© 2003 Carolyn Kendall
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Le facteur Temps — tout est dans le facteur Temps.
Des chefs qui se confirment, des esprits qui s’élèvent, et des demandes d’argent.
Bienvenue : Tout d’abord, je voudrais jouer un petit rôle. « Nous sommes en 1924. C’est le début du mois de février. La Grande Guerre s’est arrêtée il y a seulement quelques années. De nouvelles nations sont en train de se former à partir des cendres des pays vaincus. Le monde est dans une paix relative. La population d’après-guerre commence à chercher des significations. Les réalisations scientifiques et technologiques s’accélèrent. L’économie américaine grandit de plus en plus. L’exploration de la planète n’a jamais été aussi étendue. L’orateur est quelqu’un d’autorité. Il s’adresse à ses associés.
« Mes chers amis, j’ai à vous faire-part d’une nouvelle capitale. J’ai la joie de vous informer que notre mission est sur le point d’entrer dans une nouvelle phase. Je suis satisfait des progrès accomplis jusqu’à présent par le groupe principal. Nous avons soumis ces personnalités à tous les tests possibles et imaginables pendant les vingt dernières années, et elles ont certainement utilisé tous leurs efforts pour établir par quelle autorité nous avons recruté leur coopération! Nous sommes maintenant convaincus qu’ils sont tous dévoués à travailler avec nous. Ils ne sont peut être pas parfaits, mais ils sont mieux qualifiés que n’importe quel autre groupe que nous aurions sélectionné! Nous sommes sûrs que ce groupe est celui qui peut mener à bien notre grande expérience. »
« Bien que leur chef de file ait encore quelques doutes, nous sommes sûrs que finalement il croira en nous. C’est un homme brillant, d’une grande adaptabilité. Il a consacré sa vie à la purification de la société des charlatans et des imposteurs, ceux qui s’attaquent à la faiblesse et à la crédulité des gens du peuple. Tous ces humains — les membres de la commission de contact — sont loyaux, disciplinés et appliqués.
« Aujourd’hui, j’autorise la fin des contacts avec les deux groupes de réserve. Nous n’avons plus besoin d’eux plus longtemps. Nous continuerons à aller de l’avant avec le groupe de Chicago. Ils ont suivi nos suggestions, et ont rassemblé autour d’eux un groupe, connu sous le nom de Forum, qui servira nos buts d’une manière adéquate. Leur responsabilité sera de poser des questions, beaucoup de questions, puis de réviser le texte à mesure que nous le leur ferons parvenir. Avec le temps, d’autres se joindront à leur groupe. »
« Les 400 ans du planning de notre message sont presque achevés. Depuis le Moyen Age, nous avons considéré avec attention ce que nous leur révélerons. C’était le temps de l’invention de l’imprimerie, le temps de la Réforme et de la découverte de l’Amérique. »
« Quant à la personnalité humaine endormie, elle est l’individu parfait pour la collaboration à ce projet. Elle n’a aucune curiosité au sujet de ce qui se passe ; son mental et son corps ne sont en aucune manière affectés. Elle est parfaitement satisfaite de rester dans les coulisses et ne recherche aucune notoriété. Nous installons toutes sortes de sauvegardes pour nous assurer qu’il ne subsistera aucune trace, ce qui ne ferait que compliquer l’héritage de la révélation. Personne ne connaîtra son nom, ni à quoi elle ressemble. Elle ne laissera ni papiers, ni écrits, ni empreintes digitales, exactement comme ce fut le cas avec notre Maître, lorsqu’il vécut sur terre. Les techniques employées par les médians et l’Ajusteur de Pensée resteront secrètes, et il n’y aura ni magie ni tour de passe-passe. »
« Les vingt ans de mise à l’épreuve se termineront bientôt. La semaine prochaine, le 11 février, nous en ferons l’annonce à nos associés humains, les membres du groupe de contact. Nous prévoyons que la période de développement demandera un peu plus de dix ans, environ jusqu’en 1935. Nous attendons toujours de la part des autorités supérieures la permission d’inclure l’histoire complète de l’effusion de notre Maître Fils sur Urantia. Si nous en avons la permission, les derniers détails prendront cinq ou six ans de plus, puis, la publication se fera dans les premières années 40 . Néanmoins, en cas de guerre ou d’une crise politique non prévue sur la planète, la publication peut être différée de quelques années. La science pourra sembler un peu dépassée, mais la révélation spirituelle de base sera encore bonne pour au moins mille ans. Néanmoins, nous, et nous seuls, leur dirons lorsque le moment sera venu de publier le livre !»
