© 2022 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Pour commémorer lé centième numéro du Lien nous avons demandé au lectorat francophone de nous faire parvenir des nouvelles. des groupes d’étude démontrant la vivacité du mouvement francophone. Vous trouverez donc dans les pages qui suivent des témoi-. gnages de France, du Sénégal, du Québec et de Belgique.
Nous vous en souhaitons bonne lecture. Naturellement, vos commentaires sont les bienvenus
Le groupe détude dit « de Paris » a connu de multiples épisodes suivant les époques.
D’abord presque confidentiel, autour de la personnalité de Jacques Dupont, ce groupe était maintenu avec passion, enthousiasme et régularité depuis les années 70 je crois et suivi par Georges et Marlène, que la majorité d’entre nous connaissent, et qui reprirent plus tard le flambeau familial au départ de Jacques.
De nouveaux lecteurs apparaissant, il se dessina des affinités qui débouchèrent parfois vers des amitiés. Ce qui amena la création de groupes d’étude/partage chez les uns ou chez les autres.
De mémoire c’est qu’au début des années 2000 à l’initiative d’un lecteur, Robert Gallo, que nous avons pu centraliser mensuellement au cœur de Paris un groupe d’étude public (ouvert à tous et toutes), situé dans le salon d’un grand hôtel près de l’Opera Garnier, pour un cout plus que modique nous disposions d’un espace accueillant.
C’est ainsi que nous avons pu croiser des personnalités les plus diverses, d’un ancien guitariste du groupe Magma, à des anonymes, que souvent nous ne revoyions plus, jusqu’à des journalistes d’Arte Radio Web.
La simple curiosité ésotérique du phénomène « Urantia » ne fidélisait pas forcément le lecteur de passage.
Mais jai le souvenir de très belles personnalités. Et jaime à croire que cette simple rencontre, ces quelques échanges autour de sujets de qualité ont permis de faire vivre chez chacun. Une source de vie, enfin disons de survie.
Et n’est-ce pas l’essentiel?
Ce groupe a pu continuer sous cette forme jusqu’au Grand Confinement, vous savez, au début de l’année 2020.
Ce Grand Confinement, nom aux relents moyenâgeux de Grande Peste (toutes proportions gardées, évidemment) a tourné une page pour beaucoup dans la gestion de ces rencontres,
Le terme de présentiel est apparu, il faisait le pendant à celui de virtuel. Le présentiel, rencontre dans le monde réel, était synonyme de danger mortel et interdit.
Donc plus question de se voir dans le salon d’un hôtel. Alors sont apparus les dieux de la communication virtuelle: Zoom, Teams, et jen passe.
Pas encore de téléportation, pas de projection holographique, mais déjà le miracle de pouvoir séchanger visuellement avec des personnes situées bien loin de chez vous pendant que vous sirotez religieusement un Virgin Mojito en pyjama dans votre salon.
Alors si nous perdions la chaleur humaine et les odeurs corporelles, nous gagnions en confort et dans l’élargissement géographique des rencontres.
C’est ainsi que le groupe d’études « dit de Paris » (le GEDDP) est devenu virtuel, et s’est donc transformé, et… continue à se transformer.
Cette « virtualité» nous permet donc de nous rencontrer en faisant tomber les barrières géographiques, tout en se regroupant par complémentarités et affinités (Jean de Tours, Olivier nouveau lecteur du centre, Patrick du sud, Robert dont nous avons déjà parlé, de Nice, Élisabeth, Alain et Marie Jo de Paris, Dominique, votre serviteur, et Anne Marie de Chatou…)
Ce qui est un grand avantage.
Nous avons perdu ce côté « ouvert à tous ceux passant par Paris » que proposait le salon parisien. Et je doute que nous puissions reprendre ce type d’échanges dans l’immédiat, en tous cas sous cette forme.
Chaque époque a son histoire.
Mais la « magie », si je peux reprendre ce terme, pour parler de tout ce qui apparait dans un échange entre individus « dans le vrai monde » et ne peut être clairement énoncé, doit continuer et continue à travers des partages amicaux de lecteurs, comme je l’ai vécu il y a peu en se recevant chez eux autour d’un repas.
Laventure continue.
Dominique Ronfet
Le groupe détudes de Paris, tout en se consacrant à létude en ellemême, a toujours accordé de l’importance à la fraternité, au bien-être et à l’acceptation des lecteurs tels qu’ils étaient et tels qu’ils s’exprimaient… ou pas! On prend notre temps… Des compagnons de route, c’est ainsi que je nous vois et bien sûr, certains nous ont quittés. Chaque départ dans ce genre de compagnonnage nous enlève une présence, un sourire, même si nous savons que nous retrouverons la personne dans le Monde des Maisons. Il faut accepter léloignement. Au revoir Élisabeth, Emmanuel et l’année dernière Maurice. Je voudrais leur rendre hommage lespace d’un instant. Il reste des souvenirs et quelques photos.
