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La Petite Voix | Le Lien Urantien — Numéro 54 — Printemps 2011 — Table des matières | La Nature Féminine |
L’Arbre de Vie est situé au milieu du paradis de Dieu, au plus profond de notre âme. Le fruit abondant et riche qui pousse et mûrit avec le plus de perfection, le fruit le plus accompli, le plus vivifiant, c’est l’Amour. Ceux qui perçoivent son véritable caractère l’ont défini comme étant la plus grande force de guérison du monde. L’Amour ne manque jamais de répondre à une demande du coeur humain. On peut se servir du principe divin de l’Amour pour faire face à tous les besoins de l’humanité et dissiper toutes les tristesses, infirmités, ou situations misérables qui la harcèlent.
Grâce à la compréhension et au bon usage de l’Amour, grâce à son influence subtile et illimitée, toutes les blessures du monde peuvent être guéries. Quand l’Amour déploie ses ailes, il recherche les lieux arides du cœur humain, les endroits de la vie qui sont gâchés. Son contact rachète l’humanité.
L’Amour accomplit la loi de son propre esprit, achève son travail dans la perfection, et révèle le Christ dans l’âme humaine. L’Amour cherche continuellement une entrée pour affluer dans le coeur humain et se répandre en bienfaits. Si la perversité et les pensées discordantes de l’homme ne le détournent pas, le fleuve éternel et immuable de l’Amour de Dieu s’écoule continuellement, entraînant dans le grand océan universel de l’oubli toute apparence d’inharmonie ou de laideur susceptible de troubler la paix des hommes. L’Amour est le fruit parfait de l’esprit. Il s’avance pour panser les plaies de l’humanité, rapprocher les nations dans l’harmonie, et apporter au monde la paix et la prospérité. Il est la pulsation même du monde, le battement de cœeur de l’univers. Il faut que ce courant de la grande vie omniprésente remplisse l’humanité, si elle veut accomplir les œuvres de Jésus.
L’Amour impérissable de Dieu nous entoure, il n’est plus besoin de craindre: « Avant que vous appeliez Je répondrai, avant que vous ayez fini de parler J’aurai entendu. »
Approchons audacieusement de son trône de grâce, renonçons à nos attitudes rampantes et suppliantes, prions avec une foi intelligente, sachons que l’aide dont nous avons besoin est déjà accordée. Ne doutons jamais. Faisons plus, demandons. Proclamons comme Jésus notre droit de naissance de Fils du Dieu vivant. Sachons qu’il existe une Substance invisible et universelle, au milieu de laquelle nous vivons et évoluons. En elle se trouvent toutes les choses bonnes et parfaites que l’homme peut désirer. Elles n’attendent que l’expression de sa foi pour en être dégagées sous forme visible et manifeste.
Considérons Salomon pendant la nuit de son expérience, quand il permit à sa radieuse nature de s’étendre jusqu’au plan de conscience universel où il demanda que sa vie fût exempte d’égoïsme et consacrée au service de tous. Il avait reconnu la sagesse de l’Amour, et l’Amour le combla de ses richesses illimitées.
Aimer, c’est ouvrir le réservoir illimité des trésors de Dieu. Quiconque aime ne peut s’empêcher de donner. Or, donner c’est gagner. Ainsi le veut l’accomplissement de la loi infaillible « mesure pour mesure ». En donnant sans arrière-pensée de recevoir, on ne peut éviter de recevoir, car l’abondance dont on a donné nous est retournée en accomplissement de la loi. « Donnez et l’on vous donnera, une pleine mesure secouée, tassée et débordante. C’est ainsi que les hommes rempliront votre sein. Car on vous mesurera avec la mesure même dont vous vous êtes servis pour mesurer. »
Si nous agissons dans l’esprit d’amour, il faut que Dieu soit présent dans notre conscience. S’identifier avec la Vie, l’Amour, et la Sagesse, c’est prendre consciemment contact avec Dieu, c’est recevoir un afflux d’abondance.Si nous agissons dans l’esprit d’amour, il faut que Dieu soit présent dans notre conscience.
S’identifier avec la Vie, l’Amour, et la Sagesse, c’est prendre consciemment contact avec Dieu, c’est recevoir un afflux d’abondance. Cette abondance règne pour tous, et en sa présence nul n’est dans le besoin. Pour recevoir l’abondance, il faut que l’esprit s’élève bien au-delà des frontières des limitations. Il faut abandonner toute idée d’objet particulier. Elle est si vaste qu’elle ne laisse pas place aux idées de détail. Pour la maintenir dans la pensée, il faut que la conscience s’élance au loin dans l’Universel et s’ébatte dans la joie d’une liberté parfaite.
