SEPHER YETZIRAH OU LE LIVRE DE LA CRÉATION
W.W. Wescott, trad. (1887)
1. Dans trente-deux voies de sagesse, occultes et merveilleuses, JAH, le Seigneur des Armées, a gravé son nom : Dieu des armées d’Israël, Dieu éternel, miséricordieux et gracieux, sublime, habitant les cieux, qui demeure dans l’éternité. Il a créé cet univers par les trois Sépharim : le Nombre, l’Écriture et la Parole.
2. Dix sont les nombres, comme le sont les Sephiroth, et vingt-deux les lettres, qui sont le fondement de toute chose. Parmi ces lettres, trois sont mères, sept sont doubles et douze sont simples.
3. Les dix nombres formés de rien sont la Décade : on les voit dans les doigts des mains, cinq sur l’un, cinq sur l’autre, et sur eux se trouve l’Alliance par la voix spirituelle, et le rite de la Circoncision, corporel (comme celui d’Abraham).
4. Dix sont les nombres des Sephiroth ineffables, dix et non neuf, dix et non onze. Apprends cette sagesse et sois sage dans sa compréhension, examine ces nombres et tire-en connaissance, fixe le dessein dans sa pureté, et transmets-le à son Créateur assis sur son trône.
5. Ces Dix Nombres, au-delà de l’Infini, ont des royaumes sans limites, une origine et une fin sans limites, un abîme de bien et un abîme de mal, une hauteur et une profondeur sans limites, l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud, et le seul Dieu et roi, fidèle à jamais assis sur son trône, régnera sur tout, pour toujours et à jamais.
6. Ces dix Sephiroth, ineffables, dont l’apparence est semblable à des flammes scintillantes, n’ont pas de fin, mais sont infinies. La parole de Dieu est en elles lorsqu’elles jaillissent et lorsqu’elles reviennent ; elles obéissent à l’ordre divin, filant comme un tourbillon, retournant se prosterner devant son trône.
7. Ces dix Sephiroth, qui sont, de plus, ineffables, ont leur fin comme leur commencement, unies, comme une flamme à un charbon ardent : car notre Dieu est suprême dans son unité, et ne permet pas de seconde. Et qui peux-tu placer avant l’unique ?
8. Et quant à cette Décade des Sephiroth, retiens tes lèvres de tout commentaire, et ton esprit d’y penser, et si ton cœur te manque, retourne à ta place ; c’est pourquoi il est écrit : « Les créatures vivantes ont couru et sont revenues », et c’est ainsi que l’alliance a été conclue avec nous.
9. Voici les dix émanations du nombre. L’une est l’Esprit du Dieu vivant. Béni soit le nom du Dieu vivant des siècles. Le Saint-Esprit est sa voix, son esprit et sa parole.
10. Deuxièmement, de l’Esprit, il créa l’Air et forma pour la parole vingt-deux lettres, dont trois sont mères : A, M, SH ; sept sont doubles : B, G, D, K, P, R, T ; et douze sont simples : E, V, Z, CH, H, I, L, N, S, O, Tz, Q ; mais l’esprit est le premier d’entre eux. Troisièmement, l’Eau primitive. Il forma et conçut également de son Esprit, et du vide et de l’informe il créa la terre, comme un rempart, ou un mur, et en modifia la surface comme le croisement de poutres. Quatrièmement, de l’Eau, il forma le Feu, et s’en forma un trône d’honneur, avec des Auphanim, des Séraphins, des Animaux sacrés et des Anges serviteurs, et avec eux il construisit sa demeure, comme il est écrit dans le texte : « Il fait de ses anges des esprits et de ses ministres un feu flamboyant. » (Psaumes 4.)
11. Il choisit trois lettres parmi les plus simples et les scella pour former son grand Nom, IHV, et il scella l’univers dans six directions.
Cinq.- Il regarda en haut et scella la hauteur avec IH V.
Six.- Il regarda en bas et scella l’abîme avec IV H.
Sept.- Il regarda vers l’avant et scella l’Orient avec HI V.
Huit.-Il regarda en arrière et scella l’Ouest avec VH I.
Neuf.- Il regarda vers la droite et scella le Sud avec VI H.
Dix.-Il regarda vers la gauche et scella le Nord avec HV 1.