« Néanmoins, n’importe quel délai travaillera en notre faveur pour développer la base d’une direction de l’éventuel mouvement Urantia. Une fois le livre publié, des milliers de groupes d’étude commenceront à se créer, ainsi que la préparation de par le monde de nouveaux leaders et professeurs, et la collecte de fonds pour les traductions dans toutes les langues. »
« En regardant l’avenir, je prévois, que la chose la plus difficile pour ces humains sera de travailler ensemble une fois qu’ils auront établi leurs organisations. Et ils doivent avoir une organisation, même une structure minimale. Il pourrait y avoir une tendance à trop organiser. Malheureusement, en 19 siècles, il n’y a jamais eu autant de confusion et de compétition que pour le contrôle du Livre d’Urantia. Nous espérons qu’un jour ils apprendront que la duplication inutile des fonctions ne fait que troubler les peuples et réduit les ressources nécessaires pour mener à bien leur important travail »
« Nous espérons que les croyants humains ne perdront jamais de vue le but élevé de cette révélation, qui est avant tout de sauver des âmes; ensuite, de préparer la planète pour la fin et l’adjudication de l’âge d’effusion d’un Fils Créateur et enfin, de favoriser la croissance évolutionnaire en anticipation de l’arrivée du prochain ordre de Fils. »
« En tant que responsables de cette grande mission, nous devons nous souvenir d’honorer le plan divin de cette révélation. Beaucoup de nos prédécesseurs ont manqué à leurs engagements et les ont trahi, parce qu’ils sont devenus aveugles aux dangers de l’impatience et des sophismes. Le plan divin suit un mode cohérent :
L’évolution est intensifiée par la révélation qui est impartie par des techniques évolutionnaires édifiées sur des fondations existantes et permettant ainsi de se développer naturellement.
« Nous estimons que la révélation d’Urantia sera prête à se mêler à la culture évolutionnaire quelque part au milieu de 21ème siècle, lorsque le monde sera las de la guerre et du chaos et prêt à s’installer en une recherche de droiture. Ceci arrivera lorsque la vaste majorité de la population mondiale désirera la paix. »
Le leadership
Un des plus grands trésors du début du mouvement Urantia fut son leadership. Des personnes d’un caractère remarquable prirent des initiatives, des décisions, et assumèrent des responsabilités étonnantes.
Le Dr William S Sadler fut le chef de la commission de contact, le groupe choisi pour recevoir la Cinquième Révélation d’Epoque. Mon défunt mari, Tom Kendall, remarqua d’une manière non méprisante que le Dr Sadler avait un « complexe de grand homme ». Il n’était pas une personnalité possédant un petit mental ; il était à l’origine de grandes idées et accomplit de grandes choses. Sadler commença comme vendeur de céréales à Battle Creek, dans le Michigan. Il continua en étant ordonné pasteur, un spécialiste de la Bible, un détective, un docteur, un chirurgien, un grand orateur de la tournée de Chautauqua, un psychiatre, un professeur de psychologie pastorale dans un séminaire de théologie, un vulgarisateur des problèmes de santé dans des périodiques, et l’auteur de 42 livres. Il ne perdait pas son temps en discussions futiles, excepté pour une chose: il était un fan du club de baseball de Chicago, et il ne manquait jamais d’écouter une partie à la radio.
Il fut le meilleur raconteur que j’ai jamais connu. Lorsqu’il parlait à un groupe dans le Forum ou s’adressait à un atelier d’été, il pouvait faire « s’écrouler la baraque » quand il était en forme. Malheureusement, la seule collection d’enregistrements sur bande du Dr Sadler donnant une série de conférences a brûlé lors d’un incendie à Phénix en 2002.
