Brahman a dit :
Puisque l’esprit est le maître de ces cinq éléments, pour les absorber ou les faire émerger [^1999], [ p. 386 ] l’esprit lui-même est le soi individuel [^2000]. L’esprit préside toujours aux grands éléments. La compréhension proclame son pouvoir [^2001], et on l’appelle le Kshetragña. L’esprit attelle les sens comme un cocher attelle de bons chevaux. Les sens, l’esprit et la compréhension sont toujours unis au Kshetragña [1]. Ce soi individuel, montant le char auquel de grands chevaux [2] sont attelés, et dont la compréhension est le train [3], conduit de tous côtés. Le grand char imprégné du Brahman [4], a le groupe des sens attelés (à lui), a l’esprit pour conducteur de char et l’entendement pour traîneau. L’homme savant et talentueux, en vérité, qui comprend toujours ainsi le char imprégné du Brahman, ne vient pas par illusion au milieu de toutes les entités [5]. Cette forêt du Brahman [6] commence par l’inperçu et se termine par les objets grossiers [7] ; [ p. 387 ] et comprend les meubles et les immeubles, reçoit la lumière du rayonnement du soleil et de la lune, est orné de planètes et de nakshatras, et est orné de tous côtés de filets de rivières et de montagnes, et toujours embelli également par diverses (descriptions d’) eaux ; c’est (le moyen de) subsistance pour toutes les entités [8], et c’est le but de toutes les créatures vivantes. En cela, le Kshetragña est toujours en mouvement. Quelles que soient les entités (qu’il y ait) dans ce monde, mobiles ou immobiles, elles sont les toutes premières [9] à être dissoutes ; et ensuite les développements produits par les éléments [10] ; et (après) ces développements, tous les éléments. Telle est la gradation ascendante [11] parmi les entités. Dieux, hommes, Gandharvas, Pisâkas, Asuras, Râkshasas, tous ont été créés par la nature [12], non par des actions, ni par une cause. Ces Brâhmanas [13], les créateurs du monde, renaissent ici encore et encore. Et quoi que [ p. 388 ] est produit à partir d’eux [14] et se dissout en temps voulu dans ces cinq grands éléments, comme les vagues de l’océan. Les grands éléments sont à tous égards (au-delà) des éléments qui composent le monde [15]. Et celui qui est libéré, même de ces cinq éléments, atteint le but suprême. Le Seigneur Pragâpati a créé tout cela par l’esprit [16] seulement. Et de la même manière [17] les sages ont atteint la divinité [18] par la pénitence [19]. Et de la même manière, ceux qui ont atteint la perfection, qui ont acquis la concentration par un cours de pénitence, et qui se nourrissent de fruits et de racines,percevez le triple monde [20] ici par la pénitence. Les médicaments, les herbes et les diverses sciences s’acquièrent tous [21] par la seule pénitence. Car toute acquisition [22] a la pénitence pour racine. Tout ce qui est difficile à obtenir [23], difficile à [ p. 389 ] apprendre, difficile à vaincre et difficile à traverser ; tout cela peut être accompli par la pénitence, car la pénitence est difficile à surmonter. Celui qui boit des boissons spiritueuses, celui qui tue un Brahmane, celui qui vole, celui qui détruit un embryon, celui qui viole le lit de son précepteur [24], n’est libéré de ce péché que par une pénitence bien accomplie. (Ces) hommes, Pitris, dieux, animaux (sacrificiels) [25], bêtes et oiseaux, et toutes les autres créatures, mobiles ou immobiles, (qui sont) constamment dévoués à la pénitence, atteignent toujours la perfection par la pénitence. Et de la même manière, les dieux nobles (d’esprit) sont allés au ciel [26]. Ceux qui, sans paresse, accomplissent des actions avec des attentes et, étant pleins d’égoïsme, se rapprochent de Pragâpati [27]. Ces êtres à l’âme noble qui sont dépourvus (de la pensée que ceci ou cela est) à moi, et dépourvus d’égoïsme, au moyen d’une pure concentration (de l’esprit) sur la contemplation, obtiennent le monde grand et le plus élevé. Ceux