© 1994 Ann Bendall
© 1994 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
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Mon Ajusteur de Pensée peut garantir le fait que j’ai essayé toutes les manières naïves et simples de discuter avec Lui. Dans un article précédent, j’ai mentionné certains de mes efforts déséquilibrés, exigeants, insensés et résolument désespérés pour qu’Il me parle. Si je choisis d’être honnête avec moi-même, ils ont tous échoué !
Il semble qu’il ne reste plus qu’à essayer la méthode « bien équilibrée et saine d’esprit » (LU 196:3.34), bon sang !
Tout était si simple quand je pensais que tout ce que j’avais à faire était de siffler toute la journée en chantant à la manière d’un perroquet : « C’est ma volonté que ta volonté soit faite », et voilà ! plus la volonté de Cecilia Ann dans ma vie, seulement celle de Dieu. L’introspection à la fin de chaque journée, tout en observant le chaos, a révélé l’évidence : cette journée avait été un jour où la volonté de Cecilia Ann régnait en maître ; c’est-à-dire que très peu de volonté divine se manifeste dans les actes de la journée ! J’ai compris qu’il fallait peut-être un peu de temps pour que la volonté de Dieu se manifeste. Probablement quelque chose à voir avec le fait que j’ai deux cerveaux et que je suis électrochimique. Mais j’ai une telle foi en Dieu et je savais qu’il était pleinement conscient que, dans mon cœur et dans mon âme, je voulais vraiment que sa volonté règne en maître dans ma vie. Il me mettait probablement à l’épreuve, pour voir si j’allais changer d’avis.
Je visais la perfection de la volonté parce que j’avais déjà ordonné un échange d’esprit vers le type d’esprit de Jésus. C’est dit dans le livre ! Je pourrais échanger mon esprit contre celui de Jésus ! Je considérais mon esprit comme étant un bon esprit, il m’avait bien servi pendant de nombreuses années. Je savais aussi, parce que le Livre Bleu me le disait, que Jésus avait un esprit standard et ordinaire de type Urantia, tout comme mon esprit. Ainsi, une partie du livre m’assure que mon esprit va bien, tout comme celui de Jésus, une autre partie me recommande d’échanger le mien contre le sien. Si nos deux esprits sont identiques, je me demande pourquoi je devrais avoir un échange d’avis, mais tout valait la peine d’être essayé !
Je priais donc pour la volonté de Dieu et la pensée de Jésus. Je me rends compte que cela a quitté mon corps et ma personnalité, mais voyant qu’il n’y avait qu’un tout petit peu de volonté attachée à la personnalité, j’ai senti l’univers et j’étais en sécurité avec ces deux morceaux de moi qui restaient. Certes, si quelque part dans Le Livre d’Urantia il était suggéré que je puisse échanger ma personnalité contre celle d’un Melchizadek, et mon corps contre une fille Matérielle, des demandes en ce sens auraient été incluses dans mes prières. Comme vous pouvez le comprendre, j’étais décidément insatisfait de ma performance en tant qu’enfant de Dieu. Quelque chose devait être éradiqué ou échangé.
Et ainsi j’ai prié et prié, et chaque jour le même esprit et la même volonté ! Alors revenons au livre ! D’une manière véritablement scientifique, j’allais découvrir comment obtenir une meilleure communication avec mon Ajusteur de Pensée ! Et c’est incroyable ! Lorsque j’enlève toutes mes idées fausses et préconceptions de mon intellect, le Livre d’Urantia prend bien plus de sens.
Bien sûr, je peux échanger mon esprit contre celui de Jésus ! Tout ce que j’ai à faire, c’est de commencer à l’utiliser de la même manière que lui. Je regarde Jésus et Jésus. Quel homme! Quelle brillante utilisation d’un esprit comme le mien. Comment il a travaillé son cher esprit depuis son enfance, essayant si durement d’aimer et de comprendre Dieu ; essayant si fort d’aimer et de comprendre sa famille, ses amis, sa culture. Il pouvait démêler l’illusion, le fait, la réalité, quand il n’était qu’un enfant !
Maintenant, je sais comment je peux avoir une meilleure communication avec mon Ajusteur de Pensée. Tout ce que j’ai à faire, c’est apprendre à penser, ressentir et être comme Dieu le serait s’il était moi, à mon époque et à mon endroit. Le secret d’une meilleure communication avec mon Ajusteur de Pensée réside dans le fait que je commence à parler le même langage que Dieu ; fonder mes pensées, mes croyances et mes attitudes envers moi-même et envers les autres, ainsi que la relation entre nous, conformément aux vérités de l’univers. Oh, pour les jours d’ignorance bienheureuse et frustrante ! Passons maintenant à la pierre angulaire de la croissance. La seule façon pour mon Ajusteur de Pensée de communier avec moi est de rendre le jardin de mon esprit, de mon cœur et de mon âme propice à une visite. Dieu se tient patiemment et souffre longtemps à l’intérieur, attendant mon entreprise horticole.