J’ai eu le privilège de le connaître pendant les 17 dernières années de sa vie, de 1951 jusqu’à sa mort en 1969. J’ai travaillé pour lui pendant deux ans et demi au début des années 50. Beaucoup de patients souffrant de dépression arrivaient au cabinet avec la tête basse, et après avoir passé une heure à écouter ses conseils inspirés, quittaient le cabinet sur un nuage. Il élevait leur esprit en faisant exactement ce que faisait Jésus lorsqu’il faisait sortir de sa torpeur le jeune homme qui avait peur, sur l’île de Crète.
Lena Celestia Kellogg était une infirmière diplômée lorsqu’elle épousa William Sadler en 1897. Après la mort de leur fils en bas âge, elle annonça à son mari qu’elle allait étudier la médecine. Il décida de se joindre à elle, et trouva un « job » à l’agence de détectives Pinkerton pour le financement de leurs études à l’école de médecine. Il eut tellement de succès en tant que détective, que Pinkerton lui offrit une part dans leur société s’il restait à l’agence après avoir obtenu son diplôme. Il déclina l’offre et mis sa femme à la tête de leur nouveau cabinet médical, pendant qu’il se rendait en Angleterre pour étudier la chirurgie. Le Dr Sadler revendique l’utilisation, pour la première fois, d’une prothèse, en vue de l’opération d’un os cassé. Lorsqu’il entendit parler de Sigmund Freud, il se rendit à Vienne, et avec Alfred Adler et Carl Jung, il devint un des premiers disciples de Freud. Néanmoins, Sadler fut le premier à rejeter la plupart des théories de Freud ce qui ne le fit pas apprécier de son ex mentor. J’apercevais dans les dossiers, des lettres de Jung et d’Anna Freud — mais aucune de son père.
Le Dr Lena était un brandon, une conférencière et un écrivain pour des causes qui lui tenait à cœur. Elle était une activiste des problèmes de santé des femmes. Elle défendait le contrôle des naissances et promouvait l’eugénisme. Lena Sadler fut la première à croire en la réalité du phénomène qui éventuellement conduisit à produire les Fascicules d’Urantia. Son mari était méfiant — il s’était senti échaudé par Ellen White et ses soi-disant messages. Il s’était forgé une réputation en tant qu’investigateur et démystificateur de faux médiums et de phénomènes psychiques. Il garda cette attitude jusqu’à l’apparition du fascicule sur les douze apôtres, en 1935. A ce moment-là, il était un psychiatre pratiquant, et conclut qu’aucun écrivain humain ne pouvait entrer dans le mental de ces douze hommes, alors, il capitula et dorénavant il crut.
Pendant toutes ces années, entre le début du 20ème siècle et 1935, les Sadler ont fidèlement encouragé la croissance et le développement de la phase humaine de la révélation — Lena qui était croyante, et William qui doutait. Avant sa mort en 1939, Lena Sadler recueillit $ 20.000 au profit d’un fonds en vue de composer et fabriquer les plaques qui finalement servirent à imprimer Le Livre d’Urantia.
Les Sadler avaient d’autres associés qui servaient en tant que membres de la commission de contact. La sœur de Lena, Anna Bell Kellogg, était une femme pleine de cran, décidée et déterminée, avec des yeux scintillants. C’était aussi une infirmière diplômée, vive, professionnelle et la plus mignonne petite femme que l’on puisse imaginer. Anna demeura fidèle à son engagement au secret, ne divulguant jamais d’information concernant l’origine des Fascicules Urantia. Elle travailla à l’index du Livre d’Urantia pendant les 15 dernières années de sa vie.
Le mari d’Anna, Wilfred Custer Kellogg, était le directeur du cabinet médical du Dr Sadler, s’occupant de la comptabilité et de la facturation. C’était un petit homme timide, nerveux, il avait un mental très cloisonné. Il n’était pas une personne imaginative ou créative. Au début, je me demandais quelles qualités il avait apportées au groupe de contact. Mais à mesure que je fus appelé à le connaître et à l’aimer, je réalisais combien il était loyal et digne de confiance. Il était les « mains et les jambes » de la commission de contact. Les Sadler n’auraient pas pu continuer sans ses bons et loyaux services.
