© 2001 Jeanmarie Chaise
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Anova (première partie) | Le Lien Urantien — Numéro 19 — Automne 2001 — Table des matières | Le Suprême, Dieu le Septuple, Forces, Énergies et Contrôle Universel de Pouvoir: 100 Questions et Réponses (1) |
L’homme mortel peut s’approcher de Dieu tout en renonçant maintes et maintes fois à faire la volonté de Dieu, et aussi longtemps qu’il conserve le pouvoir de choisir. (LU 5:1.11).
Avant de prendre connaissance de la Révélation, savions-nous que nous avions le choix entre faire la volonté de Dieu ou repousser cette proposition divine ? Oui nous le savions plus ou moins, mais dans une certaine mesure nous pouvions refuser d’y croire ou même simplement refuser d’y songer. Ceux qui ignorent l’existence du Livre d’Urantia sont dans cet état où l’innocence est une protection temporaire, une manière aveugle de différer le choix. Mais la Révélation ouvre les yeux de la conscience, et nous devenons de plus en plus avides de connaître au fur et à mesure que nous ne craignons plus de trop en apprendre. C’est l’éveil de la conscience, l’éveil de la foi réelle, cet état dans lequel « il faut que le mental se retrouve dans cette situation embarrassante où il en sait toujours moins que ce qu’il peut croire.
Nous devons donc considérer le caractère irrémédiable du choix, dans le sens de la volonté du Père ou dans le sens du refus. Notre destin est scellé dès l’instant où nous perdons notre pouvoir de choix. Le pouvoir de choix n’existe donc que tant que nous n’avons pas toutes les cartes en main et tant que nous n’avons pas parfaitement étudié ce que nous pouvons en faire. Le Pouvoir de choisir n’existe dans le temps qu’à l’état de latence et tant que nous ne nous trouvons pas en présence du choix lui-même. Car lorsque le moment de choisir survient, c’est le signe que nous avons acquis toute la connaissance nécessaire pour ce faire. Il n’est plus temps, dès lors, de tergiverser, les deux voies sont devant nous, la voie vivante du Père ou la voie de l’inexistence.
Le choix consiste à perdre ou ne pas perdre le désir d’accomplir la volonté du Père et ainsi de ne pas aller ou aller sur la voie qu’il nous a tracée. Mais pour perdre ou ne pas perdre ce désir, il faut d’abord prendre conscience des réalités qui sont soumises à notre soif d’apprendre. Celles-ci nous sont fournies avec abondance dans le Livre d’Urantia. Nous pouvons soigneusement les étudier et les assimiler ou ne les considérer que très superficiellement. Nous pouvons aussi n’accorder qu’une certaine importance à certains aspects de la Révélation et en négliger tous les autres aspects, c’est ce qui a lieu beaucoup trop souvent sans doute, tant nous sommes paresseux et friands de ne satisfaire que nos seuls penchants, nos seules curiosités. Ce n’est pas là une attitude très conforme à l’esprit de la Révélation. En effet, que dirait de son invité un hôte généreux qui constaterait qu’il n’est pas fait un égal honneur aux différents plats qu’il a affectueusement fait préparer ? Ainsi notre choix doit nécessairement être fondé sur une connaissance globale, synthétique des réalités qui nous sont offertes, et nous ne pouvons faire l’impasse d’aucune connaissance qui nous parvienne par le biais d’une Révélation telle que celle du Livre d’Urantia. « Il y a toujours un danger, nous dit-on, de succomber à l’erreur d’avoir un point de vue restreint, de succomber au mal inhérent à une conception fragmentaire de la réalité et de la divinité. » (LU 19:1.4) Mais pour ne pas succomber à l’erreur d’un point de vue restreint, nous devons élargir ce dernier aux dimensions conceptuelles qui nous sont proposées. Cette proposition est donc une requête nous enjoignant amicalement de surmonter nos difficultés de compréhension. En bref nous devons étudier la Révélation d’un bout à l’autre, car elle forme une synthèse — une origine, une histoire et une finalité — inscrite dans le projet divin nous concernant.
Quelles sont nos ressources pour ce faire ? A cette question je pense que nous devons répondre en disant que nous avons tout ce qu’il est nécessaire d’avoir pour peu que nous utilisions chacun de nos attributs communs. Nous avons les données du mental épaulées par les données physiologiques adéquates. Nous avons la pensée, nous avons la parole. Et cette parole et cette pensée, si elles ne sont pas innées sont du moins potentiellement présentes dès la naissance, et même un peu avant déjà. La personnalité est coulée dans la matière. Dès l’embryon elle est embryonnaire, dès le fætus, elle est fœtale, dès la naissance elle est présente avec tout son potentiel de volonté qui lui est inhérent.
Ainsi, dès le commencement, nous sommes dans l’état de latence. A nous revient la décision, mais en connaissance de cause. Et c’est cette connaissance de cause qui fait problème. La première exigence est de s’informer, tout en sachant que c’est à partir de cette information que nous aurons à nous décider pour ou contre la voie du Père. Si nous avons peur de ce choix, repoussons l’échéance, n’étudions pas la Révélation que nous apporte le Livre d’Urantia, car il s’agit d’une avancée dans la connaissance qui risque fort de rapidement nous dépasser. De même, si nous sentons que nos compagnons de route ne sont pas prêts à recevoir une telle somme d’informations, ne les mettons pas en danger en leur montrant la voie. Ne nous dit-on pas, en effet, que la Révélation est un succédané de la mota? Ne sentons-nous pas que collectivement l’état de notre monde est encore à la matérialité, et qu’individuellement et pour la grande majorité des individus de la planète, l’étude de notre avancement dans la voie de la sagesse est à différer ?
Alors, faut-il disséminer la connaissance du Livre d’Urantia, au risque de copier par cette méthode tant de manières d’agir qui ont pratiquement toujours échoué dans un sectarisme de mauvais aloi ou faut-il laisser faire et se contenter de mettre à la disposition des authentiques chercheurs de vérité la source livresque de la cinquième Révélation ? Faut-il se livrer à un prosélytisme marchand à la manière de l’actuel système mondialisant ou simplement laisser venir à la vérité les seules âmes en quête des réalités universelles? Que nous impose notre actuel statut? Là encore la réponse nous est donnée. Il nous est dit: « On ne peut saisir la vraie perspective de quelque problème de réalité — humain ou divin, terrestre ou cosmique — que par l’étude et la corrélation complète et sans préjugés de trois phases de la réalité universelle : l’origine, l’histoire et la destinée. La bonne compréhension de ces trois réalités expérientielles fournit la base nécessaire à une sage estimation du statut présent. » (LU 19:1.6)
Si notre heure est arrivée, si c’est notre moment de choisir, choisissons. Sinon, de toutes manières, nous nous retrouverons tous prochainement sur la route du Paradis.
Jeanmarie Chaise
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