Toutefois, il ne faut pas prendre cette liberté pour une licence, car nous sommes tenus pour responsables de toutes nos pensées et de tous nos actes. Notre conscience ne saurait atteindre en un instant ce degré de liberté. La rupture des derniers vestiges de limitation peut avoir lieu instantanément, mais il faut que ce glorieux événement soit préparé. La préparation s’accomplit de l’intérieur dans les moindres détails, de même que chaque pétale d’une fleur est parfait dans ses moindres détails à l’intérieur du bourgeon. Quand la perfection est achevée, le bourgeon fait éclater sa coquille de sépales, et la fleur s’épanouit dans sa beauté. De même l’homme doit briser sa coquille d’égoïsme avant de s’épanouir.
Les lois de Dieu sont éternellement les mêmes, maintenant comme toujours. Tout en étant immuables, elles sont bienfaisantes, car elles sont bonnes. Si nous vivons en nous y conformant, elles deviennent les pierres fondamentales sur lesquelles nous bâtissons santé, bonheur, paix, équilibre, succès, et aboutissement. Si nous demeurons entièrement dans la loi de Dieu, aucun mal ne peut nous advenir. Nous n’avons pas besoin d’être guéris, nous sommes sains jusqu’au bout des ongles.
Le Fils Unique réunit l’idéal masculin et féminin, l’étincelle humaine éternelle présentée comme sauveur et compagnon. L’enfant-né, présenté comme l’enfant-Christ au monde, naît pur, sacré, saint, conçu de Dieu, né de Dieu. Il est l’image, le Christ de Dieu.- un tel enfant ne passe pas par le processus des vies successives. Seules les pensées physiques font qu’un enfant naît dans le monde physique et se trouve obligé d’endosser les pensées physiques de péché et de discorde de ses parents. C’est la seule raison qui rend nécessaire une nouvelle naissance.
Quand un homme part pour la Terre Promise, il lui faut renoncer au pays des ténèbres et l’oublier. Il faut quitter les ténèbres et partir pour la lumière. On ne peut à la fois rester et partir. Il faut renoncer aux vieilles idées et adhérer aux nouvelles, oublier ce que nous ne souhaitons pas nous rappeler, et nous rappeler seulement ce que nous voulons retenir. Ces deux choses sont indispensables. Seule la vision doit nous rester en mémoire si nous voulons qu’elle s’accomplisse. On se la rappelle en maintenant dans sa pensée la chose à reproduire. On démembre, on refuse de se rappeler la chose à ne pas reproduire. Pour extérioriser la vision, il faut y conformer toutes nos idées, nos pensées, nos paroles, et nos actes. Telle est la vraie concentration, celle de la dévotion, le centrage de toutes les forces sur l’essentiel. C’est le signe que l’on aime l’idéal. Or, l’idéal ne peut être exprimé qu’au moyen de l’amour, car c’est l’amour qui en fait est un idéal.
Même si l’homme débute par un échec, il faut qu’il soit décidé à persévérer. C’est l’exercice de la volonté. le cri de la confiance en soi, l’expression de la foi dirigeant le pouvoir de l’idéal. On n’atteint jamais l’idéal sans diriger consciemment le pouvoir vers lui, sans exercer la volonté. Cependant, si l’idéal n’était pas une volonté idéale, cela lui serait fatal. Il faut que la volonté idéale soit aussi utile que l’idéal sans quoi l’âme ne peut libérer le pouvoir que la volonté voudrait diriger. La volonté d’être servi au lieu de servir provoque le retour du courant vital contre lui-même. La volonté de servir maintient le flux du courant vital à travers l’âme et entretient le rayonnement de la personnalité.
La volonté de servir donne un but à la vision et laisse l’amour se déployer dans la vie. Comment l’amour s’exprimerait-il s’il ne passait à travers celui qui exprime la vie ? S’il passe à travers la conscience, l’organisme entier répond et fait vibrer chaque cellule par l’amour qu’il exprime. Alors le corps s’harmonise, l’âme rayonne, la pensée s’illumine, les idées deviennent pénétrantes, brillantes, vivantes, précises. La parole devient positive, vraie, constructive. La chair est renouvelée, purifiée, vivifiée, Les affaires s’arrangent, et toutes choses prennent leur aspect véritable.
Le « JE SUIS « s’exprime par le Moi, et il n’est plus permis au Moi de supprimer le « JE SUIS ». Si le corps n’obéit pas à l’esprit, comment exprimerait-il l’Esprit ? L’intelligence consciente doit désirer et rechercher l’Esprit afin de connaître le pouvoir de l’Esprit De cette manière, l’homme apprend que l’Esprit est l’accomplissement du besoin. Et l’Esprit reçoit son expression suprême quand on lui permet de donner satisfaction aux besoins d’autrui. C’est la volonté de servir qui ouvre à tous les réserves illimitées de Dieu et provoque l’épanouissement de l’âme.
L’âme est revenue à la maison du Père dès qu’elle a ressenti la volonté de servir. Le prodigue qui sert devient le Fils choyé. Le mercenaire qui se nourrissait de déchets devient prince d’une maison royale, la maison de ses propres possibilités. Il connaît l’amour de Dieu, comprend le don de son Père, et l’affecte à un bon usage. Nul ne peut recevoir ce don, sinon un fils. Aucun serviteur, aucun mercenaire ne peut entrer dans la joie de l’héritage du fils. Le serviteur recherche toujours un résultat. Le fils a déjà hérité de toutes les possessions du Père.
