© 1998 Ann Bendall
© 1998 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Spontanéité, imprévisibilité et Le Livre d'Urantia | Volume 5 - No. 5 — Table des matières | Imagination créatrice |
L’un des moments les plus merveilleux de l’enfance est la période de « l’ami imaginaire », qui semble se développer vers l’âge de trois ou quatre ans. Si l’enfant est honoré de pouvoir voir son monde, on découvre que le ou les amis imaginaires ont des noms et des personnalités et sont bien connus de l’enfant. Le rôle de ces amis semble osciller entre celui de conseiller avisé et celui d’objet d’une conscience morale en développement. Par conséquent, l’ami est un sage sage ou un enfant méchant, le personnage prenant conseil ou réprimandant « l’ami » pour ses transgressions.
Et c’est : « À l’aurore de leur imagination créative, ils montrent une tendance à converser avec des compagnons imaginaires. De cette manière, un égo qui commence à éclore cherche à se maintenir en communion avec un alter ego fictif. Par cette technique, l’enfant apprend de bonne heure à convertir ses monologues en pseudodialogues où cet alter ego fait des réponses à ses pensées exprimées à haute voix et à l’expression de ses souhaits. Une très grande partie des réflexions des adultes se poursuit mentalement sous forme de conversations. » (LU 91:3.1)
En lisant le Livre d’Urantia, il apparaît que cette capacité à former un « alter ego » est essentielle au développement de tout ce qui distingue l’humain de l’animal, c’est-à-dire la capacité d’utiliser les adjudants mentaux de l’adoration et de la sagesse. De plus, conformément à mon interprétation actuelle de LU 91:2.6, l’évolution de la civilisation et de la religion est en fait mesurée par l’évolution de cet alter ego.
Et nous sommes encouragés à utiliser notre alter ego, les révélateurs affirmant que bien que : « Quand un homme prie, il est tout à fait juste qu’il s’efforce de saisir le concept du Père Universel au Paradis ; mais, pour la plupart des buts pratiques, une technique plus efficace consistera à revenir au concept d’un proche alter égo, exactement comme le mental primitif avait l’habitude de le faire, et on reconnaitra ensuite que l’idée de cet alter égo était tout d’abord une simple fiction devenue ensuite, par évolution, la vérité que Dieu habite l’homme mortel par la présence de fait de l’Ajusteur ; de sorte que l’homme peut ainsi parler, pour ainsi dire, face à face, avec un divin alter ego réel et authentique qui l’habite et qui est l’essence et la présence même du Dieu vivant, le Père Universel.” (LU 91:3.7)
Jésus était une personnalité parfaitement unifiée et bien équilibrée, et il entretenait une communication ininterrompue avec son Ajusteur de Pensée. À mon avis, il n’y est parvenu qu’en développant, dès sa petite enfance, une préférence pour parler à son père comme méthode de prière, et en perfectionnant cette technique tout au long de sa vie. Je fonde cette croyance sur les bénéfices que nous pouvons tirer de la prière de cette manière, c’est-à-dire que « le résultat de toutes ces prières est le rehaussement du caractère humain et la profonde unification de la personnalité humaine. » (LU 91:5.1) « Même en tant que pratique purement humaine, en tant que dialogue avec votre alter ego, la prière constitue une technique d’approche des plus efficaces pour mettre en œuvre les pouvoirs de la nature humaine, dont les réserves sont accumulées et conservées dans les domaines inconscients du mental humain. La prière est une saine pratique psychologique en dehors de ses implications religieuses et de sa signification spirituelle. C’est un fait d’expérience humaine que la plupart des personnes, si elles sont assez durement harcelées, adresseront d’une certaine manière des prières à quelque source d’assistance. » (LU 91:6.4)
La capacité de vivre comme en présence de Dieu passe par « l’alter ego ». Et c’est en utilisant mon imagination créatrice et ma foi en mes convictions que je suis en mesure d’entrer en contact avec ma réalité dans l’univers, mon Ajusteur de Pensée.
C’est par sa saveur spirituelle que l’on reconnait le mieux la vérité divine. (LU 2:7.6)
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