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Seule la vie intérieure est véritablement créatrice | Luz y Vida — N° 36 — mars 2014 — Table des matières | Questionnaire Urantien : Ismael Gracia |
Lors de la préparation d’un ouvrage dans lequel j’essaie d’investiguer ce point (combien de temps faut-il pour arriver au Paradis ?), j’ai trouvé une divergence au sein même du livre
Il y a quelque temps, un lecteur américain « senior », lors de la rencontre internationale organisée en Espagne, a suggéré que ce temps – le temps qu’il nous faudrait pour atteindre le Paradis – était d’environ 200 milliards d’années, selon ce qui ressortait clairement de la lecture du livre. Honnêtement, j’étais excité d’apprendre ce numéro et j’étais encore plus excité de comprendre qu’il était « caché » dans le texte lui-même, et pourtant il était là, à la portée des lecteurs.
Pour ce faire, il n’y avait rien d’autre que relier deux informations apparemment sans lien, ce qui s’avère être une stratégie commune des révélateurs lors de l’écriture des textes et nécessaire pour notre compréhension ultérieure du livre.
L’estimation de 200 milliards d’années provient de deux citations du livre que j’inclus maintenant telles qu’elles apparaissent dans l’édition européenne :
Dans le document 22 « Les Fils Trinitisés de Dieu », dans la section 2, qui décrit les Puissants Messagers, il est dit :
Les doyens des Puissants Messagers furent choisis parmi les mortels ascendants du temps et de l’espace qui faisaient partie du premier groupe des arrivants au Paradis, beaucoup d’entre eux ayant traversé Havona aux temps de Grandfanda. Mais la première trinitisation de Puissants Messagers ne fut pas effectuée avant que le groupe des candidats contînt des représentants de chacun des sept superunivers. Et le dernier groupe de cet ordre qui se soit qualifié au Paradis englobait des pèlerins ascendants de l’univers local de Nébadon. (LU 22:2.4)
Nous savons sans équivoque qu’il existe déjà aujourd’hui des « pèlerins ascendants » de notre univers local, qui sont arrivés au Paradis et en ont obtenu leur diplôme, en plus de s’être inscrits dans le Corps de Finalité, et qui ont déjà fait l’expérience d’être trinitisés par l’étreinte secrète de la Trinité du Paradis… quoi que cela signifie.
L’autre indice se trouve dans le Fascicule 57 « L’Origine d’Urantia », section 3 (« Le Stade Nébulaire Secondaire ») et se lit comme ceci :
Il y a 200 milliards d’années, la contraction et la condensation d’Andronover progressèrent avec un énorme engendrement de chaleur dans son amas central, ou masse nucléaire. Il apparut de l’espace relatif même dans les régions voisines de la roue centrale du soleil-mère. Les régions extérieures devenaient plus stables et mieux organisées ; quelques planètes tournant autour des soleils nouveau-nés s’étaient suffisamment refroidies pour convenir à l’implantation de la vie. Les plus anciennes planètes habitées de Nébadon datent de cette époque. (LU 57:3.10)
D’où il semble que la vie la plus ancienne sur Nébadon remonte à environ 200 000 millions d’années. La conclusion évidente est que, dans le pire des cas, le temps d’attente le plus long serait de 200 milliards d’années.
Dans l’étude de W.S. Sadler « Annexes d’étude du maître univers », dans Annexe IX, « La chronologie des univers locaux », il est reflété comment dans un univers localement le L’apparition de la vie est séquentielle, de sorte que d’abord l’Étoile Radieuse du Matin apparaît, puis le Père Melchisédek apparaît, puis le reste des Melchizédeks, puis les Vorondadeks, plus tard les Lanonandeks et enfin les Fils porteurs de vie.
Et c’est après tout ce processus qu’apparaissent les premiers mortels.
Il est clair que l’âge des premiers mortels doit être plus jeune que celui des Lanonandeks, puisque les Lanonandeks doivent être disponibles en tant que Princes Planétaires et Souverains des Systèmes.
Cela place les Lanonandeks à un âge supérieur à 200 000 millions d’années. En fait, Sadler lui-même, dans l’ouvrage susmentionné, établit, comme hypothèse de travail, que les Lanonandeks de notre univers local ont 300 000 millions d’années.
Et jusqu’à présent, tout irait bien si, comme l’a fait Sadler, nous ne tenions pas compte des citations suivantes :
Dans le document 53 (« La rébellion de Lucifer »), section 4, on peut lire :
Le manifeste de Lucifer fut proclamé au conclave annuel de Satania, sur la mer de verre, en présence des foules assemblées de Jérusem, le dernier jour de l’année, il y a environ deux-cent-mille ans du temps d’Urantia. ». (LU 53:4.1)
Plus tard, dans le document 54 (« Les problèmes de la rébellion de Lucifer »), section 5 :
12. Même dans un univers du temps, le temps est relatif. Si un mortel urantien à durée de vie moyenne commettait un crime transformant la planète en pandémonium, et s’il était appréhendé, jugé et exécuté dans les deux ou trois jours après son crime, ce délai vous paraitrait-il long ? Et pourtant, par rapport à la durée de la vie de Lucifer, la comparaison resterait valable même si son jugement présentement commencé ne devait pas se terminer avant cent-mille ans du temps d’Urantia. Du point de vue d’Uversa, où le litige est en suspens, on peut estimer le délai relativement en disant que la justice a été saisie du crime de Lucifer deux secondes et demie après qu’il fut commis. Du point de vue du Paradis, le jugement est concomitant avec l’acte. (LU 54:5.13)
Je veux attirer l’attention sur le fait que, en supposant que le jugement se termine d’ici 100 000 ans, et étant donné que la rébellion a commencé il y a 200 000 ans, nous sommes au total face à un processus qui pourrait durer 300 000 ans. Et, comme on peut le voir dans le texte, ces 300 000 ans dans la vie de Lucifer seront comparables, disons, à 2 ou 3 jours dans la vie d’un mortel sur Urantia.
L’hypothèse de Sadler selon laquelle la vie de Lucifer est d’environ 300 000 millions d’années nous donne le résultat qu’un événement qui dure 300 000 ans équivaut à une durée d’un millionième de la vie de Lucifer. Si nous la comparons maintenant avec la vie d’un Urantien et disons que l’équivalent temps de 3 jours doit être un millionième de notre vie, cela impliquerait que notre vie serait d’environ 3 millions de jours, soit ce qui revient au même 8 219 années. il est clair que ce résultat nous éloigne assez loin de la réalité que nous connaissons.
Nous nous sommes trompés d’un facteur 100 dans certaines données… ou dans certaines interprétations. Si nous faisons l’approche théorique inverse, en partant de la considération que la vie d’un Urantien est, par exemple, de 75 ans, les proportions exprimées dans Le Livre d’Urantia nous conduisent au fait que Lucifer aurait un âge de « seulement » environ 2,8 ans. milliards d’années.
Quelque chose ne semble pas correspondre aux informations fournies par le livre. Dès les premiers paragraphes, nous concluons que les Lanonandeks doivent avoir plus de 200 milliards d’années, et pourtant, dès les derniers paragraphes, les informations fournies semblent indiquer que Lucifer est 100 fois plus jeune.
Je suis d’avis qu’il n’y a pas de données erronées dans le livre, mais plutôt des interprétations peut-être un peu myopes. Jusqu’à présent, je n’ai pas réussi à résoudre cette divergence. Par conséquent, je demande aux lecteurs potentiels de cet article qui souhaitent faire la lumière sur celui-ci de l’envoyer à mon email, santirohe@gmail.com
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