© 1997 Sydney Harris
© 1997 Bibliothèque de la Fraternité des Hommes
Considérer les autres comme des bienfaiteurs | Volume 4 - No. 3 — Table des matières | Évolution du système solaire : le rôle du chaos |
L’une des convictions profondes des gens qui ne croient pas au Ciel est que si un Ciel existe, il est occupé par des gens ennuyeux. « Tous mes amis intéressants », disent ces sceptiques en souriant, « seront à l’autre endroit ».
S’ils avaient raison, alors la religion serait une farce et une fraude. Mais ils ont tort, car nulle part dans les Écritures vous ne trouverez la moindre suggestion que des personnes ennuyeuses et respectables aient un laissez-passer pour le Ciel.
En fait, toutes les preuves du Nouveau Testament indiquent le contraire. Jésus préférait fréquenter les publicains et les pécheurs plutôt que de s’asseoir parmi ces pharisiens qui pensaient qu’il était plus important de se laver les mains que de purifier leur âme.
En fait, toute sa protestation contre les conformistes de son époque était qu’ils étaient suffisants dans leurs vertus, qu’ils méprisaient les voleurs et les prostituées, qu’ils étaient si occupés à observer les subtilités de la loi qu’ils négligeaient d’aimer et de secourir leurs frères moins fortunés.
Le paradis auquel les sceptiques ne croient pas n’est pas un paradis qui ait jamais existé dans la Bible, mais seulement dans l’esprit des sentimentalistes et des ignorants.
Tout indique que Jésus préférait la générosité d’esprit au respect scrupuleux des canons de piété. En cela, il faisait écho aux prophètes de l’Ancien Testament qui avertissaient constamment les citoyens respectables que la religion est une chose radicale, qu’elle doit pénétrer dans les racines de la nature de l’homme et changer son comportement total.
Une grande partie de ce qui passe pour une éducation religieuse n’est qu’une sorte de moralisation tiède. La piété s’est identifiée à la bonté, à la primauté, aux petites vertus soignées si facilement pratiquées par des gens qui pensent ainsi échapper à la nécessité d’une véritable fraternité.
Aucun homme ne peut savoir s’il existe un paradis ou non et chaque homme a le droit de croire ou de ne pas croire – mais à quoi bon ne pas croire en un paradis auquel aucune personne réfléchie ne peut croire ou vouloir être ?
Je ne voudrais pas passer l’éternité dans un endroit habité par des gens ennuyeux, sans imagination, timides et simplement convenables – ce n’est pas le paradis de la Bible.
Le ciel, s’il existe, est peuplé d’hommes et de femmes qui ont appris à aimer largement, profondément et avec audace, aussi répréhensibles que soient leurs actes aux yeux des « bonnes » personnes.
Il convient de rappeler qu’un seul être humain a reçu l’assurance personnelle de Jésus d’aller au ciel. C’était un voleur !!
Tout acte caritatif est un tremplin vers le ciel
Henri Bécher
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