12. Ce sont les dix existences ineffables, l’esprit du Dieu vivant, l’Air, l’Eau, le Feu, la Hauteur et la Profondeur, l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud.
1. Les fondements sont les vingt-deux lettres, trois mères, sept doubles et douze simples. Trois mères, à savoir A, M, SH, sont l’Air, l’Eau et le Feu : muettes comme l’Eau, sifflantes comme le Feu, et l’Air, de type spirituel, est comme la langue d’une balance dressée entre elles, indiquant l’équilibre existant.
2. Il a formé, pesé, transmuté, composé et créé avec ces vingt-deux lettres chaque être vivant et chaque âme encore incréée.
3. Vingt-deux lettres sont formées par la voix, imprimées dans l’air et prononcées de manière audible dans cinq situations : dans la gorge, les sons gutturaux ; dans le palais, les palatales ; par la langue, les linguales ; par les dents, les dentales ; et par les lèvres, les sons labiaux.
4. Il a disposé ces vingt-deux lettres, les fondements, comme sur une sphère, avec deux cent trente et un modes d’entrée. Si la sphère est tournée vers l’avant, le bien est impliqué, si elle est tournée vers l’arrière, le mal est visé.
5. Car il a effectivement montré le mode de combinaison des lettres, chacune avec chacune, Aleph avec toutes, et toutes avec Aleph. Ainsi, en combinant toutes ensemble par paires, sont produites ces deux cent trente et une portes de la connaissance. Et du néant il a créé quelque chose, et toutes les formes de langage et toute créature, et du vide il a créé la terre solide, et du non-existant il a fait naître la vie.
Il a taillé, pour ainsi dire, d’immenses colonnes, des piliers colossaux, dans l’air intangible et le vide. Et voici l’empreinte de l’ensemble : vingt et une lettres, toutes tirées d’un seul Aleph.
1. Les trois lettres mères A, M, SH sont les fondements de l’ensemble ; et ressemblent à une balance, le bien dans une balance, le mal dans l’autre, et la langue oscillante de la balance entre eux.
2. Ces trois mères renferment un puissant mystère, des plus occultes et des plus merveilleux, scellé comme par six anneaux, et d’elles proviennent le Feu, l’Eau et l’Air primitifs ; ceux-ci se différencient ensuite en mâle et femelle. Au commencement existèrent ces trois mères, et trois puissances masculines surgirent, et de là toutes choses ont pris naissance.
3. Les trois mères sont A, M, SH ; et au commencement, en ce qui concerne le Macrocosme, les Cieux furent créés à partir du Feu ; la Terre à partir de l’Eau primordiale ; et l’Air fut formé à partir de l’Esprit, qui se tient seul au milieu et est le Médiateur entre eux.
4. Dans l’Année ou en ce qui concerne le Temps, ces trois mères représentent la Chaleur, le Froid et un climat Tempéré, la chaleur du feu, le froid de l’eau et l’état tempéré de l’air spirituel qui est à son tour un égalisateur entre eux.
Ces trois mères représentent à nouveau dans le Microcosme ou forme Humaine, mâle et femelle ; la Tête, le Ventre et la Poitrine ; la perle du feu, le ventre de l’eau et la poitrine de l’air se trouvent entre eux.
5. Ces trois mères, il les a créées, formées et conçues, et combinées avec les trois mères du monde, de l’année et de l’homme, tant mâle que femelle.
Il fit régner Aleph dans l’air, le couronna, et combina l’un avec l’autre, et avec ceux-ci il scella l’Air dans le monde, le climat tempéré de l’année, et la poitrine (les poumons pour respirer l’air) dans l’homme ; le mâle avec A, M, SH, la femelle avec SH, M, A. Il fit prédominer Mem dans l’Eau, et la couronna, et la combina avec d’autres, et forma la Terre sur le monde, froide dans l’année, et le fruit de l’utérus dans l’humanité, étant porté dans le ventre.
Il fit régner Shin dans le Feu et le couronna, et il combina l’un avec l’autre, et les scella, comme le ciel dans l’univers, comme la chaleur dans l’année, et comme la tête de l’Homme et de la Femme.
