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De toute éternité existe le « JE SUIS », le Dieu infini qui a créé l’univers des univers et l’administre sans cesse. (LU 195:7.18) ; II se révèle à nous en tant que Père Universel, un Père-ami. Le centre de l’univers des univers est l’univers central, univers parfait composé du Paradis, entouré de 10 circuits concentriques elliptiques, comprenant plus d’un milliard de sphères habitées par une myriade de personnes créées parfaites. Cet univers central n’a pas eu de commencement, il existe depuis toujours, il est existentiel. Autour de cet univers existentiel, sur des circuits elliptiques successifs, s’est construit expérientiellement, évolutionnairement, le Grand univers, en partant de l’énergie primordiale qui se condense en nébuleuses d’où sont expulsés des soleils, lesquels éjectent des planètes comme la nôtre.
Dès que ces planètes deviennent habitables, une hiérarchie de personnalités créatives vont y apporter la vie sous forme d’une cellule initiale programmée, puis en orchestrer l’évolution au travers des phases végétales, animales, puis humaines ; où chaque phase est la conséquence de la précédente et se nourrit d’elle.
Concernant notre terre, la vie y commença voici environ un milliard d’années par l’ère de la vie marine pour aboutir, il y a un million d’années, au mammifère le plus évolué, le primate. Le meilleur couple de ces primates fut choisi pour devenir humain- ce fut la mutation de l’animal à l’homme- Ces deux primates reçurent alors, du Père universel, le don de personnalité qui les différencia définitivement de l’animal en les dotant d’une identité, d’une conscience de soi, d’un libre arbitre leur permettant de choisir, et d’un accroissement mental. Par le don de ce libre arbitre, absolument respecté, l’homme devient responsable de sa destinée, il est devant le choix de se baser uniquement sur les réactions de son mental ou de rechercher l’aide de ses guides divins qui sont : Dieu le Père qui est amour, l’absolu des valeurs, l’absolu de la vérité, notre but à atteindre ; Jésus, Fils de Dieu qui est notre Maître, notre Frère-ami, notre éducateur qui nous dévoile et nous conduit dans la vérité, il est le chemin nous menant au Père ; le Saint Esprit qui nous éduque depuis l’éclosion des instincts réflexes physiques primitifs jusqu’à la sagesse, et favorise ensuite notre développement vers la logique, la moralité et la spiritualité ; notre Ange Gardien — Ange ami- qui nous guide en manipulant notre environnement. Demandons à ces aides divins de nous éclairer, de nous conduire dans la vérité vivante pour que nous construisions en nous-mêmes et par nous-mêmes notre religion. La religion est strictement personnelle.
« Alors que l’enfant terrestre contient une fraction matérielle de son père humain, il existe une fraction spirituelle du Père céleste dans chaque fils du royaume par la foi » (LU 148:4.10) ; ce fragment du Père, notre Ajusteur de Pensée, individualise l’amour du Père, il habite notre mental dès que celui-ci est devenu moral, et avec ce mental, il va engendrer notre âme, notre moi spirituel, dont il est le Père ; et le Saint Esprit, créateur du mental, est la Mère de notre âme, notre Mère-amie. Notre deuxième naissance interviendra lorsque, devenu conscient de notre filiation avec le Père, nous déciderons de faire sa volonté ; c’est le passage du monde de la chair au monde de l’esprit, au monde de l’amour ; c’est suivre Jésus. Après la mort de notre corps physique, notre âme continuera son chemin vers des mondes où les habitudes de vie sont la droiture et la joie de vivre dans la vérité.(l 935-0) L’homme est le descendant d’animaux combatifs, il a en lui le potentiel de toutes les qualités physiques et mentales acquises et développées au cours de l’évolution : la solidité du chêne, l’agilité de la biche, la ruse du renard, … " l’intellect humain prend racines dans l’origine matérielle des races animales » (LU 9:5.5) ; L’évolution veut que ses qualités originelles d’égoïsme et d’orgueil le poussent à être le dominant. C’est la vie matérielle. Mais dès que le fragment du Père vient habiter son mental, il le conduit à la vie spirituelle, à l’amour. Son ego matériel s’efface progressivement devant son moi spirituel, son âme. Seule l’âme aime.
