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Éditorial Luz y Vida – octobre 2022 | Luz y Vida — octobre 2022 — Table des matières | Questionnaire Urantien : Jeannie Vázquez de Abreu |
Nous semblons en savoir beaucoup sur le corps humain, mais nos connaissances actuelles et notre expérience documentée sur la façon dont nos circuits mentaux fonctionnent avec le cerveau et le système nerveux (et les huit autres systèmes corporels dont nous disposons) semblent en être à un stade très précoce de développement.
En partie à cause de la crise de santé mentale provoquée par la pandémie de coronavirus, nous avons été obligés de nous regarder de plus près et de réévaluer de nombreux aspects de notre réalité en tant qu’individus et membres actifs de familles, d’organisations et de communautés.
Dans de nombreux cas, nous n’avons pas aimé ce que nous avons vu. En conséquence, certains d’entre nous ont commencé à connaître une gamme sans précédent de problèmes de santé physique (sans rapport avec la COVID-19) et de santé mentale. Mais en même temps, un événement aussi apparemment regrettable a créé l’occasion de repenser comment et pourquoi nous vivons comme nous le faisons ; les relations avec les personnes qui comptent pour nous et avec les facteurs externes fondamentaux qui constituent ce que nous pourrions appeler l’existence quotidienne.
D’une manière étrange, nous avons été obligés de raviver notre véritable feu et de retrouver notre tranquillité d’esprit. Certains d’entre nous ont peut-être réfléchi pour la première fois au rôle que jouent la force émotionnelle et la résilience mentale pour nous aider à atteindre un niveau raisonnable de stabilité et de bien-être.
Certains d’entre nous se trouvaient dans des terriers plus profonds et ont été forcés d’accepter que quelque chose devait changer. Nous commençons à être confrontés à des états émotionnels et mentaux franchement désagréables ou dépressifs. Certains peuvent avoir apporté des changements drastiques dans leurs relations essentielles (famille, collègues, travail, plaisir, alimentation, repos et exercice, pour ne citer que les plus élémentaires). D’autres sont peut-être revenus à une pratique plus régulière d’introspection, de méditation, d’adoration, de prière et de supplication.
Et c’est grâce à l’introduction (ou à l’intensification) de ces pratiques que nous avons pu rappeler combien il est important d’avoir un système spirituel fonctionnel et efficace pour atteindre une santé plus saine (bien-être énergétique, physique, mental et émotionnel).
La grande question est : qu’est-ce qui fait partie de ce système et comment pouvons-nous le faire fonctionner ? Le Livre d’Urantia semble offrir quelques indices sur la façon de l’activer et de le maintenir en bonne santé et fonctionnel (générateur de morontia, si vous voulez).
Selon vous, quelles sont les composantes de ce système ? Comment le garder sain et fonctionnel ?
Concernant ce sujet, j’ai de nombreuses citations du livre à partager :
Les six ne se séparèrent pas pour commencer leur œuvre sans avoir longuement discuté l’ordre, donné à chacun par Jésus, de choisir un nouvel apôtre. L’avis d’André finit par prévaloir, et ils se rendirent à leurs travaux. André avait dit en substance : « Le Maitre a raison ; nous sommes trop peu nombreux pour faire tout ce travail. Il y a besoin de plus d’éducateurs, et le Maitre nous a témoigné une grande confiance en nous chargeant de choisir les six nouveaux apôtres. » Ce matin-là, alors qu’ils se séparaient pour aller à leur travail, il y avait un peu de dépression secrète dans le cœur de chacun. Ils savaient que Jésus allait leur manquer et, outre leur crainte et leur timidité, ce n’était pas la manière dont ils avaient imaginé l’inauguration du royaume des cieux. (LU 138:1.3)
Thomas passa par de très mauvais moments ; il était parfois sombre et abattu. La perte de sa sœur jumelle, lorsqu’il avait neuf ans, lui avait causé un grand chagrin de jeunesse et avait compliqué les problèmes de caractère de toute sa vie ultérieure. Quand Thomas devenait morose, c’était tantôt Nathanael qui l’aidait à se remettre d’aplomb, tantôt Pierre, et même assez souvent l’un des jumeaux Alphée. Malheureusement, il essayait toujours d’éviter le contact avec Jésus durant les périodes où il était le plus déprimé ; mais le Maitre était au courant de tout cela et, durant les moments de dépression de son apôtre harassé de doutes, il avait pour lui une sympathie compréhensive.
