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Compte rendu sur le congrès international virtuel | Tidings — Juin 2021 — Table des matières | Les deux faces d’une même pièce |
Qu’est-ce qui a une valeur de survie pour l’âme lors d’un congrès ? Voici la récolte que j’ai cueillie lors du congrès sur la Citoyenneté cosmique, organisé par l’Association Urantia du Pérou les 24 et 25 avril 2021.
Première histoire. La prière d’ouverture de Collins Lomo du Ghana démontra une maturité frappante du concept et du leadership spirituel.
Deuxième histoire. Les organisateurs du congrès ont été encouragés à partager leur culture locale dans le cadre du congrès. Cela a été fait dans une large mesure. J’ai été frappé par l’efficacité de la présentation sur les traces de la race violette chez les Incas et les vidéos qui soutenaient ce thème. La présentatrice était la chef des organisateurs du congrès; avocate, éducatrice et mère de famille, Lourdes Burga-Cisneros. Sa présentation a magnifiquement tissé des connexions entre les documents sur Adam et Ève et les fascicules qui décrivent dix aspects de la civilisation, en utilisant des clips vidéo pour chaque aspect afin d’illustrer les réalisations extraordinaires des Incas. Après les présentations, nous avons vu des vidéos représentant Machu Picchu, un certain nombre de sites archéologiques étonnants, des vues aériennes des Andes incluant la région de Cusco, au Pérou, où le congrès devait initialement avoir lieu. J’ai été profondément ému par l’art brillant du montage des citations et par la qualité exceptionnelle des supports visuels. Une fois la présentation terminée et après avoir visionner des séquences vidéo, prises d’au-dessus des Andes, j’ai pu m’identifier à la perspective des superviseurs planétaires qui ont planté et nourri la civilisation à cet endroit : un frémissement pour l’âme !
Troisième histoire. Pour mon âme, la présentation la plus inspirante a été celle d’Emeka Anazoda. Il a exposé la foi la plus avancée – le contact avec Dieu et ses amis invisibles – pour faire face aux défis professionnels, aux responsabilités familiales et à la pauvreté au Nigeria. Il est ingénieur et a travaillé comme chauffeur de taxi et concepteur de produits. Son taxi était en si mauvais état qu’il dégageait tellement de fumée et sentait si mauvais que personne ne voulait y monter. Un jour, dans un moment extrême, il a demandé à son gardien séraphique de régler ce problème suffisamment longtemps pour qu’il puisse gagner l’argent nécessaire pour faire réparer le taxi. Et c’est exactement ce qui s’est produit.
Sa situation professionnelle suivante est également devenue désespérante. Il travaillait avec une entreprise pour concevoir une machine complexe pour l’extraction du cuivre. Afin de poursuivre les recherches, l’entreprise avait besoin d’un financement extérieur qu’elle ne pouvait pas obtenir. Durand cinq mois, il a travaillé sans être payé, confiant qu’il suivait la volonté de Dieu, qui allait tout arranger. Ensuite, pour continuer à travailler sur le même problème de conception, il a été engagé par une autre entreprise qui avait beaucoup d’argent pour soutenir le projet. Ses supérieurs étaient satisfaits des compétences qu’il avait développées en persistant auprès de son employeur précédent.
En tant qu’ingénieur, il est capable d’une pensée scientifique complexe. Il connaît très bien Le Livre d’Urantia ; il aurait lu les mises en garde du livre sur le fait de prendre des risques. Et pourtant, son intuition de foi et sa relation avec Dieu et les séraphins étaient si fortes qu’il pouvait coopérer avec la famille de la Troisième Source et persévérer avec une intuition incontestable de la volonté de Dieu. Il pouvait vraiment dire : « Ma vie est une écriture sainte en cours d’évolution. »
Quelques citations d’Emeka dans sa présentation : « Jésus comprenait tellement bien la vérité qu’il pouvait l’exprimer de mille façons sans en diminuer la valeur. » « Le pouvoir spirituel est un don. » « Comment discerner le pouvoir spirituel qui se distingue de la manipulation des énergies inférieures ? » « Lorsque l’âme reconnaît la pensée réelle, elle rejette facilement ce qui est inférieur. »
Comment peut-on développer et exercer, de manière responsable, une telle foi ? Après un mois de vie dans le sillage des vagues de l’intensité spirituelle d’Emeka, j’ai commencé à comprendre la réponse à ma question.
