© 1958-1959 William S. Sadler Jr.
© 1975 Urantia Foundation
© 2001 Association Française des Lecteurs du Livre d’Urantia (A.F.L.L.U.)
Aventures dans le cosmos, partie 1 | Table des Matières | Croissance personnelle et arrivée sur les Mondes des Maisons |
Auditoire: Voici une question naïve telle que vous n’en avez jamais entendu, je lis ce livre, bien sûr que je veux le lire en entier, mais je veux le vivre. Alors, d’où part-ons? Ma question est très naïve, mais c’est…
C’est une très bonne question. Je pense que vous… Je ne peux parler que pour moi- même, pour personne d’autre. Cela est trop intime. Je crois qu’essentiellement vous m’avez demandé: «Quelle est votre religion et non pas votre théologie ou votre philosophie?»
Ce qui m’intéresse c’est d’avoir autant d’aide que possible de mon partenaire. Je manque un peu d’assurance pour discuter de mes problèmes avec un Dieu infini, bien que mentalement et dans mon cœur je sache qu’il a tout le temps du monde pour moi. Mais d’une certaine façon cela semble présomptueux. Il dirige un grand univers. Et il me semble qu’il y a tant d’autres choses sur lesquelles il pourrait passer son temps avec plus de profit.
Mais je ne le ressens pas de même avec l’Ajusteur de Pensée, parce que cet Ajusteur de Pensée est Dieu individualisé pour moi. Et je suis son affaire. Dans cette affectation particulière je suis sa principale préoccupation. Il se peut qu’il ait des activités périphériques, mais elles sont à coup sûr secondaires. Tout comme vous êtes le principal objet de la fonction de votre Ajusteur de Pensée.
Je n’hésite pas à discuter de tout avec mon Ajusteur de Pensée. J’ai un sentiment de camaraderie pour lui. Permettez-moi de m’expliquer. Je ne l’ai jamais entendu me dire quoi que ce soit. Et si jamais je l’entendais, cela me ferait une de ces peurs que je penserais aussitôt que je suis paranoïaque, vous voyez? Et je mettrais toute l’histoire au frigo et j’y penserais pendant nombre de semaines ou de mois, jusqu’à ce que mon jugement humain puisse faire une évaluation ou qu’un peu de temps passe.
Et pourtant, je n’ai jamais douté qu’il s’agisse d’un dialogue. C’est un dialogue entre deux êtres conscients dont l’un est sourd. Je peux parler, mais je n’entends pas. Et je ne laisse pas ma surdité perturber ma foi le moins du monde. Je ne cesse de demander l’aide de mon partenaire dans certaines directions: Comment puis-je être plus utile? Comment pouvons-nous faire un meilleur travail pour affronter mon ego? Ce moi belliqueux que je ne suis pas sûr du tout d’avoir conquis. Et si j’en étais sûr, alors j’aurais aussi peur de ce concept, je craindrais que ce soit de l’orgueil spirituel, vous savez, celui qui précède un sacré accident.
J’essaie de dire à mon partenaire à quoi ressemble la vie ici-bas. Il y a beaucoup de choses qui lui échappent de ce monde, parce qu’il n’a pas d’yeux, vous savez, et pas d’oreilles. Il a un mécanisme sensitif, mais il est très différent du mien. Je sais qu’il essaie de me parler du Paradis. Je lui parle de ce monde, de ce qu’il signifie pour moi.
Quand nous allons dans une nouvelle ville, j’essaie de lui montrer la ville par mes yeux. Nous en parlons. Je passe plus de temps à lui parler aux toilettes qu’en n’importe quel autre lieu, parce que c’est le seul lieu où je suis sûr d’être seul. C’est quand je prends quelques fois le train – dans la chambre on est seul. Mais ce n’est pas parce que j’aime mon Ajusteur de Pensée. Il se trouve que je suis une créature qui a besoin de périodes de solitude. C’est dans mon tempérament.
Je pense que si je peux en vivre plus, il doit m’aider. Il doit m’aider à être moins mammifère et plus humain. Au diable avec votre plus de spiritualité! C’est dans le futur. Je serais satisfait si je peux simplement devenir moins mammifère et plus humain. Je n’essaie pas de devenir grenouille. Je peux songer au royaume des grenouilles, mais pour l’instant je suis un têtard. Je n’essaie pas d’aller sur la terre ferme, je ne vivrais pas. Il faut que je vive dans l’eau. Je me réveillerai sur la terre ferme.
Je demande à mon partenaire, «Comment puis-je mieux servir»? Parce que dans ma religion il n’en est pas question. Ma religion est très, très simple. Quelque part, au centre de toutes choses, il y a le patron. Et les curieuses créatures dans lesquelles je me cogne ici sur terre sont les enfants du patron. Et ils doivent être traités comme tels. Voilà ma religion. Je peux le dire en trois phrases. Mon partenaire s’intéresse à cela, parce qu’il vient de chez le patron. Il comprend que ce sont les enfants du patron et je suis sûr qu’il m’aidera de toutes les manières qu’il peut. Je n’en doute pas.
La chose qui me consterne est ma propre inconséquence. L’inertie des mammifères. Non pas que je fasse de mauvaises choses ou commette des péchés, mais je ne fais pas suffisamment. Ce n’est pas que je m’appesantis sur des pensées coupables, mais que j’oublie de m’occuper du patron et de mon partenaire. Pourtant, le livre me dit que Dieu peut regarder en moi, à l’intérieur, et voir cette image horrible et lugubre que je connais, et cependant m’aimer encore.
Considérons les imperfections des douze apôtres. Et croyez-moi, si vous voulez traiter de leurs aspects négatifs, j’ai fait un discours sur ce sujet hier soir, c’est tous une bande de ploucs. Mais ils avaient aussi des qualités et Jésus les aimait, et la plupart d’entre eux se surestimaient.
Faisons l’inventaire des douze, André, inexpressif, avait des difficultés à complimenter les gens. Pierre, d’humeur inégale, imprévisible. Jean, un énorme ego, on le voit dans le quatrième évangile, quand il était vieux et sénile; il était «l’apôtre que Jésus aimait.»
Jacques, manque de retenue; s’est fait tuer tôt au cours du jeu, parce qu’il ne s’est tout simplement pas rendu compte de ce qui ne le regardait pas. Philippe, pas d’imagination. Nathanael, un plaisantin. Mathieu, un type avec une sorte de passé atroce, un publicain, un extorqueur d’impôt. Simon Zélotes, un patriote obstiné, Thomas, mal luné, sa femme fut ravie de le voir rejoindre le groupe, ainsi, il serait loin du foyer. Judas, un prétentieux bien éduqué. Les jumeaux Alphée, des imbéciles.
Or, quand je pense à tout cela, je me sens encouragé. Voilà de vrais membres adhérents en règle de la race humaine et avec lesquels le Fils Créateur n’avait pas peur de faire affaire. Et il ne comptait pas sur ces faiblesses humaines de mammifère et sur ces limitations, mais sur ce qui pouvait être accompli quand l’esprit de son Père travaillait à l’intérieur de ces hommes et quand il travaillait avec ces hommes en tant qu’homme parmi les hommes. Et vous savez qu’il avait une bonne moyenne à la batte. Il n’a eu qu’un ratage. (Bande cassée)
… vous pensez que c’est drôle, que c’est accidentel. C’est horriblement drôle. Et l’humour que je fais supporter à mes problèmes religieux est un humour triste. C’est un éveil et une poursuite désespérée. Voyez-vous, mes idéaux relatifs à ce que devrait être un homme croissent de façon géométrique, mais dans le meilleur des cas, mon progrès suit une pauvre progression arithmétique. Et je me trouve dans la triste situation d’un gars qui dans un bateau à rames poursuit diligemment un bateau à moteur.
Or, quand j’avais 15 ou 17 ans, je courrais bord à bord avec ce bateau à moteur. J’étais plutôt sûr de moi. Quand vous êtes un jeune ‘marine’ c’est fait, vous êtes arrivé. Depuis lors, la distance entre le bateau à rames et le bateau à moteur s’est toujours amplifiée.
Et j’avais considéré – c’est un vrai paradoxe – j’avais considéré des réactions alternatives. L’on devait torpiller le bateau à moteur. Cela supprime toute tension au prix de tout progrès, ou du moins au prix de tous les idéaux. Puis j’ai pensé arrêter de ramer. Vous savez, dire simplement, au diable tout ça! Vous savez qu’ils ont dit que c’était impossible et alors nous avons dit au diable tout ça! Et je crois que la meilleure façon de faire c’est la troisième, qui consiste à se servir de beaucoup d’humour.
Je peux regarder la rive et je crois que je progresse vers l’amont. Et je regarde le bateau à moteur et le bougre est plus éloigné de moi que jamais. Je pense qu’ici on devrait rire. Il n’y qu’une alternative, jurer et pleurer. Je crois que rire est de loin la meilleure solution.
