[p. ix]
Les écrits de saint François peuvent, comme il est évident, être considérés sous plus d’un point de vue. Ceci nous donne un aperçu de la difficulté qui a conduit les étudiants des sources franciscaines à se diviser en deux camps quant à la valeur objective de ces écrits. En effet, un auteur [1] va jusqu’à comparer l’attitude des érudits modernes à leur égard à celle des frères « spirituels » et conventuels respectivement au premier siècle de l’histoire franciscaine. Car tandis qu’un parti, mené par M. Paul Sabatier, [2] accorde ce que certains considèrent comme un poids presque excessif aux écrits de saint François comme source de notre connaissance de lui, l’autre parti, suivant Mgr Faloci Pulignani, [3] affiche, nous dit-on, une tendance à minimiser leur importance. La vérité est, comme le professeur Müller l’a souligné il y a longtemps, [^3] que ces écrits offrent [p. x] nous donnent peu ou pas d’informations sur la vie de leur auteur, un fait qui peut peut-être expliquer leur négligence relative par tant de biographes du saint, mais il n’en est pas moins vrai qu’elles portent l’empreinte de sa personnalité et reflètent son esprit encore plus fidèlement que les Légendes écrites au lendemain de sa mort par ceux qui l’avaient le mieux connu. [^4] C’est pourquoi elles méritent bien toute l’étude sérieuse que les érudits extérieurs à l’Ordre franciscain commencent maintenant à leur consacrer.
Dire que les écrits de saint François reflètent sa personnalité et son esprit revient à dire qu’ils sont à la fois formidablement mystiques et exquisément humains ; qu’ils allient une grande élévation de pensée à un pittoresque d’expression. Ce double élément, qui s’est développé plus tard dans la prose de mystiques comme saint Bonaventure et dans les vers de poètes comme Jacopone da Todi, et qui a toujours été une caractéristique marquante de la littérature ascétique franciscaine, renvoie aux écrits du Fondateur comme aux humbles eaux supérieures d’un puissant fleuve. Saint François avait l’âme d’un ascète et le cœur d’un poète. Sa foi sans bornes avait une douceur presque lyrique ; son sens profond du spirituel est souvent revêtu d’un caractère romanesque. Cette union intime du surnaturel et du naturel ne se manifeste nulle part de manière plus frappante que dans les écrits de saint François, qui, après [p. xi] les vicissitudes de près de sept cents hivers, sont encore parfumées du parfum du printemps séraphique.
Aussi important que soit l’aspect doctrinal des écrits de saint François pour tous ceux qui souhaitent comprendre sa vie – puisque « les ressorts de l’action se trouvent dans la croyance, et la conduite repose en définitive sur la conviction » – il est étranger à l’objet du présent volume. Je m’intéresse ici à l’aspect littéraire et historique de ces écrits. Qu’il suffise de dire que la doctrine de saint François, [^5] qui reçut, pour ainsi dire, l’Imprimatur divin sur les hauteurs de La Verna deux ans avant sa mort, [4] n’est ni plus ni moins qu’une paraphrase du Sermon sur la montagne. Nulle part on ne trouve une littéralité plus simple dans la pratique de « la pauvreté, de l’humilité et du saint Évangile du Seigneur Jésus » que dans les écrits de saint François, et toute tentative d’y lire les doctrines particulières de l’abbé Joachim de Flore, des Humiliés, des Pauvres Hommes [p. xii] de Lyon, ou de l’un de leurs disciples anonymes, est aussi injuste qu’injustifiable. Inutile d’ajouter que les écrits de saint François ne contiennent aucun message nouveau. En effet, la fréquence avec laquelle saint François insiste, à propos ou non, sur certains aspects très anciens et familiers des vérités éternelles ne risque pas de lasser le lecteur moyen qui ne s’arrête pas pour lire entre les lignes. Cette tendance à se répéter, habituelle chez saint François, ne dénote pas nécessairement un manque d’idées. Au contraire. Sa nature simple et enfantine s’attachait à trois ou quatre pensées principales « tirées des paroles du Seigneur », qui lui semblaient tout à fait suffisantes, et il les intègre sans cesse dans ses écrits, les adaptant aux besoins des différentes classes auxquelles il s’adresse, telles qu’il les comprenait. Si nous nous souvenons alors des circonstances dans lesquelles saint François a écrit et de la condition de ceux à qui ses écrits étaient destinés en premier lieu, loin de nous ennuyer, nous pouvons tirer quelque chose de chaque nouvelle répétition.
