Au nom du Dieu miséricordieux et compatissant.
N. [1] Par la plume et par ce qu’ils écrivent, tu n’es pas, par la grâce de Dieu, fou ! Et, en vérité, ton salaire est un salaire qui n’est pas refusé ! [5] Et, en vérité, tu es d’une nature grandiose [2] !
Mais tu verras et ils verront qui d’entre vous est l’infatué.
En vérité, ton Seigneur connaît mieux ceux qui s’égarent de Son chemin et Il connaît mieux ceux qui sont bien guidés.
Alors n’obéis pas à ceux qui t’appellent menteur ; ils voudraient que tu sois doux avec eux, alors ils seraient doux avec toi !
[10] Et n’obéis pas au jureur mesquin [3], au médisant, [p. 296] au promeneur qui calomnie, à celui qui interdit le bien, au transgresseur, au pécheur, au grossier et au vilain né, même s’il a des richesses et des fils !
[15] Quand nos signes lui sont récités, il dit : « Contes de vieux gens ! »
Nous allons le marquer au museau !
En vérité, nous les avons éprouvés comme nous avons éprouvé les compagnons du jardin lorsqu’ils juraient : « Nous couperons ses fruits au matin ! »
Mais ils ne firent pas exception [4], et un malheur venant de ton Seigneur l’envahit pendant qu’ils dormaient, [20] et le lendemain, c’était comme un fruit qu’on coupe.
Et ils se criaient l’un à l’autre le matin : « Allez tôt à votre labour si vous voulez le couper ! »
Ils partirent donc en se disant en secret : « Il n’y entrera certainement pas aujourd’hui parmi vous un pauvre ! »
[25] Et ils partirent tôt, décidant d’être avares [5].
Et quand ils le virent, ils dirent : « Nous sommes vraiment dans l’erreur ! Au contraire, il nous est interdit (son fruit) ! »
Le plus modéré d’entre eux dit : « Ne vous ai-je pas dit : « À moins que vous ne célébriez les louanges de Dieu ! » »
Ils dirent : « Que les louanges de notre Seigneur soient célébrées ! En vérité, nous étions injustes ! »
[30] Et ils s’approchèrent l’un de l’autre avec un blâme mutuel.
Ils dirent : « Malheur à nous ! Nous avons certes été outragés ! Peut-être notre Seigneur nous donnera-t-il mieux que cela. En vérité, c’est à notre Seigneur que nous aspirons. » [p. 297] Tel est le châtiment. Mais le châtiment de l’au-delà est bien plus grand, si vous saviez !
En vérité, pour les pieux, il y a auprès de leur Seigneur des jardins de délices.
[35] Allons-nous donc rendre les musulmans semblables aux pécheurs ? Qu’avez-vous donc ? Comment jugez-vous ?
Ou avez-vous un livre dans lequel vous pouvez étudier, afin que vous ayez sûrement ce que vous pouvez choisir ?
Ou avez-vous des serments qui nous lient jusqu’au jour du jugement, selon lesquels vous aurez certainement ce que vous jugerez ?
[40] Demandez-leur, qui d’entre eux se portera garant de cela ?
Ou bien ont-ils des partenaires, alors qu’ils amènent leurs partenaires s’ils disent la vérité ?
Le jour où la jambe sera découverte [6] ; et ils seront appelés à adorer et ne pourront pas !
En baissant leurs regards, l’abaissement les attaquera, car ils furent appelés à adorer alors qu’ils étaient encore en sécurité !
Mais laissez-moi seul avec celui qui appelle ce nouveau discours un mensonge.Nous les ferons sûrement descendre peu à peu d’où ils ne savent pas.
[45] Et je les laisserai faire leur volonté, car mon plan est sûr.
Ou leur demandes-tu un salaire pour cela alors qu’ils sont accablés de dettes ?
Ou bien ont-ils la connaissance de l’invisible, pour qu’ils écrivent ?
Mais attends patiemment le jugement de ton Seigneur, et ne sois pas comme le compagnon du poisson [7], lorsqu’il cria, étouffé de colère.
[p. 298]
Si la grâce de son Seigneur ne lui était pas parvenue, il aurait été jeté nu sur le rivage et blâmé en même temps !
[50] Mais son Seigneur l’a élu et l’a placé parmi les pieux.
Les mécréants te troublent presque avec leurs regards quand ils entendent le rappel, et ils disent : « Il est vraiment fou ! »
Et pourtant ce n’est qu’un rappel pour le monde !
295:1 Le nom arabe de la lettre nûn signifie à la fois « un poisson » et « un encrier » ; certains supposent que le symbole se réfère à Jonas, mentionné au verset 48, et d’autres à l’écriture sur les tablettes éternelles (voir Partie I, p. 2, note 2), auxquelles s’appliquent les premiers mots du chapitre. ↩︎
295:2 Pour avoir supporté si humblement les insultes des mécréants. ↩︎
295:3 La personne visée est, probablement, Walîd ibn Mu_g_hâirah, l’ennemi invétéré du prophète. ↩︎
296:1 C’est-à-dire qu’ils n’ont pas ajouté : « Si Dieu le veut ! » ↩︎
296:2 Ou, selon une autre interprétation, « avec un but déterminé ». ↩︎
297:1 Une expression signifiant une grande calamité ou bataille, parce que les non-combattants ceignent leurs reins pour être prêts à fuir. ↩︎
297:2 Jonas. ↩︎