© 1998 Meredith Sprunger
© 1998 La Communauté Chrétienne des Étudiants du Le Livre d'Urantia
John Shelby Éponge
Harper San Francisco, 1998, 228 p.
John Shelby Spong est l’évêque épiscopal de Newark, New Jersey, et auteur de quinze livres, dont le best-seller Sauver la Bible du fondamentalisme. C’est un religieux controversé. Mgr Spong remarque que « le battement de tambour de l’hostilité des cercles conservateurs, fondamentalistes et évangéliques a été mon pain quotidien » (p.xiv) et il a reçu seize menaces de mort.
La source de cette hostilité est le rejet par Spong d’un Dieu personnel, de la divinité de Jésus, de la doctrine de l’expiation, du paradis et de l’enfer – bien qu’il croit en une forme ambiguë d’immortalité. Il se dit « un croyant en exil ». (p. xix) Le pivot de la théologie de Spong est son rejet du Dieu théiste. « Le remplacement du Dieu théiste du passé par le Dieu incontournable qui est le fondement de l’être est, à mon avis, la condition préalable pour faire retentir le puissant refrain du futur. » ( $p, 70) Il accepte le concept de Paul Tillich selon lequel Dieu est inhérent à la nature humaine, et il est très proche de la compréhension de la présence de Dieu dans l’expérience humaine présentée par le concept de l’Ajusteur de Pensée dans Le Livre d’Urantia.
Il est intéressant de noter que Mgr Spong accepte les enseignements et les actions de Jésus dans les Évangiles qui se rapportent au comportement éthique humain - même si les représentations ne sont pas littéralement exactes - mais n’accepte pas le témoignage de Dieu de Jésus. « C’est l’être de Jésus, la pleine humanité de Jésus, qui a finalement révélé le sens de Dieu. » (p. 132) Toute la théologie de Spong est basée sur l’expérience de Dieu qui, souligne-t-il, est la même de génération en génération. La seule chose qui change, c’est l’explication de cette expérience. Bien que Mgr Spong ait une vision non orthodoxe de Dieu et de Jésus, il construit une théologie qui présente tous les aspects pratiques du christianisme. Il redéfinit des concepts tels que la transcendance – les profondeurs infinies de la vie et le temps consacré à la prière. « Si la prière doit continuer à faire partie de ma vie, je dois commencer dans un nouvel endroit qui nécessite, avant tout, une nouvelle façon d’envisager Dieu. » (page 142)
Le livre se termine par une vue de l’Église émergente et future. « Je soupçonne que la liturgie et la structure de cette Église émergente auront un aspect très différent – si différent, en fait, que je me demande si nous verrons une continuité entre l’Église d’hier et l’Église de demain. » (p. 183) Nous sommes, estime-t-il, au seuil de changements majeurs dans la religion. « Dans moins de cent ans, je suis certain que la forme de la religion en général et du christianisme en particulier sera claire. » (p. 227) Et son témoignage final est : « Je suis le premier, le dernier et toujours un croyant. » (p.228) L’évêque Spong a fait circuler un article intitulé « Un appel à une nouvelle réforme » daté du 10/05/98 dans lequel il énumère douze thèses et dit : « J’ai donc présenté ces thèses aujourd’hui au monde chrétien et je me tiens prêt. débattre de chacun d’eux alors que nous nous préparons à entrer dans le troisième millénaire.
La religion de Mgr Spong est centrée sur son expérience de la présence intérieure de Dieu. À bien des égards, son expression pratique est en harmonie avec les enseignements de la Cinquième Révélation d’Époque. Cette vision religieuse prendrait vraiment son envol si elle avait les ailes de la cosmologie spirituelle et la vision de la Déité et de la Réalité dans le Livre d’Urantia,
« L’âge moderne refusera d’accepter une religion incompatible avec les faits et qui ne s’harmonise pas avec ses conceptions les plus élevées de la vérité, de la beauté et de la bonté. L’heure est venue de redécouvrir les vrais fondements originels du christianisme aujourd’hui déformé et plein de compromis — la vie et les enseignements réels de Jésus. » (LU 195:9.5)