La vie est un drame. Notre chemin consiste à mourir à la vie matérielle basée sur l’égoïsme et l’orgueil, pour naître à la vie spirituelle basée sur l’altruisme et l’humilité, vie où le seul mobile d’action est l’amour ; tel est le but de notre vie terrestre.
L’amour ne peut être imposé. Aimer, c’est se libérer du moi, c’est s’oublier au bénéfice de ce qui est extérieur à soi. C’est le domaine de l’équité, du partage et du dévouement désintéressé. L’amour naît seulement d’une compréhension approfondie et consommée des mobiles et des sentiments de notre prochain.
L’amour nous est constamment inculqué par nos aides divins, mais son application dépend uniquement du choix du libre arbitre de notre personnalité.
Les religions principales se réfèrent à Abraham ; elles sont basées sur le concept unique de la paternité de Dieu et de la fraternité des hommes, mais, si elles ont conservé ce concept, elles l’ont laissé de plus en plus à l’arrière plan, étouffé par les rivalités, les coutumes et les rituels. Chaque religion comporte deux genres d’adhérents : les croyants sincères en un Dieu d’amour, agissant avec amour dans leurs relations sociales, ils sont porteurs de l’épanouissement de la religion car ils vivent l’amour, ils sont la majorité silencieuse ; et ceux qui, sans conviction profonde, répondant au besoin d’appartenir à une communauté, se mettent sous une bannière dont ils s’instituent les défenseurs, afin de pouvoir donner libre cours à leurs tempéraments querelleurs caractéristiques de leur immaturité, ils sont les destructeurs de la religion car ils vivent la haine, mais ils sont nos frères ; ils sont la minorité bruyante. Chaque religion a ses terroristes.
D’origine, l’homme est naturellement belliqueux, il défend son territoire, il aime se battre ; mais sa première nature sera progressivement en conflit avec sa deuxième nature se manifestant par le besoin d’être aimé et d’aimer, besoin de son âme naissante ; et c’est en cherchant à satisfaire ce besoin que l’on peut agir positivement sur lui ; c’est le diriger vers son Dieu d’amour, c’est suivre l’évolution. Utilisons la force puissante de l’amour. La terre crève du manque d’amour, c’est la cause de la pauvreté. Le terrorisme ne s’éliminera pas en combattant le terroriste avec des armes, mais en l’aimant, car il est seulement arriéré ou dévoyé. C’est aux croyants sincères de toute religion, athées inclus, de s’enrôler courageusement dans cette mission d’amour afin de défendre la pureté de leur religion et de leur culture en imposant les vraies valeurs. La guerre sainte, ça n’existe pas, car ce qui est saint, est bon et fraternel pour l’humanité entière.
Le délinquant est la victime d’une société qui n’éduque pas la jeunesse. Il faut qu’avec vigueur la société s’investisse dans une éducation basée sur l’enseignement et la pratique des vraies valeurs, généralisée à l’échelle planétaire, et dispensée aux adultes tout autant qu’aux jeunes. Utilisons positivement la télévision. Instruisons l’opinion publique, elle fera ensuite le ménage. L’opinion publique n’est autre que l’expression de l’Esprit de Vérité à travers chaque individu.
L’Église fut un résultat social, inévitable et utile de la vie et des enseignements de Jésus. La tragédie a consisté dans le fait que cette réaction sociale aux enseignements du royaume supplanta si complètement le concept spirituel du vrai royaume, tel que Jésus l’enseigna et le vécut, qu’une Église officielle et institutionnelle devint le substitut de la fraternité du royaume conduite individuellement par l’esprit de Dieu qui habite le mental de l’homme, notre Ajusteur de Pensée. (LU 170:5.10)
André Malraux a dit « le vingt et unième siècle sera spirituel ou ne sera pas. » Le spirituel c’est l’amour, et l’amour c’est le vrai le beau et le bon, ce sont les vraies valeurs, des valeurs vivantes car « la vérité est cohérente, la beauté est attrayante et la bonté est stabilisante. Et, quand ces trois valeurs de la réalité sont coordonnées dans l’expérience personnelle, il en résulte une haute qualité d’amour, conditionnée par la sagesse et qualifiée par la loyauté» (LU 2:7.12). La foi c’est « la croyance humaine aux réalités spirituelles et aux valeurs divines. » (LU 195:7.1)
Joseph Servant
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