1. Sept lettres doubles furent formées : Beth, Guimel, Daleth, Kaph, Pe, Resh et Tau, chacune possédant deux voix, aspirées ou atténuées. Ce sont les fondements de la Vie, de la Paix, de la Richesse, de la Beauté ou de la Réputation, de la Sagesse, de la Fécondité et du Pouvoir. Elles sont doubles, car leurs opposés participent à la vie : à la Vie, c’est la Mort ; à la Paix, c’est la Guerre ; à la Richesse, c’est la Pauvreté ; à la Beauté ou de la Réputation, c’est la Difformité ou le Discrédit ; à la Sagesse, c’est l’Ignorance ; à la Fécondité, c’est la Stérilité ; au Pouvoir, c’est l’Esclavage.
2. Ces sept lettres doubles indiquent les dimensions, Est, Ouest, hauteur, profondeur, Nord, Sud, avec le temple sacré au milieu, soutenant toutes choses.
3. Ces sept lettres doubles, Il les a formées, conçues, créées et combinées dans les étoiles de l’univers, les jours de la semaine, les orifices de perception dans l’homme ; et à partir d’elles, Il a fait sept cieux et sept planètes, tout cela à partir du néant, et, de plus, Il a préféré et béni l’Heptade sacrée.
4. De deux lettres, ou formes, il composa deux demeures : de trois, six ; de quatre, vingt-quatre ; de cinq, cent vingt ; de six, sept cent vingt ; de sept, cinq mille quarante ; et de là, leur nombre s’accroît d’une manière incalculable et incompréhensible. Ces sept sont les planètes de l’univers : le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune, Saturne, Jupiter et Mars ; les sept jours sont les jours de la création ; et ce sont les sept portes de l’homme : deux yeux, deux oreilles, deux narines et une bouche, par lesquelles il perçoit par ses sens.
Il a causé et produit Beth, prédominante en sagesse, couronnée, combinée et formée la Lune dans l’Univers, le premier jour de la semaine et l’œil droit de l’homme.
Gimel, prédominant en santé, couronné, . combiné et formé Mars dans l’Univers, le deuxième jour de la semaine et l’oreille droite chez l’homme.
Daleth, prédominant en fertilité, couronna, combina et forma le Soleil dans l’Univers, le troisième jour de la semaine et la narine droite chez l’homme.
Kaph, prédominant dans la vie, couronna, combina et forma Vénus dans l’Univers, le quatrième jour de la semaine et l’œil gauche de l’homme.
Pe, prédominant en puissance, couronna, combina et forma Mercure dans l’Univers, le cinquième jour de la semaine et l’oreille gauche chez l’homme.
Resh, prédominant dans la paix, couronna, combina et forma Saturne dans l’Univers, le sixième jour de la semaine et la narine gauche chez l’homme.
Tau, prédominant en beauté, couronna, combina et forma Jupiter dans l’Univers, le septième jour de la semaine et la bouche de l’homme.
Par ces sept lettres furent aussi créés sept mondes, sept cieux, sept terres, sept mers, sept fleuves, sept déserts, sept jours (comme précédemment), sept semaines depuis la Pâque jusqu’à la Pentecôte, et chaque septième année un jubilé.
1. Les lettres simples sont au nombre de douze : He, Vau, Zain, Heth, Teth, Yod, Lamed, Noun, Samech, Oin, Tzaddi et Quoph ; elles représentent les propriétés fondamentales, huit : l’ouïe, l’odorat, la parole, le désir, l’appétit sexuel, le mouvement, la colère, la joie, la pensée, le sommeil et le travail. Elles symbolisent également douze directions dans l’espace : le nord-est, le sud-est, l’est en haut, l’est en bas, le nord-ouest, le sud-ouest, l’ouest en haut, l’ouest en bas, le sud supérieur, le sud inférieur, le nord supérieur, le nord inférieur. Elles divergent à jamais, comme les bras de l’univers.
2. Ces douze lettres, il les a conçues, formées, combinées, pesées et changées, et a créé avec elles les douze divisions des cieux (à savoir les constellations zodiacales), les douze mois de l’année et les douze organes importants de la structure de l’homme, à savoir les mains droite et gauche, les pieds droit et gauche, les deux reins, le foie, la bile, la rate, les intestins, l’œsophage et l’estomac.