Parce que saint François aimait Jésus et sa Passion eucharistique, ardemment, avec enthousiasme, presque désespérément – pour reprendre les adjectifs de Bossuet –, sa sympathie s’étendait à toute créature qui souffrait ou se réjouissait. Ses écrits témoignent avec éloquence de cette sollicitude profonde et universelle. On peut dire qu’ils couvrent toute la gamme des sentiments. En témoignent la note douce de la lettre à frère Léon et le ton masculin profond du Testament. Dans l’ensemble, cependant, ses écrits se répartissent naturellement en trois catégories : [^7] ceux, comme les Règles, qui représentent saint François en législateur ; ceux, comme la Lettre à un ministre, qui nous montrent saint François en père spirituel ; et ceux, comme les Louanges et les Salutations, dans lesquels nous voyons saint François tel que son premier biographe le voyait : « non pas tant un homme en prière que la prière elle-même ». [^8]
C’est Matthew Arnold, je crois, qui le premier présenta saint François aux lecteurs anglais comme un type littéraire [5] — un type aussi distinct et formel que l’auteur de la Divine Comédie. Mais si vrai poète qu’il fût — et sans saint François, pas de Dante —, il est certain que le Poverello n’était en aucun cas un homme de lettres. Il était trop peu familiarisé avec les lois de la composition pour progresser dans cette direction. Ses premières années avaient été une mauvaise préparation aux études, et il resta toujours relativement étranger à l’érudition ecclésiastique et classique de son temps, bien que sa culture fût probablement plus vaste que ce que nous pourrions être amenés à conclure de ses professions répétées d’ignorance et des remarques désobligeantes de certains de ses premiers biographes. Par sa mère, il semble avoir acquis une certaine familiarité avec le français [p. xiv] ; [6] Il reçut une instruction élémentaire en lecture et en écriture des prêtres de San Giorgio, qui lui enseignèrent également suffisamment de latin pour lui permettre d’écrire plus tard, d’une certaine manière, [7] et de comprendre le rituel de l’Église et ses hymnes, qu’il avait l’habitude de chanter en chemin. Mais si l’on considère la formation littéraire de saint François, il faut largement compter avec l’éducation qu’il reçut à l’école des troubadours, qui, à la fin du XIIe siècle, se dirigeaient vers le raffinement en Italie. [8] L’imagerie des chansons de gestes semble avoir exercé une influence durable sur la vie et les écrits de saint François, comme en témoigne son propre conte de la Dame Pauvreté, qui inspira plus tard la plume de Dante et le pinceau de Giotto. En témoignent également ses fréquentes allusions aux Chevaliers de la Table Ronde ; son désir que ses frères deviennent les « Jongleurs du Seigneur », et son habitude de courtoisie s’étendait même à Sœur Mort. [^13] D’autre part, saint François n’était rien si ce n’est original. Ses écrits abondent non seulement en allégorie et en personnification, mais aussi en concepts pittoresques et en [p. xv] déductions naïves. Son argument final est souvent un texte de l’Écriture Sainte, qu’il utilise avec une familiarité et une liberté tout à fait remarquables. En effet, il y a des parties de ses écrits dans lesquelles l’entrelacement des phrases scripturaires est si complexe qu’il défie presque toute tentative de les indiquer par des références, d’autant plus que le langage biblique adopté par saint François n’est pas toujours tiré de la Bible, mais souvent de la liturgie, du missel et du bréviaire. [9] Pour le reste, comme le dit Celano, « il a laissé les ornements vides et les méthodes de langage détournées et tout ce qui appartient à la pompe et à l’étalage à ceux qui sont prêts à périr ; pour sa part, il ne se souciait pas de l’écorce, mais de la moelle ; non pas pour la coquille, mais pour la noix ; non pas pour le multiple, mais pour le seul bien souverain. » [10]
Si l’on en juge d’après les deux fragments autographes isolés qui nous sont parvenus, [11] saint François n’était pas du tout un écrivain habile. Quoi qu’il en soit, saint Bonaventure laisse clairement entendre qu’il avait un secrétaire, [12] à qui il dictait des notes, et affirme avec Celano que le saint signait les documents qui nécessitaient sa signature avec le « signe thau », ou T majuscule. [13] Que la pratique de saint François de signer ainsi ait ou non un lien avec la vision du grand T par frère Pacifico, [^19] est une question de conjecture et de peu d’importance. Ce qui est certain, c’est que saint François écrivait peu. Les écrits les plus caractéristiques qui nous sont parvenus sont très courts, d’un style extrêmement simple et dénués de toute trace de pédantisme. Si certaines des pièces les plus longues semblent témoigner d’une main plus habile que celle de saint François, idiota et simplex, nous n’avons pas à douter de leur authenticité. Quelle que soit l’aide qu’il ait reçue de César de Spire ou d’un autre pour embellir certaines de ses compositions ultérieures, nul ne peut, en examinant attentivement ces écrits, douter qu’ils soient l’œuvre du grand saint lui-même.
D’un point de vue littéraire, l’œuvre de saint François la plus soigneusement composée qui nous soit parvenue est peut-être la représentation réaliste de la mort de l’avare dans la lettre « À tous les fidèles ». Plus intéressant, cependant, pour l’étudiant, est le « Cantique du Soleil », non seulement comme exemple de la rime dialectale ombrienne simple et spontanée que saint François enseigna à ses disciples poètes à substituer à la versification artificielle [p. xvii] des poètes latins et provençaux de la cour, mais aussi par l’éclairage qu’il apporte sur la méthode littéraire de saint François – si tant est qu’on puisse parler de méthode. Sa manière de composer au gré de ses envies se manifeste également dans une œuvre très différente, la Première Règle, comme en témoignent les modifications et ajouts subis par cette étrange législation pendant ses quatorze années d’application. [14] La pratique de saint François de revenir à ses anciens écrits, de les retoucher et de les remodeler, de les retravailler et d’en insérer des parties dans ses nouveaux, contribue largement à expliquer les difficultés qui surgiraient autrement de la ressemblance entre ses différentes compositions.