qui comprennent le mieux le soi, atteignant la concentration (de l’esprit) sur la contemplation [28], et ayant leur esprit toujours tranquille, entrent dans l’accumulation inaperçue du bonheur [29]. Ceux [ p. 390 ] qui sont libres de (toute pensée que ceci ou cela est) mien, et qui sont libres de l’égoïsme, atteignant la concentration (de l’esprit) sur la contemplation [30], entrent dans le monde le plus élevé du grand, qui est l’inperçu. Né de ce même [31] (principe) inperçu, acquérant à nouveau la connaissance, se débarrassant des (qualités de) passion et d’obscurité, et recourant à la pure (qualité de) bonté, un homme se débarrasse de tous les péchés et abandonne tout comme stérile. Il doit être compris comme le Kshetragña. Celui qui le comprend comprend les Védas [32]. Retirant de l’esprit les objets [33] des opérations mentales, un sage devrait s’asseoir en se maîtrisant. (Il) devient nécessairement ce sur quoi son esprit [34] (est fixé). Tel est le mystère éternel. Ce qui commence par l’invisible et se termine par les objets grossiers [35] est considéré comme étant de la nature de l’ignorance [36]. Mais (vous devriez) apprendre ce dont la nature est dépourvue de qualités. Deux syllabes [37] sont la mort ; trois syllabes sont l’éternel Brahman. La mort est à moi, et l’éternel n’est pas à moi [38]. Certains hommes à l’intelligence incomplète prônent l’action. Mais les anciens à l’âme noble ne prônent pas l’action [39].Par l’action, une créature naît avec un corps et est composée des seize [40]. La connaissance engendre [41] l’être, ce qui est acceptable et constitue l’immortalité. Par conséquent, ceux qui sont clairvoyants ne s’attachent pas aux actions. Cet être est dit être plein de connaissance, et non plein d’action [42]. L’homme maîtrisé qui comprend ainsi l’immortel, l’immuable, l’incompréhensible, l’éternel indestructible et sans attaches (principe), celui-là ne meurt pas [43]. Celui qui comprend ainsi le soi auquel il n’y a rien de antérieur, qui est incréé, immuable, immobile [44], incompréhensible (même) à ceux qui se nourrissent de nectar, celui-là devient certainement immortel [43:1] et incontrôlable [45], grâce à ces moyens [46].
[ p. 392 ]
Expulsant toutes les impressions [47] et retenant le soi dans le Soi [48], il comprend ce saint Brahman, que rien de plus grand n’existe. Et lorsque la compréhension est claire, il atteint la tranquillité [49]. Et la nature de la tranquillité est comme celle d’un rêve [50]. Tel [^2052] est le but de ces êtres émancipés qui aspirent à la connaissance. Et ils voient tous les mouvements [51] produits par le développement. Tel est le but de ceux qui sont indifférents (au monde). Telle est la piété éternelle. Tel est ce qu’acquièrent les hommes de connaissance. Tel est le mode de conduite non censuré. Ce but peut être atteint par celui qui est semblable à tous les êtres [52], qui est sans attachement, qui est sans attentes, [ p. 393 ] et qui se ressemble en tout [53]. Je vous ai maintenant tout déclaré, ô meilleur des Brâhmana, sages ! Agissez ainsi immédiatement ; alors vous atteindrez la perfection.
Le précepteur a dit :
Ainsi instruits par le précepteur Brahman, ces sages à l’âme noble agissaient en conséquence et atteignaient alors les mondes [54]. Toi aussi, ô noble personne au moi pur ! agis conformément aux paroles de Brahman que j’ai énoncées. Alors tu atteindras la perfection.
Vâsudeva a dit :
Cet élève, ainsi instruit par son précepteur dans la plus haute piété, accomplit tout ce qu’il avait prévu, ô fils de Kuntî !, et atteignit ainsi l’émancipation finale. Et l’élève, ayant accompli tout ce qu’il devait faire, atteignit ce siège, ô soutien de la famille des Kauravas ! dont on ne se lamente pas [55].
Arguna a dit :
Qui était donc ce Brâhmane, ô Krishna ! Et qui était son élève, ô Ganrdana ! Si cela est digne d’être entendu par moi, ô Seigneur ! Alors dis-le-moi.