3. Trois mères, sept doubles et douze simples, ce sont les vingt-deux lettres avec lesquelles IHVH Tétragramme, c’est-à-dire notre Seigneur des Armées, exalté et existant dans les siècles, dont le nom est Saint, créa trois pères, le feu, l’esprit et l’eau, progressant au-delà d’eux, sept cieux avec leurs armées d’anges ; et douze limites de l’univers.
1. Dieu a produit Lui, prédominant dans la Parole, couronné, combiné et formé le Bélier dans le monde, Nisan dans l’année et le pied droit de l’homme.
2. Dieu produisit Vau, prédominant dans l’Esprit, couronné, combiné et formé le Taureau dans le monde, Yiar dans l’année et le rein droit de l’homme.
3. Dieu produisit Zain, prédominant dans le mouvement, couronna, combina et forma les Gémeaux dans le monde, Sivan dans l’année et le pied gauche de l’homme.
4. Il produisit Heth, prédominant en Vue, couronné, combiné et formé le Cancer dans le monde, Tammuz dans l’année et la main droite de l’homme.
5. Il produisit Teth, prédominant dans l’Ouïe, couronné, combiné et formé le Lion dans le monde, Ab dans l’année et le rein gauche dans l’homme.
6. Il produisit Yod, prédominant dans le Travail, couronné, combiné et formé la Vierge dans le monde, Elul dans l’année et la main gauche de l’homme.
7. Il a produit Lamed, prédominant dans le désir sexuel, couronné, combiné et formé la Balance dans le monde, Tisri dans l’année et le fiel dans l’homme.
8. Il produisit Nun, prédominant en odeur, couronné, combiné et formé le Scorpion dans le monde, Marchesvan dans l’année et les intestins dans l’homme.
9. Il produisit Samech, prédominant dans le sommeil, couronné, combiné et formé le Sagittaire dans le monde, Kislev dans l’année et l’estomac de l’homme.
10. Il produisit Oin, prédominant dans la colère, couronné, combiné et formé le Capricorne dans le monde, Tebet dans l’année et le foie dans l’homme.
11. Il a produit Tzaddi, prédominant dans le Goût, couronné, combiné et formé le Verseau dans le monde, Sebat dans l’année et le gosier dans l’homme.
12. Il produisit Quoph, prédominant dans la joie, couronné, combiné et formé les Poissons dans le monde, Adar dans l’année et la rate dans l’homme.
1. Pour preuve de ces choses, et en témoignant fidèlement, sont l’Univers, l’Année du Temps, et l’Homme lui-même, le Microcosme. Il les a fixés comme témoignages de la Triade, de l’Heptade et de la Dodécade ; les douze constellations maîtresses du monde, le Dragon (THÉLÉ) Tali qui entoure l’univers, et le microcosme, l’Homme.
La triade, le feu, l’eau et l’air ; le feu en haut, l’eau en bas et l’air au milieu. La preuve en est que l’air participe aux deux.
2. Tali, le Dragon, est au-dessus de l’Univers, comme un roi sur son trône ; la sphère dans l’année comme un roi dans son État, le Cœur de l’homme comme un roi en guerre.
Et notre Dieu a créé les États d’opposition, le bien et le mal, le bien provenant du bien, et le mal provenant du mal. Le bonheur est réservé aux justes, et le malheur aux méchants.
3. Et de la triade, une seule se distingue ; et dans l’heptade, il y a deux triades, dont une seule se distingue. La dodécade symbolise la guerre, la triade de l’amitié, la triade de l’inimitié, trois qui donnent la vie, trois qui donnent la mort, et Dieu, le roi fidèle, règne sur tous depuis le trône de sa sainteté.
Un au-dessus de trois, trois au-dessus de sept et sept au-dessus de douze, et tous sont liés ensemble et les uns aux autres.
4. Après que notre père Abraham eut vu, médité, examiné et compris ces choses, il les conçut, les gravait, les composa et les reçut en son pouvoir. Alors le Seigneur de toutes choses lui apparut, conclut une alliance avec lui, embrassa sa tête, le nomma de son nom et l’appela son ami. Et, comme il est écrit, il conclut une alliance pour toujours avec lui et avec sa descendance. Alors ceux-ci crurent en Dieu, le Tétragramme, et cela leur fut imputé à justice.
