« La vie des prophètes »
Extrait de « Les Pseudépigraphes de l’Ancien Testament, Vol. 2", James H. Charlesworth (1985)
Les Vies des Prophètes est un ancien récit apocryphe de la vie des prophètes de l’Ancien Testament. Il n’est considéré comme une Écriture par aucune confession juive ou chrétienne. L’ouvrage était peut-être connu de l’auteur de certaines épîtres pauliniennes, car il existe des similitudes dans les descriptions du sort des prophètes, bien que sans nommer les individus concernés.
Raymond F. Surburg écrit : « Les Vies des Prophètes est un récit des prophètes hébreux, dont chacun est décrit comme racontant où il est né, à quelle tribu il appartenait et où il a été enterré. Les documents bibliques sur la vie du prophète ne sont pas répétés mais complétés. De nombreuses histoires légendaires ont été ajoutées. Cela est vrai dans les biographies d’Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, Jonas et Habacuc, tandis que celles des autres prophètes sont courtes et contiennent généralement du matériel extra-biblique. (Introduction à la période intertestamentaire, p. 135)
James Charlesworth écrit : « Le texte original a probablement été composé à partir de traditions orales diverses et anciennes juste avant ou au premier siècle après JC (T. Schermann, Peropheten- und Apostellegenden nebst Jüngerkatalogen des Dorotheus und verwandter Texte [TU 31.3] Leipzig : Hinrichs, 1907 ; pp. 119, 126 ; Torrey, Lives, p. 11 ; idem, Apoc. Lit., p. 135 ; RH Pfeiffer, IB 1 [1952] 425). La langue originale est probablement l’hébreu (Schermann dans TU 31.3, pp. 130-33 ; Torrey, Lives, pp. 1, 7, 16f. ; idem, Apoc. Lit., pp. 135-40 ; Pfeiffer dans IB 1 \ [1952] 425. Schermann a noté qu’il pourrait être syriaque et Hall a plaidé pour un original syriaque, JBL 7 [1887] 38f.), ou peut-être grec (cf. A.-M. Denis, no. 24, p. 89 ; ME Stone, n° 1229). L’auteur, qui était apparemment plutôt un compilateur de légendes - dont certaines lui ont manqué (cf. L. Ginzberg, Legende, ad. loc. cit.) - vivait probablement à Jérusalem, car il existe des preuves convaincantes qu’il connaissait intimement avec la topographie et la géographie de Jérusalem, de Judée et de Palestine. Les légendes de Jérémie trahissent cependant une provenance égyptienne. Les ajouts chrétiens abondent dans les différentes recensions, mais les seuls anciens se trouvent dans la vie de Jérémie, versets 7-8 et 10 (cf. seulement des interpolations chrétiennes vaguement possibles dans Osée, v. 2, et dans Habacuc, v. 11-14).” (The Pseudepigrapha and Modern Research, pp. 178-177)