Au reste, même si la culture littéraire de saint François était incomplète, sa contemplation constante des « choses d’en haut » et la pureté parfaite de sa vie aiguisaient à la fois sa compréhension de la vérité surnaturelle et du cœur humain, et c’est ainsi que ses simples paroles, écrites au lointain XIIIe siècle et avec un style de langage différent du nôtre, font encore des merveilles aujourd’hui, tandis que les volumes de nombreux docteurs érudits « laissent toutes choses comme elles étaient auparavant ».
Il reste à dire quelques mots sur l’histoire des écrits de saint François avant d’en venir aux écrits eux-mêmes.
[p. xviii]
L’histoire des écrits de saint François, depuis leur composition au lointain XIIIe siècle jusqu’à nos jours, ouvre un champ de spéculation des plus intéressants. Qui, pourrait-on se demander, a le premier rassemblé ces écrits ? On ne peut répondre à cette question avec certitude, car les premières Légendes et Chroniques de l’Ordre sont muettes sur le sujet, et nous devons nous contenter de commencer notre enquête par les plus anciens recueils de manuscrits contenant les écrits de saint François. De nombreux recueils de ce type existent dans les codex médiévaux, mais toute tentative de classification de ces manuscrits se heurte, dans l’état actuel de notre documentation, à des difficultés particulières. La moindre de ces difficultés vient du fait que, tout comme dans les Légendes ou Vies de saint François, on distingue un double courant ; [^21] de même, dans les premiers recueils de manuscrits, on trouve deux familles ou catégories distinctes représentant, ou plutôt illustrant, la double tradition et la double observance qui remontent aux tout débuts de l’histoire franciscaine [^22].
La première place parmi ces collections appartient au MS. numéroté 338, anciennement en
PAGE DU MANUSCRIT D’ASSISE 338 CONTENANT LA CONCLUSION DE LA « SALUTATION DES VERTUS » ET LE COMMENCEMENT DU « CANTIQUE DU SOLEIL ». (Voir page xviii. [p. xix] du Sacro Convento, mais maintenant à la bibliothèque municipale d’Assise. Les critiques qui ont étudié ce codex ancien ne sont pas d’accord quant à son âge. [^23] Mais il date au moins du début du XIVe siècle. Il comprend onze des dix-neuf œuvres traduites ici. Elles sont contenues dans trois livres de parchemin dans l’ordre suivant : fol. 12-16, La deuxième Règle des Frères Mineurs ; [15] fol. 16-18, Le Testament ; [16] fol. 18-23, Les Admonitions ; [17] fol. 23-28, La Lettre à tous les fidèles ; [18] fol. 28-31, La Lettre au Chapitre général ; [19] fol. 31-32, Instruction aux Clercs sur la Sainte Eucharistie ; [20] fol. 32, Salutation des Vertus ; [21] fol. 33, Cantique du Soleil ; [22] fol. 34, Paraphrase du Notre Père ; [23] fol. 34-43, Office de la Passion ; [24] et fol. 43, Règlement des Ermitages. [25]
Français La même collection, en tout ou en partie, est donnée dans la célèbre compilation du XIVe siècle de materia seraphica connue sous le nom de Fac secundum exemplar d’après les premiers mots de son prologue, et que l’on peut trouver dans le [p. xx] MS. Vatican 4354, le MS. Berlin 196, le MS. Lemberg 131, [^35] et le MS. Liegnitz 12. [26] Les MSS. Mazarin 989 et 1743, [27] ainsi que le MS. Düsseldorf 132, [^38] peuvent également être considérés comme appartenant à cette famille de codex qui présentent les écrits de saint François pratiquement dans le même nombre et le même ordre que ceux adoptés par Mariano de Florence dans sa Chronique, composée vers 1500. [28]
Nous en venons maintenant au deuxième recueil d’écrits de saint François, que l’on retrouve souvent aux côtés de la traditionnelle Legenda Trium Sociorum et du Speculum Perfectionis. Il est représenté par le célèbre codex florentin d’Ognissanti, [^40] le codex 1/25 de Saint-Isidore à Rome, [29] le manuscrit vatican 7650, [^42] et le codex du couvent des Capucins [p. xxi] de Foligno, [30] qui contiennent tous les œuvres de saint François dans un ordre presque identique à celui donné par Barthélemy de Pise dans son Liber Conformitatum. [31]
Ce deuxième recueil des écrits de saint François diffère du premier sur plusieurs points. Tout d’abord, il omet l’Instruction aux clercs sur la Sainte Eucharistie et ajoute la lettre « À un certain ministre ». [32] De même, les manuscrits d’Assise et de Liegnitz, exemples typiques du premier recueil, placent la prière « Ô Dieu éternel tout-puissant », etc. [33], à la fin de la lettre au Chapitre général, alors que dans les manuscrits d’Ognissanti et d’autres de la même famille, cette prière se retrouve ailleurs. De même, dans les manuscrits d’Assise et de Liegnitz, la Salutation aux Vertus est inscrite : « Salutation des Vertus qui ont orné l’âme de la bienheureuse Vierge Marie et qui devraient orner la sainte âme », tandis que dans les manuscrits d’Ognissanti et apparentés, le titre de ce texte est : « Salutation des Vertus et de leur efficacité à confondre les vices ». Ces exemples suffisent à indiquer que cette double famille de manuscrits comprend également une double lecture [p. xxii], comme le montrent plus clairement les variantes relevées ailleurs dans cet ouvrage. En attendant, passons des recueils de manuscrits de saint François aux