Au-delà de létude du contenu du LivRe d’Urantia, les groupes détudes me paraissent importants pour « maintenir du lien » et cela plus que jamais du fait que nous vivons dans un monde difficile et complexe et dautre part parce que nous sommes à peu près de la même génération et que nous devons nous aider mutuellement à vivre le mieux possible nos dernières décennies. C’est un fait simplement. Il me semble qu’il faut prendre les choses comme elles sont. Nous avons la chance d’avoir un espoir commun. Soutenons ensemble cette petite flamme, cette lumière qui nous guide depuis longtemps pour la plupart dentre nous. Faisons en sorte quelle nous accompagne jusqu’au bout.
Avec toute mon amitié.
Anne-Marie Ronfet
En 1999, le groupe de Dakar au Sénégal qui étudiait les enseignements du Livre d’Urantia depuis 1973, sous la direction de son Éducateur spirituel Moussa NDIAYE, sans rien savoir ni du Mouvement Urantia dans le monde, ni même du Livre, rencontrait, pour la première fois, des représentants du Mouvement Urantia.
Cette rencontre, a été faite à travers Norman Ingram, de la Fellowship. Norman devait tout juste placer des Livres d’Urantia dans des pays africains anglophones, en partant de Dakar au Sénégal, ou il devait récupérer les livres embarqués à Marseille. Il devait ensuite poursuivre la distribution à partir de la Gambie, frontalière du Sénégal, jusqu’ en Afrique du Sud. Le contact de Moussa, et du Groupe de Dakar lui avait été donné par Georges Michelson Dupont. Ce dernier venait deêtre informé, quelques semaines auparavant, de l’existence du Groupe de Dakar. Il prévoyait de venir à Dakar, et a été empêché juste avant la date retenue.
Norman prévoyait de rester deux ou trois jours au plus à Dakar, le temps de récupérer les Livres. Il est resté finalement un mois et a établi plusieurs rapports, ayant permis au Groupe de Dakar de connaitre, et dêtre connu du Mouvement Urantia. C’est ainsi aussi que les étudiants de Dakar, reçurent pour la première fois, la version en anglais du Livre d’Urantia, dont les enseignements avaient nourri leurs rencontres depuis vingt-sept ans. Moussa avait reçu les tomes de la Cosmogonie d’Urantia, de Jacques Weiss dans les années soixante.
(En dehors de l’Étude et des enseignements des révélations du Livre d’URantia, Moussa a organisé une série de douze séminaires sur la Famille de 1981 à 1985, (dont les conclusions ont été reversées pour contribuer à la création du ministère de la Femme, du Foyer et de l’enfance au Sénégal). Il a également organisé par la suite, quatre séminaires sur le dialogue interreligieux islamo-chrétien au Sénégal, dont deux à son domicile et deux dans des espaces publics)
Par la suite Georges Michelson Dupond et d’autres amis et lecteurs du Livre d’Urantia, belges et canadiens ont permis à Moussa et à son groupe, dêetre connus et de participer aux activités du Mouvement Urantia, aussi bien à Dakar, qu’en Europe et en Amérique. Cela a aussi permis à une quarantaine de lecteurs du LU, de venir à Dakar entre 2000 et 2012, (et même après), avant que Moussa n’entame des sessions de formation à la Sagesses Divine Progressive, inspirées des enseignements du Livre d’Urantia, de façon systématique en Europe (France, Belgique) et au Canada.
Les sessions de formations de Moussa organisées au Canada à cette époque sont accessibles via le lien
https://youtu.be/gG7BfuDTWoM?list=PLVAIQHyiMc_Wk2Fto0GdcxZl_daIanh8-
Moussa nous a quitté pour le monde des Maisons en 2018. Mais à partir de 2017, les étudiants formés par Moussa, et qui avaient commencé depuis 1983 à dispenser cet enseignement au Sénégal, à plusieurs personnes, entreprirent de partager cette démarche pédagogique à l’international. Ils le firent à lattention des communautés francophones détude des enseignements du Livre d’Urantia, en Afrique et dans le monde, en tant que Groupe de Sagesse Divine Progressive.
Ils opèrent à ce jour, via des sessions zoom, avec une cinquantaine de lecteurs répartis entre la France, la Belgique, le Canada, mais aussi Haitti, les ÉtatsUnis, l’Afrique (le Sénégal, le Cameroun, le Tchad, la Guinée, le Congo, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, etc.), les Comores, l’ile de la Réunion, etc.