Quand nous savons que nous appartenons à la maison du Père et sommes héritiers de tous ses biens, nous pouvons commencer à vivre selon les désirs du Père. "Voici, nous sommes maintenant des Fils de Dieu. » La conscience d’être fils provoque l’accomplissement, la conscience d’être serviteur provoque la pénurie. Dès que nous jouons le rôle du Fils en pensée, en paroles, et en action, nous découvrons que le Père a exaucé tous les désirs de notre cœur.
Le premier pas consiste à posséder la pleine maîtrise de toute nos activités extérieures de pensée, d’âme, et de corps, avec l’idée dominante que nous cultivons l’habitude de la perfection, l’habitude de Dieu, du Christ de Dieu. Où que nous nous trouvions, pensons à la perfection, à Dieu, chaque fois que l’idée nous en vient, aussi bien durant notre travail que durant notre repos. Percevons en nous cette présence parfaite. Prenons l’habitude de considérer comme notre vrai moi la présence du Christ de Dieu.
Faisons ensuite un pas de plus. Percevons une divine lumière blanche, éblouissante de pureté, émanant du centre même de notre corps. Voyons-la jaillir avec une telle splendeur et un tel éclat qu’elle finit par rayonner de toutes les cellules de notre corps, de tous nos tissus, muscles, ou organes. Puis voyons le vrai Christ de Dieu qui se présente triomphant, pur, parfait, et éternel. Notre vrai Christ de Dieu, le seul véritable fils de Dieu, la divinité qui triomphe de tout Allons de l’avant et proclamons qu’elle nous appartient de droit divin. Elle sera nôtre aussitôt.
Chaque fois que nous disons « Dieu «, sachons pertinemment que nous présentons Dieu au monde. Il est bon de percevoir cet idéal et de l’incorporer complètement Alors nous ne sommes ni séparés les uns des autres ni séparés de Dieu. C’est ainsi que l’homme triomphe du monde.
Percevons les grandes choses réalisables par notre communion en Dieu. Si nous la cultivons avec amour, dévotion, respect, et adoration, elle devient une habitude qui absorbe entièrement notre vie courante. En peu de temps, nous aurons manifesté la Divinité, nous serons redevenu le Christ Divin, le premier-né de Dieu. Nous ne ferons plus qu’un avec l’Esprit originel, l’Energie essentielle. Sentons, percevons, saisissons effectivement cette grande lumière. Acceptons-la, proclamons et sachons positivement qu’elle est nôtre. Après une brève période, notre corps émettra effectivement cette lumière. Celle-ci a existé de tout temps, en toutes circonstances, dans toute l’immensité de l’univers. Elle est la vie.
Quand une chose nous est expliquée, la lumière brille dans notre intelligence consciente. La LUMIERE DE LA VIE brillera bientôt pour notre oeil attentif, comme ce fut le cas pour tous les grands êtres.
Il existe un Esprit infiniment sage, une intelligence divine et infinie qui imprègne toutes choses. Elle forme la source de tout Sa divinité manifestée sous forme de pensée ou de corps matériel constitue l’existence véritable de toutes choses.
Nous pouvons donner à cet Esprit intelligent et infiniment sage le nom que nous voudrons. Une fois qu’il a dénommé une chose, l’homme a le pouvoir de l’amener à l’existence. Si le nom a été donné avec respect, adoration, et louange, il peut devenir ce qu’il a nommé.
Si l’on s’exerce à n’envoyer que des messages de vie, d’amour, d’harmonie, et de perfection, on n’est bientôt plus capable de prononcer un seul mot discordant.
II faut avoir la vision, aimer et idéaliser ce qui vient de l’intérieur de l’âme, et non donner une forme tangible nécessairement idolâtre à l’idéal que nous voulons exprimer.
Nous devons reconnaître que nous avons en nous-mêmes la faculté de pourvoir à tous nos besoins et nous devons nous servir de ce pouvoir comme Jésus nous l’a enseigné.
Il faut absolument regarder à l’intérieur de soi-même. Si l’on compte sur quelqu’un d’autre, on en fait une idole au lieu d’exprimer son propre idéal.
II n’existe qu’un seul vrai Principe Universel, Directeur, Primitif, Infini et Divin. La lumière centrale de ce Principe s’appelle Dieu. Comme Dieu enveloppe tout, tous sont Dieu. Quand nous parlons de Dieu, nous parlons d’un et de tous, pour tous, en tous, et à travers tous.
Choisissons qui nous voulons servir. Division signifie faillite et mort. Unité dans le Principe Père et Mère signifie progrès, honneur, et pouvoir.
Pour créer et pour accomplir, il faut être mû par des mobiles sincères et centrer sa pensée sur un point d’absorption, c’est-à-dire sur un idéal. Nous pouvons devenir ce centre. Rien ne prend forme sans que les hommes aient d’abord exprimé un idéal.
Baird T.Spalding
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