Dieu ne pouvait pas répondre à ma prière pour que Sa volonté soit faite dans ma vie car, comme j’envisageais le processus, Il allait prendre toutes les décisions ! J’en étais tellement content. Je sais que j’ai un réel talent pour la prise de décision. J’étais un décideur depuis longtemps et j’avais, à mon avis, et à celui de beaucoup de gens autour de moi, un bilan ininterrompu de décisions terribles, désastreuses et manifestement MAUVAISES. Avec Dieu aux commandes et prenant toutes mes décisions, le chemin vers le Paradis serait un délice. Tout ce que nous avions à faire était d’effacer totalement ma volonté, pour qu’il n’y ait qu’une seule volonté dans ma vie, celle de Dieu. J’errais de monde en monde avec la volonté de Dieu régnant en maître et moi-même pour le voyage.
C’était un beau rêve, mais à mesure que j’y réfléchis, la réalité est bien plus belle. Je ne doute pas que Dieu versera beaucoup de larmes et que je verserai à cause de mes exercices de perfectionnement de la volonté. Cela va être un long processus, « la consécration et le dévouement de ma propre volonté (de Jésus) au service majestueux de l’accomplissement de la volonté divine. » (LU 196:0.10) mais j’ai la plus grande foi en Dieu. et Jésus.
Tout ce qui m’appartient décidément, c’est ma volonté. C’est ainsi que Dieu le veut. C’est le seul don de valeur que je puisse faire à Dieu. Cependant, contrairement à mes croyances naïves, donner n’est pas un processus consistant à dire : « Merci, cher papa, pour ta volonté. C’est vraiment gentil de ta part de me l’offrir mais je n’en veux pas alors le voici en cadeau !” Il veut que j’apprécie tellement son don que je l’utilise de la même manière qu’il le ferait, c’est le processus de don de cadeaux !
Pour l’éternité, ma volonté sera toujours la mienne, et c’est par mes décisions que cette même volonté sera exécutée d’une manière qui, je crois en vérité, plairait à notre Père. Un jour, ma volonté ressemblera tellement à la volonté de Dieu pour moi que personne, pas même Jésus Michel, ne pourra faire la différence. Je veux tellement une communion ininterrompue avec mon Ajusteur de Pensée, tout comme Jésus l’avait fait. Et je sais que je peux le faire tant que je fais ce qu’il a fait, travailler, travailler et travailler sur moi !
Jésus n’a pas communiqué avec Dieu, il a communié avec lui. (Communiquer : transmettre ou échanger des informations, des idées ou des sentiments ; Communion : posséder ou partager en commun). Comment? Parce qu’ils étaient comme des esprits, des âmes sœurs. Le mécanisme était là à la naissance de Jésus. Il a appris à bien l’utiliser, afin de devenir un ami de Dieu, une âme sœur. Et je l’ai comme modèle pour apprendre la technique. Je vais donc travailler sur mon idéal d’alter ego et développer une relation avec Dieu, en tant que personne réelle dans mon esprit. Je sais que je créerai la personnalité de Dieu à l’image de l’homme. Je sais aussi, parce que Dieu veut tellement développer une relation avec moi, que mon Ajusteur de Pensée travaillera dans les recoins invisibles de mon esprit pour m’aider à développer une image plus réaliste de Dieu, car Il n’est pas tel que je veux qu’Il soit. « Seules des personnalités peuvent communier l’une avec l’autre, bien que cette communion personnelle puisse être grandement facilitée par la présence d’une entité impersonnelle telle que l’est précisément l’Ajusteur de Pensée. » (LU 1:7.1)
En apprenant à connaître Dieu et Jésus, puis en exerçant ma volonté d’une manière qui convient à un enfant de Dieu, un jour, « l’Esprit (la volonté) témoigne à votre esprit (l’Ajusteur) que vous êtes un enfant de Dieu ». Votre propre Ajusteur de Pensée vous a déjà parlé de votre parenté avec Dieu, de sorte que le récit témoigne que l’Esprit rend témoignage « avec votre esprit », et non devant votre esprit. » (LU 34:6.12) Quelle fête nous aurons ce jour-là !
Le secret de son incomparable vie religieuse était cette conscience de la présence de Dieu ; il l’atteignit par des prières intelligentes et une adoration sincère — une communion ininterrompue avec Dieu — et non par des directives, des voix, des visions ou des pratiques religieuses extraordinaires. (LU 196:0.10)
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