Auditoire: Et je suis sur la rive essayant encore de tailler un rondin.
Je ne suis pas encore rentré dans l’eau. Eh bien, c’est une chasse austère et vous ne gagnez jamais. Nous voici à nouveau avec les idéaux, Betty, les idéaux sont comme des étoiles. Si vous devez naviguer de nuit, je ne connais rien de plus utile que ces étoiles, mais un navigateur serait un imbécile s’il pensait qu’il peut vraiment faire voile jusqu’à elles. L’emplacement des étoiles c’est dans le ciel, pas dans les yeux.
Auditoire: (Commentaires incompréhensibles).
Les idéaux ont une fonction, mais notre déception vient de l’idée fausse que nous avons de leur fonction, du moins dans cette vie. Un anarchiste est un vrai idéaliste et quand il arrive sur Havona il peut être heureux, car on nous dit qu’en matière de gouvernement de l’univers central, il n’y en a pas. Quand des êtres sont parfaits ou devenus parfaits, il n’y a plus besoin de gouvernement.
Voudriez-vous avoir une image du mental humain, Betty?
Auditoire: Oui, j’aimerais bien!
Êtes-vous déjà allé dans un planétarium?
Auditoire: Oui.
Est-ce que vous êtes tous allé dans un planétarium? Je voudrais que vous imaginiez un planétarium double, avec un autre hémisphère en plus de celui du dessus. Au centre, sur un support, il y a une plateforme; et sur cette plateforme il y a un projecteur qui peut tourner de 360 degrés autour du planétarium et suivant un arc il peut monter ou descendre un peu. Il peut illuminer, si nous pouvons utiliser quelques termes de géographie, il peut illuminer ce que j’appellerais la zone torride du planétarium. Il peut couvrir tout la bande équatoriale et un peu au-dessus un peu au-dessous. Quand nous allons dans la zone tempérée sud, sous la zone torride, je pense que nous touchons le véritable subconscient. Je pense que la zone tempérée nord est le superconscient. Je pense que le faisceau lumineux que vous projetez sur l’hémisphère est votre conscience à n’importe quel moment donné. Et vous pouvez la faire tourner tout autour et vous savez que vous le pouvez.
Je peux voir qu’il y a un problème à Cleveland, là, maintenant, c’est ce télégramme que je viens de recevoir, et je peux y penser, je peux voir Georges Hays. Je peux voir le problème de la guerre froide qui a lieu entre le rédacteur et le rédacteur en chef. Le rédacteur devenant fou et le rédacteur en chef courant avec une peur bleue allant jusqu’à mentir. Et je peux concevoir les faux-fuyants dont il nous faudra faire usage pour sauver la situation. Et maintenant je suis de retour en Californie. Vous me suivez? J’ai fait tourner le projecteur et je le sentais.
Quand vous allez vous coucher le soir, vous éteignez le projecteur. Et il ne reste qu’une petite lueur verte partout. Je pense au-dessus de la zone torride. Je veux dire au- dessus de la zone nord tempérée, dans l’hémisphère supérieur, et dans les régions polaires c’est l’âme embryonnaire. Et j’imagine l’Ajusteur au pôle Nord.
Cette âme est un véritable embryon. Elle est portée au sein du mental. Et elle a été conçue au moment où l’Ajusteur a envahi cet hémisphère. Et cette âme est une entité croissante.
Or, en bas, sur la plateforme, oh, vous pourriez la mettre plus bas, jusqu’aux réflexes spinaux du pôle Sud, vous savez, le système nerveux végétatif. Sur cette plateforme il y a un bouton rouge; c’est le bouton rouge de la décision. Et toutes les décisions ont lieu au niveau conscient du mental. Toutes les décisions conscientes. Je ne peux pas prendre de décisions au niveau de l’âme ou du superconscient. C’est parce que je ne peux pas braquer mon projecteur là-haut. Je ne peux le monter qu’à un certain point. Vous me suivez? Il y a un continuel écoulement depuis les régions supérieures d’obscurité jusqu’aux lieux où je peux le trouver, voyez-vous? Il y a un continuel courant ascendant depuis les niveaux inférieurs du subconscient jusqu’au lieu où je peux le trouver avec mon projecteur. Quand nous nous réveillons le matin avec une sacré bonne solution à un problème qui nous avait tracassé, la question est de savoir d’où elle vient. Vient-elle du bas ou du haut?
Je ne considère pas le bas comme néfaste, bien qu’il soit à coup sûr de mammifère à ses niveaux inférieurs. Le bas peut faire un superbe travail d’ordinateur, en parcourant les cartes mémoire et en vous offrant une excellente solution, une solution tout à fait ingénieuse d’un problème purement temporel et matériel. Je pense que beaucoup de bien vient du subconscient et aussi beaucoup d’âneries.
Je pense que l’Esprit de Vérité est à l’œuvre dans l’hémisphère supérieur. Je pense que toutes les influences spirituelles se trouvent dans l’hémisphère supérieur. Je dirais que les cinq adjuvats des mammifères œuvrent dans l’hémisphère sud. Les deux adjuvats humains, et médians, d’adoration et de sagesse, le saint esprit, l’esprit de vérité et l’Ajusteur œuvrent dans l’hémisphère nord.
Cela est mon modèle fonctionnel d’un concept du mental humain.
Quand nous nous éveillerons sur les mondes des maisons, ce bouton rouge des décisions s’enregistrera directement dans l’âme. Je pense que l’âme humaine est consciente. Le mental superconscient est la zone nord tempérée, mais les régions polaires du nord sont ce que j’appellerais le mental médian. C’est le mental qui se trouve entre le mental divin et le mental purement humain. Ce n’est pas le mental matériel. C’est une réalité morontielle. C’est un embryon morontiel que je porte, je suis en cours de… le processus de gestation est en cours, je suis en train de m’accoucher.
Je pense que cette âme peut enregistrer des choses, si elle est au-delà du stade purement fœtal, le premier stade fœtal. Voici une déclaration intéressante à la page 432, troisième paragraphe sur les séraphins superviseurs. Nous sommes là au niveau de la constellation où fonctionne le législatif. Ils parlent des pronostiqueurs de lois. En d’autres termes, ce sont les experts que l’on consulte quand on prévoit de faire passer telle ou telle loi et que l’on se demande comment cela va fonctionner. Voyez-vous, si nous avions des experts de cet ordre nous ne ferions jamais passer l’amendement sur la prohibition; les pronostiqueurs de lois diraient: vous allez changer un groupe qui devient petit à petit tempérant en un groupe d’ivrognes.
Près de la fin du paragraphe:
«Ces séraphins ne cherchent pas à favoriser spécialement un groupe ou un autre, mais ils comparaissent devant les législateurs célestes pour parler au nom de ceux qui ne peuvent pas se présenter pour s’exprimer personnellement. Les mortels eux-mêmes peuvent contribuer à l’évolution de la loi universelle, car ce ne sont pas nécessairement les désirs transitoires et conscients des hommes que ces séraphins dépeignent pleinement et fidèlement, mais plutôt les vraies aspirations de l’homme intérieur, de l’âme morontielle évoluante des mortels matériels sur les mondes de l’espace.» LU 39:3.3
Ces séraphins font un sondage. Et de quoi traitent-ils? Ils traitent des êtres humains au niveau de l’âme évoluante. Nous ne savions pas que nous étions sondés. Tout cela se passait dans les régions du pôle nord. Vous me suivez? Et cela me dit quelque chose sur l’âme ici-bas. Cette âme n’est pas inconsciente. Bien que je ne sois pas conscient de la conscience de mon âme embryonnaire, cette âme peut parler et cette âme parle pour moi. Parce que mon mental matériel est la mère de cette âme tout comme l’Ajusteur est le père de cette âme. C’est notre enfant.
Il y a environ mille êtres humains sur terre qui collaborent avec les séraphins qui sont, pratiquement, le gouvernement suprahumain de cette planète. Nous avons parlé de deux groupes de séraphins, les anges du progrès et les gardiens de la religion comme un bon exemple de l’équilibre Prométhée-Épiméthée.
Ces mille mortels – approximativement mille – sont entrainés et préparés à agir dans certains cas d’urgence planétaire. Si vous pensez à un être humain fameux, il n’est probablement pas réserviste, parce que la grande majorité d’entre eux vivent et meurent sans avoir jamais fonctionné. L’urgence n’a pas eu lieu. C’est comme une police d’assurance, vous l’avez, mais vous espérez ne pas avoir à la toucher.
