia soit édité dans toutes les langues du monde avec la même pagination. Et ceest une excellente initiative qui a été prise dès la première traduction que de la présenter selon la même pagination que loriginal.
Il ne s’agit pas là d’une quelconque invention numérologique issue d’un imaginaire débridé. Il s’agit de la structuration d’un ouvrage adressé à toute l’humanité et selon des règles bien établies. Il fallait quelle soit ordonnée selon le nombre, et cést selon le nombre « 7 » quèlle nous a été présentée.
Depuis les commencements les enseignements nous ont été dispensés selon les mêmes règles. Caligastia, Adam, Melchizédek ont procédé ainsi. C’est pourquoi les restes de ces enseignements sont apparus fragmentés aux aurores de notre histoire, c’est pourquoi un Platon a pu écrire : « Alors il (Dieu) songea à faire une image mobile de léternité et, en même temps qu’il organisait le ciel, il fit de léternité qui reste dans l’unité cette image éternelle qui progresse suivant le nombre et que nous avons appelé le temps. est pourquoi un autre philosophe encore, un peu plus tardif, le néopythagoricien Nicomaque de Gérase, dans son « introduction à l’Arithmétique » exprime à la perfection ce que nous pouvons comprendre nous-mêmes du rôle de la numération dans la création divine.
Il écrit : « Tout ce que la nature a arrangé systématiquement dans l’univers parait dans ses parties comme dans lensemble avoir été déterminé et mis en ordre en accord avec le nombre par la prévoyance et la pensée de Celui qui créa toutes choses ; car le modèle était fixé, comme une esquisse préliminaire, par la domination du nombre, nombre-idée purement immatériel sous tous rapports, mais en même temps la vraie et éternelle essence, de sorte que d’accord avec le nombre, comme d’après un plan artistique, furent créées toutes choses, et le temps, le mouvement, les cieux, les astres, et tous les cycles de toutes choses. »
l’Introduction du Livre comporte :
18 pages dont une vierge :
18 pages 4+2 x 7
(Ces quatre pages excédentaires sont intégrées à la toute première partie quest l’Introduction — Nous les retrouvons ailleurs, notamment dans le calcul des nombres respectifs de mondes dans les différents cercles de Havona.- Cf. La note 8 page 34) À part cette exception caractéristique, toutes les parties, — pages et fascicules — sont présentées sous la forme de sept multiples de « 7 », comme suit :
1. La première partie comporte 336 pages, soit | (354.18) 48 x 7 |
2. La seconde partie comporte 294 pages, soit | (648 — 354) |
3. La troisième partie comporte 672 pages, soit | (1320 — 648) 96 x 7 |
4. La quatrième partie comporte 777 pages, soit | (2097 — 1320) 111 x 7 |
5. Les première et deuxième parties comportent $56(31+25) fascicules,soit | 8 x 7 |
6. La troisième partie comporte 63 fascicules, soit | 9 x 7 |
7. La quatrième partie comporte 77 fascicules, soit | 11 x 7 |
Le symbole 4 semble jouer un rôle particulier dans l’Introduction du Livre d’Urantia. Or, on peut remarquer que la mise en puissance quatrième des quatre premiers symboles de la numération aboutit au nombre total des pages de la première partie, décrivant Dieu et le grand univers, introduction incluse, soit :
14 + 24 + 34 + 44 = 354
1 + 16 + 81 + 256 = 354
Le chiffre 4 est le symbole axial de 7 , et les phénomènes de symétrie engendrent symboliquement les phénomènes de réflectivité, voire de réflexivité (donc de réflexion).
On notera au surplus que :
4 x 7 = 28
7 x 28 = 196 fascicules
Je pose la question : Les révélateurs se sont-ils contentés de nous communiquer lesprit de l’univers créé uniquement, ou y ont-ils joint des possibilités de réflexion d’un autre ordre?
Jean-Marie Chaise France