[p. ix]
511. KIṀCHANDA-JĀTAKA 1
Un prêtre corrompu et ayant rendu de faux jugements renaît dans un état de souffrance toute la journée, mais, ayant observé une demi-journée de jeûne, il jouit d’une grande gloire toute la nuit. Son roi, devenu ascète, est transporté par une nymphe fluviale jusqu’au bosquet de manguiers où le prêtre renaît et entend le récit de son alternance de misère et de félicité.
512. KUMBHA-JATAKA 5
Comment un forestier a découvert par hasard une boisson forte et comment cela a conduit à la ruine de toute l’Inde, jusqu’à ce que Sakka apparaisse sur terre et, par son exposé des méfaits de la boisson, incite un certain roi à s’abstenir de son utilisation.
513. JAYADDISA-JĀTAKA 11
Une yakkha femelle enlève un enfant royal et l’élève comme son propre rejeton, lui apprenant à manger de la chair humaine. Au fil du temps, le mangeur d’hommes capture son frère royal, mais le libère à condition qu’il revienne dès qu’il aura tenu sa promesse à un brahmane. Le fils du roi se rend comme victime à la place de son père, et le mangeur d’hommes, désormais reconnu comme le frère du roi, se convertit et devient ascète.
514. CHADDANTA-JĀTAKA 20
Un éléphant royal avait deux épouses. L’une d’elles, suite à une insulte imaginaire, nourrit une rancune contre son seigneur. Plus tard, lorsqu’elle renaît comme épouse favorite d’un roi, elle feint d’être malade et d’avoir vu en rêve un éléphant à six défenses ; pour se remettre de sa maladie, elle déclare qu’il faut s’assurer la possession de ses défenses. Un chasseur audacieux, après avoir traversé de vastes chaînes de montagnes et affronté de nombreuses difficultés et dangers, finit par trouver et tuer l’éléphant. Mais la reine, en recevant les défenses et en apprenant la mort de l’éléphant, est prise de remords et meurt le cœur brisé. [p. x] 515. SAMBHAVA-JĀTAKA 31
Un roi, désireux de définir la bonté et la vérité, envoie son chapelain brahmane consulter tous les sages de l’Inde et obtient finalement la solution de ses doutes d’un garçon de sept ans seulement.
516. MAHĀKAPI-JĀTAKA 37
Un cultivateur, à la recherche de ses bœufs égarés, se perd dans une forêt et, tombant dans un gouffre profond, est secouru par un singe. L’homme attenta à la vie de son bienfaiteur et, pour son ingratitude, fut frappé de lèpre.
517. DAKARAKKHASA-JĀTAKA voir MAHĀUMMAGGA-JĀTAKA 42
518. PAṆḌARA JĀTAKA 42
Un ascète extorque à un roi-serpent le secret de sa force et le trahit auprès de son ennemi, le roi-garuḍa. Grâce à ce secret, le garuḍa triomphe du serpent, mais, par pitié, le libère. Le serpent jette une malédiction sur l’ascète, qui est englouti par la terre et renaît en enfer.
519. SAMBULA-JATAKA 48
Un prince atteint de lèpre se retire dans une forêt solitaire, accompagné de son épouse dévouée qui veille sur lui avec soin. Sauvée par Sakka des griffes d’un ogre, elle est soupçonnée par son mari, mais sa vertu et sa foi lui permettent de guérir de sa lèpre. Il retourne régner sur son royaume, mais ne témoigne aucune gratitude à son épouse, jusqu’à ce que, sur les réprimandes de son père, il lui demande pardon et la rétablisse dans sa position légitime.
520. GAṆḌATINDU-JĀTAKA 54
Un roi injuste est réprimandé par un esprit des arbres et, alors qu’il accompagne son chapelain pour une tournée d’inspection de ses domaines, de nombreux exemples des effets néfastes de son règne injuste lui sont rapportés. Dès lors, le roi gouverne son royaume avec justice.