Ces gens, d’après la section qui suit, fonctionnent selon une orientation de groupe. À la page 1258 au paragraphe trois, on lit:
«Le corps […] n’a pas de chef permanent, mais il a ses propres conseils permanents qui constituent son organisation gouvernementale. Ceux-ci comprennent le conseil judiciaire, le conseil d’authenticité historique, le conseil sur la souveraineté politique et beaucoup d’autres. De temps en temps, et conformément à l’organisation du corps de réserve, ces conseils permanents ont nommé des chefs (mortels) titulaires de l’ensemble du corps de réserve pour une fonction spécifique. Le mandat de tels chefs réservistes est généralement une affaire de quelques heures et se limite à l’exécution d’une tâche précise et immédiate.» LU 114:7.11
Or, qu’est-ce qui fonctionne ici? Je pense que l’âme fonctionne. Et je pense que l’âme pourrait fonctionner si toutes les autres fonctions étaient arrêtées. Et si vous arrêtiez toutes les autres fonctions, le réserviste devrait être endormi, n’est-ce pas? Il ne pourrait pas y avoir d’interférence consciente. Peut-être même que l’Ajusteur de Pensée serait absent. Et alors, peut-être que ces êtres humains pourraient collaborer, en tant que groupe, au niveau morontiel de l’âme.
Je me suis souvent demandé: Supposons que le réserviste soit effectivement engagé dans une opération de guerre; le mettraient-ils en sommeil et le laisseraient-ils se faire tuer? Non, je suis sûr qu’ils ne feraient pas ça. Je suis sûr qu’ils ne mettraient jamais l’être humain en danger. Mais supposons qu’il y ait une bataille en cours. Que pourraient-ils faire? Eh bien, je pense à une chose. Je crois toujours qu’ils vont vers le plus simple. Ils pourraient déclencher un brouillard. Ils pourraient rendre les choses si brumeuses qu’aucun combat ne serait possible, si c’était très important.
Dans la mesure où nous discutons de l’âme, je pense que ce paragraphe est très intéressant. Je pense que dans certains cas une âme est fonctionnelle, ici, sur terre, mais seulement dans des circonstances exceptionnelles. C’est en page 1196. Il y a un chapitre intitulé «les Ajusteurs Autonomes» et c’est au numéro 4.
Ce chapitre se poursuit en disant que ces Ajusteurs «semblent doués de volonté à un degré notable dans toutes les affaires qui n’impliquent pas la personnalité humaine de leur habitat immédiat, ainsi que le prouvent leurs nombreux exploits au-dedans et au- dehors des mortels auxquels ils sont attachés. Ces Ajusteurs participent à de multiples activités du royaume, mais fonctionnent plus souvent comme hôtes inaperçus des tabernacles terrestres qu’ils ont eux-mêmes choisis.» LU 109:2.8
«Il est hors de doute que ces Ajusteurs d’un type plus élevé et plus expérimenté peuvent communiquer avec ceux qui travaillent dans d’autres royaumes. Bien que les Ajusteurs autonomes communiquent ainsi effectivement entre eux, ils ne le font que sur les niveaux de leur travail mutuel et dans le but de préserver des données qu’ils doivent conserver et qui sont essentielles au ministère des Ajusteurs dans les royaumes où ils séjournent; on sait toutefois qu’en certaines occasions, ils ont agi dans des affaires interplanétaires en temps de crise.» LU 109:2.9
C’est là une véritable ligne de communication d’urgence qui fonctionnerait en l’absence de toute autre ligne de communication.
Auditoire: Cependant, dans le paragraphe suivant on nous dit qu’ils «peuvent quitter le corps humain à volonté.» Quelle relation particulière auraient alors l’âme et la personnalité si votre Ajusteur partait pour un temps indéterminé?
Je pense que si c’était volontaire, vous seriez endormi. Je ne pense pas que vous seriez fonctionnel, à toutes fins utiles, pendant ce temps. C’est ce que j’imagine ici, maintenant, mais cela semble raisonnable.
Auditoire: Et là il est écrit: «Ils furent prévus dans les plans de vie originels, mais ne sont pas indispensables à l’existence matérielle.«
C’est exact. Parce que tous les mortels n’en ont pas avant la venue de l’Esprit de Vérité. Caïn n’avait pas d’Ajusteur avant d’en demander un.
Auditoire: Connaissez-vous personnellement quelqu’un dont vous pensez qu’il pourrait ne pas avoir reçu d’Ajusteur?
Je dirais n’importe quel idiot – et j’utilise le terme au sens littéral – je ne crois pas que les idiots en ont. Je ne pense pas qu’ils soient humains. Je ne pense pas que les deux adjuvats du haut soient présents. Je ne pense pas qu’ils soient personnels non plus. Je pense que si un… ah, pensons à un être humain qui a été blessé de telle façon que tous le processus de pensée normal ait été détruit définitivement; je pense qu’alors l’Ajusteur le quitte. Et de là, dans les archives de l’univers, les affaires de cet humain sont closes. Il est mort en ce qui concerne l’univers. Son corps pourrait bien continuer à vivre comme un légume pendant un certain nombre d’années. Mais dans les archives de l’univers il est mort le jour de l’accident.
Auditoire: Est-ce la même chose si une personne devient totalement folle?
Oui, la folie complète libérerait l’Ajusteur.
Auditoire: L’Ajusteur partirait-il aussi si on trouvait une personne qui soit folle par intermittence, comme un pervers sexuel?
Je crois que l’Ajusteur resterait si l’individu avait des moments rationnels et qu’il essaierait d’aider cette personne. Je pense que – disons que vous êtes sorti longtemps, mais vous pourriez revenir, je crois que l’Ajusteur resterait là à attendre patiemment le retour de la conscience normale. Pour sûr. Eh bien; j’utilise ce mot parce que je suis patient. L’Ajusteur est au-delà de ça. Je suis aussi souvent impatient.
Auditoire: Quelque chose dont j’aimerais discuter à un moment, Bill, c’est que la vie spirituelle - nous l’avons mentionné, Dorothée - la vie spirituelle, comme l’énergie physique, se consume, l’effort spirituel aboutit à un épuisement spirituel relatif. Comment l’esprit se refait-il, comment l’énergie spirituelle est-elle rétablie?
Lisons ce que Rodan a dit à ce sujet.
«Mais la meilleure de toutes les méthodes pour résoudre les problèmes, je l’ai apprise de Jésus, votre Maitre. Il s’agit de ce qu’il pratique avec tant de persévérance et qu’il vous a si fidèlement enseigné: la méditation adoratrice solitaire. C’est dans cette habitude, qu’a Jésus d’aller si fréquemment seul pour communier avec le Père qui est aux cieux, que réside la technique non seulement pour prendre des forces et acquérir de la sagesse en vue des conflits ordinaires de la vie, mais aussi pour s’approprier l’énergie nécessaire en vue de résoudre les problèmes supérieurs de nature morale et spirituelle. Toutefois, mêmes les méthodes correctes pour résoudre les problèmes ne compensent pas les défauts inhérents à la personnalité et ne compensent pas l’absence de faim et de soif pour la vraie droiture.»
«Je suis profondément impressionné par l’habitude qu’a Jésus de s’en aller seul à l’écart pour une période d’examen solitaire des problèmes de la vie; pour rechercher de nouvelles réserves de sagesse et d’énergie pour faire face aux multiples exigences du service social; pour vivifier et rendre plus profond le but suprême de la vie en soumettant effectivement sa personnalité totale à la conscience du contact avec la divinité; pour saisir et posséder des méthodes nouvelles et meilleures pour s’adapter aux situations toujours changeantes de l’existence vécue; pour effectuer les reconstructions et réadaptations vitales de ses attitudes personnelles qui sont si essentielles pour apercevoir, avec une perspicacité accrue, tout ce qui est réel et valable; et pour faire tout ceci en ne visant que la gloire de Dieu — exprimer sincèrement la prière favorite de votre Maitre: “ Que ta volonté soit faite, et non la mienne.”»
«Cette pratique d’adoration de votre Maitre apporte cette détente qui renouvelle le mental, cette illumination qui inspire l’âme, ce courage qui permet de faire bravement face à ses problèmes, cette compréhension de soi qui supprime la peur débilitante, et cette conscience de l’union avec la divinité, qui procure à l’homme l’assurance lui permettant d’oser être semblable à Dieu. La détente due à l’adoration, la communion spirituelle telle que la pratique le Maitre, soulage les tensions, élimine les conflits et accroit puissamment la somme des ressources de la personnalité. Toute cette philosophie, ajoutée à l’évangile du royaume, constitue la nouvelle religion telle que je la comprends.» LU 160:1.10-12
Je pense qu’il y a une autre très bonne citation en page 1001:
«La prière peut devenir une coutume établie. Beaucoup de personnes prient parce que d’autres le font. D’autres encore prient parce qu’elles craignent qu’il leur arrive quelque chose d’affreux si elles ne présentent pas régulièrement leurs suppliques.