Quatrième histoire. Il y a eu une présentation spéciale de la nouvelle traduction espagnole du Livre d’Urantia, suivie d’une discussion dirigée d’un panel. Pour guider le travail de groupe des dix dernières années, Victor Garcia-Bory a joué le rôle de leader auprès de cette équipe de quatre traducteurs dont : Olga Lopez, le regretté Carmelo Martinez, Raúl Pujol et Anibal Pacheco. Une vidéo filmée à la Fondation Urantia comprenait des séquences de réunions, nous permettant de voir ces personnes interagir en direct. Dans les tentatives de collaboration de haut niveau, rien n’est plus facile à prévoir que la présence notable de l’ego chez un ou plusieurs des acteurs. Dans ce groupe, ce qui m’a le plus frappé – à la fois dans les extraits de films et dans la discussion qui a suivi – c’est la saveur des fruits spirituels palpables chez chacun d’entre eux : une qualité d’humilité et d’amour que je n’avais jamais vue auparavant. Mon âme a vu en ces cinq personnes l’établissement d’une nouvelle norme dans le fondement spirituel du travail d’équipe.
Cinquième histoire. J’ai particulièrement apprécié la manière efficace et intelligente avec laquelle le modérateur, Luis Garcia-Bory, a mené la discussion qui a conclu la réunion sur la traduction espagnole. Il aurait été facile pour lui d’insérer des commentaires personnels, mais il n’a pas fait le moindre geste en ce sens. À chaque fois, ses propos ont été brefs, et tout à fait pertinents pour la fonction qui lui était assignée. Nous sommes destinés à devenir des administrateurs. Je garde ce souvenir dans mon âme pour une inspiration future.
Sixième histoire. En tant que membre du comité du programme, j’ai pu aider les organisateurs à articuler leur vision émergente – une grande joie. J’ai eu le privilège d’aider deux personnes pour leurs présentations et une autre pour un atelier ; je ne citerai pas de noms, mais la qualité de la collaboration était extraordinaire. Je mentionnerai également qu’il m’a fallu beaucoup de travail pour que ma propre présentation respecte les normes requises – un effort entier et soutenu. Ces tâches ont élevé mon âme à un nouveau niveau de travail d’équipe. En fin de compte, les congrès sont une question de relations. Je chéris les moments passés avec mes collègues-organisateurs, Lourdes, Jeannie Vasquéz, Mairam Durand et Cecilia Barreto. Il en va de même pour tous les collègues – présentateurs et animateurs d’ateliers, précédemment mentionnés.
Septième histoire. Nous avons entendu l’annonce du prochain congrès international de l’Association Urantia qui se tiendra à Baltimore, Maryland aux États-Unis, du 28 au 31 mars 2024, sur le thème La nature et le développement de l’âme. Ayant appris comment tirer (donner) le maximum d’un congrès, j’ai commencé à préparer le prochain.
Huitième histoire. La cérémonie de clôture a été remarquablement brève et marquée d’une histoire personnelle inoubliable du nouveau président de l’Association Urantia, Enrique Travers du Brésil. Il a raconté qu’à l’âge de neuf ans, il avait désobéi à son père. Il a été puni, mais jugeant que la punition était injuste, le garçon s’est enfui de la maison. Il a mis des vêtements dans un sac et a quitté. Son père l’a autorisé à le faire. Son père se tenait à la porte de la maison et resta là à le regarder jusqu’à ce que le garçon ne puisse plus le voir. Le garçon a alors réalisé qu’il n’avait nulle part où aller, et que la maison était vraiment merveilleuse. En revenant sur ses pas, il a vu son père, qui marchait vers lui, s’est agenouillé, a souri, l’a embrassé, l’a pris dans ses bras et l’a ramené à la maison. Enrique a dit qu’il avait fait cela à plusieurs reprises avec notre Père dans les cieux, et que notre aventure en tant que citoyens cosmiques nous apprend à faire confiance en l’amour et en la miséricorde de notre Père. En entendant cette histoire, mon âme a été mobilisée à aider Enrique de toutes les manières possibles.