Vâsudeva a dit :
Je [56] suis le précepteur, ô toi aux bras puissants ! et [ p. 394 ] sais que l’esprit est mon élève. Et, ô Dhanañgaya ! Je t’ai raconté ce mystère par amour pour toi. Si tu m’aimes, ô soutien de la famille des Kauravas ! alors, ayant entendu cette (instruction) relative au soi, agis toujours dûment [57] (conformément à elle). Alors, lorsque cette piété sera dûment pratiquée, tu atteindras l’émancipation finale absolue, te débarrassant de tous les péchés. C’est la même chose que je t’ai dite auparavant [58] lorsque le temps du combat était venu, ô toi aux bras puissants ! Fixe donc ton esprit sur ceci. Et maintenant [59], ô chef des descendants de Bharata ! il y a longtemps que je n’ai pas vu le seigneur mon père. Je désire le voir, avec ton consentement, ô Phâlguna [60] !
Vaisampâyana a dit,
Lorsque Krishna prononça ces mots, Dhanañgaya répondit (en disant) : « Ô Krishna ! Allons en vérité aujourd’hui à la ville de Gagasa [61]. Sois heureux, ô toi qui comprends la piété ! d’y voir le roi Yudhishriira, qui est d’un cœur pieux, et après lui avoir pris congé, d’aller dans ta propre ville. »
385:1 Ceci est l’Hindou. Gamme. ↩︎
385:2 Ceux-ci ne sont pas dans le Sânti Parvan ; de nombreux ingrédients = collection de sons, Aguna Misra. ↩︎
385:3 Étant omniprésent, Arguna Misra. Cf. sa position à Taittirîya, p. 67. ↩︎
385:4 Cf. Katha, pp. 114, 115, 149, et le commentaire de Sankarâkârya, pour une explication de l’ensemble du passage. Voir aussi Sânkya-sâra, p. 16, concernant ce que l’on appelle ici le soi et la compréhension. ↩︎
385:6 Les éléments sont perçus ou non par les sens sous la direction de l’esprit ; absorber = détruire ; faire naître = produire, Nîlakantha. Voir p. 268 supra, et Sânti Parvan (Moksha), chap. 240, st. 12. ↩︎
386:1 Le mot est le même que chez Maitrî, p. 41, dont il faut voir le commentaire. ↩︎
386:2 C’est-à-dire que le pouvoir de l’esprit est d’être perçu par lui-même, Nîlakantha. Le sens semble être que la compréhension ne peut opérer que sur ce que l’esprit place devant lui. ↩︎
386:3 Le passage de Katha, p. 111 et suivantes, et le commentaire de Sankara qui y figure éclairent ce point, bien que la figure ne soit pas représentée de la même manière aux deux endroits. Pour une définition de Kshetragña, voir Sânti Parvan (Moksha), chap. 187, st. 23. ↩︎ ↩︎
386:4 C’est-à-dire les sens. ↩︎
386:5 C’est-à-dire ce qui tient les chevaux en échec. Nîlakantha semble le traduire par « fouet », mais ce n’est pas correct, je pense. ↩︎
386:6 Ainsi, Arguna Misra. Nîlakantha dit : « Les sens, etc., lorsqu’ils se tournent vers le monde extérieur, font bouger le soi comme un soi individuel ; lorsqu’ils se tournent vers l’intérieur, ils lui montrent qu’il est le Brahman. » Nîlakantha compare ainsi cela au passage de Kantha. Voir aussi p. 187 et les notes qui s’y trouvent. ↩︎
386:7 Ou cela peut signifier, parmi tous les hommes. ↩︎
386:9 C’est-à-dire qu’il inclut tous les Samsâra, tous les éléments reconnus par la philosophie Sânkhya, sauf l’Être ou Purusha. ↩︎
387:2 Une autre lecture signifie « ils sont dissous dans les eaux ». Quant à l’ordre, cf. Vedânta Paribhâshâ, p. 48, et p. 335 supra. ↩︎
387:3 Je considère qu’il s’agit des éléments grossiers dont on peut dire que les choses mobiles et immobiles sont faites, si l’on peut employer une expression non idéaliste dans la philosophie Sânkhya. Ensuite, les éléments dont il est question sont les éléments subtils ou tanmâtras. Cf. les références dans la note [9:1]. Concernant les développements, voir p. 382, note 4. ↩︎