«Pour certains individus, la prière est une calme expression de gratitude, pour d’autres, une expression collective de louanges, une dévotion sociale. Elle est parfois l’imitation de la religion d’autrui, alors que la vraie prière est la communication sincère et confiante entre la nature spirituelle de la créature et la présence ubiquitaire de l’esprit du Créateur.»
«La prière peut être une expression spontanée de conscience de Dieu ou une récitation dénuée de sens de formules théologiques. Elle peut être la louange extatique d’une âme connaissant Dieu ou l’obéissance servile d’un mortel hanté par la peur. Elle est parfois l’expression pathétique d’un ardent désir spirituel et parfois la clameur criarde de phrases pieuses. La prière peut être une louange joyeuse ou un humble appel au pardon.»
«La prière peut être la demande enfantine de l’impossible ou la supplication de l’homme mûr pour la croissance morale et le pouvoir spirituel. Une supplique peut consister à demander le pain quotidien ou incorporer un désir sincère de trouver Dieu et de faire sa volonté. Elle peut être une requête entièrement égoïste ou un geste sincère et magnifique vers la réalisation d’une fraternité désintéressée.»
«La prière peut être un cri de colère pour obtenir vengeance ou une intercession miséricordieuse pour ses ennemis. Elle peut être l’expression d’un espoir de changer Dieu ou la puissante technique de se changer soi-même. Elle peut être la plaidoirie obséquieuse d’un pécheur perdu devant un Juge supposé sévère ou l’expression joyeuse d’un fils libéré, fils du Père céleste vivant et miséricordieux.»
«Les hommes modernes sont troublés à l’idée de s’entretenir de leurs questions avec Dieu d’une manière purement personnelle. Beaucoup ont abandonné la prière régulière; ils ne prient plus que sous l’empire d’une pression inhabituelle en cas d’urgence. L’homme ne devrait pas avoir peur de parler à Dieu, mais il serait spirituellement enfantin d’entreprendre de persuader Dieu ou de prétendre le changer.» LU 91:8.3-8
C’est la pratique de la magie ou la tentative de pratique de la magie. C’est de là, je pense, que vient l’énergie. Vous la consommez et il vous faut recharger le réservoir de carburant quelque part. Je pense que l’énergie spirituelle vient de la prière et de l’adoration, de la méditation. Je pense que l’énergie psychique, l’énergie mentale, les pertes, sont compensées par le jeu, la relaxation, le délassement et le divertissement.
Jésus dit: «Prenons un jour de repos.» Qui était-ce? Est-ce André? Qui dit, dis-lui que je suis très fatigué et que j’aimerais prendre un jour de repos et pendant que nous nous reposerons ne parlons pas de nos problèmes, nous nous amuserons. C’était psychologique, pas nécessairement spirituel. Ces hommes avaient les nerfs à vif. Ils ne manquaient pas de carburant spirituel.
Auditoire: Dorothée et moi parlions aussi de cela et nous pensions, n’est-ce pas? Que faire le bien était en un sens un type de recharge spirituelle.
Pour sûr, je crois que nous sommes équipés de trois sortes d’énergie. Si nous travaillons physiquement nous avons besoin de calories et de sommeil. Si nous travaillons sur les docks, je dirais que nous avons besoin d’environ 4500 calories et de 10 heures de sommeil.
J’aimerais voir à quoi vous ressembleriez si vous absorbiez 4500 calories par jour pendant un an, les effets seraient surprenants. Nous n’avons pas besoin d’autant d’énergie parce que nous ne la brulons pas. Nous avons besoin de rétablir l’énergie mentale, l’énergie nerveuse et je pense que c’est par le jeu, la relaxation, l’humour, l’amusement, en jouant avec les choses.
Et puis, je pense que c’est là la technique de recharge spirituelle. Il faut nous recharger de nombreuses manières. Et puis il faut nous décharger. En vivant richement, prendre beaucoup et donner beaucoup.
Dans ma propre philosophie de vie, je veux vivre aussi richement que possible. Et pour moi, vivre richement c’est recevoir de cette vie simplement tout ce que j’ai la capacité de recevoir et de donner à cette vie tout ce qu’il est en mon pouvoir de donner. Et honnêtement, je ne pourrais pas désirer l’un sans vouloir aussi payer l’autre. Et plus les choses vont dans les deux sens, plus riche est la vie. C’est la richesse de la vie. C’est la vie en technicolor, sur grand écran au lieu du simple noir et blanc.
Auditoire: C’est bien comme ça que je le ressens, mais je ne sais pas bien comment y parvenir, j’ai des peurs, des inhibitions, des choses qui me retiennent de…
Oh, eh bien, nous posons les questions dans les parties un, deux et trois et nous avons les réponses dans la quatrième partie.
«Jésus eut un long entretien avec un jeune homme qui était craintif et abattu. Faute de trouver réconfort et courage dans la fréquentation de ses camarades, ce jeune homme avait recherché la solitude des hauteurs; il avait grandi avec un sentiment d’impuissance et d’infériorité. Ces tendances naturelles avaient été accrues par nombre d’épreuves que le jeune garçon avait subies au cours de sa croissance, notamment la perte de son père quand il avait douze ans. Lorsqu’ils se rencontrèrent, Jésus dit: “ Salut, mon ami, pourquoi es-tu si abattu en un si beau jour? S’il est arrivé quelque chose qui te désole, peut-être puis-je t’aider de quelque manière. En tous cas, j’éprouve un réel plaisir à t’offrir mes services”»
«Le jeune homme était peu disposé à parler. Jésus tenta une seconde approche de son âme en disant: “ Je comprends que tu montes dans ces montagnes pour fuir les gens; il est donc naturel que tu ne désires pas t’entretenir avec moi, mais j’aimerais savoir si tu es un familier de ces montagnes. Connais-tu la direction de ces pistes? Et pourrais-tu par hasard m’indiquer le meilleur chemin pour se rendre à Phénix? ” Or, le jeune homme connaissait très bien ces montagnes; il s’intéressa tellement à indiquer à Jésus le chemin de Phénix qu’il dessina toutes les pistes sur le sol en donnant force détails. Mais il fut très surpris et intrigué quand Jésus, après lui avoir dit au revoir et fait semblant de prendre congé, se tourna subitement vers lui en disant: “ Je sais très bien que tu désires être laissé seul avec ta tristesse; mais il ne serait ni aimable ni juste de ma part de recevoir de toi une aide si généreuse pour trouver le meilleur chemin vers Phénix, et ensuite de te quitter avec insouciance sans avoir fait le moindre effort pour répondre à ton appel intérieur. Tu as besoin d’aide et de directives au sujet de la meilleure route vers le but de ta destinée que tu recherches dans ton cœur, tandis que tu t’attardes ici, sur le flanc de la montagne.”» LU 130:6.1-2
Voyez-vous, il ferait n’importe quoi pour aider quelqu’un, n’est-ce pas? Il se rendrait un peu bête et humble s’il pouvait seulement créer cette chance d’accepter une aide qui, à son tour, lui donnerait la chance de donner de l’aide. Une fois de plus, quel bon vendeur!
Auditoire: C’est du tact.
«De même que tu connais bien les sentiers conduisant à Phénix pour les avoir parcourus maintes fois, de même moi, je connais bien le chemin de la cité de tes espoirs déçus et de tes ambitions contrariées. Et, puisque tu m’as appelé à l’aide, je ne te décevrai pas. Le jeune homme, presque rendu muet de surprise, réussit cependant à balbutier: “ Mais — je ne t’ai rien demandé. ” Alors Jésus, posant sur son épaule une main légère, répondit: “ Non, mon fils, pas avec des mots, mais tu as fait appel à mon cœur avec des regards exprimant un désir ardent. Mon enfant, pour celui qui aime ses semblables, il y a un éloquent appel à l’aide dans ton expression de découragement et de désespoir. Assieds-toi près de moi pendant que je te parlerai des sentiers du service et des grandes routes du bonheur qui mènent des chagrins du moi aux joies des activités bienveillantes dans la fraternité des hommes et dans le service du Dieu céleste.”»
