© 2009 Samuel Heine
© 2009 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Bonjour à tous, les amis lecteurs étudiants du livre d’Urantia et à tous les consacrés de façon vivante à Dieu. J’ai tenu à faire ce petit partage pour exprimer à quel point la nature du milieu ambiant qui englobe le minéral, le végétal et l’animal est d’une importance capitale pour la survie de l’humain.
« La nature ne confère aucun droit à l’homme. Elle ne lui donne que la vie et un monde où la vivre. La nature ne lui assure même pas le droit de rester vivant, comme on peut s’en rendre compte en imaginant ce qui se passerait probablement si un homme sans armes rencontrait face à face un tigre affamé dans une forêt vierge. Le don primordial que la société fait aux hommes est la sécurité ».(LU 70:9.1) J’ajouterai à ce passage, qu’il est vrai que le don primordial que la société fait aux hommes est la sécurité mais que néanmoins cela ne peut se faire sans le respect de la nature et de ses lois. N’oublions pas que nous en sommes totalement dépendants. D’où cette citation de J.M. Frères : « Hier, nous n’avons pas voulu partager les richesses de cette terre, demain, nous risquons de devoir partager la misère du monde que l’homme a engendrée par sa cupidité et son égoïsme ».
Je pense que l’organisation des « cent » suivie de l’arrivée des « Adam et Éve » planétaires devrait nous permettre d’arriver plus facilement à l’équilibre de l’évolution sociale dans le respect de la nature et de ses lois. L’écologie est pour moi la preuve que nous avançons dans ce sens. Bien sûr, il y a beaucoup d’autres combats à mener pour que l’Amour, la Joie et la Paix règnent sur terre. Il appartient donc à chacun de s’investir dans son domaine de prédilection. Et Dieu sait s’il y en a beaucoup où les opposés doivent être harmonisés. Puissions-nous donc garder à l’esprit que ce challenge fait partie de notre consécration vis-à-vis de Dieu.
« Les clefs du royaume des cieux sont la sincérité, plus de sincérité et encore plus de sincérité. Tous les hommes possèdent ces clefs. Les hommes s’en servent — élèvent leur statut spirituel — par des décisions, plus de décisions et encore plus de décisions. Le choix moral le plus élevé est celui de la plus haute valeur possible, et toujours- dans chaque sphère et dans toutes les sphères — c’est le choix de faire la volonté de Dieu. Si un homme effectue ce choix il est grand, même s’il n’est que le plus humble citoyen de Jérusem ou même le plus insignifiant mortel d’Urantia ». (LU 39:4.14)
Ensuite, j’ai aussi voulu partager cet autre sujet qui me passionne : l’apiculture dont voici un extrait du livre « L’Apiculture pour tous » de l’Abbé Warre :
L’apiculture est une bonne école! Le bonheur, c’est d’en donner selon Cappée. Bonheur acquis pour les âmes d’élite. Or, ce bonheur n’est pas toujours possible, mais on peut trouver un bonheur considérable dans la nature. La fleur, c’est la beauté qui se rajeunit sans arrêt. Le chien, c’est la fidélité sans borne, même dans l’infortune, la reconnaissance sans oubli. L’abeille, c’est une maîtresse et charmante éducatrice. Elle donne l’exemple d’une vie sage et raisonnée qui console des contrariétés de la vie.
L’abeille se contente de la nourriture que lui fournit la nature aux alentours de sa ruche, sans y rien ajouter, sans en rien retrancher. Pas de plats cuisinés, pas de primeurs d’outre-mer. Si riche soit-elle de provisions, elle ne consomme que ce qui lui est strictement nécessaire. Pas d’excès de table. Elle se sert de son terrible aiguillon, et jusqu’à la mort, pour défendre sa famille et ses provisions. Ailleurs, même quand elle butine, elle cède aux hommes et aux animaux la place dont ils ont besoin, pacifiquement, sans récrimination, sans lutte.
C’est une pacifiste sans faiblesse. Chaque abeille a sa besogne, conforme à son âge et à ses aptitudes. Elle la remplit sans envie, sans récolte et sans colère. Pour l’abeille, il n’y a pas de travail humiliant.
La reine, inlassablement, pond, assurant ainsi la perpétuité de la race. Les ouvrières, avec amour, partagent leur activité entre les tendres larves, espoirs des essaims futurs et les champs embaumés où, de l’aube au crépuscule, s’opère la récolte du miel. Point de place, dans le bourdonnant essaim, pour les inutiles. Pas de parlementaires, car ce peuple discret n’a pas le goût des lois nouvelles ni le loisir des discours vains.
Nous appelons reine l’abeille pondeuse. C’est indûment. Il n’y a ni roi, ni reine, ni dictateur dans la ruche. Personne ne commande, mais tous travaillent dans l’intérêt commun. Pas d’égoïsme.
L’abeille observe la loi aussi hygiénique qu’impérieuse, loi souvent oubliée par les hommes: « c’est à la sueur de ton front que tu gagneras ton pain ». Et je constate que la sueur de l’abeille, tout en assainissant son corps, lui est encore d’une autre utilité. Sa sueur, en se changeant en paillettes de cire, fournit à l’abeille les matériaux qui lui serviront à construire ses admirables cellules : grenier sain pour ses provisions, doux berceau pour sa progéniture. Tant il est vrai que l’observation des lois naturelles est toujours récompensée. Et l’abeille travaille sans répit, jour et nuit. Elle ne prend de repos que lorsque le travail fait défaut. Pas même de repos hebdomadaire. Chez les abeilles il n’y a ni rentiers ni retraités… Du travail et encore du travail ! Ce que j’admire le plus chez l’abeille, a dit Henry Bordeaux, c’est son oubli d’elle-même : elle se donne tout entière à une cause dont elle ne jouira pas : joie dans l’effort et don de soir.
Et pour moi les abeilles sont ce qu’étaient les oiseaux pour André Theuriet. Quand j’entends les abeilles bourdonner dans la feuillée, je songe, avec une douce émotion, qu’elles chantent de la même façon que celles que j’écoutais dans mon enfance, au jardin paternel.
Les abeilles ont cela de bon qu’elles semblent toujours être les mềmes. Des années passent, on devient vieux, on voit ses amis disparaître, les révolutions changer, la face des choses, les illusions, tombent les unes après les autreset cependant, parmi les fleurs, les abeilles qu’on a connues dès l’enfance modulent les mêmes phrases musicales, avec la même voix fraiche. Le temps ne semble pas mordre sur elles, et comme elles se cachent pour mourir comme nous n’assistons jamais à leur agonie, nous pouvons presque nous figurer que nous avons toujours devant les yeux celles qui ont enchanté notre première jeunesse, celles aussi, qui, pendant notre longue existence, nous ont procuré les heures les plus agréables et les amitiés les plus rares.
Comme l’a dit un amant de la nature : Heureux celui qui, le soir, couché sur l’herbe auprès du rucher, en compagnie de son chien, a entendu le chant des abeilles se mariant au cricri des grillons, au bruit du vent dans les arbres, au scintillement des étoiles, la marche lente des nuages.
« L’Esprit de Vérité est une influence mondiale universelle. Quand la joie de cet esprit répandu est éprouvée consciemment dans la vie humaine, elle est un tonique pour la santé, un stimulant pour le mental et une énergie inépuisable pour l’âme ». (LU 194:3.18-19)
Samuel Heine