Dieu a établi une alliance entre les orteils de ses pieds, celle de la circoncision ; et une alliance entre les doigts de ses mains, celle de la Langue. Il a lié les essences des vingt-deux lettres sur sa langue, et Dieu lui en a révélé les secrets. Dieu les a portées à travers les eaux, il les a portées à travers le feu, et il les a gravées dans les tempêtes de l’air ; il les a réparties parmi les sept étoiles et les a assignées à douze constellations célestes. Amen.
Le Premier Chemin est appelé l’Intelligence Admirable ou Cachée (La Couronne la plus élevée) - car c’est la Lumière qui donne le pouvoir de compréhension de ce Premier Principe qui n’a pas de commencement, et c’est la Gloire Primordiale, car aucun être créé ne peut atteindre son essence.
Le Second Chemin est celui de l’Intelligence Illuminatrice, c’est la Couronne de la Création, la Splendeur de l’Unité, l’égalant, et il est exalté au-dessus de chaque grain, et nommé par les Kabbalistes la Seconde Gloire.
Le Troisième Chemin est l’Intelligence Sanctifiante, et est la base du fondement de la Sagesse Primordiale, qui est appelée la Formatrice de la foi, et ses racines, Amen ; et c’est le parent de la Foi, d’où émanent les vertus de la Foi.
Le Quatrième Chemin est nommé Mesurant, Cohésif ou Réceptaculaire ; et il est ainsi appelé parce qu’il contient tous les pouvoirs sacrés, et de lui émanent toutes les vertus spirituelles avec les essences les plus exaltées : elles émanent l’une de l’autre par le pouvoir de l’émanation primordiale (La Plus Haute Couronne), bénie soit-elle.
Le Cinquième Chemin est appelé l’Intelligence Radicale, car il est lui-même l’essence égale à l’Unité, s’unissant au BINAH ou Intelligence qui émane des profondeurs primordiales de la Sagesse ou CHOCHMAH.
Le Sixième Sentier est appelé l’Intelligence de l’Influence Médiatrice, parce qu’en lui se multiplient les influx des émanations ; car il fait couler cette affluence dans tous les réservoirs des Bénédictions, avec lesquels celles-ci elles-mêmes sont unies.
Le Septième Chemin est l’Intelligence Occulte, car il est la Splendeur Révélatrice de toutes les vertus Intellectuelles qui sont perçues par les yeux de l’intellect et par la contemplation de la foi.
Le Huitième Chemin est appelé Absolu ou Parfait, car il est le moyen du primordial, qui n’a aucune racine par laquelle il peut se fendre, ni se reposer, sauf dans les lieux cachés de la GEDULAH. Magnificence, qui émane de sa propre essence.
Le Neuvième Sentier est l’Intelligence Pure ainsi appelée parce qu’elle purifie les Numérations, elle prouve et corrige la conception de leur représentation, et dispose leur unité avec laquelle elles sont combinées sans diminution ni division.
La Dixième Voie est l’Intelligence Resplendissante, car elle est exaltée au-dessus de chaque grain et siège sur le trône de BINAH (l’Intelligence dont parle la Troisième Voie). Elle illumine la splendeur de toutes les lumières et fait émaner une source d’influence du Prince des visages.
Le Onzième Sentier est l’Intelligence Scintillante parce qu’il est l’essence de ce rideau qui est placé près de l’ordre de la disposition, et c’est une dignité spéciale qui lui est donnée afin qu’il puisse se tenir devant la Face de la Cause des Causes.
La Douzième Voie est l’Intelligence de la Transparence, car c’est cette espèce de Magnificence, appelée Chazchazit, qui désigne le lieu d’où jaillit la vision de ceux qui voient en apparitions. (C’est-à-dire les prophéties des voyants en vision.)
Le Treizième Chemin est appelé l’Intelligence Unificatrice, car il est lui-même l’essence de la Gloire. Il est l’accomplissement de la Vérité des réalités spirituelles individuelles.
Le Quatorzième Sentier est l’Intelligence Illuminatrice, et est ainsi appelé parce qu’il est lui-même ce CHASHMAL qui est le fondateur des idées cachées et fondamentales de la sainteté et de leurs étapes de préparation.
