© 1998 Meredith Sprunger
© 1998 La Communauté Chrétienne des Étudiants du Le Livre d'Urantia
La révélation a traditionnellement été associée à « la voix de Dieu », et cette autorité a eu une puissante influence dans l’établissement de ce qui est accepté comme vrai dans la société. La plupart des gens ont tendance à oublier le long processus expérientiel requis dans tout grand groupe social pour établir l’acceptation d’une source révélatrice. Toute prétention à une « nouvelle révélation » suscitera certainement un scepticisme généralisé et une forte opposition. La première chose qui est habituellement examinée et contestée est l’origine et la paternité de telles affirmations, puis le contenu de la nouvelle révélation.
Puisque le Livre d’Urantia prétend être la Cinquième Révélation d’Époque, écrite par des personnalités supramortelles, il est important d’avoir une compréhension claire des critères philosophiques de vérité nécessaires pour évaluer une telle affirmation. Tout d’abord, la revendication ou l’autorité n’est pas un critère philosophique de vérité. Deuxièmement, connaître l’origine et/ou la paternité du livre peut donner quelques indications, mais ne constitue pas un critère philosophique fiable de vérité. Que ce soit des supermortels ou des êtres humains qui aient écrit le livre, il doit être évalué par son contenu et non par celui qui l’a écrit.
Certains faits supplémentaires doivent être observés et évalués. Les auteurs du Livre d’Urantia disent que chaque fois qu’il était possible de trouver des auteurs humains pour exprimer leurs idées et leur enseignement, ils ont utilisé ces sources humaines. La recherche a confirmé ces affirmations et un grand nombre de sources humaines ont été retrouvées. La manière créative dont les auteurs ont utilisé ces sources humaines est à la fois intéressante et perspicace. Parfois, l’utilisation de ces sources humaines est traitée de manière à aboutir à une position différente de celle de l’auteur humain. De plus, Le Livre d’Urantia instruit ses lecteurs que la science et la cosmologie utilisées dans le livre ne sont pas inspirées et auront très bientôt besoin d’être révisées. Une analyse scientifique du livre montre qu’il est plus en harmonie avec les vues des années 1940 qu’avec les positions des années 1990. Il y a très peu de choses dans Le Livre d’Urantia qui pourraient soutenir Urantia.
Livre le fondamentalisme !
L’objectif central de l’évaluation du Livre d’Urantia est d’évaluer la qualité de sa vérité et de sa perspicacité spirituelles. Cela doit être fait par des individus utilisant toutes leurs capacités d’évaluation développées par l’expérience. La qualité spirituelle et les idées du livre sont-elles inférieures, égales ou supérieures à nos sources traditionnelles de vérité spirituelle ? Durant cette période de test, progressivement un consensus évoluera quant à sa qualité. Si l’opinion générale est négative, le livre sombrera dans l’obscurité. Si le consensus est positif, une évaluation continue déterminera le niveau de sa contribution spirituelle. Est-ce simplement une autre ressource spirituelle utile, ou a-t-il la qualité d’une révélation ? Mon hypothèse philosophique est que si elle a la qualité spirituelle de la révélation, son influence continuera à croître dans l’Église, la société et le monde.
Mon point de vue personnel, après quarante ans d’étude et d’évaluation, est que le livre est de qualité supérieure dans au moins quatre catégories :
« Le monde a besoin de plus de religion de première main. Même le christianisme — la meilleure religion du vingtième siècle — n’est pas seulement une religion à propos de Jésus, mais il est largement une religion que les hommes expérimentent de seconde main. Ils prennent leur religion intégralement telle qu’elle leur est transmise par leurs instructeurs religieux reconnus. De quel réveil le monde ferait l’expérience si seulement il pouvait voir Jésus tel qu’il a réellement vécu sur terre et connaitre de première main ses enseignements donnant la vie ! Des mots décrivant de belles choses ne peuvent passionner autant que la vue de ces choses ; les mots d’un crédo ne peuvent pas non plus inspirer les âmes humaines comme l’expérience de connaitre la présence de Dieu. » (LU 195:9.8)