Peu après la mort d’Anna Kellogg, le Dr Sadler me dit qu’elle avait eu un petit héritage venant d’un fonds Kellogg en fidéicommis à Battle Creek. M Kellogg avait laissé très peu d’argent à sa femme. Son testament stipulait qu’après avoir payé les dernières dépenses, le reliquat devait revenir à la Fondation Urantia. Le Docteur dit qu’ils avaient été stupéfaits d’apprendre que le prétendu reliquat se montait à $20.000. Ceci était suffisant pour payer le solde du tirage de la traduction française, La Cosmogonie d’Urantia. Il me dit qu’elle n’avait jamais imaginé avoir tout cet argent.
Lorsqu’en 1922 le groupe de contact eu besoin d’une secrétaire, les révélateurs trouvèrent et présentèrent une grande femme impérieuse et pleine de bon sens, Emma Louise Christensen. Eventuellement, Christy tapa à la machine le livre entier trois à cinq fois sur une de ces vieilles machines à écrire manuelle, tandis qu’elle travaillait à plein temps en tant que directrice de la Réserve Fédérale de Chicago. Lorsque je travaillais au 533 Diversey, à Chicago, j’avais entre 19 et 22 ans, et franchement j’étais intimidée par Christy. Elle était ferme, décisive et résolue. Christy ne fut pas seulement commissaire de contact, elle devint plus tard Fiduciaire de la Fondation Urantia ainsi que vice-présidente et présidente de la Urantia Brotherhood. Elle vécut 13 ans après la mort du Dr Sadler, le leader de la commission de contact originale. Christy eu une influence ferme sur les organisations qu’elle présidait. Elle se souvenait des instructions qu’elle et ses anciens associés avaient écoutées et ils s’étaient acquittés de leurs væux du mieux qu’ils le purent, jusqu’à sa mort en 1982.
Il y a une autre personne importante dans la liste des premiers leaders: William S Sadler, Jr. Bill Sadler était le seul fils survivant de la descendance de Lena et William. Il fut le grand érudit des Fascicules Urantia. Ce fut Bill qui posa les questions qui sont à l’origine des fascicules complexes sur le Suprême et les Absolus. Les révélateurs ont fait de gros efforts en sélectionnant ce qu’il fallait inclure dans Le Livre d’Urantia. Chaque mot, chaque nuance furent soigneusement considérés, en vue d’être méticuleusement examinés. Il prédit que les vraies significations n’émergeraient pas avant des années. Bill Sadler stimula sa mère, Lena, qui désespérait de ne jamais comprendre les « trucs difficiles » du livre. « Tu creuses ; et tu y arriveras » lui ordonna Bill. Elle creusa, et éventuellement y arriva. En 1951, les révélateurs réprimandèrent le Forum, disant qu’ils étaient « choqués par votre manque d’enthousiasme et votre relative indifférence à l’importance de la mission qui vous a été confiée. » Bill n’avait aucune patience avec les gens qui ne faisaient que lire les fascicules superficiellement; ils n’étaient pas dignes d’assumer les rôles de leadership s’ils ne connaissaient pas les fascicules. Il était arrogant, mais ce fut probablement le plus grand professeur des fascicules qui ait vécu!
Bill Sadler fut le principal architecte de la Fondation Urantia et de la Urantia Brotherhood. Bien qu’il servit en tant que vice-président de la Fondation et président de la Brotherhood, il demeura le plus souvent dans les coulisses jusqu’à sa mort en 1963. La période de célébrité de Bill se produisit principalement pendant les 20 dernières années du Forum, et durant les quelques années après la publication, lorsqu’il donna des séminaires en Californie et en Oklahoma.