Neuvième histoire. Les organisateurs du congrès ont tenté beaucoup de choses, mais tout n’a pas marché facilement. Ne connaissant pratiquement aucun détail sur ce qui a mal tourné, j’ai réfléchi et je me suis souvenu qu’une semaine après le rejet de Nazareth, Jésus avait parlé aux apôtres de La mission de l’adversité et la valeur spirituelle de la déception. Jésus amenait souvent les apôtres à vivre une déception importante après un succès. Il a averti les soixante-dix évangélistes de se méfier de l’orgueil au retour de leur première tournée de prédication, qui avait été gratifiée d’un certain nombre d’actes de puissance spirituelle. Encore une leçon pour l’esprit et l’âme.
Dixième histoire. Avec beaucoup d’humilité et d’amour, Alejandro Ampudia nous a raconté comment il avait été constamment malmené par un garçon plus âgé pendant ses années scolaires – jusqu’au lycée – malgré ses efforts constants pour rendre le bien pour le mal de manière aimante et amicale. Après plus de dix ans d’efforts, apparemment vains pour aimer ce tyran, le garçon plus âgé a finalement changé et a dit à Alejandro que c’était son amitié pendant toutes ces années qui l’avait finalement changé. Ils sont devenus de bons amis et continuent à se rencontrer.
Onzième histoire. Je n’avais jamais étudié le sujet de la citoyenneté cosmique auparavant. Mon intérêt sur la philosophie de la vie et le mouvement évangélique m’avait laissé l’impression que la citoyenneté cosmique était un sujet élevé pour les étudiants du Livre d’Urantia qui dépassait ma vocation. Mais l’atelier de Jinwoog Kim de Corée a transformé ma conception. Il a placé la citoyenneté cosmique (avec ses obligations envers l’Être suprême) dans son cadre le plus large possible – celui des thèmes de l’Évangile concernant Dieu et l’amour paternel. L’une des citations qu’il a choisies était tirée du fascicule 141:2, La loi de Dieu et la volonté du Père. Lorsque j’ai fait face, pour la première fois, à ce changement de perspective, je suis demeuré dans un état de sidération pendant un bon moment. J’ai commencé à vivre les thèmes de la citoyenneté cosmique, que j’avais étudiés sérieusement au cours des deux dernières années en préparation de ce congrès, mais comme faisant partie de vivre toutes les vérités pour lesquelles j’ai lutté et dévoué ma vie au cours des cinquante dernières années.
Professeur de sciences politiques et directeur de l’Institut coréen de recherche sur les affaires militaires, Kim est un leader inspirant qui aime faire participer activement tout le monde. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il m’a demandé de diriger une partie de l’atelier.
Au cas où cela vous intéresserait, le texte qui suit est une partie de ce que j’ai utilisé dans mon segment de l’atelier.
Dans le document que le professeur Jinwoog a envoyé aux participants à l’atelier, il décrit deux principes cosmiques faisables et sept vertus pratiques, ou qualités de caractère, qui font partie de la citoyenneté cosmique. Faisable signifie réalisable. Pratique signifie terre à terre, ici et maintenant. Pour que ces principes et ces vertus soient efficaces dans nos vies, nous devons les appliquer par l’expérience, les vivre.
