© 2013 Chaz Wesley
© 2013 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
La Réalité de la Personnalité II | Le Lien Urantien — Numéro 64 — Automne 2013 — Table des matières | Les causes, les effets II |
En remplissant chacune des pages du présent recueil, je pourrais peut-être parvenir à décrire les émotions ressenties en entendant « vous êtes atteint d’un cancer ». Il faudrait une centaine d’autres recueils pour contenir mes sentiments au moment où l’on m’a dit « vous êtes aussi atteint de sclérose en plaques ». C’est impossible de décrire les effets sur le corps des ponctions lombaires, des traitements aux stéroïdes et de 49 pilules par jour, ou encore les effets sur le moral de l’anémie grave et de la dépression clinique. Je pourrais vous raconter tout ce qui n’a pas fonctionné, mais quelle histoire ennuyeuse ce serait!
Permettez-moi plutôt de partager l’histoire suivante. Par une froide journée de l’an 2000, pendant que j’étais alité et m’ennuyais ferme à regarder tourner l’éventail au plafond, j’ai tourné la tête à contrecœur pour regarder par la fenêtre les gouttes de pluie tremper le sol. Devant sa propre mortalité, cliniquement déprimé, la dernière chose qu’on désire est une journée pluvieuse.
Depuis plus d’un an, je répétais ce mantra séculaire : « J’en ai assez d’en avoir assez. » Puis, dans un moment de clarté déterminant, alors que je ne quittais pas des yeux la pluie à la fenêtre, j’ai réalisé à quel point j’étais sûr de ce que je ne voulais pas. Je ne voulais pas être atteint d’un cancer, de sclérose en plaques, d’épuisement, de dépression pas plus que je ne voulais la pluie!
Pendant que je me déplaçais difficilement jusqu’à la toilette, j’ai accroché et renversé le sac à cosmétiques de ma mère (dont j’avais hérité pour je ne sais quelle raison après qu’elle est décédée du cancer seulement quelques semaines après mon propre diagnostic de cancer). En ramassant le contenu, je me suis laborieusement levé la tête pour fixer le miroir de la table de toilette.
Regardant dans le miroir, j’ai remarqué, de cette perspective, la place qu’occupait chaque objet dans la chambre. Tout était à l’inverse de ce que je percevais. J’ai réalisé également que mon visage émacié et mon expression douloureuse étaient l’inverse de tout ce que je voulais. Au moyen du traceur pour les yeux de ma mère que j’ai récupéré sur le sol et sans vraiment comprendre pourquoi, j’ai écrit dans le miroir l’opposé de ce que je voyais : « Comme enfant du Très-Haut, il est naturel que je connaisse santé et bien-être. »
La cofondatrice d’Unité, Myrtle Fillmore, a déclaré une pareille affirmation, laquelle a fini par la guérir de la tuberculose. À l’époque cependant, je ne connaissais pas Unity ni l’histoire de guérison de Myrtle. Je n’ai même pas pris pour une affirmation ce que j’avais écrit. J’en étais plutôt venu à réaliser, sans cérémonie, que ma réalité actuelle n’expliquait pas pourquoi j’étais ici ni comment je voulais vivre le reste de mes jours sur cette planète.
Dans cette simple déclaration de Vérité, écrite au traceur pour les yeux dans le miroir, j’ai compris que mon expérience actuelle était une réponse à la vieille histoire lassante que je me racontais. En portant mon attention sur la maladie, je racontais l’histoire encore et encore à qui pouvait l’entendre, à moi-même et, en bout de ligne, à chaque cellule de mon corps. La raison de mon épuisement était maintenant d’une évidence aveuglante. J’ai commencé à comprendre qu’une histoire aussi nuisible ne favorisait aucunement mon bien-être. 'avais cru au mythe que ma maladie était plus importante que tout mon Être. J’ai maintenant réalisé qu’il ne valait pas la peine de poursuivre cette histoire. Mes maladies passaient pour « incurables » seulement parce que je l’acceptais. La capacité de mon corps de guérir est venue du fait de savoir qu’il était possible de guérir et de lui donner la permission de le faire. Dans ce moment de prise de conscience, j’ai compris que mon énergie s’écoulait là où je portais mon attention.
J’ai largué mes jugements chargés de colère et j’ai cessé de me battre contre la maladie. Ce n’était que des formes d’autopunition qui ne faisaient que m’affaiblir davantage. Il n’y a aucune raison de se battre pour obtenir ce que l’on veut, car c’est dans la lutte qu’émerge la souffrance.
J’avais prié avec ferveur pour que le cancer et la sclérose en plaques soient guéris, seulement pour constater que la maladie n’avait pas besoin de guérison. Dans son état d’être même, elle est complète et n’a pas besoin de remède. En relâchant doucement toute idée de résistance, j’ai cessé d’œuvrer contre la maladie et j’ai commencé à m’aligner sur ma plénitude naturelle.
J’ai finalement découvert Unity et pris connaissance des affirmations de guérison de Myrtle Fillmore. Au cours de la dernière décennie, j’ai été honoré de servir comme aumônier et ministre de musique à la Unity Church of Christianity à Tulsa en Oklahoma. Après 25 années de ministère, j’ai pris ma retraite il y a un an, mettant fin à mes services hebdomadaires à la congrégation. Je suis maintenant en pratique privée : coach transformationnel et conférencier.
Je suis certain que la plupart des membres de mon ancienne congrégation et pas mal d’amis diraient : « Je ne vous ai jamais entendu parler de votre maladie. » Ce à quoi je répondrais : « Parfait! Alors j’ai continué de ne dire que la vérité. »
Je parle rarement de mon périple comme celui de la guérison. Pour moi, ce fut un éveil. Ce ne fut pas la fin instantanée d’une maladie; ce fut plutôt la fin de ma recherche de la guérison. J’ai simplement permis à mon droit inné au bien-être de prendre la place qui lui revient.
Depuis ce jour pluvieux il y a treize ans où j’ai regardé dans le miroir et écrit la Vérité sur le visage de l’homme mourant qui me regardait, j’ai eu la grâce de m’éveiller chaque matin à la Présence de l’Être Saint et de la Plénitude de la Vie!
Le Révérend Chaz Wesley, conférencier principal et facilitateur de grand renom, ministre ordonné interconfessionnel, auteur et chroniqueur, fait de l’accompagnement dans le deuil et du coaching transformationnel à Tulsa en Oklahoma. Vous pouvez communiquer avec Chaz à l’adresse suivante : http://chazwesley.com
Chaz Wesley
La Réalité de la Personnalité II | Le Lien Urantien — Numéro 64 — Automne 2013 — Table des matières | Les causes, les effets II |