Pendant les premières années, nos leaders avaient tendance à être spectaculaires, c’étaient des orateurs inspirés et de grands lettrés. Ils dirigeaient par pure force intellectuelle ou morale. Plus tard, le leadership devint plus diffus; l’époque des célébrités diminua. Nous avons appris à ne pas faire confiance en certains de nos chefs. De nos jours, il semble que tous les chefs soient suspects. Lorsque quelqu’un devient un chef, c’est une opportunité de le prendre pour cible, de saper ce qu’il dit ou écrit. Nous vivons dans une atmosphère qui décourage les gens à se porter volontaire pour assumer des rôles de chefs.
L’année dernière, Paul Snider, un ex président de la Urantia Brotherhood, manifestait de l’inquiétude en ce qui concernait le principal problème de notre mouvement — un manque flagrant de grand leadership. « Comment pouvons-nous trouver le grand chef visionnaire dont nous avons besoin pour nous faire avancer ? » écrivait-il. « Devons-nous faire un meilleur travail d’exploration? Devons-nous solliciter des suggestions de la part de membres? Devons-nous définir les caractéristiques dont on a besoin pour un tel leadership ? Y a-t-il parmi nous un chef visionnaire qui ne s’est pas encore manifesté ?
Les révélateurs ont promis qu’un jour un grand chef religieux se manifesterait pour épouser les enseignements du Livre d’Urantia. Le reconnaîtrons-nous lorsqu’il arrivera? Ou, lorsqu’elle arrivera?
Prenez le temps de lire attentivement la Déclaration de Fiducie et vous trouverez que les Fiduciaires ont la responsabilité d’imprimer le livre pour toujours, « de garder Le Livre d’Urantia imprimé à perpétuité. » L’article III, 3.3 dit: « Cela sera le devoir des Fiduciaires de garder un contrôle absolu et inconditionnel de toutes les plaques et autres médias pour l’impression et la reproduction du Livre d’Urantia et de n’importe quelles de ses traductions. » Les 27 hommes et femmes qui ont servi en tant que Fiduciaires depuis 1950 ont toujours cru que c’était leur devoir.
Les Fiduciaires peuvent se prévaloir de publier un « texte inviolé » même s’il y a eu des corrections de fautes d’orthographe, de majuscules, de ponctuation aussi bien que de petites incohérences. Le plan était de trouver tous les « diablotins » et de les corriger au commencement des impressions de la première édition. Tous les changements du texte furent autorisés par les révélateurs jusqu’à la mort du dernier des commissaires de contact. Ces tirages n’étaient voulus que pour être inclus dans la première édition. Le premier tirage fut une œuvre d’art sous bien des aspects, mais on lui a rendu un hommage inutile, car il était imparfait et pleins d’erreurs. Dans le dictionnaire, la signification du mot « inviolé» est : « que l’on n’a pas profané, libre de tout préjudice, de contrefaçon ou de corruption » et « intact ».
La Fondation Urantia a été destinée intentionnellement à être un groupe autocratique. Les Fiduciaires nomment leurs propres successeurs. Il était prévu que des décisions impopulaires seraient nécessaires de temps en temps et que les Fiduciaires devaient être à l’abri de toute pression politique. Leur document de Fiducie ne spécifie pas directement le nombre de Fiduciaires, ni leur durée de service. Ils peuvent servir à vie ou non. Au cours des 53 dernières années, seulement 2 Fiduciaires sont morts pendant leur service: Wilfred Kellogg et Arthur Burch. Ceux qui ont servi le plus longtemps sont : Edith Cook, 36 ans; William Hales, 33 ans ; et Emma Christensen, Thomas Kendall et Martin Mayers, 21, 20 et 20 ans respectivement. Trois Fiduciaires furent destitués. Le reste a accompli une moyenne de 6,5 ans — pas précisément des fonctions à vie.
La Fondation se pourvoie en appel auprès de la Cœur Suprême des Etats Unis à propos du cas du copyright, Michael Foundation contre Urantia Foundation. Des lecteurs se demandent : Pourquoi se pourvoir en appel, puisque le copyright expire en 2005 ? Ce n’est pas vrai. Si les droits du copyright sont recouvrés, ils seront valables pour 47 ans de plus, jusqu’en 2050. Un copyright est un outil important pour maintenir l’intégrité du texte original.
