1. Je louerai l’eau Ardvi Sûra Anâhita, au courant abondant (comme elle l’est) et à l’influence curative, [ p. 317 ] efficace contre les Daêvas, consacrée à la tradition d’Ahura, et à vénérer avec sacrifice dans le monde corporel, favorisant tous les êtres vivants [^1325] (?) et sainte, aidant à l’augmentation et à l’amélioration de nos troupeaux et de nos colonies, saintes, et augmentant notre richesse, saintes, et aidant au progrès de la Province, sainte (comme elle l’est) ? 2. (Ardvi Sûra Anâhita) qui purifie la semence de tous les êtres mâles, qui sanctifie les utérus de toutes les femmes jusqu’à la naissance, qui rend toutes les femmes heureuses dans l’accouchement, qui apporte à toutes les femmes un flux régulier et opportun de lait, (3) (Ardvi Sûra Anâhita) avec un volume résonnant de loin [^1326], qui est seul égal dans son volume à toutes les eaux qui coulent sur la terre, qui coulent avec un volume puissant du haut Hukairya jusqu’à la mer Vouru-kasha. 4. Et tous les golfes [^1327] dans Vouru-kasha sont remués (quand il tombe), tout le milieu jaillit quand Ardvi Sûra Anâhita s’y précipite, quand elle plonge en écumant dedans, elle, dont il y a mille affluents, et mille exutoires, et chacun comme il entre, ou se précipite dehors, est une chevauchée de quarante jours de longueur pour un cavalier bien monté.
5. Et l’exutoire (principal) vers cette eau unique (Ardvi Sûra Anâhita) se divise en sept Karshvars. Et cet exutoire vers ma rivière, Ardvi Sûra Anâhita, déverse ses eaux constamment, été comme hiver. Cette rivière purifie la semence des hommes, le ventre des femmes et le lait maternel [^1328].
6. Que les Fravashis des saints s’approchent maintenant, ceux des saints qui vivent ou ont vécu, ceux qui sont nés ou qui naîtront encore ; oui, que s’approchent ceux qui ont porté ces eaux en amont des plus proches (qui se trouvent en dessous, lorsque la sortie se déverse [^1329]).
7. Que nos eaux ne soient pas destinées à l’homme mal intentionné, aux paroles, aux actes ou à la conscience malveillants ; qu’elles ne soient pas destinées à l’offenseur d’un ami, à l’insulteur d’un mage [^1330], ni à celui qui nuit aux ouvriers, ni à celui qui hait ses proches. Et que nos bonnes eaux (qui sont non seulement bonnes, mais) les meilleures, et fabriquées par Mazda, ne soient pas utiles à l’homme qui s’efforce de souiller nos colonies qui ne doivent pas être corrompues, ni à celui qui voudrait souiller nos corps, nos êtres non corrompus, (8) ni au voleur, ni au bandit armé de matraques qui massacrerait les disciples, ni au sorcier, ni à celui qui enterre les cadavres, ni au jaloux, ni à l’avare, ni à l’hérétique impie qui tue les disciples, ni au tyran malfaisant parmi les hommes. Que nos eaux viennent sur eux comme des tourments. Aussi destructrices que puissent être ces choses (?), puissent-elles arriver à celui qui a commis ces premiers (méfaits immondes), comme à celui qui commet les derniers [^1331].
9. Ô eaux ! reposez-vous [^1332] tranquillement dans vos lieux pendant que le prêtre invocateur offrira.
L’invocateur ne doit-il pas faire offrande à ces bonnes eaux, et avec les paroles inculquées ? (Et comment cela se fera-t-il ?) Ne sera-t-il pas entravé par sa langue, s’il offre autrement qu’avec le rituel ? Les paroles ne seront-elles pas prononcées comme l’enseigne l’Êthrapaïti ? Où seront les bénédictions (insérées) ? Où seront les supplications avec confessions ? Où seront les dons de ceux qui offrent ? 10 [^1333]. (Il en sera seulement ainsi) comme Ahura Mazda l’a montré auparavant à Zarathustra, et comme Zarathustra [ p. 319 ] l’a enseigné aux mondes corporels (les hommes sur terre) ! Tu adresseras la première requête aux eaux, ô Zarathoustra, et après cela tu offriras le Zaothras aux eaux, sanctifié et recherché avec un soin pieux ; et tu prononceras ces paroles (comme suit, ainsi) : (11) Ô vous eaux, je vous implore cette faveur ; et accordez-moi ce grand être par le don duquel vous coulez vers moi pour l’amélioration (de mon état), avec une vérité infaillible. Ô vous eaux, je vous implore des richesses de toutes sortes (qui donnent) du pouvoir (à son détenteur [^1334]), et une progéniture indépendante que des multitudes béniront, et pour le gaspillage, la défaite, la mort, le châtiment vengeur ou la conquête de laquelle personne ne prie. 12. Et je vous implore, ô eaux, ceci, ô vous terres, et cela, vous plantes ! Cette richesse et cette progéniture, je vous les implore, ô Immortels généreux, qui gouvernez avec droiture, qui disposez (de tout) avec droiture, ô vous êtres bons, mâles et femelles [^1335], dispensateurs de bonnes choses ; et je vous les implore, ô vous Fravashis bienfaisants, puissants et accablants des saints, et ceci (de vous), ô Mithra des vastes pâturages, et cela de vous, ô bienheureux et majestueux Sraosha ; et de vous, ô Rashnu le très juste, et de toi, ô Feu, fils d’Ahura Mazda ; et de toi, ô haut seigneur, le royal Apãm-napât, aux chevaux rapides ; oui, de vous tous, vous Yazads, dispensateurs des meilleurs dons et des saints. 13. Et accordez-moi donc cela, ô vous eaux saintes, et vous terres [1] !
14. Et accorde-moi également ce qui est encore plus grand que tout cela, et encore meilleur que tout cela, et plus beau, et plus extrêmement précieux (c’est-à-dire l’immortalité et le bien-être [2]), ô Ye Yazads, saint et régnant puissamment, et puissant à la fois, et accorde-le rapidement selon cette parole gâtique (?) : (Oui), par une véritable grâce, que ce qui est le plus propice à notre bien-être soit fait [3] (?). 15. Et selon cette autre parole encore : Accorde-moi, Toi qui es le créateur des vaches, des plantes et des eaux, l’immortalité et également le bien-être, ô Ahura Mazda, Toi l’Esprit le plus généreux. Et accorde-moi ces deux dons éternels par Ton Bon Esprit dans la doctrine [4].
16-18. (Voir Y. XV, 2 ; Y. LVI, 3-4 [5].)