Deux compilations diverses, chacune contenant une partie des Opuscula, furent publiées au début du XVIe siècle. La première, connue sous le nom de Speculum Vitae B. Francisci et Sociorum ejus [34] et tirée en grande partie des Actus Beati Francisci, contient (fol. 126-127) parmi diverses légendes et autres récits quelques prières de saint François, ainsi que (fol. 189) la Première Règle. La seconde compilation, de caractère beaucoup plus polémique [35] et contenant un plus grand nombre d’Opuscula, parut successivement, avec quelques variantes de forme, à Rouen en 1509 sous le nom de Speculum Minorum [36], à Salamanque en 1511 sous le nom de Monumenta Ordinis Minorum [^50] et à Paris en 1512 sous le nom de [p. xxiii] Firmamenta trium Ordinum B. Francisci. [37] Le XVIIe siècle voit apparaître
Français L’honneur d’avoir fait la première tentative sérieuse de rassembler tous les écrits de saint François appartient au célèbre Annaliste de l’Ordre, le Père Luc Wadding. [38] Sa célèbre édition des Opuscula [^53] est distribuée en trois parties : la première partie contient les Lettres, les Prières et le Testament ; la deuxième partie, les Règles ; et la troisième partie, les Conférences monastiques, l’Office de la Passion et les Cantiques, suivis d’Apophtegmes, de Colloques, de Prophéties, de Paraboles, d’Exemples, de Bénédictions, etc.
Français L’édition des Opuscula de Wadding diffère principalement de tous les recueils précédents en ce que, tandis que cette dernière ne contenait que les pièces qui, tant du point de vue du fond que de la forme, étaient l’œuvre de saint François, Wadding se sentit justifié d’inclure parmi les écrits de saint François de nombreux dictons du saint trouvés dans les premières Légendes. Par exemple, saint Bonaventure [^54] rapporte de saint François : « Non enim securum esse putabat earum formarum introrsus haurire imagines. » [p. xxiv] Wadding, dans sa sixième Conférence, en transformant putabat en puto, donne ce passage comme l’ipsissima verba de saint François. Encore une fois, dans la dix-septième Conférence, il change entièrement la forme de ce que saint Bonaventure raconte ailleurs [^55] de saint François lorsqu’il substitue « Officium praedicationis Patri misericordiarum omni sacrificio est acceptius » à « Istius Miserationis officium Patri misericordiarum omni sacrificio firmabat acceptius ».
Ainsi, dans l’édition de Wadding, à côté des écrits incontestés de saint François, on trouve des extraits douteux, voire apocryphes, de différentes sources attribuées au Père séraphique. On regrettera toujours que Wadding, au lieu de suivre les plus anciens manuscrits dont il disposait, se soit contenté de transcrire les parties incomplètes et souvent interpolées qu’il a trouvées dans des compilations de seconde main, comme celle de Marc de Lisbonne. De notre point de vue, son travail est entaché par des recherches imparfaites et une critique peu fiable. Mais si Wadding était plus prodigue que prudent dans son attribution de fragments franciscains au Fondateur, il faut se rappeler qu’il écrivait à une époque où même les esprits les plus éclairés se souciaient peu de l’exactitude littéraire. Car ce que nous glorifions aujourd’hui sous le nom de « critique scientifique » n’était pas encore à la mode. Les défauts de l’édition des Opuscula par Wadding sont donc en grande partie ceux de son époque ; et, compte tenu des difficultés à surmonter, le résultat de ses travaux fut très honorable. Et s’il n’avait jamais entrepris de rassembler les écrits de saint François, toute tentative de notre part dans ce sens aurait été certainement plus ardue, et peut-être moins fructueuse.
Plusieurs éditions des écrits de saint François ont paru depuis l’époque de Wadding, notamment celles publiées par de la Haye, [^56] Von der Burg, [^57] et Horoy. [^58] Mais ces éditions sont très imparfaites. Leurs auteurs, malgré les progrès réalisés par la critique historique depuis l’époque de Wadding, n’ont fait que reproduire et rajeunir l’édition du grand annaliste. Il en est de même des diverses traductions des Opuscula : il s’agit simplement de Wadding en italien, [39] anglais, [40] français, [^61] allemand, [^62] ou espagnol, [^63] selon le cas.
