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Le choix de faire la volonté du Père est la découverte spirituelle du Père-esprit par l’homme mortel, même s’il faut qu’un âge s’écoule avant que le fils créé puisse effectivement se tenir en la présence factuelle de Dieu au Paradis. Ce choix ne consiste pas tant en une négation de la volonté de la créature — « que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » — mais plutôt en une affirmation positive de la créature : « c’est ma volonté que ta volonté soit faite ». Si ce choix est décidé, le fils choisissant Dieu aboutira, tôt ou tard, à l’union intérieure (la fusion) avec le fragment de Dieu qui l’habite. Tout en se perfectionnant, ce même fils trouvera la satisfaction suprême de la personnalité dans une communion adoratrice entre la personnalité de l’homme et la personnalité de son Auteur, deux personnalités dont les attributs créateurs se sont unis pour toujours dans une mutualité d’expression librement voulue — la naissance d’une autre association éternelle entre la volonté de l’homme et la volonté de Dieu. (LU 111:5.6)
Eurêka! Le but est clair comme de l’eau de roche, le choix me paraît même simple ; mais… mmm. Je suis né dans un pays où il n’y avait pas d’espace social pour Dieu. Ma grand-mère baptisait ses petits-enfants en secret et on parlait rarement de religion à la maison. Avec un père scientifique et une mère philologue, mon seul lien avec Dieu était l’idée que ma grand-mère se faisait de Lui. Adolescente en Espagne, et sans l’avoir cherché, Le Livre d’Urantia est tombé entre mes mains.
J’ai « choisi » mon Père très tôt, tout comme j’ai essayé de cultiver ma relation avec Lui. J’ai grandi dans la conscience d’être un être humain et un enfant de Dieu d’une manière que je n’aurais jamais cru possible. J’ai rencontré mon partenaire de vie et je sais à quel point nous sommes chanceux d’adopter cet objectif spirituel commun. Un mouvement mental et « physique » important naquit en moi, qui semblait uniformément accéléré… mais il n’en était rien.
Le passage des années, la routine stable, le découragement, le cancer, la déception, l’apathie ; la boue du banal, jusqu’aux sourcils dans la boue… le Paradoxe. Pourquoi, Père ? Si je pense à toi tous les jours, pourquoi ai-je oublié ? Quand me suis-je perdu ? Quand ai-je rangé mon objectif dans un grenier ? Parce que? J’ai envie de toi…
Je dois te choisir chaque jour. Chaque décision du monde semble être « le choix » : elle en fait partie, elle fera partie de moi, elle nourrira mon âme. Et je recherche ton étreinte, le réconfort de ton chemin, sachant que je suis en lui. Sachant que c’est mon désir volontaire que ta volonté soit faite. Cela me semble simple, rien de moins que le but de mon existence.