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Quelques considérations en relation avec le Troisième âge de l'univers | Table des Matières | Commentaires sur le Corps de Réserve de la Destinée |
Voici la grande question – si nous considérons que le Suprême et l’Ultime ont ouvert une brèche dans le mur de l’absolu et établi une tête de pont sur les rivages de l’infinité – voici la grande question: «Quel est notre rôle dans tout cela?»
Je pense que nous avons un rôle à jouer, et que nous devrions séparer cette pensée quant à la qualité de l’accomplissement de la destinée d’avec la quantité de cet accomplissement. J’attire de nouveau votre attention sur le paragraphe 13, page 1226.
Les fascicules déclarent que les êtres humains possèdent des personnalités à sept dimensions, et que la septième dimension de la personnalité est «un absolu associable et, bien que n’étant pas infinie, elle possède un potentiel dimensionnel permettant une pénétration subinfinie de l’absolu.» LU 112:1.9
Je ne peux pas boire tout le jus d’orange de Chicago, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas en boire un peu, et que je ne peux pas continuer à en boire.
Je pense que Dieu l’Absolu est accessible d’une façon subinfinie. Dans ce même sens, Dieu l’Absolu est trinitisable en tant que valeur subinfinie.
La qualité n’est pas compromise. Mais elle n’est infinie en quantité.
Vous vous souvenez que nous avons donné notre attention lorsque nous avons considéré Havona. Nous avons ici la meilleure illustration d’une quantité sans compromis, mais une limitation très bien définie quantitativement. Lorsque le Père et le Fils projetèrent Havona, et bien que l’esprit créa Havona, ils ont créé leur idéal de l’univers.
Nous avons fait l’inventaire de ce qui est dans Havona. Il existe beaucoup de choses dont les fascicules ne parlent pas lorsqu’ils parlent de niveaux d’existence ultimes, coabsolus et absolus. Nous ne savons rien à ce sujet.
Cet univers (NDT: Havona) est un univers parfait. Et le concept de perfection n’est pas le nôtre, c’est le concept envisagé par le Père Universel et le Fils Éternel. Cela signifie qu’il est parfait dans tous les sens sur les trois étages de la caserne des pompiers. Mais ils l’ont limité à un milliard de mondes. Ils n’ont pas rempli tout l’espace avec Havona. Nous avons ici la perfection qualitative sans limites en la présence d’une limitation quantitative. Havona n’est pas un univers infini. C’est seulement un univers absolument parfait.
Voyez-vous la différence entre la qualité et la quantité? Voyez-vous comment ils sont séparables? Et je crois que c’est dans ce sens que nous pouvons penser logiquement au numéro un, la faculté du Suprême et de l’Ultime de trinitiser Dieu l’Absolu.
Ce sera une manifestation subinfinie, mais pas nécessairement subabsolue en qualité. Subinfinie en quantité.
Le fait même que nous n’aurons jamais une capacité infinie pour comprendre Dieu comme le Fils Éternel et l’Esprit Infini le comprennent, ne nous empêche en aucune façon de comprendre la Déité Absolue dans un sens moins qu’infini.
Ce que nous comprenons sera qualité absolue. Cela ne deviendra jamais une quantité infinie. Je pense qu’il n’y a que deux êtres qui connaissent vraiment Dieu dans le sens quantitatif infini – ce sont le Fils Éternel et l’Esprit Infini. Ce sont les deux seuls êtres existants qui ont une capacité infinie de compréhension. Ils peuvent connaître Dieu non seulement en tant que qualité absolue mais aussi en tant que quantité infinie. Mais aucun autre être ne connaît ainsi Dieu. Cela a-t-il un sens pour vous?
Auditoire: Oui.
Écoutez, même dans cette vie, vous pouvez en avoir le sentiment, vous savez? Je vis avec le sentiment de l’émanation de Dieu. N’ayant pas été élevé dans une église, je peux vous paraître comme un type très impie. C’est simplement parce que mon expérience de Dieu ne coule pas par les chenaux normaux. Je peux savourer le Père Universel. Et pour moi, c’est une chose très ordinaire. Et cela me surprend toujours que la plupart des gens ne le ressentent pas comme moi. Pour moi, c’est une chose aussi commune et ordinaire que le fait de sentir la gravité agissant sur la masse de mon corps, me donnant ainsi la sensation de poids. Vous savez, c’est aussi ordinaire. Dieu est pour moi aussi ordinaire que les pommes séchées et l’eau de pluie. Pourquoi en faire tout un embarras? C’est une expérience humaine naturelle et normale. Et je suis toujours surpris lorsque j’entends un tas de gens dire qu’ils n’ont pas cette expérience.
En fait, si aucun autre être humain n’était de mon avis, je déciderais sans doute que je suis un paranoïaque, mais cela ne changerais pas ma conviction. Je ne peux pas. J’avais ce sentiment avant de lire ces fascicules. Et je l’ai ressenti juste avant de les connaître.
Un jour, je m’assis et écrivis une longue lettre à ma mère et à mon père, leur demandant quelles étaient leurs convictions, leurs croyances. Lorsque je commençais cette lettre, je n’étais pas sûr, et lorsque je la terminais, je savais, et depuis lors, je l’ai toujours su. Et je n’ai pas eu des sueurs froides ou autre chose. Je ne peux pas vous dire à quel point de la rédaction de cette lettre j’ai découvert que je savais. Ce fut une découverte très ordinaire, affranchie de toute émotion.
Cette compréhension n’était pas née pendant la simple rédaction de cette lettre. Je l’ai découverte. Il y eu, je pense, une pré-naissance, environ un an avant.