387:4 À savoir objet grossier, élément grossier, élément subtil. ↩︎
387:5 L’original est svabhâva, qu’Araguna Miṣra rend par Prakṣriṣi. Nîlakaṣriṣa et Araguna Miṣra prennent tous deux le mot « actions » pour signifier sacrifices, etc., et « cause » pour le premier par Brahman ; le second par tanmâtras ou éléments subtils, et ajoute : « le sens n’est pas seulement par sacrifice ou tanmâtras. » Nîlakaṣriṣa dit : « Les dieux, etc., sont produits par la nature, comme les dieux, etc., vus en rêve. » Le sens semble être qu’il existe des énergies dans la nature qui font évoluer ces formes d’être. Cf. aussi Gîtâ, p. 65. ↩︎
387:6 Je suppose que cela signifie que les patriarches (Marîki et d’autres, dit Nîlakantha) sont également nés encore et encore, c’est-à-dire dans des kalpas différents, je suppose, par nature seulement. ↩︎
388:1 Je pense que cela doit signifier les éléments, bien qu’à première vue, cela puisse être référé aux Brâhmanas. ↩︎
388:2 C’est-à-dire les éléments grossiers, je suppose ; les autres sont les tanmâtras. ↩︎
388:3 C’est-à-dire la méditation qui constitue la véritable connaissance, Arguna Misra. Mais voir Gîtâ, p. 87, note 1, et Sânkhya-sûtra. ↩︎
388:4 C’est-à-dire par l’esprit, à propos duquel cf. Taittirîya, p. 89 ; Katha, p. 164. Aguna Misra dit : « Cette déviation apparente des modes ordinaires de cause à effet n’est pas tout à fait sans parallèle, c’est pourquoi il ajoute ceci pour le montrer. » ↩︎
388:5 Littéralement, « les dieux », mais le sens semble être celui donné dans le texte, comme le dit Arguna Misra. ↩︎
388:6 Il s’agit simplement de la concentration de l’esprit et des sens sur un seul objet, Nîlakantha. Voir p. 166, note 1 supra. ↩︎
388:8 Littéralement, « sont accomplis », ce qui semble signifier qu’ils sont acquis de manière à être pratiquement à notre disposition lorsque cela est nécessaire. ↩︎
388:9 Le mot original est dérivé de la même racine que le sujet de la dernière note. ↩︎
388:10 Difficile à obtenir = le siège d’Indra, etc. ; apprendre = les Védas, etc. ; vaincre = le feu, etc. ; traverser = un grand déluge, etc., p. 389 Nîlakantha. Aguna Misra semble interpréter le dernier mot, où sa lecture est douteuse, comme signifiant « difficile à faire ». ↩︎
389:1 Cf. Khândogya, p. 361. À l’exception de la destruction de l’embryon (voir Taitt. Âran. p. 870, mais à Brihadâranyaka, p. 795, Kaushîtaki, p. 77, et Âpastamba I, 6, 19, 16, les commentateurs rendent Bhrûna par savant Brâhmana), les autres sont les grands péchés. Mais notez que le vol d’or, et non le vol en général, est mentionné comme un grand péché. ↩︎
389:2 Ou, peut-être, du bétail. L’original est passu. ↩︎
389:4 C’est-à-dire Kasyapa, comme dieux, etc. Cela semble être l’interprétation d’Arguna Misra. Cette condition est inférieure à celle décrite dans la phrase suivante. ↩︎
389:6 La traduction de Nîlakantha est « ce par quoi le bonheur (mondain) est p. 390 accru ». Il compare Bnthhadâranyaka, p. 816. Voir aussi Taittirîya, p. 112. ↩︎
390:1 Voir Gîtâ, p. 128, note 1, où dhyâna et yoga sont pris séparément. Ici, le composé est au singulier. La lecture de Nîlakantha est différente. ↩︎