Thomas obtenait parfois d’André la permission de s’absenter seul, pour un jour ou deux, mais il apprit bientôt que cette manière de faire était peu sage, et qu’il était préférable, quand il était abattu, de s’attacher étroitement à son travail et de rester près de ses compagnons. Mais, quels que fussent les évènements de sa vie émotionnelle, il restait fermement un apôtre. Quand le moment arrivait d’aller de l’avant, c’était toujours Thomas qui disait : « Allons-y ! »
Thomas est le grand exemple d’un être humain qui a des doutes, qui y fait face et qui en triomphe. Il était un grand penseur et non un critique malveillant. Il avait une pensée logique et il était la pierre de touche de Jésus et de ses compagnons. Si Jésus et son œuvre n’avaient pas été authentiques, jamais le groupe n’aurait pu retenir, depuis le commencement jusqu’à la fin, un homme comme Thomas. Il avait un sens aigu et sûr des faits. À la première trace de fraude ou de tromperie, Thomas les aurait tous abandonnés. Les savants peuvent ne pas comprendre pleinement tout ce qui concerne Jésus et son œuvre terrestre, mais là vivait et travaillait, avec le Maitre et ses associés humains, un homme dont le mental était celui d’un véritable homme de science — Thomas Didyme — et il croyait en Jésus de Nazareth.
Thomas eut de durs moments à passer durant les journées du procès et de la crucifixion. Pendant quelque temps, il fut plongé dans un abime de désespoir, mais il reprit courage, resta solidaire des apôtres, et fut parmi eux pour accueillir Jésus au bord de la mer de Galilée. Pendant un moment, il succomba à la dépression due à ses doutes, mais retrouva finalement sa foi et son courage. Il donna de sages conseils aux apôtres après la Pentecôte et, quand les persécutions dispersèrent les croyants, il alla à Chypre, en Crète, sur la côte de l’Afrique du Nord et en Sicile, prêchant la bonne nouvelle du royaume et baptisant les croyants. Thomas continua à prêcher et à baptiser jusqu’au moment où il fut appréhendé par les agents du gouvernement romain et mis à mort à Malte. Quelques semaines seulement avant sa mort, il avait commencé à écrire la vie et les enseignements de Jésus. (LU 139:8.10-13)
Au cours de leur ascension de la montagne, la tête d’André était farcie de problèmes. Jean était démesurément perplexe dans son cœur. Jacques était gravement troublé dans son âme. Matthieu était très à court d’argent, d’autant que le groupe avait séjourné parmi les Gentils. Pierre était surmené et avait été récemment plus fantasque que d’habitude. Judas souffrait d’une attaque périodique de susceptibilité et d’égoïsme. Simon était anormalement bouleversé par ses efforts pour concilier son patriotisme avec l’amour de la fraternité humaine. Philippe était de plus en plus interloqué par la manière dont les évènements se déroulaient. Nathanael avait moins d’humour depuis son contact avec la population des Gentils, et Thomas traversait une période de profonde dépression. Seuls les jumeaux étaient dans un état normal et ne s’inquiétaient de rien. Tous étaient extrêmement perplexes sur la manière de s’entendre paisiblement avec les disciples de Jean.
Le troisième jour, lorsqu’ils se remirent en route pour descendre la montagne et revenir à leur camp, un grand changement s’était produit en eux. Ils avaient fait l’importante découverte que bien des perplexités humaines n’ont pas d’existence réelle, que beaucoup de difficultés pressantes sont les créations d’une peur exagérée et le résultat d’une appréhension accrue. Ils avaient appris que la meilleure manière de traiter tous les ennuis de ce genre consistait à les négliger. En s’en allant, ils avaient laissé ces problèmes se résoudre d’eux-mêmes.
Leur retour de ces vacances marqua le commencement d’une période de relations considérablement améliorées avec les partisans de Jean. Une grande partie des douze céda réellement à l’hilarité lorsqu’ils notèrent le changement mental de chacun et observèrent l’absence d’irritation nerveuse dont ils bénéficiaient par suite de leurs trois jours de vacances, loin de la routine des devoirs quotidiens de la vie. La monotonie des contacts humains risque toujours de multiplier sérieusement les perplexités et d’accroitre les difficultés. (LU 143:3.5-7)
En service.
Louis
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