521. TESAKUṆA-JĀTAKA 59
Un roi trouve un nid contenant trois œufs. Lorsque les oisillons en naissent, le roi les adopte comme ses enfants. Ils lui prodiguent de précieux conseils pour gouverner son royaume et sont promus à de hautes fonctions.
522. SARABHAṄGA-JĀTAKA 64
Un archer fait preuve d’une adresse remarquable au tir. Il décline les honneurs que lui offre son roi et se retire dans un ermitage forestier. Là, il rassemble une nombreuse troupe de disciples, dissipe les doutes de trois rois quant au sort de certains pécheurs notoires et les convertit, ainsi qu’une foule de leurs disciples, à la vie ascétique.
p. XI
523. ALAMBUSA-JĀTAKA 79
Un ascète, par sa grande sainteté, suscite la jalousie de Sakka, qui envoie une nymphe céleste pour le séduire. Après un bref instant d’inconscience, le saint recouvre sa vertu et atteint l’extase.
524. SAṀKHAPĀLA-JĀTAKA 84
Après une vie de sainteté, un roi renaît dans le monde des Nāgas. Lassé de sa gloire, il revient sur terre sous la forme d’un serpent. Il aurait péri aux mains d’une bande de voyous s’il n’avait été secouru par un riche chef de famille de passage accompagné d’une nombreuse suite. Le roi Nāgas invite son bienfaiteur dans sa demeure céleste et l’y honore avec honneur pendant une année entière. Il souhaite alors, lui aussi, quitter le monde des Nāgas pour devenir un ascète sur terre. En lui racontant tout ce qui lui est arrivé, à lui et au roi Nāgas, il convertit le souverain du pays à une vie de charité et de bonnes œuvres.
525. CULLA-SUTASOMA-JĀTAKA 91
Un roi est si affecté par la découverte d’un cheveu gris qu’il renonce à sa couronne et décide de devenir ascète. Malgré les supplications de ses parents, de sa femme, de ses enfants et de ses amis, il persiste dans sa résolution et, avec sa famille et un grand nombre de ses sujets, embrasse la vie religieuse.
526. NAḶINIKĀ-JĀTAKA 100
Sakka, jaloux d’un saint ascète, apparaît au roi du pays et déclare que la sécheresse dont souffrait le pays était due à l’action de cet ascète, et que le seul moyen d’y remédier était de vaincre sa vertu. À cette fin, la fille du roi lui rendit visite, déguisée en jeune ascète, et sa simplicité provoqua sa chute. À son retour, son père mit son fils en garde contre les ruses des femmes et le rétablit dans son état de sainteté antérieur.
527. UMMADANTĪ-JĀTAKA 107
Un roi est ensorcelé par l’épouse de son commandant en chef. Par une ruse, cet officier fait croire au roi que son secret est connu de tous et, par ses sages conseils, le persuade d’abandonner son engouement.
528. MAHĀBODHI-JĀTAKA 116
Un ascète trouve grâce auprès d’un roi et est préféré aux grands honneurs, suscitant ainsi la jalousie des conseillers du roi, qui le calomnient auprès du roi et complotent pour le tuer. Il est sauvé par l’avertissement d’un chien. Par la suite, l’ascète condamne les quatre conseillers malfaisants pour diverses hérésies et provoque leur disgrâce et leur exil. [p. xii] 529. SONAKA-JĀTAKA 127
Après de nombreuses années, un roi désire ardemment revoir un ami de jeunesse devenu paccekabuddha. Il offre alors une récompense sous forme de chant à quiconque lui indiquera où le trouver. Son ami apprend à un petit garçon le refrain du chant qu’il doit chanter devant le roi pour réclamer la récompense promise. Le roi retrouve alors son ami et, grâce à ses instructions, abdique en faveur de son fils et adopte la vie religieuse.
530. SAṀKICCA-JĀTAKA 134
Un prince, désireux de monter sur le trône, propose d’assassiner son père. Son ami, incapable de le dissuader, se retire de la cour et devient ascète. Après le meurtre de son père, le prince est envahi par une peur coupable. Son ami revient enfin et, après lui avoir décrit les différents enfers et les châtiments des pécheurs notoires, il restaure, par ses avertissements, la paix de l’esprit du roi.
