TREIZIÈME LEÇON.
On ne devrait ni se réjouir ni interdire l’action d’autrui qui se rapporte à soi-même et produit du karman.
Il ne faut ni s’en réjouir ni l’interdire [^475] ;
Si un autre (c’est-à-dire un chef de famille) essuie [ou frotte] les pieds du mendiant ; (1)
S’il les pétrit ou les caresse ; (2) S’il les touche ou les peint ; (3)
S’il les enduit ou les oint d’huile, de ghee ou de moelle ; (4)
S’il les frotte ou les lave avec du Lodhra, des drogues moulues, de la poudre ou de la teinture ; (5)
S’il les asperge ou les lave avec de l’eau chaude ou froide ; (6)
S’il les frotte ou les oint d’une sorte d’onguent ; (7)
S’il les parfume ou les fumige avec une sorte d’encens ; (8)
S’il en extrait ou en retire une écharde ou une épine ; (9)
S’il en extrait ou en retire du pus ou du sang. (10)
S’il essuie ou frotte le corps du mendiant, etc. [^476] (voir §§ 2-8 jusqu’à) s’il le parfume ou le fumige avec une sorte d’encens. (11)
S’il essuie ou frotte une plaie dans le corps (du mendiant) [ p. 187 ] (&c. [^477], jusqu’à) s’il l’asperge ou la lave avec de l’eau chaude ou froide ; (12)
S’il le coupe ou l’incise avec un instrument tranchant; si, après l’avoir fait, il en extrait ou en retire du pus ou du sang. (13)
S’il essuie ou frotte un furoncle, un abcès, un ulcère ou une fistule (&c. [^477], jusqu’à) s’il le coupe ou l’incise avec un instrument tranchant ; si après l’avoir fait, il en extrait ou en retire du pus ou du sang ; (14)
S’il enlève ou essuie la sueur et l’impureté de son corps ; (15)
S’il enlève ou essuie la saleté de ses yeux, de ses oreilles, de ses dents ou de ses ongles. (16)
S’il coupe ou coiffe les cheveux longs de sa tête, ses sourcils ou ses aisselles ; (17)
S’il enlève ou essuie les lentes ou les poux de sa tête. (18)
Il ne faut ni se réjouir ni interdire que l’autre, assis dans la posture Aṅka ou Paryaṅka, essuie ou frotte les pieds (du mendiant) ; de cette façon, les §§ 1-18 doivent être répétés ici. (19)
On ne devrait ni se réjouir ni interdire que l’autre, assis dans la posture d’Aṅka ou de Paryaṅka, attache ou noue un collier de plusieurs ou moins de fils, un collier qui pend sur la poitrine, un collier, un diadème, une guirlande, un fil d’or ; (20)
Si l’autre le conduit ou le soigne dans un jardin ou un parc, essuie ou frotte les pieds (du mendiant), etc. (tout comme ci-dessus) ; de même pour les actions faites réciproquement. (21)
Il ne faut ni s’en réjouir ni l’interdire, si l’autre essaie de le guérir par de purs charmes ;
[ p. 188 ]
Si l’autre tente de le guérir par des charmes impurs ;
S’il essaie de le guérir, il déterre et coupe, pour le bien d’un moine malade, des bulbes vivants, des racines, des écorces ou des pousses. (22)
Car la sensation est le résultat d’actions antérieures ; toutes sortes d’êtres vivants éprouvent des sensations.
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (23)