D’autre part, les critiques de M. Sabatier à l’encontre des « nombreux ecclésiastiques » qui ont édité [p. xxvi] les écrits de saint François, pour ne pas avoir reproduit les commentaires de Wadding, sont quelque peu à côté de la plaque, étant donné que leurs éditions ont été préparées principalement pour une classe de lecteurs dont le point de vue est pratique et dévotionnel, plutôt que théorique et spéculatif, qui lisent les écrits des saints non seulement comme des documents historiques ou littéraires, mais comme des paroles d’esprit et de vie. Pour une telle clientèle, des notes critiques seraient vraiment du caviar.
L’intérêt croissant pour les sources de l’histoire franciscaine primitive, qui a caractérisé la littérature de la dernière décennie, a accentué la nécessité d’une édition plus complète des écrits de saint François. L’affaire fut rapidement prise en charge par les Frères Mineurs de Quaracchi – déjà célèbres dans l’histoire littéraire de l’Ordre – et, en 1904, ils publièrent l’ouvrage.
des Opuscula. [^64] Sans négliger le caractère interne de chaque document, les éditeurs Quaracchi ont basé leur édition sur la tradition des premiers manuscrits, évaluant selon cette norme tous les divers écrits contenus dans les éditions stéréotypées des œuvres de saint François, avec pour résultat que de nombreuses pages familières qui nous étaient parvenues sur la bonne foi de Wadding ont été [p. xxvii] jugées insuffisantes. Ainsi, les dix-sept lettres communément attribuées à saint François ont été réduites à six, les Règles du Second et du Troisième Ordre ont été supprimées, il ne reste qu’une des vingt-huit conférences monastiques et une des sept bénédictions ; la plupart des prières ont disparu, et tous les colloques, prophéties, paraboles, etc. ont également disparu. Très probablement, les œuvres douteuses et supposées ainsi exclues incarnent souvent la doctrine et les idées de saint François ; dans une plus ou moins grande mesure, certains d’entre eux peuvent même être de lui en substance, mais comme il n’y a aucune bonne raison de croire qu’ils sont de sa propre composition, ils n’ont pas droit à une place parmi ses écrits.
Les œuvres authentiques de saint François qui nous sont restées alors, d’après l’édition Quaracchi, sont les Admonitions, la Salutation des Vertus, l’Instruction sur le Saint Sacrement, la Première et la Seconde Règle des Frères Mineurs, le Testament et le Règlement des Ermitages, quelques fragments de la Règle des Clarisses, les Six Lettres, les Louanges de Dieu, la Salutation à la Sainte Vierge, la Chartula contenant les Laudes et la Bénédiction pour frère Léon, la prière Absorbe et l’Office de la Passion.
L’édition Quaracchi n’apporte donc rien de nouveau, mais elle contient pour la première fois dans une édition des œuvres de saint François la lettre « À un ministre » dans son intégralité. Pour le reste, tout en épurant le texte des écrits de saint François des nombreux passages douteux et apocryphes dont ils s’étaient encombrés au fil du temps, les éditeurs Quaracchi ont perfectionné le texte des écrits authentiques par leurs corrections, collations, notes et commentaires, conférant ainsi une liberté considérable aux étudiants des sources franciscaines.
Français L’année 1904 vit également la publication, presque simultanément, de deux autres ouvrages traitant des Opuscula de saint François, écrits par des professeurs renommés de Bonn [^65] et de Munich [41], et tous deux d’une réelle valeur [42]. Il serait étranger à notre propos d’examiner l’un ou l’autre de ces ouvrages en détail. Qu’il suffise de dire qu’ils concordent en substance presque entièrement avec les conclusions des éditeurs Quaracchi. Ils penchent plutôt du côté de la bienveillance envers certains écrits douteux. Grâce à cette trilogie d’ouvrages et à certaines critiques érudites qu’ils ont suscitées chez le P. Van [p. xxix] Ortroy, [^68] M. Sabatier, [^69] et M. Carmichael [43] entre autres, nous sommes maintenant en mesure de former une estimation assez précise de ce que saint François a réellement écrit.
Il est évident, cependant, que, face à des écrits comme ceux de saint François, nous sommes largement laissés à la discrétion de la critique ; et la critique n’a en aucun cas dit le dernier mot quant à l’authenticité de certains textes. Elle pourrait encore soustraire à saint François certains écrits qui lui sont aujourd’hui communément attribués ; elle pourrait même lui en restituer d’autres, apparemment plus vraisemblablement attribués à l’un ou l’autre de ses disciples immédiats. Mais à long terme, quelle que soit la critique à laquelle les écrits de saint François seront soumis, les grandes lignes resteront toujours les mêmes. Il est peut-être vrai, comme l’a fait remarquer un auteur récent [44], que le moment n’est pas encore venu de tenter une édition anglaise complète des écrits de saint François. Cependant, l’absence de traduction de ces écrits en anglais visant à satisfaire aux exigences de la critique moderne m’a conduit à penser que les étudiants anglais en littérature franciscaine seraient heureux d’en posséder une, aussi imparfaite soit-elle. À cette fin, j’ai osé [p. xxx] pour préparer cet humble volume, qui peut peut-être être laissé provisoirement, au moins, pour combler le vide qu’il n’est pas digne de combler définitivement.
