© 2018 Robert F. Bruyn, Ph.D.
© 2018 La Fellowship du Livre d'Urantia
par Robert F. Bruyn, Ph.D.
Faisant rapport sur la recherche sur l’esprit, Joseph Chilton Pearce, dans son récent livre Magical Child Matures[^1], affirme que 95 % de nos processus mentaux sont inconscients ou échappent à notre conscience. Parce que nous ne sommes pas conscients de la majeure partie de notre fonctionnement mental, nous connaissons son existence uniquement par les effets que nous observons. Au cours de la dernière année, j’ai eu l’occasion d’avoir un aperçu de mon inconscient. En guise de contexte, permettez-moi de décrire brièvement l’accident presque mortel que j’ai eu en avril 1985.
Conduisant mon vélo de trail rarement utilisé sur l’autoroute en direction du poste d’inspection des motos, j’ai été heurté par derrière par une camionnette. Je n’ai jamais su (consciemment) ce qui m’avait frappé ! Deux infirmières m’ont sauvé la vie lorsqu’elles ont arrêté de m’administrer la RCR. J’étais inconscient les premières 24 heures et je n’ai aucun souvenir des deux jours suivants. Outre des côtes et des omoplates cassées, une rate rompue et une hémorragie interne, j’ai subi une lésion du tronc cérébral qui m’a laissé paralysé du côté droit. Mais mon expérience personnelle a été surtout influencée par la commotion cérébrale qui a altéré ma conscience.
Alors que j’étais encore aux soins intensifs, j’ai dit à ma femme : « Je n’arrive pas à penser correctement. » J’étais incapable de raisonner, de planifier ou de comprendre. Et je m’en fichais vraiment. Il y avait très peu d’inquiétude ou d’inquiétude quant à ce qui s’était passé ou à ce qui allait se passer. J’avais été jeté dans « l’ici et maintenant », non pas par choix mais par les circonstances. Avec ma conscience obscurcie et mon raisonnement intellectuel atténué, mon apprentissage expérientiel était encore plus inconscient – kinesthésique et émotionnel.
Le sentiment le plus puissant tout au long de mon hospitalisation a été : « Tout ira bien ! Je ne savais pas si j’aurais un handicap physique ou mental permanent, et si oui, dans quelle mesure. Mais dans toutes les questions d’importance éternelle, je savais que les aspects spirituels de mon être seraient pris en compte.
D’où vient ce sentiment ? Je n’avais pas consciemment décidé d’être optimiste ou d’avoir la foi. Cela doit venir de mon inconscient.
Le Livre d’Urantia[^2] que je lis et étudie depuis des années, m’a fourni quelques concepts :
« Si l’on est disposé à admettre, comme hypothèse de travail pratique, l’existence d’un mental théorique subconscient dans la vie intellectuelle qui autrement est unifiée, alors, pour être logique, on devrait supposer l’existence d’un domaine semblable et correspondant d’activité intellectuelle ascendante, en tant que niveau superconscient, la zone de contact immédiat avec l’entité spirituelle intérieure, l’Ajusteur de Pensée. » (LU 100:5.6)
« La conscience humaine repose doucement sur le mécanisme électrochimique sous-jacent, et touche délicatement le système énergétique morontiel-spirituel sur-jacent. Au cours de sa vie de mortel, l’être humain n’est jamais complètement conscient d’aucun de ces deux systèmes, et c’est pourquoi il lui faut travailler dans le mental dont il est conscient. » (LU 111:1.5)
Ces idées correspondent à mon expérience. Bien que le coup porté à ma tête ait perturbé le mécanisme électrochimique du cerveau, il n’a eu aucun effet sur le système énergétique spirituel. Mon « assurance » était un sentiment venant de mon superconscient, et non de l’intellect conscient ou du royaume subconscient de l’esprit qui est la source de nos peurs animales. Ce que cet aperçu avait révélé, c’est que l’inconscient pouvait être pensé en deux parties, la physique et la spirituelle. L’esprit, dans son ensemble, peut être vu de manière holistique avec un subconscient physique, une conscience intellectuelle et un surconscient spirituel.
« La croissance est toujours inconsciente, qu’elle soit physique, intellectuelle ou spirituelle. » LU 100:3.7 Même maintenant, je continue de prendre conscience de ce que j’ai appris inconsciemment au cours de l’année écoulée. Je me considère extrêmement chanceux d’avoir fait une guérison presque complète et de pouvoir partager une partie de mon expérience avec vous — non pas pour me vanter mais parce qu’elle me montre le plan majestueux de création progressive de notre Père auquel nous avons le privilège de participer. entrer et découvrir.
[^1] : Pearce, Joseph Chilton. L’enfant magique mûrit. Duton, 1985
[^2] : Le Livre d’URANTIA. Fondation URANTIA 1955