I. Paroles d'exhortation de notre Saint-Père saint François | Page de titre | III. Sur la révérence envers le corps du Seigneur et sur la pureté de l'autel |
[ p. 20 ]
Thomas de Celano, le premier biographe de saint François, témoigne de l’authenticité de cette exquise Salutation dans sa Seconde Vie, écrite vers 1247. [1] On la trouve dans les codex d’Assise, de Berlin, de Florence (MS. d’Ognissanti), de Foligno, de Liegnitz, de Naples, de Paris (MSS. de Mazarin et MS. de Prot. theol. fac.), et de Rome (MSS. du Vatican), mentionnés ci-dessus, [2] ainsi qu’à Düsseldorf (Royal arch. cod. B. 132), et elle est donnée par Barthélemy de Pise dans son Liber Conformitatum [3] (fruct. XII, P. 11, Cap. 38). Cette Salutation a également été publiée dans le Speculum Vitae B. Francisci et Sociorum Ejus (fol. 126 v) [4] et par Wadding [^134], qui a suivi le codex d’Assise. Ce codex, le plus ancien contenant la Salutation, a été utilisé pour l’édition Quaracchi, que j’ai suivie ici, ainsi que pour le manuscrit d’Ognissanti et la version donnée dans les Conformités.
Suit maintenant le
Salut, [6] reine sagesse ! Que le Seigneur te sauve avec ta sœur la sainte et pure simplicité ! Ô Dame, sainte pauvreté, que le Seigneur te sauve avec ta sœur la sainte humilité ! Ô Dame, sainte charité, que le Seigneur te sauve avec ta sœur la sainte obéissance ! Ô vous toutes les très saintes vertus, que le Seigneur, de qui vous procédez et venez, vous sauve ! Il n’y a absolument aucun homme au monde qui puisse posséder l’une d’entre vous, à moins de mourir d’abord. Celui qui possède l’une et n’offense pas les autres, possède toutes ; et celui qui en offense une, n’en possède aucune et offense toutes ; et chacune d’elles confond les vices et les péchés. La sainte sagesse confond Satan et toutes ses méchancetés. La pure et sainte simplicité confond toute la sagesse de ce monde et la sagesse de la chair. La sainte pauvreté confond la cupidité, l’avarice et les soucis de ce monde. La sainte humilité confond l’orgueil, tous les hommes de ce monde et tout ce qui est dans le monde. La sainte charité confond toutes les tentations diaboliques et charnelles, ainsi que toutes les craintes charnelles. La sainte obéissance confond tous les désirs corporels et charnels, et maintient le corps mortifié par l’obéissance de l’esprit et de son frère. Elle soumet l’homme à tous les hommes de ce monde, et non seulement aux hommes, mais aussi à toutes les bêtes et à tous les animaux sauvages, afin qu’ils puissent faire de lui ce qu’ils veulent, dans la mesure où cela leur est accordé d’en haut par le Seigneur.
I. Paroles d'exhortation de notre Saint-Père saint François | Page de titre | III. Sur la révérence envers le corps du Seigneur et sur la pureté de l'autel |
[^134] : 20:5 Opuscula, Anvers, 1623.
20:1 « C’est pourquoi », écrit-il de saint François, « dans les louanges des vertus qu’il a composées, il dit : « Salut ! reine sagesse, que Dieu te garde avec ta sœur la pure et sainte simplicité. » Voir 2 Cel. 3, 119, pour cet Incipit. ↩︎
20:3 Dans le texte des Conformités (qui concorde en grande partie avec celui du manuscrit d’Ognissanti), la Salutation est précédée du n° 27 des Admonitions et commence par les mots « Il n’y a absolument aucun homme », etc. ↩︎
20:4 Éd. de Venise, 1504, et de Metz, 1509. ↩︎
20:6 Dans le codex d’Assise (comme dans celui de Liegnitz), le titre se lit comme suit : (Notes 6 et 7 reportées à la page suivante.) p. 21 « Des vertus dont la Bienheureuse Vierge Marie était ornée et dont une âme sainte devrait également être ornée », tandis que dans le codex d’Ognissanti et d’autres du même genre, le titre est : « Salutation des vertus et de leur efficacité à confondre le vice. » (Voir Introduction.) ↩︎
20:7 Cod. As. omet « Salut ». ↩︎