Mon premier objectif est donc de donner une traduction littérale et, je l’espère, exacte du texte latin des écrits authentiques de saint François, tel qu’il figure dans l’édition critique de Quaracchi. Le présent volume, cependant, représente bien plus qu’une simple traduction du texte de Quaracchi. Tout d’abord, il ne se limite pas aux œuvres latines de saint François, et par conséquent, le « Cantique du Soleil », absent de l’édition de Quaracchi, y trouve sa place. J’ai souvent dévié de l’ordre de l’édition de Quaracchi et réparti les notes critiques tout au long du livre au lieu de les reléguer à la fin. J’ai ajouté une introduction, une annexe, une bibliographie et un index, ainsi que de nombreux éléments originaux rassemblés à Quaracchi et ailleurs en Italie, lorsque j’ai pu consulter les manuscrits originaux. Je précise que je n’ai pas traduit toutes les variantes du texte latin, mais seulement celles qui en modifient le sens. J’ai omis un tableau que j’avais fait établir pour indiquer la date probable de chaque pièce, car il reste une question de pure conjecture lorsque plusieurs ont été écrites.
Je suis heureux de pouvoir exprimer mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin à la préparation de ce volume. J’ai non seulement bénéficié du travail des Pères de Quaracchi, mais j’ai également bénéficié de l’intérêt personnel du Père Leonard Lemmens pour ce travail. C’est donc à lui que je dois en premier lieu ma reconnaissance. Je tiens également à exprimer ma gratitude à M. Montgomery Carmichael, qui, au milieu de ses propres travaux littéraires, a pris le temps de m’aider par de nombreuses suggestions utiles. De plus, en mettant à ma disposition toutes les références à l’Écriture Sainte figurant dans l’Office de la Passion, qu’il avait recherchées et traduites, il m’a apporté une aide précieuse. Mes remerciements vont également au Père Stephen Donovan, OFM, pour son aimable collaboration à la collation du texte du « Cantique du Soleil », dans le manuscrit d’Assise, avec d’autres versions, et pour sa contribution à sa traduction. Pour le généreux prêt d’ouvrages de référence, je remercie Mgr O’Hare, le Père John J. Wynne, SJ, les Pères Ludger Beck et Bede Oldegeering, OFM, et M. John A. Tennant ; pour le don de leurs propres écrits au Père Cuthbert, OSFC, à Luigi Suttina et au Professeur AG Little ; et pour les photographies reproduites ici, Mgr Faloci Pulignani, M. Paul Sabatier et M. Lunghi. Je me permettrai peut-être de profiter de cette occasion pour remercier les Gardiens de la Portioncule, de La Verne, de Saint-Damien et des Carceri, ainsi que les Frères de Saint-Antoine et de Saint-Isidore à Rome, d’Ognissanti à Florence, et la Mère Abbesse de Santa Chiara, pour leur courtoisie et leur hospitalité.
[p. xxxii]
Pour le reste, c’est avec une conscience claire de ses nombreuses lacunes et non sans une certaine timidité que j’offre ce volume au public. Je serai amplement récompensé du travail que sa préparation a pu impliquer si sa publication contribue, même si peu, à mieux faire connaître et aimer saint François. À cette fin, je demande au lecteur d’oublier tout ce qui pourrait être mien dans ces pages, et de ne retenir que les paroles de celui qui, « plus saint que tous les saints, était parmi les pécheurs comme l’un d’eux ». [45]
P. PASCHAL ROBINSON, OFM,
Couvent franciscain, Paterson, NJ
Fête de sainte Agnès d’Assise, 1905.
[^3] : ix:4 Die Anfänge des Minoritenordens, Fribourg, 1885, p. 3.
[^4] : x : 1 Voir Opuscula. Éd. Quaracchi, p. vi.
[^5] : xi:1 Voir à ce sujet la longue étude du cardinal Gabriel de Treio, donnée par Wadding dans l’Opuscula. Le titre complet est : « Gabriel, divina miseratione SRE Tituli S. Pancratii presbyter cardinalis de Treio, in épistola missa ad R. admodum P. Lucam Wadingum. » Elle est donnée en substance par le P. Apollinaire, OFM, dans sa Doctrine Spirituelle de S. François (Paris, 1878). Voir aussi la Bibliotheca Veterum Patrum (Cologne, 1618), qui classe saint François parmi les Pères.
« . . . nel crudo sasso, intra Tevere et Arno,
Da Cristo présente l’ultimo sigillo,
Che le sue membra due anni portarno.
Paradiso, XI-114.
