© 2010 Anne-Marie Ronfet
© 2010 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Deuxième réunion nationale au pays du Grand Meaulnes *
Du 10 au 13 Mai 2010
Un étang argenté, des cygnes paisibles, un château, des bâtiments dispersés dans un immense parc peuplé d’arbres aux essences variées, des massifs de fleurs où des adultes pourraient faire des parties de cache-cache… Le braiement d’un âne parfois et d’adorables petits lapins au derrière tout blanc qui disparaissent dans les fourrés sans être inquiétés, par jeu… Voilà le domaine de Chalès. Une mini plage de sable, des pontons miniatures pour d’éventuels embarquements. Il y avait même un mariage… On s’en est à peine aperçu tellement l’espace est grand. Il faut marcher un peu certes. Plusieurs centaines de mètres séparent les différents bâtiments : un triangle à parcourir maintes fois; le lieu où dormir, le lieu des réunions et le lieu où manger.
Par bonheur malgré le temps un peu maussade de ce mois de mai, nous avons échappé à la pluie…Et puis marcher fait du bien et donne l’occasion de se rencontrer dans les allées qui serpentent entre les arbres. Une bonne table, juste ce qu’il faut avec un peu de vin juste ce qu’il faut aussi…Bref un bon séjour pour la grande majorité d’entre nous. Nous sommes presque 50 personnes ce qui est pas mal.
Le premier soir, nous nous présentons ; c’est un exercice un peu laborieux mais il y a toujours de nouvelles personnes donc c’est intéressant. Ainsi pouvons-nous « localiser » les membres des groupes d’études autres que le nôtre, ce qui élargit notre horizon social urantien. Nous échangeons des informations et planifions la réunion à venir. Le sujet prolonge celui de la réunion nationale du mois d’octobre qui avait eu lieu à Lumières, près d’Avignon: à savoir, le monde morontiel, c’est-à-dire notre devenir juste après notre mort terrestre. Nous avions alors ciblé sur le thème du « réveil » pour cette 1ere réunion, cette fois nous centrerons notre recherche sur le passage des Mondes des Maisons en suivant un travail que nous avait fourni Chris Ragetly, l’un de nos membres éminents, compagnon de route de l’AFLLU et ami pour beaucoup d’entre nous. Il a en effet quitté notre monde environ une semaine auparavant et suivi son épouse Nicole, décédée il y a moins d’un an, dans le monde morontiel, nous n’en doutons pas… C’est donc avec une émotion particulière que nous avons retravaillé sur ce thème, nous répartissant en trois groupes de travail.
De plus, nous planifions une réunion du Conseil d’Administration pour le jeudi soir et une réunion générale de tous pour le samedi matin, car nous devons élire quatre nouveaux membres du CA puisque quatre postes doivent être renouvelés, un nouveau trésorier et nous devons aussi réélire un Président pour les 2 années à venir. Du travail en perspective !
Le vendredi matin, nous nous sommes donc divisés en trois groupes de travail. Il n’est pas toujours facile de trouver des « leaders » pour ces groupes d’études improvisés. Cependant cela finit toujours par s’arranger. Une certaine souplesse est nécessaire. De nouveaux arrivés au fil de la journée se joignent aux groupes déjà formés. Un rédacteur est nommé pour chaque groupe. Nous suivons la logique solide du texte fourni par Chris mais faisons de larges digressions de façon libre et improvisée. Nos études de ce type sont des discussions où les échanges rebondissent selon une dynamique propre au groupe, c’est-à-dire à l’ensemble des gens qui la composent. Aucune séance de travail ne peut se reproduire une seconde fois à l’identique. Les idées jaillissent, s’entrecroisent. Un accord tacite de compréhension s’établit. Parfois des objections sont émises, ou des rectifications, des mises au point. Il y aussi des questions. Mais il n’y a pas d’enseignement didactique, autoritaire, du moins nous évitons par nature de genre de chose. Chacun peut prendre la parole ou peut se taire selon son désir. Parfois un rappel au calme est nécessaire et accepté. Et souvent, selon le thème traité, on rigole bien.
La journée du vendredi se déroule ainsi dans les séances de travail, entrecoupées de pausescafé-jus d’orange et du déjeuner. Le soir le C.A. se réunit (qui fait l’objet d’un autre compte rendu).
Le samedi matin, vient la réunion générale qui dure toute la matinée animée par le Président actuel qui donne la parole à tour de rôle aux responsables régionaux. au trésorier, aux représentants de la Fondation pour ce qui concerne la vente des Livres etc… Notre président actuel est réélu pour deux ans. Ainsi que le vice président. Un nouveau trésorier est élu, ainsi que 2 membres du CA, deux autres membres renouvellent leur mandat. Applaudissements. Le samedi après midi est réservé jusqu’à 16 heures à la détente ce qui est bien venu. Certains vont se promener autour de l’étang pour profiter du site. Nous reprenons les groupes d’étude ensuite.
La soirée est réservée à la détente et à la poésie. Notre poète Georges Donnadieu nous joue un peu d’harmonica et nous passe des chansons composées par Pierre Delanoë, anciennement chantées par Gilbert Bécaud et réinterprétées par Eddy Mitchel, tout cela entrecoupé de poèmes. C’est un joli moment de partage.
Le dimanche, le soleil se montre enfin franchement et il est bien accueilli par tout le monde. Cela donne un air de gaité à cette dernière matinée où les résumés des groupes d’étude sont lus et commentés. Un dernier repas et les adieux, mais on traîne au peu… prolongeant les départs. On sait très bien qu’on se reverra et que l’on reviendra dans ce lieu mais ces moments de réunions sont un peu « hors temps », des respirations amicales et spirituelles dans nos vies, des rendez-vous avec « autre chose ».
Peut-être y a-t-il un peu de morontiel là dedans ? On l’espère du moins.
* « le Grand Maulnes » : roman d’Alain Fournier
Anne-Marie Ronfet