Récemment, le Groupe de Sagesse Divine Progressive a procédé à la création d’un site dont le lien est: https://sagessedivine.com/ afin d’expliciter sa démarche, de consigner ses archives et dorganiser les sessions de formation de manière plus structurée. Il participe aussi activement aux initiatives du Mouvement Urantia à travers l’AUI dont le Sénégal est membre depuis 2000
Ce mois-ci, jaimerais vous entretenir au sujet de notre groupe d’étude « Le Pont ». Ce groupe d’étude a pour origine l’idée qu’a eu feu Guy Vachon de réunir les lecteurs et lectrices du Livre d’Urantia chez lui, il y a plusieurs années, pour une étude de cette cinquième révélation. Ayant eu connaissance de ce groupe d’étude sur la RiveSud de Montréal, je me suis joint à eux pendant quelques années.
Comme ce groupe était devenu assez gros en termes de participation, il fit des petits et deux sous-groupes se formèrent alors, l’un en direction de Montréal, et l’autre devint le groupe « Les estudiantins », le groupe que je démarrai à ce moment-là à Saint-Basilele-Grand. Celui-ci perdura durant quelques années, puis faute de participants, et à la suite du décès de ma conjointe, je mis le groupe en dormance.
C’est lors de l’automne 2019, si ma mémoire ne me joue pas de tour, et après le décès de Guy Vachon, que je décidai de ressusciter mon groupe en faisant appel aux membres du défunt groupe de Guy. Ceuxci se joignirent à moi avec beaucoup d’enthousiasme et une énergie renouvelée. La pandémie n’ayant pas encore fait son apparition, les réunions avaient lieu chez moi, à Sainte-Julie, tous les mercredis de 13h 30 à 15 h 30 . Nous étions, à ce moment-là, six personnes autour de la table. À la suite d’un vote unanime et en mémoire de Guy Vachon, le nom de mon groupe changea pour perpétuer sa mémoire! Ce fut un moment de grande émotion, car nous portions tous notre cher frère dans nos cœurs, et sa présence nous manquait beaucoup!
Notre étude tourna autour de différents sujets jusqu’au moment où l’on décida d’étudier la vie de Jésus afin de savoir comment il avait fait pour arriver, vers l’âge de 30 ans, à atteindre le niveau de la fusion avec son Ajusteur si cela avait été possible pour lui. Nous savions pertinemment que ce qu’il avait fait pouvait notamment s’appliquer à nous pour espérer, à tout le moins, atteindre un point plus élevé de collaboration avec nos propres Ajusteurs. C’est ainsi que nous commençâmes l’étude approfondie de la vie de Jésus de Nazareth.
Avec l’année 2020, la pandémie mit un terme à nos réunions en personne chez moi. Cependant, grâce à la collaboration de l’AUQ, nous poursuivîmes nos réunions par Zoom. Cette nouvelle manière de faire nos réunions permit à de nouvelles personnes de se joindre au groupe avec le temps. Depuis maintenant plus de deux ans, nous poursuivons cette étude. L’un de nos membres, Guy Breton, gradua en 2020 poursuivant certainement cette étude sur les mondes des maisons.
Aujourd’hui, le groupe compte dix personnes réparties en la présence de trois femmes et de sept hommes. Nous poursuivons notre étude du maitre, de sa vie et de ses enseignements avec toujours plus d’enthousiasme, de profondeur dans la compréhension de son évangile, d’application journalière de son message dans le service rendu à autrui, et surtout dans une bonne humeur contagieuse. Un grand merci à notre Père céleste pour sa bonté et le don des Ajusteurs, pour l’Esprit de Vérité de
Micaël qui nous montre le chemin, et pour toutes autres présences spirituelles facilitant notre étude!
Bonne journée!
Claude Flibotte.
Le groupe détude dit « de Recloses » a une longue histoire qui débute en 1978 et comporte 3 périodes distinctes.
1 : LA PÉRIODE PARISIENNE (1978 À 1999)
Le premier groupe parisien détude régulier de lecteurs du Livie d’Urantia se réunissait chez Alain Muraz à son domicile. Vers la fin des années 1970, il cessa d’exister et fut remplacé par celui de Jacques Dupont en 1978. Il y avait là Bernard Garnier, Paul Brick, les frères Dessoubret, Anne Marie et Dominique Ronfet, Yves Chauvin, Emmanuel de Survire, et bien d’autres dont le nom méchappe.