«Alors le jeune homme désira vivement causer avec Jésus; il tomba à ses pieds, le suppliant de l’aider, de lui montrer le chemin pour s’évader de son monde de chagrins et d’échecs personnels. Jésus dit: “ Mon ami, lève-toi! Tiens-toi debout comme un homme. Tu peux être entouré d’ennemis mesquins et être retardé par un grand nombre d’obstacles, mais les choses importantes et réelles de ce monde et de l’univers sont de ton côté. Le soleil se lève chaque matin pour te saluer, exactement comme il le fait pour l’homme le plus puissant et le plus prospère de la terre. Regarde — tu as un corps robuste et des muscles vigoureux — tes facultés physiques sont supérieures à la moyenne. Naturellement tout cela est à peu près inutile tant que tu restes assis ici, sur le flanc de la montagne, et que tu te lamentes sur tes malheurs, vrais et imaginaires. Mais tu pourrais faire de grandes choses avec ton corps si tu voulais te hâter vers les endroits où de grandes choses attendent d’être faites. Tu essaies de fuir ton moi malheureux, mais cela ne peut se faire. Toi et tes problèmes de vie sont réels; tu ne peux leur échapper tant que tu vis. Mais regarde encore, ton mental est clair et capable. Ton corps robuste a un mental intelligent pour le diriger. Mets ton mental à l’œuvre pour résoudre ses problèmes, apprends à ton intellect à travailler pour toi. Refuse d’être dominé plus longtemps par la peur comme un animal sans discernement. Ton mental devrait être ton allié courageux pour résoudre les problèmes de ta vie; cesse plutôt d’être, comme tu l’as été, son pitoyable esclave apeuré et le valet du découragement et de la défaite. Mais plus précieux que tout, ton potentiel d’accomplissement effectif est l’esprit qui vit en toi; il stimulera et inspirera ton mental pour qu’il se contrôle lui-même et anime ton corps si tu veux le libérer des entraves de la peur; tu rendras ainsi ta nature spirituelle capable de te délivrer peu à peu des maux de l’oisiveté grâce à la présence-pouvoir de la foi vivante. Alors, cette foi vaincra aussitôt ta peur des hommes par l’irrésistible présence de ce nouvel et omnipotent amour de tes semblables, qui remplira bien vite ton âme à déborder parce que tu auras pris conscience, dans ton cœur, que tu es un enfant de Dieu.»
«Aujourd’hui, mon fils, tu dois naître à nouveau, rétabli en tant qu’homme de foi, de courage et de service dévoué aux hommes pour l’amour de Dieu. Quand tu seras ainsi réadapté en toi-même à la vie, tu seras également réadapté à l’univers; tu seras né de nouveau — né de l’esprit — et désormais toute ta vie ne sera plus qu’un accomplissement victorieux. Les malheurs te fortifieront, les déceptions t’éperonneront, les difficultés te poseront des défis et les obstacles te stimuleront. Lève-toi, jeune homme! Dis adieu à la vie de peur servile et de fuite lâche. Retourne vite à ton devoir et vis ta vie charnelle comme un fils de Dieu, un mortel dévoué au service ennoblissant de l’homme sur la terre et destiné au magnifique et perpétuel service de Dieu dans l’éternité.» LU 130:6.2-4
Auditoire: C’est un véritable chef-d’œuvre.
Il l’a lancé dans l’ascension du Paradis.
Voyons ce que le Grec avait à en dire.
Auditoire: A quelle page?
Page 1777, deuxième année de la guerre révolutionnaire.
«L’effort pour atteindre la maturité nécessite du travail, et le travail exige de l’énergie. D’où vient le pouvoir permettant d’accomplir tout ceci? On peut considérer les facteurs physiques comme acquis, mais le Maitre a bien dit que “ l’homme ne peut vivre uniquement de pain”.» LU 160:3.1
Le pain de Mme Stephen s’en approche, mais…
Auditoire: (rires)
«Quand on possède un corps normal et une santé raisonnablement bonne, il faut rechercher ensuite les attraits qui agiront comme stimulants pour faire surgir les forces spirituelles en sommeil chez les hommes. Jésus nous a enseigné que Dieu vit dans l’homme; alors, comment pouvons-nous amener l’homme à libérer les pouvoirs divins et infinis liés à son âme? Comment pouvons-nous inciter les hommes à donner le champ libre à Dieu pour qu’il jaillisse de nous en rafraichissant notre âme au passage, et contribue ensuite à éclairer, élever et bénir d’innombrables autres âmes? Quelle est la meilleure manière pour moi d’éveiller les pouvoirs bénéfiques latents qui dorment dans votre âme? Il y a une chose dont je suis certain, c’est que l’excitation émotive n’est pas le stimulant spirituel idéal; elle n’accroit pas l’énergie; elle épuise plutôt les forces du mental et du corps. D’où vient, alors, l’énergie permettant d’accomplir ces grandes choses? Observez votre Maitre. À cette heure même, il est dans les collines, récupérant de la puissance pendant qu’ici nous dépensons de l’énergie. Le secret de tout ce problème git dans la communion spirituelle, dans l’adoration. Du point de vue humain, il s’agit de conjuguer la méditation et la détente. La méditation établit le contact du mental avec l’esprit; la détente détermine la capacité de la réceptivité spirituelle. Cette substitution de la force à la faiblesse, du courage à la peur, de la volonté de Dieu à la mentalité du moi, constitue l’adoration. Du moins, telle est la façon dont le philosophe la considère.»
«Quand ces expériences sont fréquemment répétées, elles se cristallisent en habitudes, des habitudes d’adoration qui donnent de la force; ces habitudes se traduisent, en fin de compte, par la formation d’un caractère spirituel, et, finalement, ce caractère est reconnu par vos semblables comme une personnalité mûre. Au début, ces pratiques sont difficiles et prennent beaucoup de temps, mais, quand elles deviennent habituelles, elles procurent immédiatement du repos et une économie de temps. Plus la société deviendra complexe et plus les attraits de la civilisation se multiplieront, plus la nécessité deviendra urgente pour les personnes connaissant Dieu de contracter ces habitudes protectrices destinées à conserver et à accroitre leurs énergies spirituelles.» LU 160:3.1-2
Ces deux déclarations ont toujours été complémentaires pour moi. Le conseil personnel de Jésus au garçon, et Rodan philosophant sur exactement la même chose.
(Bande cassée).
Cette discussion des paradoxes humains parcourt tout le livre. On pourrait le comparer au problème de la corde raide, marcher entre le spiritisme et le laïcisme, entre avoir du courage et être sans orgueil. Être sans le moindre orgueil implique l’image lugubre d’un ego dégonflé. Et un ego dégonflé peut au mieux être décrit comme semblable à une voiture dont les quatre pneus sont à plat. Cette voiture est pratiquement inutilisable.
Le problème c’est la pression d’air. Comment avoir assez de pression dans ces pneus pour que la voiture soit mobile et roule bien? Cela veut dire que nous les gonflons d’orgueil. Mais il y a toujours un danger, celui de trop pomper et de faire éclater les pneus en termes d’amour de soi. Il faut un peu d’orgueil pour qu’une personne se tienne debout.
Il fallut un peu d’orgueil à Van pour accepter de s’en prendre à Caligastia et Daligastia et, plus tard, aussi à Lucifer. Il fallait un vrai courage dans ce cas et il y a une composante d’orgueil dans ce courage.
Être totalement sans orgueil reviendrait à être totalement inutile comme finalitaire potentiel. Un fils n’est pas un esclave soumis. Un fils peut être fier d’être membre de cette famille. Un finalitaire n’est pas une marionnette de Dieu; un finalitaire est un partenaire junior par rapport à un partenaire senior. Et il y a de la dignité comprise dans une relation de partenariat. Quelque petit que puisse être l’un des partenaires et quelque grand que puisse être l’autre.
Quand vous investissez un animal d’une personnalité complexe, une personnalité qui peut réellement choisir, qui possède effectivement son libre arbitre, quand vous la renforcez avec une partie de divinité absolue, absolue en termes de qualité, bien que moins qu’absolue en termes de quantité, une divinité non diluée, non diminuée, cet individu a tant d’équipement qu’il pourrait se regarder en disant: Ça alors! Ne suis-je pas merveilleux? C’est un peu comme l’un des intendants, ou mieux encore, disons les vice- présidents. Ce magnat qui voyageait, donna à chacun de ses vice-présidents plusieurs millions de dollars et leur dit: je l’ai fait, les gars, multiplions la richesse. Supposons qu’un des vice-présidents ait considéré qu’il n’était pas fidéicommissaire de ces millions de dollars mais qu’il en était propriétaire et qu’il ait pris grand orgueil dans ces fonds qu’on lui avait simplement confié.
Comment pouvons-nous avoir confiance en nous-mêmes et en même temps nous rendre compte que cette richesse de personnalité et cette nature spirituelle n’est pas nôtre en vertu du fait que nous l’avons mérité. Cela nous est donné, c’est gratuit. Si nous pouvons nous rendre compte que cela nous a été confié, alors nous pouvons avoir confiance sans trop d’orgueil. Une grande humilité peut être associée à un grand courage. Et ceci correspond à la bonne pression pour nos pneus d’automobile.
