© 2000 Meredith Sprunger
© 2000 La Communauté Chrétienne des Étudiants du Le Livre d'Urantia
La préoccupation majeure des étudiants dévoués des Cahiers d’Urantia est probablement de savoir comment partager efficacement l’illumination spirituelle et la sagesse divine de la Cinquième Révélation d’Époque avec les gens du monde. En bref, quelle est la méthode la plus efficace pour enculturer le monde avec la vision spirituelle élargie du Livre d’Urantia ?
Le moyen le plus fiable d’acquérir des connaissances pour jeter les bases du développement futur des valeurs spirituelles et des activités religieuses est l’étude des événements et du développement religieux historiques. Une telle étude révèle deux idées fondamentales. Tout d’abord, une vision spirituelle nouvelle et élargie n’a pas réussi, dans un premier temps, à gagner la reconnaissance et l’approbation de la majorité de l’ancienne structure du pouvoir religieux. Deuxièmement, le nouveau paradigme spirituel est incapable d’enculturer la société tant qu’elle n’est pas institutionnalisée. Bien que l’institutionnalisation des valeurs culturelles et des pratiques religieuses handicape la croissance spirituelle, elle constitue une condition nécessaire au développement et à l’intégration sociale.
La constitution de la Fraternité prévoyait des enseignants ordonnés pour diriger le mouvement. Le Dr Sadler et moi avions l’habitude de discuter du développement d’une nouvelle institution religieuse issue des Cahiers d’Urantia. Il osa émettre l’opinion que l’origine inhabituelle des Cahiers d’Urantia fournirait le « mystère magistral » et « l’inaccessible digne » du « nouveau culte » mentionné à la page 966.
Mais très tôt dans le mouvement Urantia, la majorité des membres de la structure de pouvoir de la Fraternité étaient constitués de personnes qui avaient eu des expériences négatives avec la religion institutionnelle ou qui avaient des convictions concernant le danger de la religion institutionnelle. En conséquence, la Confrérie a été formulée comme une organisation laïque ayant des intérêts éducatifs et religieux. La directive prévoyant des enseignants ordonnés a été supprimée de la constitution. Dans les nombreux procès intentés à la Fondation, il a été souligné à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas d’une organisation religieuse. Les aspects laïques du mouvement Urantia sont devenus dominants sur les intérêts religieux.
Au cours des dix ou vingt dernières années, de nombreux groupes d’étude et sociétés ont pris conscience de la nécessité d’une véritable organisation religieuse pour répondre aux besoins spirituels de ses membres. Cette ambiguïté dans le mouvement Urantia caractérise notre situation actuelle. Il y aura toujours des étudiants du Livre d’Urantia qui préféreront l’activité religieuse personnelle et rejetteront toute implication religieuse sociale. Il y en a d’autres qui voient la nécessité de participer à une organisation religieuse. Il y aura sans aucun doute de nombreuses organisations religieuses différentes qui verront le jour suite à l’inspiration des Cahiers d’Urantia.
La question fondamentale demeure : comment le paradigme de spiritualité des Cahiers d’Urantia va-t-il inculturer la société ? À mon avis, cela ne se produira que grâce à l’institutionnalisation de ses enseignements. Si cela est correct, nous devrions actuellement diffuser la vision du Livre d’Urantia à travers divers moyens de communication, des discussions publiques et la formation de groupes d’étude. Et en même temps, nous devrions nous engager dans la préparation à la formation de groupes ou d’institutions religieuses en promouvant des discussions théologiques, philosophiques et politiques liées à un symbolisme approprié et à une expression socioreligieuse de la Cinquième Révélation d’Époque.