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Mise à jour de « I'lnitiative sur I'Unité » | Réflectivité — Número 380 — Juin 2024 — Table des matières | Qui est Dieu ? |
Claude Flibotte
Sainte-Julie
Bonjour chers lecteurs et lectrices!Dans l’introduction du Livre d’Urantia à la section (LU 0:0.2), il est écrit que cette révélation nous a été donnée pour étendre notre conscience cosmique et rehausser notre perception spirituelle. C’est justement dans ce but que je partage avec vous mes réflexions sur la destinée de l’âme du Jésus humain et le mystère de sa possible localisation. C’est à la suite de la lecture du fascicule 189 sur la résurrection de Jésus que je me suis posé beaucoup de questions.
Le dimanche suivant la mort de Jésus, le chef des archanges de Nébadon convoqua le conseil de la résurrection des créatures volitives composé d’archanges, de Porteurs de Vie et de leurs divers associés afin de procéder à la résurrection du Jésus humain. La procédure se passant habituellement sur le premier monde des maisons, pour ce cas spécial, elle aurait lieu sur Urantia. Après consultations, ils se rendirent compte qu’ils ne pouvaient rien faire comme créatures pour ressusciter leur Créateur (LU 189:0.1).
C’est alors que l’Ajusteur Personnalisé de Jésus intervint et leur dit : « … comme mortel du royaume, Jésus est mort ; comme Souverain de son univers, il vit toujours. Le Jésus humain est en cours de transit de l’existence matérielle à l’existence morontielle. Son transit d’esprit se réalisa le jour de son baptême lorsque je me séparai de sa personnalité »(LU 189:0.2). Par transit d’esprit, je présume qu’il fait référence à l’état du statut d’être matériel à celui d’être morontiel.
Le corps humain de Jésus était bien dans le tombeau, par contre des preuves de l’activité de Micaël se décelaient dans son univers (LU 189:0.3).
C’est un peu plus tard qu’une commission paradisiaque d’incarnation arriva sur les lieux composée de sept personnalités du Paradis non identifiées. Cinq minutes après, d’intenses vibrations d’activités matérielles et morontielles émanèrent du tombeau. Puis, après douze minutes, la forme et la personnalité morontielles ressuscitées de Jésus de Nazareth sortirent du tombeau (LU 189:1.1), bien que son corps de chair reposait toujours intact dans le tombeau (LU 189:1.2). Alors que cette commission fut présente, il semble qu’elle ne participa en rien à la résurrection de Jésus (LU 189:1.4 et LU 189:1.5), car un Fils Créateur a le pouvoir en lui-même de s’effuser dans la forme d’une de ses créatures, puis d’abandonner sa vie observable et de la reprendre de nouveau (LU 189:0.2).
À ce point de l’évènement, les médians nous expliquent que « … dans tout ce qui est personnel, la matière est seulement le squelette de la morontia, et que les deux sont l’ombre réfléchie de la réalité spirituelle durable » (LU 189:1.3).
Les médians nous précisent trois faits au sujet de la résurrection de Jésus. Premièrement, que son corps matériel demeura intact dans le tombeau. Jésus sortit du tombeau en passant au travers de la pierre (LU 189:1.7), car il est possible à l’aide de certaines personnalités morontielles auxiliaires de rendre la forme morontielle semblable à celle de l’esprit ce qui la rend indifférente à la matière physique (LU 189:2.3). Deuxièmement, Jésus émergea du tombeau ni en tant que Micaël de Nébadon, ni en tant qu’esprit (LU 189:1.8). Troisièmement, il sortit du tombeau dans la similitude exacte des personnalités morontielles des salles de résurrection du premier monde des maisons du système de Satania. Ce qui laisse présager que la résurrection du Maitre sur Urantia fut agencée d’une certaine manière sur maisonnia numéro 1 (LU 189:1.9).
Après quelques formalités et salutations (LU 189:1.10-11), Jésus commença à établir les contacts sur le niveau morontiel et prit connaissance des exigences de cette nouvelle forme de vie, ce qui demanda plus d’une heure (LU 189:1.12).
Il semble que les vibrations de type matérielles et morontielles furent très discrètes, car les soldats et les gardes juifs au nombre de vingt personnes qui montaient la garde devant le tombeau ne se rendirent compte de rien (LU 189:1.2 et LU 189:1.13). Du moins, pas à ce moment-là, ce n’est que plus tard qu’ils observèrent un phénomène qui les effraya grandement.
Il nous est raconté par les médians que le chef des archanges (les anges de la résurrection) demanda à Gabriel de lui remette le corps matériel de Jésus pour une dissolution immédiate. Cette technique faisant appel à l’accélération du temps de manière presque instantanée et non à leur technique de dématérialisation (LU 189:2.1).
Pendant que des archanges et leurs assistants se préparaient à retirer le corps matériel de Jésus du tombeau, des médians firent rouler la pierre de l’entrée. Cette pierre qui semblait bouger toute seule effraya les gardes et les fit fuir à toutes jambes (LU 189:2.4).
Voilà pour l’histoire des faits qui se produisirent à cette époque ! Mais, que pouvons-nous déduire de ces faits et quelles significations pouvons-nous en tirer?
Afin de se donner la chance de comprendre les évènements entourant la mort et la résurrection de Jésus, il serait primordial de définir certains faits. L’être humain urantien est composé d’un corps matériel, son mécanisme électrochimique qui permet la vie ; d’un circuit mental, bénéficiant au minimum du ministère des sept esprits mentaux adjuvat, du SaintEsprit et de l’Esprit de Vérité depuis le jour de la Pentecôte ; d’un Ajusteur de Pensée, la divinité du Père Universel en soi ; d’une âme, la relation d’expérience entre le mental matériel de l’homme et son Ajusteur ; finalement de sa personnalité, un autre don du Père Universel (LU 0:5.7-11).