«L’économie universelle est basée sur la consommation et la production. Dans toute la carrière éternelle, vous ne rencontrerez jamais ni monotonie d’inaction ni stagnation de la personnalité. Le progrès est rendu possible par le mouvement même, l’avancement est issu de la divine capacité d’agir et l’accomplissement naît de l’aventure imaginative. Mais, inhérente à cette capacité d’accomplir, il y a la responsabilité de l’éthique, la nécessité de reconnaître que le monde et l’univers sont remplis d’une multitude de types d’êtres différents. L’ensemble de cette magnifique création, y compris vous-même, n’a pas été fait uniquement pour vous. L’univers n’est pas égocentrique. Les Dieux ont décrété “ qu’il est plus béni de donner que de recevoir”.» LU 28:6.18
Et Jésus l’a formulé ainsi: Donner vous rend plus heureux que recevoir, «Et votre Maitre Fils a dit: Que celui qui voudrait être le plus grand parmi vous soit le serviteur de tous.»
Voici ce que je pense, si nous voulons étudier les conseils de Jésus au sénateur romain concernant la richesse, nous obtiendrons une sorte de critère éthique particulier, par lequel nous pourrons mesurer notre propre dotation en capital. Le conseil de Jésus au romain n’est ni capitaliste, ni socialiste, ni communiste, ni utopique ni quoi que ce soit d’autre. C’est l’une des plus originales déclarations sur l’économie que j’ai jamais entendu de toute ma vie. Vous vous en souvenez?
Auditoire: Non.
Elle traite des degrés de possession. Et c’est une déclaration étonnante et je pense qu’elle aide. Jésus divise la richesse en dix catégories: héritée, découverte, commerciale, injuste, des intérêts, du génie, fortuite, volée, en dépôt et gagnée.
Auditoire: A quelle page?
1462. Et dans ce chapitre, il poursuit en indiquant le degré de possession qui s’attache à ces différentes catégories de richesse et en indiquant le principe numéro 1, si c’est injuste, débarrasse-t-en, restitue-la.
Ceci vous laissera une fortune juste et honorable. Et il fait remarquer que votre droit d’intervenir avec ce qui en est fait, est directement proportionnel aux efforts fournis pour l’acquérir. Plus vous avez fait personnellement quelque chose, plus vous pouvez en disposer à votre gré. Moins vous avez fait, et plus votre propriété empiète sur le fidéicommis.
Auditoire: Correct! Tellement correct!
Bien sûr, les choses sont proportionnelles. Jésus n’a jamais dit aux jumeaux Alphée, sur la mer de Galilée, vers la fin de sa carrière morontielle sur terre, il n’a jamais dit à ces jumeaux Alphée: «Et maintenant, les gars, sortez et allez prêcher les multitudes.» Il les a renvoyés à leurs filets.
Mais à Pierre il a dit: «Pierre, soit un bon pasteur. Nourris mes agneaux.» Jésus avait investi sur Simon Pierre et il voulait que son investissement soit rentable.
Quelque part, dans les fascicules, on trouve cette déclaration: «Qu’est-ce que la loyauté?» Ce n’est rien qu’un sentiment d’équité. Comment as-tu pu prendre tant et ne rien donner. [«Qu’est-ce que la loyauté? C’est le fruit d’une appréciation intelligente de la fraternité universelle. On ne saurait beaucoup prendre sans rien donner.» ]
Ces dons que nous avons reçus de Dieu, nous ne les avons pas gagnés. C’était un cadeau du libre arbitre de Dieu. Nous pouvons être fiers qu’il ait suffisamment pensé à nous pour nous faire ces cadeaux mais la réception de ces cadeaux devrait créer en nous, d’abord un sentiment d’affection en retour pour lui et ensuite un sentiment d’obligation. Plus le don à la personne est important, que ce soit l’Ajusteur de Pensée venant de Divinington ou simplement des aptitudes franchement humaines, plus grande est l’obligation de la personne. L’intendant, le vice-président, qui a reçu cinq millions de dollars était tenu pour responsable de ce qu’il pouvait gagner sur ces cinq millions. Le vice-président qui avait reçu deux millions n’était comptable que de ce qu’il pouvait gagner avec ces deux millions.
D’une certaine manière cela signifie plus, pour moi, quand je parle de vice- présidents et de millions que les intendants et les talents.
Je vois les choses ainsi: Si un être humain a quelque chose, alors il doit quelque chose. Il doit quelque chose au monde dans lequel il vit. Ce sens de la moralité, vous pouvez l’avoir dès le niveau humain.
Regardez l’héritage d’un Américain. C’est un très riche héritage. Nous avons récolté là où nous n’avions pas semé. Nous vivons dans une société imparfaite, mais pourtant une société qui exige que les enfants soient éduqués. Si mes parents n’avaient pas cru en l’éducation, la société m’aurait garanti un minimum de niveau d’alphabétisation. Elle m’aurait garanti suffisamment pour que si j’avais vraiment faim, de ma propre initiative, j’aurais pu aller me battre pour en avoir plus.
Nous vivons dans une société qui, au moins du point de vue théorique, est pour une égalité de justice. C’est bien. Même si ce n’est pas acquis ici. Du moins nous le tentons. Nous vivons dans une société qui dit que nous avons droit à la liberté de parole et à la liberté de culte. Nous n’avons personnellement gagné aucune de ces choses. Tout cela représente un héritage non gagné. De nouveau, je dis, comment avons-nous pu prendre tant et ne rien donner?
En regardant dans le passé, qui a rendu cela possible? Eh bien, un petit nombre de grands personnages, mais un nombre énorme de petits qui ont coopéré, comme nous. Il a fallu beaucoup de soutien de la part des petits envers les grands pour parvenir à ces avancées. Et, de nouveau, payons l’investissement. J’ai un sentiment de responsabilité morale envers la société et la civilisation imparfaite dont je suis membre. De nouveau, comment avons-nous pu prendre tant et ne rien donner? Comment pouvez-vous équilibrer l’orgueil et le courage? Comment pouvez-vous équilibrer l’altruisme et l’égoïsme? De nouveau, si vous êtes complètement non-égoïste, vous avez quatre pneus à plat. Vous n’êtes d’aucune utilité pour personne. Et si vous avez un grand ego super-développé, vos pneus vont éclater et vous ne servez pas à grand-chose pour quiconque non plus.
Comment pouvez-vous marcher entre les deux? Eh bien, retournons à Jésus et à ce merveilleux chapitre sur «l’Apogée de la vie religieuse» dans la troisième partie.
Ils utilisent des mots comme: Sa foi était enfantine mais pas infantile. Il y a un monde de différence. Il dépendait de Dieu mais il n’abusait jamais de sa confiance en Dieu. En d’autres termes, il faisait ce qu’il avait à faire et avait confiance en Dieu pour faire les choses que Dieu devaient faire et que lui ne pouvait faire. Il était courageux mais jamais téméraire, compatissant mais non sentimental, stable mais non prosaïque.
Comment pouvons-nous parvenir à une vie équilibrée? C’est la seule solution, je pense, pour résoudre le paradoxe humain. Et de nouveau, ils admirent Jésus dans ces fascicules, non tant parce qu’il était une chose ou une autre, mais en raison de son exquise symétrie, de l’équilibre de son caractère.
Il était généreux mais pas imprudent. Il était économe mais pas avare. Il était prudent mais jamais lâche.
Voici quelque chose sur lequel chacun d’entre nous doit travailler. Je suis très fier de pouvoir dire que je suis un fils de Dieu, un fils humain de Dieu. Je suis très fier de l’avenir qui s’étend devant moi, mais je me sens aussi très humble, parce que je n’ai rien gagné de tout cela.
Je ne peux être crédité que de la manière dont j’utilise ces talents. Si j’ai une cervelle, je n’ai aucun crédit pour cette cervelle. Je suis né avec. Les gènes m’ont été favorables. Je ne peux pas critiquer non plus quelqu’un qui, eh bien comme l’a dit un ingénieur: «Vous voulez dire mon chef de chantier là, il était sorti boire une bière quand le Tout-Puissant a distribué l’intelligence» . Et j’ai dit: «D’accord! C’est exact.»
Il n’est pas à blâmer. Les jumeaux Alphée faisaient du mieux qu’ils pouvaient. Et c’est là, pour moi, la solution du paradoxe humain. Pouvez-vous recevoir? Avec joie. Et ayant reçu avec joie, pouvez-vous donner généreusement? Il y a là un cycle. Plus vous recevez et plus vous donnez. Plus vous avez et plus on attend de vous. On attend plus du maitre que de l’élève, et du maitre que du serviteur.
Quand nous sommes tentés de magnifier notre importance, si nous nous arrêtons pour contempler l’infinité de la grandeur de nos Créateurs, notre propre auto-glorification devient sublimement ridicule et frise même le comique.
L’une des fonctions de l’humour est de nous aider tous à nous prendre moins au sérieux.
