L'histoire de la mort d'Éléazar le prêtre
1 Ensuite fut saisi Éléazar, qui était allé avec les médecins chez Ptolémée », et était alors un homme très âgé, âgé de quatre-vingt-dix ans ; et il fut placé devant Félix ;
2 qui lui dit : Éléazar, tu es vraiment un homme sage et prudent ; et en effet je t'aime depuis de nombreuses années, et c'est pourquoi je ne devrais pas souhaiter « ta mort » :
3 obéissez donc au roi, adorez son image, mangez de ses sacrifices et partez en toute sécurité.
4 À qui Éléazar répondit : « Je ne suis pas sur le point d’abandonner mon obéissance à Dieu pour obéir au roi. »
5 Et Félix, s'approchant, lui dit tout bas : « Prends soin de faire venir quelqu'un pour t'apporter de la chair de tes propres offrandes, qui sont placées sur ma table :
6 et mange-en une partie en présence du peuple, afin qu'ils sachent que tu as obéi au roi ; et tu sauveras ta vie, sans qu'il soit fait de mal à ta religion.
7 Éléazar lui répondit : « Je n'obéis à Dieu sous aucun prétexte, mais je supporterai plutôt ta violence. Car étant donné que je suis un vieil homme de quatre-vingt-dix ans, mes os sont maintenant affaiblis et mon corps a dépéri.
8 Si donc je supporte avec un esprit courageux ces tourments devant lesquels même les jeunes hommes les plus courageux reculent de peur ; mon peuple et les jeunes de ma nation m'imiteront courageusement et diront : ;
9 'Comment se fait-il que nous ne puissions pas supporter les douleurs qu'a endurées celui qui est inférieur à nous en force et moins substantiel en chair et en os ?'
10 ce qui vaudra mieux pour moi que de les tromper par une feinte obéissance au roi :
11 car ils diront alors : « Si ce vieil homme décrépide, aussi sage et prudent soit-il, s'accroche à la vie et est accablé par la douleur des choses passagères, abdiquant sa religion ; en vérité, ce qui lui était permis nous sera permis, car c'est un vieil homme et un sage, et que nous devons suivre.
12 C'est pourquoi j'aimerais plutôt mourir, leur laissant une constance dans la religion et une patience contre la tyrannie ; que de vivre ; après avoir affaibli leur constance à obéir à leur Seigneur et à suivre ses commandements ; afin que grâce à moi « ils soient rendus heureux et non malheureux ».
13 Or, lorsque Félix eut entendu la détermination d'Éléazar, il fut violemment enragé contre lui et ordonna de le torturer de diverses manières : de sorte qu'il entra dans la lutte mortelle la plus désespérée et dit :
14 « Tu, ô Dieu, sais que j'aurais pu me délivrer des ennuis dans lesquels je suis tombé, en obéissant à un autre plutôt qu'à toi.
15 Cependant, je ne l'ai pas fait ; mais j'ai préféré vous obéir, et j'ai considéré comme légère toute la violence qui m'était offerte, pour la constance dans votre obéissance.
16 Et maintenant, je pense peu aux choses qui me sont arrivées selon ton bon plaisir, et je les supporte du mieux que je peux.
17 Je te prie donc d'accepter cela de ma part, et de me faire mourir avant que je devienne plus faible en endurance.
18 Et Dieu entendit ses prières ; et aussitôt il mourut.
19 Mais il laissa son peuple dévoué au culte de son Dieu, et doté d'une solide force d'âme, de persévérance dans la religion, et de patience pour résister aux épreuves qui les attendaient.