Les gens se demandent : quel mal y a-t-il à avoir plus d’un éditeur du texte original ? Bien sûr, s’il se trouve que le copyright pour les livres anglais est perdu, il y aura probablement plus d’un éditeur. Il y a de nombreux avantages à posséder un texte homogène aussi bien dans le texte original anglais que dans toutes les traductions subséquentes. L’avantage principal est que lorsque la pagination, les indexes et les écrits annexes sont formatés, basés sur le livre anglais de la Fondation, cela réduit les risques de confusions.
Si le copyright est perdu définitivement, cela n’empêcherait pas des éditeurs étrangers de faire une descente sur le livre et de publier d’autres version du Livre d’Urantia. Mettez-vous de nouveau derrière les coulisses avec les révélateurs, et demandez-vous s’ils approuveraient une version qui changerait les significations de ce qu’ils voulaient révéler au genre humain. Ou bien, comment considériez-vous une version du livre nivelée par le bas ? Quelle impression auraient-ils en voyant le marché inondé par une version B.D. du livre ? Sans un copyright, il n’existe pas de moyens légaux de combattre de tels outrages. Eventuellement, une version falsifiée du Livre d’Urantia pourrait devenir plus populaire que l’original, et alors, les librairies pourraient ne proposer que la version « populaire ». Souhaiteraient-elles que la seule action du marché détermine si une révélation inviolée est à la disposition du monde?
La Déclaration de Fiducie déclare que c’est le devoir des Fiduciaires de « disséminer les enseignements et les doctrines du Livre d’Urantia. » Comme la Fondation n’est pas une organisation ayant des adhérents, et ne possède pas de structure pour accomplir sa tâche, la dissémination fut déléguée en 1955, à la Urantia Brotherhood. Depuis le milieu des années 90, la Fondation a déléguée les activités de la dissémination à l’International Urantia Association (IUA). La Urantia Book Fellowship continue à fonctionner avec la même Constitution et la même structure que lorsqu’elle était appelée Urantia Brotherhood.
L’IUA existe et prospère parce que ses membres soutiennent la Fondation en tant qu’éditeur exclusif du Livre d’Urantia, aussi bien que de la gestion du nom Urantia et des cercles concentriques — les marques déposées. Les membres de l’IUA préfèrent ne pas faire partie de la Fellowship. Beaucoup des membres de la Fellowship soutiennent aussi la Fondation en tant qu’éditeur et traducteur exclusif du livre, ainsi que comme propriétaire des marques de fabrique. Ces gens ne souhaitent pas quitter la Fellowship pour aller vers l’IUA. Ce sont eux, leurs amis et leurs familles qui ont fondé la Brotherhood et les Sociétés, et ils sont loyaux aux buts pour lesquels la Brotherhood fut à l’origine créée. La publication du mandat faite par les révélateurs nous a tous donné comme mission de fonder des milliers de groupes d’étude, et de former des chefs et des professeurs. Globalement, les Sociétés locales continuent à mener à bien ces responsabilités.
Il n’y a jamais eu assez d’argent pour tout faire. Au début ce fut une entreprise familiale. La famille Sadler offrait la place et l’hospitalité en général. Le Dr Sadler me dit qu’il a été une fois l’orateur le mieux payé dans le circuit de Chautauqua, après William Jennings Bryant. Il n’est généralement pas connu que le Docteur a laissé à la Fondation l’immeuble au 533 Diversey à Chicago, et pas grand chose de plus. Il avait eu besoin de vendre la propriété de Beverley Shores sur les bords du lac Michigan dans l’état de l’Indiana pour faire face aux dépenses. Christy vivait de sa retraite de la Réserve Fédérale? Lorsqu’elle mourut, la Family of God assura gracieusement le déjeuner du mémorial qui fut apprécié par de nombreuses personnes venues lui rendre un dernier hommage. Lorsqu’elle et le Docteur avaient besoin d’argent pour l’entretien de l’immeuble, des voyages personnels ou animer une manifestation sociale, un généreux donateur fournissait l’argent. Une famille en particulier contribua à l’aide pécuniaire beaucoup plus que nous ne le saurons jamais.