«L’humour est l’antidote divin contre l’exaltation de l’ego» LU 48:4.15
Je pense que l’une des plus tristes sessions de rire que j’ai jamais eu dans ma vie est liée à un voyage en Californie. J’avais vu un groupe et j’avais eu ensuite une fin de semaine très dure dans la baie de San Pablo avec deux camarades des ‘marines’ un peu dingues qui éditent un journal là-bas. C’était un weekend complètement perdu. Et de retour dans le ‘Superchief’- j’ai eu ce train de justesse - je m’effondrais sur le lit, parce que j’avais tout fait sauf dormir. Le lendemain matin, je me levais et je me regardais dans le miroir. Et les évènements du weekend étaient écrits en gras sur mon visage. Mes yeux ressemblaient à deux huitres sanglantes flottant dans un bol de lait écrémé.
Auditoire: Rires.
Et les favoris semblaient particulièrement peu attrayants. De plus, je donnais l’impression d’être complètement lessivé. Vous savez, je ressemblais à un gars qui devrait aller à l’école pendant de nombreuses années pour atteindre le niveau des jumeaux Alphée. Et je me mis à rire en pensant: «Willy, te voilà essayant d’être saint Polycarpe pour le mouvement du livre bleu et si c’est avec ça que nos amis invisibles doivent travailler, Dieu seul sait qu’ils sont mal barrés ici-bas, vraiment mal barrés!» Je ne me suis jamais senti aussi humoristiquement humble de toute ma sacrée vie. Je n’ai jamais oublié cet incident.
Et j’ai eu un terrible sentiment de compassion pour ces gens que je ne vois pas et qui ont, j’en suis sûr, produit ce livre. Bon sang! Ils sont mal barrés. Ils sont désespérés. Ils font du recrutement comme on faisait pendant la guerre, vous savez? Le corps est-il chaud? Peut-il parler? Recrutez-le. Vous voyez? Et voilà ce que je pense. Voilà ce que je peux vous dire sur les tests psychométriques. Ce n’est pas toujours vrai, mais très fréquent, une personne qui est un vrai fanatique religieux obtient un score très élevé en motivation religieuse, mais il est tout simplement recalé à notre simple test d’humour.
Auditoire: Recalé à quoi?
A l’humour. Au test d’intelligence sociale. Vous connaissez Moss? Ce n’est pas un très bon test, mais mon Dieu, c’est le seul qui existe. Voyez-vous, il prend Dieu au sérieux, et c’est merveilleux, mais il se prend aussi au sérieux et ça c’est horrible. Et je peux le voir maintenant. Ramenons les horloges quelques années en arrière. Voyons, ceci nous amène en 1459. C’est ça.
Je peux me voir, debout, voyez-vous, et les fagots qui s’entassent autour de mes tibias et ce type aux lèvres minces qui sourit et me dit: «Sadler, pour le bien de votre âme» tandis qu’il met le feu au petit bois, vous voyez. Et moi qui ne veux pas être un martyr. Je veux l’être, mais il va falloir qu’ils m’attrapent d’abord.
Ces choses, pour moi, sont la manière de résoudre le paradoxe humain.
Par exemple, essayez ça un jour. Sortez quand le ciel est bien clair une nuit. Quand vous voyez… eh bien, je pense toujours à cette merveilleuse bande dessinée dans le vieux magazine Life. Il y a une allée dans l’East-side de New-York, côté bas. C’est longtemps avant qu’ils aient commencé à construire du moderne. Et il y a deux gamins dans l’allée et du linge suspendu un peu partout. Et les enfants regardent le ciel nocturne; et le petit garçon tient la main de la petite fille et lui dit: «Ça alors! Sœurette, regarde les étoiles serrées comme des punaises de lit.»
Auditoire: Rires.
Alors sortez une nuit quand les étoiles sont serrées comme des punaises de lit et commencez à penser à leur grandeur. Considérez les années-lumière de distance. Considérez que chacun de ces petits points – à l’exception des planètes – est une étoile. Et la plupart d’entre elles sont bien plus grosses que notre soleil. Considérez les vastes distances que voient vos yeux. Considérez le nombre de planètes et avec combien de gens sur ces planètes, et chacun avec son ego, chacun avec ses paradoxes à résoudre, chacun avec un Ajusteur de Pensée, une personnalité et un Esprit de Vérité, et tout cet équipement qui scintille. Considérez quelle petite partie de l’univers vous voyez.
Considérez combien plus vaste est l’univers que vous ne voyez pas. Tout simplement. Et ainsi de suite. Considérez qu’il y a un demi-million d’années-lumière d’ici à Uversa, ce qui signifie qu’il doit y avoir un autre demi-million d’années-lumière pour atteindre les marges extérieures de Havona depuis Uversa.
Considérez tout ce que vous pouvez considérer, doublez-le, quadruplez-le, multipliez-le par puissance quatre. Puis, arrêtez-vous et pensez que ce formidable tableau que vous essayez de construire dans votre mental n’est rien qu’un minuscule point de la révélation d’un Dieu Infini. Et en contemplant cela, vous commencerez à rétrécir.
Vous ne pouvez pas l’accepter longtemps. Placez-vous à l’intérieur avant de disparaître. Vous devenez de plus en plus petit et de moins en moins signifiant. Vous me suivez? Placez-vous sous le toit, où vous pouvez de nouveau vous sentir de taille normale; parce que je pense que vous pourriez complètement disparaître si vous persévériez dans ce processus assez longtemps.
C’est aussi bon pour l’ego. Vous êtes là, à vous pavaner sur cette balle de boue, comme un moucheron, d’une petite voix grinçante répétant je suis important, je suis important, je suis important…
Le paradoxe humain, je pense, est une affaire de santé mentale. Et la santé mentale est définie ici comme un arrangement ordonné de systèmes mentaux. En d’autres termes, si votre Ajusteur opère comme noyau de contrôle dans votre véhicule de vie, vous aurez une santé mentale relativement bonne, parce que vous avez là un atome stable. Vous pouvez faire tournoyer votre ego autour de l’Ajusteur comme un électron sur son orbite, mais vous ne pouvez pas faire tournoyer l’Ajusteur autour de votre ego comme noyau humain. Les masses sont trop disproportionnées. Si vous essayez… Une question?
Auditoire: Excusez-moi. Vous venez de dire que nous sommes tous un peu dérangés.
Oh oui.
Auditoire: Sommes-nous tous… (bande incompréhensible). Le livre est-il d’accord pour dire que nous sommes tous…
Non, c’est une idée personnelle. Tout comme Paul, il y a des choses que j’enseigne par ordre et d’autres par permission.
Auditoire: Rires.
Tu ne muselleras pas le bœuf pendant qu’il foule le grain. Non, je pense que nous sommes tous un peu dérangés. Nous ne pensons pas vraiment – je pense que Jésus était mentalement sain, complètement sain. Je ne crois pas que quelqu’un d’autre soit parvenu à ce niveau de santé mentale. En d’autres termes, Jésus voyait clairement, Jésus voyait où étaient les valeurs. Il était totalement sain. Or, je crois que nous parvenons à des degrés relatifs de santé mentale, ce qui signifie que nous sommes relativement dérangés, parce que si nous sommes moins que totalement sains mentalement, nous sommes en partie dérangés. La vraie santé mentale signifie, en partie, moins de rationalisation. La rationalisation n’est rien que mentir à soi-même, ou trouver de bonnes raisons pour faire de mauvaises choses. Vous voyez? C’est une couverture neigeuse interne. Cela signifie moins de projections. C’est à dire, une critique plus honnête de ses propres fautes et moins de critique des fautes que l’on trouve chez les autres.
Auditoire: Comment peut-on être honnête avec soi totalement?
On ne peut pas, c’est un idéal; ce que je décris ici est un idéal. Je ne pense pas qu’aucun de nous puisse l’atteindre. Mais cela ne signifie pas que nous ne devrions pas nous efforcer de l’atteindre. Et ici, de nouveau, je pense que c’est où l’humour entre en jeu. Au moment précis où vous pensez que vous êtes vraiment sain mentalement, et que vous devriez avoir marqué St. devant votre nom, regardez-vous dans un miroir, riez un bon coup et redescendez sur terre, vous voyez ce que je veux dire? L’humour avec la prière et l’adoration sont les outils de la santé mentale. Je crois qu’il y a une excellente déclaration juste au-dessus du chapitre «Le Paradoxe humain» en page 1221. Ils disent:
«Le choix de faire la volonté du Père est la découverte spirituelle du Père- esprit par l’homme mortel, même s’il faut qu’un âge s’écoule avant que le fils créé puisse effectivement se tenir en la présence réelle de Dieu au Paradis. Ce choix ne consiste pas tant en une négation de la volonté de la créature “que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite,” mais plutôt en une affirmation de la créature: “ c’est ma volonté que ta volonté soit faite.”» LU 111:5.6
Il me semble qu’une grande partie de ce paradoxe des créatures, ce paradoxe humain, peut être résolu si l’on est tout à fait certain de Dieu. Si vous êtes sûr de Dieu et sûr de son amour, et si vous êtes assez mûr pour ne pas escompter sur sa miséricorde mais simplement lui faire confiance, je pense à la relation enfant-Père, vous trouvez là, la meilleure solution de ce paradoxe humain. Vous savez que vous êtes une créature. Vous êtes d’un ordre d’être différent. Vous n’êtes pas son égal, vous êtes simplement créé en partie à son image. Et vous gardez ainsi les choses en proportion.