[^7] : xiii:1 Voir Boehmer, Analekten, p. XLV.
[^8] : xiii : 2 « Non tam orans quam oratio factus. » 2 Cél. 3, 51.
[^13] : xiv:4 Voir Görres : Der hl. Franciscus von Assisi, ein Troubadour (Ratisbonne, 1879).
[^19] : xvi : 2 Voir Tract. de Miraculis., _Anal. Boulon. XVIII, p. 115.
[^21] : xviii:1 Voir Lemmens : De duobus generibus vitarum SP Francisci dans Doct. Fourmi. Franc., P. II, p. 9 ; et de Kerval : Les Sources de l’histoire de S. François dans Bullettino Critico, fasc. Moi, p. 3.
[^22] : xviii:2 Voir Sabatier : Opuscules, fasc. x, p. 133 ; aussi Boehmer : Analekten, p. vi.
[^23] : xix:1 Voir Ehrle, SJ : Die historischen Handschriften des Klosters San Francesco in Assisi dans Archiv für Litteratur, etc., t. I, p.484 ; Mgr. Faloci Pulignani dans le Miscell. Francescana, t. VI, p. 46 ; M. Sabatier : Vie de S. François, I, p. 370 ; et Professeur Alessandri : Inventario dei manoscritti della biblioteca del conv. de S. Francesco di Assisi, p. 57.
[^35] : xx:1 Voir Speculum Perfectionis (éd. Sabatier), p. clxxvi, pour la description de ces trois MSS.
[^38] : xx:4 Ce MS. ajoute l’exemple : Fuit quidam miles, etc. Voir Actus B. Francisci (éd. Sabatier), cap. 66.
[^40] : xx:6 Sur ce MS. voir Minocchi : « La Legenda trium Sociorum », p. 13 ; aussi ses « Nuovi Studii » dans le Archiv. Storico Ital., t. XXIV, p. 266 ; voir aussi Sabatier : Bartholi, p. cxxxv.
[^42] : xx:8 Sur ce MS. voir Sabatier : Bartholi, p. cxlvi.
[^50] : xxii:4 Également à Barcelone, en 1523. Voir Sbaralea : Supplementum, p. 51.
[^53] : xxiii:3 Voir Ouate : B. P. Francisci Assisiatis Opuscula, Anvers, 1623. Voir aussi ses Scriptores Ordinis Minorum, p. 112 ; et Sbaralea : Supplem., p. 244.
[^54] : xxiii:4 Leg. Maj., V, 5.
[^55] : xxiv : 1 Leg. Maj., VIII, 1.
[^56] : xxv:1 Opera Omnia S. Francisci, Paris, 1641.
[^57] : xxv:2 Opéra BP Francisci, Cologne, 1849.
[^58] : xxv:3 Sti Francisci Assisiensis Opéra Omnia, Paris. 1880 (vol. VI de la Bibliotheca Patristica.)
[^61] : xxv:6 Œuvres de S. François. Trans. de Berthaumier. Paris, 1864.
[^62] : xxv:7 Leben, Regel et Werke des h. Franziskus von Assisi. Par Hereneus Haid. Ratisbonne, 1856.
[^63] : xxv:8 Obras Completas del BPS Francisco de Asis segun la coleccion del P. Wadingo. Ternel, 1902.
[^64] : xxvi : 1 « Opuscula Sancti Patris Francisci Assisiensis sec. Codex MSS. emendata et denuo edita a PP. Collegii S. Bonaventurae. Ad Claras Aquas (Quaracchi), 1904. »
[^65] : xxviii:1 H. Boehmer : Analekten zur Geschichte des Franciscus von Assisi. S. Francisci Opuscula. Tübingen et Leipzig, 1904.
[^68] : xxix : 1 Voir Analecta Bollandiana, fasc. III, p. 411.
[^69] : xxix:2 Examen de quelques travaux récents sur les Opuscules de Saint François, dans Opuscules, fasc. X.