Le Quinzième Sentier est l’Intelligence Constituante, ainsi appelée parce qu’elle constitue la substance de la création dans l’obscurité pure, et les hommes ont parlé de ces contemplations ; c’est cette obscurité dont parle l’Écriture, Job xxxviii. 9, « et d’épaisses ténèbres comme un lange pour elle. »
Le Seizième Chemin est l’Intelligence Triomphale ou Éternelle, ainsi appelée parce qu’elle est le plaisir de la Gloire, au-delà de laquelle il n’y a aucune autre Gloire semblable à elle, et elle est appelée aussi le Paradis préparé pour les Justes.
Le dix-septième chemin est l’intelligence qui dispose, qui fournit la foi aux justes, et ils sont revêtus du Saint-Esprit par elle, et elle est appelée le fondement de l’excellence dans l’état de chose supérieure.
Le dix-huitième chemin est appelé la Maison de l’Influence (par la grandeur de son abondance l’afflux de bonnes choses sur les êtres créés est accru) et du milieu de l’investigation sont tirés les arcanes et les sens cachés, qui demeurent dans son ombre et qui s’y accrochent, de la cause de toutes les causes.
Le Dix-neuvième Sentier est l’Intelligence de toutes les activités des êtres spirituels, et est ainsi appelé en raison de l’affluence diffusée par lui depuis la plus haute bénédiction et la plus sublime gloire.
Le vingtième chemin est l’intelligence de la volonté, et il est ainsi appelé parce qu’il est le moyen de préparation de tous et de chaque être créé, et par cette intelligence l’existence de la Sagesse Primordiale devient connue.
Le vingt et unième chemin est l’Intelligence de la Conciliation, et est ainsi appelé parce qu’il reçoit l’influence divine qui coule en lui de sa bénédiction sur toute existence et sur chaque existence.
Le vingt-deuxième chemin est l’Intelligence fidèle, et est ainsi appelé parce que par lui les vertus spirituelles sont augmentées, et tous les habitants de la terre sont presque sous son ombre.
Le vingt-troisième chemin est l’intelligence stable, et il est ainsi appelé parce qu’il a la vertu de cohérence entre toutes les numérations.
Le vingt-quatrième chemin est l’intelligence imaginative, et il est ainsi appelé parce qu’il donne une ressemblance à toutes les similitudes, qui sont créées de la même manière que ses élégances harmonieuses.
Le vingt-cinquième chemin est l’intelligence de la probation, ou est tentatif, et est ainsi appelé parce qu’il est la tentation principale, par laquelle le Créateur (béni soit-Il) éprouve toutes les personnes justes.
Le vingt-sixième chemin est appelé l’Intelligence Rénovatrice, car le Dieu Saint (béni soit-Il) renouvelle par lui toutes les choses changeantes qui sont renouvelées par la création du monde.
Le vingt-septième chemin est l’intelligence excitante, et il est ainsi appelé déconcertant car il est créé l’intellect de tous les êtres créés sous le ciel le plus élevé, et l’excitation ou le mouvement de ceux-ci.
Le vingt-huitième chemin est l’intelligence naturelle, et est ainsi appelé parce que c’est à travers lui que se consomme et se perfectionne la nature de tout être existant sous l’orbe du Soleil, dans la perfection.
Le vingt-neuvième chemin est l’intelligence corporelle, ainsi appelée parce qu’elle forme tout corps qui est, formé sous l’ensemble des mondes et leur accroissement.
Le trentième sentier est l’intelligence collectrice, et il est ainsi appelé parce que les astrologues en déduisent le jugement des étoiles et des signes célestes, et les perfections de leur science, selon les règles de leurs révolutions.
Le Trente et Unième Sentier est l’Intelligence Perpétuelle ; et pourquoi est-il ainsi appelé ? Parce qu’il régule les mouvements du Soleil et de la Lune dans leur ordre propre, chacun sur une orbite qui lui convient.
Le Trente-Deuxième Sentier est l’Intelligence Administrative, et il est ainsi appelé parce qu’il dirige et associe, dans toutes leurs opérations, les sept planètes, toutes dans leur propre cours.
FIN DU SEPHER YETZIRAH