Nous nous réunissions au 31, rue Jouy Rouve à Paris XX de manière régulière une fois par mois. Ce groupe détude était ouvert à toutes et tous. Les sujets abordés étaient divers mais toujours concernant la révélation. Certains étudiants présentaient oralement des recherches personnelles. Le nombre de participants variait de 6 à 7 jusquà̀ 20 personnes. L’ambiance était studieuse, empreinte d’amitié avec le sentiment de participer à quelque chose d’unique.
Рното 1 en haut: en partant de la droite, le frère de Patrice de Soubret, Jacques Dupont, Paul Brick, Anne Marie Ronfet, une personne dont je ne me souviens plus le nom, et Emmanuel de Survire.
Рното 2: Parfois, Henry Begeman venait de Wassenaar (Pays Bas) pour assister aux groupes détude. ( Au centre en chemise blanche.) Les autres personnes?
Рното 3: de gauche à droite Bernard Garnier (coupé en deux) Patrice de Soubret, André Hiessse, Michael. . . , Georges Michelson dupont et un autre jeune.
Рното 4 (en bas) Un ensemble de jeunes étudiants très attentifs.
Vers le milieu des années quatre-vingt, la maison du 31 rue Jouy Rouve fut vendue (plus exactement par expropriation au profit de la ville de Paris pour un projet immobilier) et le groupe migra au 9 , rue Jean Moinon à Paris IX dans l’entreprise de mon père.
À la fin des années 1980 Jacques Dupont pris sa retraite, lentreprise fut vendue et le groupe déménagea encore une fois pour se réunir 8, Passage de la Bonne Graine à Paris XI dans les locaux de notre entreprise puis de lassociation Urantia nouvellement créée et située dans le même immeuble.
2: La période de Montreuil (1999 À 2010)
En 1999, lentreprise et l’association Urantia déménagèrent dans des locaux plus vastes au 48, rue Douy Delcupe à Montreuil (93100) et les réunions continuèrent à s’y tenir mensuellement le samedi.
Vers le milieu des années 2000, comme Montreuil était assez excentré pour certains la nécessité d’un lieu plus parisien se fit sentir et cest ainsi que Robert Gallo prit l’initiative de créer un second groupe sur Paris dans un grand hôtel près de l’Opéra qui devint « Le Groupe de Paris » (Voire les deux articles de Dominique et Anne Marie Ronfet).
En 2010 Marlène et moi avons fait valoir nos droits à la retraite et avons vendu lentreprise. Pour des raisons personnelles dues à la longueur des trajets aller-retour Recloses-Paris nous décidâmes de discontinuer notre participation au groupe de Paris.
3 : La Période De Recloses (2010 À Maintenant)
Nous avons créé à Recloses un petit groupe détude rassemblant 6 à 8 personnes. Sa particularité était sa longueur. Les membres arrivaient à Recloses pour passer le weekend complet ensemble, depuis le vendredi soir jusquau dimanche après le repas. Il y avait là Jean Duvau, Marie-Jo, Alain Coulombe, Claire et Thierry Lepage, Cyril Causette et nous-mêmes. Nous partagions le weekend entre létude des concepts intellectuels des trois premières parties et la vie de Jésus si inspirante et qui reposait notre intellect.
Notre règle d’or était de ne pas interrompre celui qui parlait et de ne jamais porter un jugement personnel. Cette vie en commun dans une atmosphère spirituelle et fraternelle de partage nous a permis de développer une amitié profonde et ressourçante. Les problèmes personnels étaient souvent abordés dans le plus grand respect et les repas en commun étaient le moment de franches rigolades.
Puis vint la Covid. Nous fûmes contraints d’abandonner nos réunions en présentiel. Nous avons essayé de les continuer en distanciel par vidéoconférence mais le charme était rompu et le groupe décida d’abandonner.
À lété 2020 , n’ayant pratiquement plus de contact avec des lecteurs et étudiants jai repris l’idée de former un nouveau groupe par vidéoconférence et pour cela jai utilisé le forum de l’AFLLU pour annoncer sa création et 7 personnes se sont manifestées: Marie-Jo, Patrick Morelli, Robert Gallo, José Winum, Gilles Mauroy, Jean François Drouet, Paul Brillon et moi-même totalisant 8 membres. Nous nous réunissons tous les premiers et troisièmes dimanches de chaque mois pour une durée de 1 h 30 ce qui est, à mon sens, suffisant.
Cette nouvelle expérience máa convaincu que l’amitié, la fraternité, l’amour des uns pour les autres peuvent sexprimer librement au-delà des contingences matérielles.
L’Esprit de Vérité, les Ajusteurs de Pensée et le circuit de personnalité du Père Universel travaillent en unité, indépendamment des circonstances matérielles pourvu que les personnes souhaitent se réunir et partager le pain que constituent le contenu de la révélation et le vin, l’Esprit de Vérité.
Georges Michelson Dupont