ix:1 Prof. AG Little. Voir English Historical Review, octobre 1902, p. 652. ↩︎
ix:2 Les vues de M. Sabatier sur ce point sont résumées dans sa Vie de S. François, Paris, 1904. Voir Études des Sources, p. xxxvi. ↩︎
ix:3 L’opinion de Mgr Faloci se trouve dans son Miscellanea Francescana, Foligno, t. VII, p. 115 seq. ↩︎
xi:2 ↩︎
xiii:3 Voir son chapitre sur « Pagan and Medieval Religious Sentiment » dans les Essays on Criticism. Troisième édition, Macmillan, 1875, pp. 243-248. ↩︎
xiv:1 Voir Leg. III Soc., 10. ↩︎
xiv:2 Eccleston parle de son « faux latin ». Voir ci-dessous, p. 132. ↩︎
xiv:3 Quelques-uns des plus grands troubadours de Provence séjournaient alors en Italie. Sur leurs voyages et leur influence dans ce pays, voir Fauriel, Histoire de la poésie provençale, t. II, et trois articles du même auteur dans la « Bibliothèque de l’École des Chartes », t. III et IV. Des fragments de leurs poèmes sont donnés par Monaci : Testi antichi provenzali (Rome, 1889). ↩︎
xv:1 J’ai traduit toutes les phrases des Écritures par la version Douay correspondante ; non pas, en effet, que je souhaite soulever une question vexatoire quant aux mérites relatifs de la Douay et de la version autorisée anglaise d’un point de vue littéraire, mais parce que, comme tout étudiant en littérature franciscaine doit le savoir, les passages bibliques des premiers documents sont cités de la Vulgate, et la version autorisée anglaise n’est pas et ne prétend pas être une traduction de la Vulgate. Voir Franciscan Annals, janvier 1905, p. 8. ↩︎
xv:2 1 Cél. 1. ↩︎
xv:4 M. Sabatier (Vie de S. François, p. 5) suggère que frère Léon a pu agir en cette qualité, et invoque l’autorité de Bernard de Besse pour le prouver. ↩︎
xvi:1 Pour le témoignage de saint Bonaventure et de Celano, voir ci-dessous, p. 147. ↩︎
xx:2 Voir Sabatier : Le Manuscrit de Liegnitz, dans Opuscules, t. I, p. 33. Ce codex ajoute la Salutation de la Sainte Vierge et la lettre à frère Léon. ↩︎
xx:3 Sur ces MSS. voir Spec. Perf. (éd. Sabatier), p. clxiv. ↩︎
xx:5 La Chronique de Mariano, si souvent citée par Wadding, est aujourd’hui perdue. Elle comprenait cinq grands volumes in-folio. Dans le premier, il donne le catalogue des écrits de saint François mentionnés plus haut, et qui est reproduit dans l’édition Quaracchi d’après Wadding. Je n’ai pas jugé nécessaire de le traduire ici. Sur Mariano et ses œuvres, voir Sabatier : Bartholi, p. 137. ↩︎
xx:7 Sur ce manuscrit, voir Lemmens : Doct. Ant. Franc., P. III, P. 52. ↩︎
xxi:1 Sur ce MS. voir Faloci : Misc. Frances., t. VII, p. 45 ; et Sabatier : Opuscules, t. I, p. 359. Il convient de noter que le MS. de Foligno est plus conforme à celui de saint Isidore et au MS. du Vatican qu’à celui d’Ognissanti. ↩︎
xxi:2 Mes références aux Conformités se rapportent à l’édition de Milan de 1510. L’édition publiée en 1590, en particulier dans la partie historique, est mutilée et corrompue à presque chaque page, comme je peux personnellement en témoigner après une comparaison avec plusieurs anciennes versions manuscrites. ↩︎
xxii:1 Il fut imprimé à Venise « expensis domini Jordani de Dinslaken per Simonem de Lucre » en 1504, et à Metz « per Jasparem Hochffeder » en 1509. Ces deux éditions sont identiques. Il fut réédité par Spoelberch à Anvers en 1620. ↩︎
xxii:2 Il s’agit en grande partie d’un recueil de déclarations et d’exposés de la Règle, ainsi que de statuts, de décrets et de privilèges concernant l’Ordre. ↩︎
xxii:3 Le Speculum Morin, comme il est appelé par l’imprimeur Martin Morin, est aujourd’hui très rare. Dans un exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale de Paris, il est attribué au Père Jean Argomanez, provincial espagnol. Voir Études Franc., t. XIII, p. 317. ↩︎
xxiii:1 Sur l’édition publiée à Venise, en 1513, voir Sbaralea : Supplem., p. 196. ↩︎
xxiii:2 Voir La vie du père Luke Wadding, par le père Joseph O’Shea, OFM ↩︎
xxv:4 Oposculi di S. Francesco, par le P. Bernardo da Fivizzano, OMCap., Florence, 1880. Le texte latin est également donné dans cette édition. ↩︎
xxv:5 Œuvres de saint François. Traduit par un religieux de l’Ordre. Londres, 1890. ↩︎
xxviii:2 W. Goetz: Die Quellen zur Geschichte des lit. Franciscus von Assisi. Gotha, 1904. La partie de cet ouvrage consacrée aux Opuscula a déjà paru dans la Zeitschrift für Kirchengeschichte. Comme il existe une différence entre la réimpression et l’original, j’ai cité tantôt l’un, tantôt l’autre. ↩︎
xxviii:3 Il existe aussi une excellente nouvelle traduction française du P. Ubald d’Alençon, OMCap., Les Opuscules de Saint François d’Assise (Paris, Poussielgue, 1905). J’en ai cité un extrait ailleurs. Une édition italienne critique est en préparation par le P. Nicolò Dal-Gal, OFM, déjà bien connu pour ses contributions à l’histoire franciscaine. ↩︎
xxix:3 « Les écrits de saint François », par Montgomery Carmichael, dans le Month, janvier 1904. ↩︎
xxix:4 Voir Les paroles de saint François, par Anne Macdonell, p. 7, Londres, 1904. ↩︎
xxxii:1 1. Cél. 29. ↩︎