531. KUSA-JĀTAKA 141
Un roi n’a pas d’héritier, mais finalement, grâce à la faveur de Sakka, sa reine suprême donne miraculeusement naissance à deux fils. L’aîné est laid, mais d’une sagesse surnaturelle. Il ne consent au mariage que lorsqu’il découvre une princesse identique à une statue d’or qu’il a lui-même façonnée. La mariée ne doit pas voir le visage de son mari en plein jour avant d’avoir conçu. Découvrant par hasard sa laideur, elle le quitte et retourne au royaume de son père. Il la suit là-bas et, sous divers déguisements serviles, tente, en vain, de gagner son affection. Finalement, grâce à la ruse de Sakka, elle s’attire l’inimitié de sept rois et est sauvée d’une mort imminente par son mari méprisé. Il retourne avec elle dans son pays où ils vivent heureux pour toujours.
532. SONA-NANDA-JĀTAKA 164
Deux frères brahmanes deviennent ascètes et veillent sur leurs parents âgés. Le plus jeune persiste à leur fournir des fruits verts, et finit par être renvoyé par son aîné. Avec l’aide d’un puissant roi, qu’il avait rendu victorieux sur tous ses rivaux, le plus jeune regagne la faveur de son frère et est autorisé à servir à nouveau ses parents.
533. CULLA-HAṀSA-JĀTAKA 175
Un roi des oies sauvages est pris au piège d’un oiseleur et abandonné de tous, sauf de son capitaine en chef, qui refuse de le quitter. L’oiseleur, tellement touché par cette dévotion, aurait voulu libérer l’oiseau captif, mais ils insistent pour être conduits devant le roi du pays. Après lui avoir prêché la Loi, les deux oiseaux sont libérés et retournent chez eux auprès de leurs proches. [p. xiii] 534. MAHĀ-HAṀSA-JĀTAKA 186
Une reine rêve d’oies dorées et supplie le roi de lui en apporter une. Le roi fait construire un lac artificiel et son oiseleur finit par capturer la reine des oies. La suite de l’histoire est comparable au Cullahaṁsa-Jātaka.
535. SUDHĀBHOJANA-JĀTAKA 202
Un riche avare est saisi d’un désir ardent de se nourrir de bouillie de riz. Pour éviter d’en donner à quelqu’un, il se retire dans la forêt pour la cuisiner. Sakka et d’autres dieux apparaissent et réclament une part de la bouillie. L’avare, converti par leurs avertissements, donne tout son argent et devient ascète. Il est ensuite appelé à décerner le prix de la vertu à la meilleure des quatre nymphes célestes, les filles de Sakka. Il attribue le prix à l’Honneur, et lors de sa renaissance dans le monde des devas, il est récompensé par la main de cette nymphe et jouit d’un immense pouvoir.
536. KUṆĀLA-JĀTAKA 219
Un roi des oiseaux, pour l’instruction de son ami, un coucou royal, raconte de nombreux cas qu’il a connus, pour illustrer la tromperie, l’ingratitude et l’immoralité des femmes.
537. MAHĀ-SUTASOMA-JĀTAKA 246
Un roi, autrefois yakkha, prend goût à la chair humaine et fait assassiner ses sujets pour se procurer sa nourriture préférée. Sa culpabilité lui étant révélée, il refuse d’abandonner son cannibalisme et est chassé de son royaume. Il vit désormais dans une forêt et s’attaque à tous les voyageurs qui passent par là. Il finit par capturer un roi qui avait été son ami et son maître dans sa jeunesse, mais le libère à condition qu’il revienne après avoir tenu une promesse faite à un brahmane. Le roi retourne en captivité, et le mangeur d’hommes, si satisfait de sa bonne foi, lui propose de lui accorder quatre faveurs. Lorsqu’on lui demande d’abandonner son cannibalisme, il y consent à contrecœur et est finalement rétabli dans son royaume.