(bande cassée)
Un mammifère et un Ajusteur de Pensée n’ont rien en commun. Et l’homme est pris entre les deux, parce que la nature humaine empiète à la fois sur la nature des mammifères et sur l’Esprit intérieur, de manière indirecte.
Mais de nouveau, il en va ainsi des mammifères. Je ne sais pas, il me semble que les gens ont tendance à aller dans l’une des deux directions. Soit ils abandonnent en quelque sorte le côté spirituel et se satisfont d’être des mammifères – et je crains que beaucoup de gens ne fassent que répondre à la simple impulsion mammifère de vie – soit ils deviennent vraiment formalistes d’un autre côté et en quelque sorte… Qui donc a fondé l’Église méthodiste? Était-ce Wesley?
Auditoire: C’est Wesley.
Oui, Wesley. Ces gens-là essaient d’être des saints dès cette vie et je pense qu’en essayant d’être un saint dans cette vie, vous allez devenir aussi tordu qu’un bretzel. Je veux dire que vous finissez par devenir une sorte de monstre. Parce que vous essayez d’être une grenouille et vous n’êtes pas une grenouille, vous êtes un têtard.
Et je suis sans doute un peu obtus, mais je ne comprends pas bien le pourquoi de tout ce bruit et cette clameur à ce sujet. Parce que je me sens content d’être un mammifère. J’espère être un finalitaire et je sais que je suis entre les deux et les deux extrémités font que je joue au milieu. Et j’en ris et je ne peux qu’être passionné par ça. Personnellement, je n’ai pas ce problème dans ma vie, je ne le vois pas. Peut-être suis-je aveugle? Je sais que je suis un mammifère, l’anatomie comparée m’en a convaincu. A une certaine époque j’ai pratiqué la dissection. Et pourtant je ressens une parenté avec Dieu. Et le paradoxe, pour moi, est d’un humour divin. C’est amusant, ce n’est pas tragique. C’est tout simplement marrant. Je peux glousser face à ce paradoxe.
Auditoire: C’est aussi fascinant.
Oui.
Auditoire: Eh bien je pense que c’est passionnant.
Je veux dire qu’il y a tant de choses… je le vois en moi-même et je le vois chez mes compatriotes, il y a tant de choses grandes et nobles dans l’humanité et tant de choses qui ne sont que de pures bêtises.
Je crois que les gens se fixent des normes qui sont simplement irréalistes et ils… je pense que les gens confondent les mœurs et la morale.
Auditoire: Oh oui.
Un étudiant en histoire, même un étudiant occasionnel de l’histoire, est obligé de se forger une certaine sophistication de son attitude envers les mœurs ou les coutumes de la tribu, quelle qu’elle soit, dans laquelle il lui arrive de vivre. Il se trouve que je vis dans une tribu américaine du Middle-west. Et nous avons nos mœurs.
Des temps et des lieux différents fournissent des normes de conduite différentes. Et des sentiments de culpabilités s’ensuivent, au travers de la transgression de ces mœurs. Et cela ne signifie pas nécessairement la culpabilité qui s’attache au péché, que les fascicules définissent comme étant une déloyauté consciente à la Déité. Mais vous vous sentez mal à l’aise si vous allez contre les mœurs de votre lieu et place, du moins si vous croyez en ces mœurs.
Je ne me sens pas aussi concerné par rapport à la citation «la convoitise de la chair» et le mot convoitise voulait dire quelque chose de très différent quand il était utilisé en traduction; il signifiait désir.
Je pense simplement que les gens se donnent des normes irréalistes. Et alors ils échouent. Ils prennent un idéal, et imaginent que c’est une idée. Mais ce n’en est pas une.
Une idée est un plan d’action validé. Vous pouvez mettre à exécution une idée. Un idéal est tout autre chose. Il ne peut être mis à exécution qu’après avoir été traduit et promu au rang d’une idée. Jusqu’alors, c’est simplement un rêve de plan d’action. C’est quelque chose qui peut stimuler la conduite, mais qui ne peut pas guider la conduite.
Et je pense que si nous voulons mettre nos idéaux au niveau des idées, alors nous pourrons les exécuter. On ne peut pas exécuter précisément un idéal. On peut essayer mais on échouera. Et c’est là, je pense, que l’on dira: Ça alors, on chute, mea culpa, mea culpa. Apportez le sac et la cendre. Je ne crois pas que ce soit une façon réaliste de vivre. Maintenant, je pense qu’il est possible de développer, à partir de ce livre bleu, une religion telle que le monde n’en a encore jamais connue. Une religion pleine de bonne humeur. Une religion pleine de la joie de l’existence. Une religion totalement dépourvue de peur dans sa nature théologique ou spirituelle.
Une religion que les gens endossent de manière dégagée et pourtant sérieuse. Une religion à la tolérance gracieuse, dans sa force de laisse. Une religion qui n’a rien à voir avec un jour particulier de la semaine. Une religion qui imprègne toute la vie humaine, vingt-quatre heures par jour. Une religion dont on s’occupe de façon familière et amicale. Une religion qui soit une partie de l’être humain.
Une religion inséparable de la philosophie, de l’éthique, de la moralité, de l’économie, de la pensée politique et de tout le reste. Une religion qui s’infiltre au travers de tous les niveaux de la personnalité humaine jusqu’à devenir indistinguable de toute la fragrance sociale de cet être humain.
Pour moi, c’est une religion qui attire. Et, selon moi, c’est une religion que l’on trouve très peu dans l’histoire humaine.
Vous vous souvenez de ce gouvernement sur une planète voisine? Ils n’ont pas du tout d’églises. Voilà un monde qui a évolué au point d’être devant nous, du moins socialement, économiquement et politiquement. Aucune église n’est encore apparue dans cette société. Cela m’intrigue, cela m’intrigue. Que pensez-vous de cette idée de la religion?
C’est une religion qui vous semble amène. C’est une religion dans laquelle vous ne faites pas votre choix avec précaution, vous savez. Vous la respirez comme vous respirez l’air. Vous la buvez comme vous buvez de l’eau. C’est une partie normale de la vie. Elle est réelle. Ce n’est pas quelque chose de dissocié, de compartimenté ou de mis à part. C’est quelque chose qui fait tellement partie de votre vie que vous la prenez en toute décontraction. C’est une chose familière. Vous êtes bien dedans comme dans des vêtements familiers, assouplis, comme dans un vieux costume de tweed. C’est amical, chaud et familier. Ce n’est pas une chose dont vous avez honte ou dont vous vous vantez. C’est simplement quelque chose que vous êtes.
Et maintenant, une pensée sur la religion. Peut-on avoir une religion sans prêtrise?
Auditoire: Oui.
Je pense que je suis l’une des personnes qui ressemblent le moins à un évêque qui ne se soit jamais lié à un mouvement religieux. Je suis absolument laïc. Et toute autre pensée me révulse. Pouvons-nous avoir une chose comme celle-là sans avoir de prêtres et de ministres du culte?
Jésus a commencé avec une bande de pêcheurs.
Auditoire: Lui-même était un laïc.
Il était un laïc.
Auditoire: Il était charpentier.
Et pas un seul de ses apôtres ne sortait d’une école de théologie. Est-il possible de faire ça avec l’affaire du livre bleu? Ou, s’il nous faut avoir quelque chose, pouvons-nous être aussi sages que le fut la communauté d’Israël qui demandait que chaque rabbin apprenne un métier. Paul était fabricant de tentes de profession. Au moins cela maintient le rabbin au contact de la réalité, voyez-vous? Les quelques pasteurs que j’ai rencontrés et qui m’ont vraiment plu, et plus de la moitié ont cette qualité, étaient entrés dans le ministère tard dans la vie, après avoir été des hommes d’affaires très prospères. Et ces types avaient quelque chose de très réel.
J’ai rencontré un prêtre épiscopalien à Hudson, dans l’Ohio, qui avait été organisateur de fêtes d’un agent d’assurance et qui était devenu ministre du culte à l’âge de 40 ans. Je l’ai rencontré quand il en avait 50. Pour sûr, il parlait vrai, ça oui.