Lorsque arriva le moment d’imprimer les premiers Livres d’Urantia, un riche gentleman offrit d’en payer le coût total de $ 50.000. Les révélateurs indiquèrent qu’il était désirable que chacun puisse participer au coût de la publication du livre, plutôt que n’avoir un ou deux individus fortunés pour le payer. La lettre de demande de fonds rapporta $ 49.000. Les membres du Forum payèrent à l’avance $-5 pour leur exemplaire. Il y eut des promesses d’achat, des tarifs pour souscripteur ainsi que des prix pour des achats en nombre. Le premier donateur enregistré fut le regretté, grand explorateur et aventurier de l’Arctique, Sir Hubert Wilkins, qui envoya $ 1.000, ce qui à l’époque représentait beaucoup d’argent.
Bien sûr, jamais nous ne conquerrons le monde si nous ne trouvons pas assez d’argent pour imprimer les livres. Jusqu’à maintenant, chaque Livre d’Urantia jamais publié a été subventionné. Il se trouve que relativement peu de gens ont donné des sommes énormes d’une manière disproportionnée pour s’assurer que cette révélation atteigne ceux qui en ont besoin et la désire. Quelques personnes très riches, ainsi que des personnes aux moyens très modestes, ont payé pour tous ces livres. L’héritage entier de Mme Kellogg, sa « puissance de veuve », servit à payer la traduction française originale.
Beaucoup d’entre nous pensons que de payer le prix de nos propres voyages pour participer à des rencontres et conférences, et de les mentionner comme notes de frais sur nos déclarations d’impôts, suffisent. A cela il y a une réponse simple : les dépenses occasionnées par les rencontres ne payent pas la traduction des livres ; elles ne payent pas non plus l’impression, la reliure et l’entrepôt des livres. Comme nous avons bénéficié, nous devons à notre tour devenir des bienfaiteurs au restant de la planète.
Tandis que nous attendons avec impatience la dissémination finale des enseignements du Livre d’Urantia à travers le monde, nous sommes sûrs que le progrès évolutionnaire continuera à en préparer la voie. Pensez à des conducteurs s’engageant sur la rampe d’accès d’une autoroute, se mêlant au trafic, et augmentant peu à peu leur vitesse. Pensez alors aux auteurs de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle que Matthew Block a identifié comme certaines des sources des Fascicules, ces auteurs ont aussi influencé d’autres auteurs et philosophes, et leurs idées se sont lentement répandues dans les écoles et les églises. Elles ont peut-être indirectement préparé le mental de quelques-uns de nos lecteurs actuels.
Les auteurs actuels pourraient bien préparer le jeune mental à accepter Le Livre d’Urantia. Par exemple, la collection de Harry Potter de J. K. Rowling pourrait stimuler une recherche de la spiritualité aussi bien que satisfaire celle de la complexité, plutôt que celle des banalités tellement répandues dans la culture actuelle. Les noms étranges du Livre d’Urantia ne devraient pas être un obstacle pour les fans de Potter. Beaucoup de romans, de films et de shows télévisés actuels ne demandent qu’à être utilisés comme tremplin ou comme introduction au Livre d’Urantia.
La recherche des valeurs spirituelles ne cesse jamais. Comme l’a écrit Bill Sadler dans sa troisième allocution présidentielle triennale: « Le livre lui-même n’est pas une Fin ; c’est un moyen très important pour arriver à une Fin. La Brotherhood est destinée à rapprocher Dieu et l’homme l’un de l’autre. Dieu est la seule vraie Fin. Notre dévouement et notre consécration spirituelle principale vont au Père Universel, et à Lui seulement. Toutes les autres choses sont secondaires et subordonnées à l’acquisition de cette seule ‘perle de grand prix’ — la réalisation de la filiation avec Dieu. »
Carolyn Kendall, New York
Traduction par Chris et Nicole Ragetly d’un article paru dans Newsflash en sept 2003 (la seconde partie paraîtra dans le prochain numéro de Newsflash)
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