© 1977 The Urantia Book Fellowship (anciennement Urantia Brotherhood)
Jésus avait l’habitude de partir seul communier avec son Père céleste. En parlant de cette communion spirituelle, ou culte, dans laquelle Jésus s’est si souvent engagé, Rodan a dit : « Plus la société deviendra complexe et plus les attraits de la civilisation se multiplieront, plus la nécessité deviendra urgente pour les personnes connaissant Dieu de contracter ces habitudes protectrices destinées à conserver et à accroitre leurs énergies spirituelles. » (LU 160:3.2)
Jamais auparavant l’homme n’a été confronté à la possibilité de faire autant de choses en si peu de temps. La personne moyenne doit réagir à une myriade de situations et de personnalités, en commençant tôt dans la journée et en finissant tard. Du « Today Show » au « Tonite Show », nous avançons dans notre journée à un rythme qui semblerait effréné à nos pas si lointains ancêtres. Notre défi n’est pas de savoir comment échapper au mieux à ce monstre sociologique en évolution rapide qu’est l’ère technologique, mais comment l’apprivoiser et le mettre au service du Dieu qui cherche un but à l’humanité et qui lui ressemble.
Avant de pouvoir commencer à apprivoiser, nous devons être dans la position d’un dompteur. Pour moi, cela signifie que nous devons d’abord trouver un équilibre pour nos propres vies au milieu de notre environnement actuel. Nous devons examiner nos vies de temps en temps pour déterminer si le temps nécessaire à la croissance spirituelle est proportionné aux exigences de la vie temporelle. Nos habitudes religieuses qui favorisent la croissance spirituelle sont-elles proportionnelles à nos habitudes de maintenir notre existence terrestre ?
Les habitudes religieuses spécifiques varient d’une personne à l’autre. J’aime penser aux habitudes religieuses qui favorisent la croissance spirituelle comme se répartissant en trois domaines généraux. La première habitude religieuse peut être appelée recevoir l’inspiration de l’intérieur. La méditation, la prière, l’action de grâce et l’adoration peuvent être incluses dans ce domaine. En prenant du temps seul pour communier avec les réalités spirituelles intérieures, nous permettons à l’inspiration d’une vie religieuse améliorée de s’écouler à travers nous. Évidemment, c’est le plus important car c’est de là que naîtront les lignes directrices pour toutes les habitudes et expressions religieuses ultérieures.
Nous voulons tous que Dieu agisse à travers nous, mais nous ne devons pas penser que nous devons prendre le temps d’écouter Dieu : d’être réceptifs. Nous mangeons, dormons et travaillons régulièrement ; pourquoi ne pas communier régulièrement avec Dieu dans le cadre d’une expérience planifiée distincte ?
En deuxième position dans cette liste d’habitudes religieuses se trouve ce qu’on peut appeler l’inspiration extérieure. Cela comprend l’inspiration qui vient des Écritures, ainsi que l’inspiration dérivée de l’appréciation de toutes les formes de vérité, de beauté et de bonté telles qu’elles se manifestent autour de nous. Certains d’entre nous ont peut-être même un texte biblique préféré. En prenant le temps de lire quotidiennement les Écritures, nous créons et ouvrons des canaux d’expression spirituelle. Nous renouvelons dans notre esprit conscient les valeurs que nous choisissons pour guider nos actions et nous créons un canal mental à travers lequel les influences spirituelles peuvent nous atteindre, nous et nos frères et sœurs, dans le cadre de nos activités quotidiennes.
Cela nous amène au troisième domaine des habitudes religieuses que l’on peut appeler le contact personnel intime. Cette habitude religieuse valorise les deux premières expériences et est essentielle pour les stabiliser et les actualiser dans notre conscience. Je ne crois pas que nous puissions réellement connaître le sens et la valeur de l’inspiration intérieure et extérieure sans cette interaction sociale aimante. En réalité, cette habitude religieuse est la plus naturelle et surgit spontanément avec de nouvelles valeurs lorsque l’inspiration du dedans et du dehors devient pour nous des habitudes religieuses.
Rodan a reconnu qu’à mesure que la civilisation progresse, l’homme a de plus en plus besoin de prendre le temps de se détendre et de se ressourcer spirituellement. Je ne pense pas qu’il faille attendre que la société devienne plus complexe pour commencer à développer des pratiques habituelles protectrices et spirituellement régénératrices.
—Un ami urantien