© 2010 Jean-Claude Romeuf
© 2010 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Je viens de parcourir quelques forums d’Internet dans lesquels les détracteurs du livre d’Urantia, qui sans se soucier de son message réel et de son contenu, lui reprochent principalement deux choses :
Je me suis aperçu que les critiques que j’ai lues, étaient en général le fait de personnes qui avaient survolé quelques pages du livre et qui en donnaient des conclusions rapides en retirant de leur contexte certains passages.
Les idées que je vous livre ici n’ont pas pour motif de justifier le livre d’Urantia auprès des détracteurs sévères qui de toute façon resteront sur leur position, mais plutôt de donner confiance et un moyen de réagir aux accusations, à ceux qui imprégnés de tolérance sont sur chemin d’une recherche progressive de la vérité.
Si l’on se réfère au Nouveau Testament ou à la Vie et les Enseignements de Jésus dans le livre d’Urantia, on s’aperçoit que le Maître, à la fin de son ministère public, parlait en paraboles. Ce choix permettait la mise en valeur de vérités spirituelles nouvelles ressenties par ses amis et empêchait les conflits liés à la tradition et à l’autorité établie de ceux qui voulaient le mettre à mort. De ce fait, ceux qui étaient sensibles à l’enseignement de Jésus étaient stimulés dans leur imagination créative de vérités et les ennemis de Jésus, ceux qui ne cherchaient que des occasions pour le confondre d’outrage à la loi juive étaient privés de ces nouvelles vérités. Le Maître savait que son enseignement pouvait être reçu par toutes les classes de la société, par les juifs comme par les gentils, par les pauvres et les riches, mais que l’étroitesse mentale liée au manque de tolérance et au confort relatif apporté par la tradition de la religion d’époque, empêcherait ces hommes d’écouter et de comprendre son message.
De nos jours, les détracteurs du live d’Urantia se basent sur le principe qu’une vérité n’est enseignable et réelle, que si elle peut être comprise intellectuellement par tous. Mais le livre d’Urantia, par l’hermétisme qu’on lui attribue se protège lui-même de ses détracteurs, exactement comme faisait Jésus avec les paraboles. Si l’on n’est pas devenu esclave d’une tradition religieuse et si l’on désire suivre le chemin sinueux de la recherche de la vérité, le livre d’Urantia arrive à point. Lorsqu’on feuillette pour la première fois les pages du livre, à condition qu’on recherche quelque chose de vrai, on se dit : « C’est peut-être ce que je cherche ! »; j’ai ressenti personnellement un petit pincement au cœur. C’est cette première sensation qui a fait que je suis devenu depuis ce jour, un lecteur assidu du livre d’Urantia. Je me suis aperçu depuis, que l’assimilation de certains passages considérés comme difficiles à comprendre, s’est faite d’une manière graduelle, sans que les efforts que j’ai donnés pour en saisir les significations me soient parus pénibles.
Pour devenir lecteur du livre d’Urantia, il faut d’abord posséder en soi cette «" sensibilité à la vérité ». Cela suffit pour comprendre le message de Jésus sur la paternité de Dieu, la fraternité des hommes entre eux et la fraternité des hommes avec les armées célestes. Ensuite, la compréhension et l’endurance dans la voie qu’on a choisie est l’affaire des talents de chacun. L’intelligence humaine, bien qu’elle soit considérée par les hommes comme un don divin de première importance, n’est qu’un talent parmi tant d’autres aux yeux de Dieu.
Elle n’est source de valeurs que si elle se met au service des autres. (Je vous renvoie donc à la parabole des talents). Je suis d’avis qu’il faut encourager les groupes d’étude, car c’est dans les groupes d’étude qu’on profite le mieux des talents de chacun et qu’on progresse dans une recherche commune de la vérité.
Les détracteurs du livre d’Urantia l’accusent de racisme. Souvent, ce sont de fervents lecteurs de la bible. Ne voulant chercher querelle à personne, ni chercher la petite bête, je voudrais leur demander pourtant de feuilleter en vitesse l’Ancien Testament comme ils le font pour le livre d’Urantia, et ils s’apercevront peut-être que les pages en sont remplies de guerres fratricides et raciales. Dans ce merveilleux bouquin bourré de grandes valeurs spirituelles qu’est l’Ancien Testament, les Hébreux sont considérés comme le peuple élu de Dieu et les gentils n’obtiennent le salut que s’ils sont adoptés par les Juifs. Je n’ai rien contre cela, je ne peux être raciste, car Jésus lui-même était Juif.
On reproche au livre d’Urantia la question des races de couleur qui date de cinq cents mille ans. On lui reproche de décrire la supériorité de certaines races de cette époque sur d’autres. Ces races sont toutes mêlées maintenant au sang adamique et forment les races de l’homme moderne dont les individus sont égaux en potentiel spirituel. Selon les lois de l’évolution, il était normal, à l’âge des races primitives, que les individus les plus forts et possédant Ajusteur et personnalité supplantent les individus les plus faibles et moins intelligents qui étaient plus proches des animaux que des hommes, mais avec lesquels ils avaient la faculté de se reproduire. Les hommes d’aujourd’hui descendent tous des primates supérieurs, il a bien fallu qu’une sélection se fasse! La vision du livre d’Urantia s’élargit quand il nous dit que le but de la destinée raciale sera l’obtention d’une seule race universelle parlant le même langage. Ce mélange racial a commencé à se faire par le rapprochement des populations mondiales et se continuera dans le futur sans qu’aucune race actuelle n’ait besoin d’imposer sa suprématie sur les autres. Si une race actuelle voulait imposer sa suprématie sur une autre, ce serait en désaccord avec les enseignements du livre d’Urantia. De la même manière lorsqu’un individu se croit supérieur à un autre, à cause de talents évidents et multiples, il est en désaccord avec le livre d’Urantia.
Pour parler d’eugénisme, mot qu’on n’ose à peine prononcer à notre époque, je voudrais simplement relater un article paru dans Midi Libre. Une photo y montrait une famille composée d’un homme, de sa femme et de leur fille. L’homme était atteint d’une maladie génétique. Les techniciens avaient éliminé les gamètes responsables de la maladie chromosomique et avaient fécondé artificiellement l’épouse. Une splendide petite fille, pleine de santé souriait sur la photo. Je pose donc deux questions. N’est-ce pas cela l’eugénisme ? Etait-il plus moral pour les parents de se soumettre au hasard (une chance sur deux) plutôt que de faire tout ce qu’ils pouvaient pour palier aux inconvénients de la nature?
Jean-Claude Romeuf