Pour cette partie de l’atelier, nous disposions de 30 minutes. Pendant les 10 premières minutes, nous avons réfléchi à ces principes et ces qualités – en préparation de la pratique de la citoyenneté cosmique en petits groupes de deux, selon l’ordre aléatoire établi par Zoom. Pendant les 10 autres minutes, nous avons échangé. Nous avons écouté et soutenu l’autre personne et partagé nos pensées et nos expériences. Suite à ces échanges, nous avons partagé dans le chat l’espace de conversation pendant 5 minutes sur la différence que cela fait d’être conscient de la citoyenneté cosmique. Puis j’ai conclu par quelques commentaires et j’ai rendu l’animation au professeur Jinwoog.
Ces deux principes cosmiques sont inclus dans la citation suivante. Pendant que nous lisons et écoutons cette citation ensemble, cherchez ce que vous pourriez utiliser dans votre échange en tête-à-tête, en écoutant, en soutenant et en partageant.
Il ne faut pas considérer la coopération avec votre Ajusteur comme un processus particulièrement conscient, car il ne l’est pas. Ce sont vos mobiles et vos décisions, vos fidèles déterminations et vos suprêmes désirs, qui constituent une coopération réelle et efficace. Vous pouvez accroitre consciemment l’harmonie avec l’Ajusteur :
1. En choisissant de répondre à l’appel de la gouverne divine, en basant sincèrement votre vie humaine sur votre plus haute conscience de la vérité, de la beauté et de la bonté, et ensuite en coordonnant ces qualités de divinité par la sagesse, l’adoration, la foi et l’amour.
2. En aimant Dieu et en désirant lui ressembler — par la récognition sincère de la paternité divine et l’adoration aimante du Parent céleste.
3. En aimant les hommes et en désirant sincèrement les servir — par la récognition de tout cœur de la fraternité humaine doublée d’une affection sage et intelligente pour chacun de vos compagnons mortels.
4. En acceptant joyeusement la citoyenneté cosmique — en reconnaissant honnêtement vos obligations progressives envers l’Être Suprême, en ayant conscience de l’interdépendance entre l’homme évolutionnaire et la Déité évoluante. C’est la naissance de la moralité cosmique et l’éveil de la réalisation du devoir universel. [LU 110:3.6-10].
Que signifie l’interdépendance de l’homme et de l’Être suprême ? À mesure que nous évoluons, nous sommes dans le domaine de l’Être suprême, qui évolue avec nous. L’Être suprême est comme un chef cuisinier qui prépare une excellente salade et qui dépend de fermiers comme nous pour fournir les légumes. Le chef est incomplet sans les agriculteurs.
Le Suprême est responsable de la croissance de l’ensemble, et nous devons faire notre part. Le Suprême nous bénit en nous fournissant les potentiels d’évolution de la vérité, de la beauté et de la bonté que nous actualisons en tant que citoyens cosmiques. Et comme Dieu est notre Père divin, le Suprême est notre Mère divine.
Encore une chose. Il y a une séquence nécessaire : il faut avoir les légumes sous la main avant de faire la salade. En d’autres termes, certaines choses doivent être complétées avant que d’autres puissent être faites. La sagesse éternelle établit des lois de séquence cosmique. Par exemple, « Lorsque les conditions physiques sont mûres, des évolutions mentales soudaines peuvent avoir lieu ; lorsque l’état mental est propice, des transformations spirituelles soudaines peuvent se produire ; lorsque les valeurs spirituelles reçoivent une reconnaissance appropriée, alors les significations cosmiques deviennent discernables, et de plus en plus la personnalité est libérée des handicaps du temps et délivrée des limitations de l’espace » [65:8.6]. En d’autres termes, notre obligation envers l’Être suprême consiste à discerner ce que nous devons faire et ensuite le faire avec joie.
Vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante jwattles@kent.edu
Vous pouvez également consulter mon site Web, dont cet article est extrait, à l’adresse suivante: https://UrantiaBookProjects.org
Pour le document du professeur Jinwoog, vous pouvez lui écrire à l’adresse kimjinwoog@gmail.com
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