390:2 Le sens ici n’est pas tout à fait clair. Il semble cependant que ce soit le cas. Les acquisitions mentionnées dans la phrase précédente transportent ceux qui les acquièrent dans un monde temporaire d’où ils reviennent ensuite ; mais lorsqu’ils se débarrassent des qualités, ils obtiennent l’émancipation finale. Quant à l’inperçu, cf. entre autres la Gîtâ, p. 112, note 2. ↩︎
390:3 Cf. Gîtâ, p. 111, et note 2. Cela semble aborder la question du point de vue opposé. ↩︎
390:4 Ainsi, Arguna Misra. Dans Gîtâ XVI, 16, kitta désigne l’opération elle-même. Cela fera également l’affaire ici. ↩︎
390:5 Cf. Gîtâ, p. 78 ; Maitrî, p. 178 ; Prasna, p. 194 ; et les citations de Sânkhya-sâra, p. 3. ↩︎
390:6 Cette expression a déjà été utilisée ; elle désigne tous les développements qui constituent la vie terrestre. Voir Sânkhya-sâra, p. 5. ↩︎ ↩︎
391:1 Voir Sânti Parvan (Râgadharma) XIII, 4. Cf. Maitrî, p. 180 Cela signifie les deux et trois syllabes de ‘mama’ et ‘na mama’, mine et not mine. Cf. Brihadâranyaka p. 970, et Khândogya, p. 118, et p. 548, pour une conception similaire. ↩︎
391:2 L’émancipation finale suit l’abandon de l’idée du « mien » ; l’esclavage suit le fait de l’héberger. ↩︎
391:3 Voir Mundaka, p. 279. ↩︎
391:4 Les onze organes et les cinq grands éléments qui composent le corps. Voir Sânkhya-kârikâ 3 et son commentaire ; Sânti Parvan, chap. 210, st. 32 s. ; chap. 242, st. 7 s. ; Prasna, p. 230. ↩︎
391:5 C’est-à-dire montre. ↩︎
391:8 C’est-à-dire qui reste indifférent, cf. Îsa, p. 10. Apûrvam (auquel il n’y a rien de antérieur), Aguna Misra rend par ‘pas familièrement connu’, et Nîlakantha par ‘pas compris par aucun autre moyen de connaissance’. Voir aussi Bnthhadâranyaka, p. 502, et Sankara à ce sujet. ↩︎
391:7 Voir p. 367 supra, note 6 ; et cf. Katha, p. 155, 156. ↩︎
391:9 Ce n’est pas très clair, mais je suppose que le sens est le même que celui de « invincible » à p. 161, et voir p. 231. ↩︎
391:10 C’est-à-dire les moyens mentionnés plus loin, dit Nîlakantha. ↩︎
392:1 Impressions provenant de causes externes. Cf. entre autres Sânkhya-sûtra III, 83 ; voir aussi pp. 247-358 supra et les notes qui y figurent. ↩︎
392:2 C’est-à-dire restreindre l’esprit dans le cœur semblable au lotus, Nîlakantha. Cf. à ce sujet, pp. 248, 372 entre autres. ↩︎
392:3 Cf. Gîtâ, p. 51. Voir aussi Maitrî-upanishad, p. 176, et Mundaka, p. 314. ↩︎
392:4 Aguna Misra dit : « La nature de la tranquillité est la suivante : dans cet état, vous percevez tout comme irréel, comme ce qui est vu dans un rêve. » Nîlakantha dit : « La nature de la tranquillité est la suivante : dans cet état, le soi demeure sans attachement au corps ni à aucun objet extérieur, mais travaille en lui-même comme dans un rêve. » Mais voir à ce sujet Kantha, p. 147. ↩︎
392:5 À savoir la tranquillité, Nîlakantha. ↩︎
392:6 Autrement dit, dit Nîlakantha, ils voient tous les objets du monde passés et futurs. Arguna Misra : « Ils voient les actions accomplies pour une certaine richesse, etc. » Je ne suis satisfait d’aucun de ces deux sens. Celui d’Arguna Misra est d’ailleurs basé sur une interprétation différente de celle adoptée dans le texte, à savoir Parimânagâh, au lieu de Parinâmagâh. Je pense que « parinâma » est le développement qui, selon la philosophie Sânkhya, produit l’univers, et les mouvements sont les actions que ce développement – à savoir, ici, l’activité de l’égoïsme et ses produits – occasionne. Cf. comme dans une certaine mesure soutenant cela, Sânkhya-sâra, p. 16. ↩︎