Durant son incarnation, le Jésus humain disposait des mêmes constituants comme tout être humain ordinaire sauf que sa personnalité était, en réalité, celle de Micaël de Nébadon. De sa naissance à son baptême, Jésus se servit de son mental matériel humain. Lors son baptême, son Ajusteur se sépara de sa personnalité et devint un Ajusteur Personnalisé, Jésus/Micaël avait la possibilité de se servir exclusivement de son mental matériel, de son mental divin ou d’une combinaison des deux. Plusieurs évènements relatés dans Le Livre d’Urantia nous le démontrent bien.
Le mot « esprit» semble avoir plus d’un sens selon son emploi. Dans la citation (LU 0:5.9), il désigne l’Ajusteur, mais ce mot est utilisé aussi pour signifier que l’homme est conscient d’être conscient. Les animaux sont conscients grâce au circuit mental qui les anime comportant au maximum le ministère de cinq esprits mentaux adjuvat. L’homme est conscient d’être conscient par le même procédé, sauf qu’il bénéficie du ministère des sept esprits mentaux adjuvat, qu’il a une personnalité dotée du libre arbitre et qu’il peut choisir de faire la volonté du Père, bref de créer son âme en collaboration avec son Ajusteur. Vivant, l’homme à une identité temporelle, mais en se spiritualisant, il transfère cette identité dans son âme, produit conjoint du mental humain et de l’Ajusteur. Cette identité est dynamique tout le temps que l’être humain est en vie, mais à son décès, cette identité dans l’âme devient statique.
Au moment de sa mort sur la croix, Jésus prononça ces paroles : « C’est fini ! Père, je remets mon esprit entre tes mains » (LU 187:5.5). Les médians émettent l’hypothèse que l’esprit que Jésus remit entre les mains de son Père serait la contrepartie spirituelle du travail initial de son Ajusteur spiritualisant son mental humain, autrement dit son âme. Cela explique les dires de son Ajusteur Personnalisé qui s’exprima ainsi aux personnalités présentes de l’univers local :
«Ce que vous observez est le transit mortel de Jésus de Nazareth passant de la vie dans la chair à la vie dans la morontia. Le transit d’esprit de ce Jésus fut parachevé le jour où je me séparai de sa personnalité et devins votre directeur temporaire » (LU 189:0.2)
Autrement dit, les êtres spirituels présents à ce moment-là assistaient au passage du Jésus humain de la vie mortelle à la vie morontielle comme tous les êtres humains normalement. La mention du «transit d’esprit de ce Jésus » qui fut parachevé le jour où son Ajusteur se sépara de lui signifie simplement que l’âme de Jésus avait atteint le stade maximum où normalement la fusion aurait été possible. Alors, après son baptême, Jésus était toujours humain, il avait une âme mûre pour la fusion sans connaitre la fusion, son Ajusteur s’était séparé de lui, puis était revenu comme Ajusteur Personnalisé et Jésus avait recouvré sa pleine conscience de Fils Créateur avec tous ses pouvoirs divins.
Au moment de sa mort, le Jésus humain a perdu son corps physique, sa conscience active en perdant son circuit mental matériel, donc son identité dynamique, et son âme devint une identité statique. S’il avait été un humain ordinaire, son ange gardien aurait pris en charge cette âme (LU 112:3.5).
De son côté, l’Ajusteur Personnalisé de Jésus conserve pour toujours la mémoire de sa carrière mortelle, son identité ascendante, comme il a en lui aussi la carrière humaine de Machiventa Melchizédek pendant la période où il l’a habité lorsqu’il a vécu 94 années en tant qu’homme sur Urantia; de même que les autres personnalités humaine qu’il a habitées précédemment.
Pour un humain normal, l’union d’un corps morontiel, de l’âme (identité statique) et de l’Ajusteur (identité dynamique puisque pure énergie) reconstitue la personnalité du défunt.
Donc, au moment de sa résurrection, nous avions Jésus doté d’un corps morontiel du niveau du premier monde des maisons, une âme parfaite (identité statique) redevenue dynamique (explication plus loin), mais pas d’Ajusteur pour réénergiser cette identité et une personnalité, celle de Micaël de Nébadon en tant que Fils Créateur ajouté à l’expérience humaine de cette dernière effusion en tant que Fils de l’Homme. Afin d’expliquer l’absence de la nécessité de son Ajusteur lors de cette résurrection, souvenons-nous que Jésus/Micaël avait déclaré « je suis le chemin, la vérité et la vie ». Dans ce cas spécial, Micaël en tant que Créateur avait le pouvoir de reprendre sa vie en remplaçant l’action normalement déléguée à l’Ajusteur. Il y eut alors la réunion d’un corps morontiel, d’une âme redevenue dynamique, d’une seule personnalité (LU 196:0.7) et d’un esprit divin parfait en Micaël de Nébadon.
Durant son séjour de quarante jours sur Urantia dans sa forme morontielle (LU 191:3.1), Jésus gravit les différents stades d’existence morontielle, de citoyenneté de Jérusem et même de l’embrassement des Très Hauts d’Édentia (LU 191:3.3). Le même cheminement que nous effectuerons dans notre propre expérience vers le Paradis. Il reçut également les enseignements des directeurs morontiels au sujet des exigences de ces niveaux d’existence.
Il y a une grande différence entre les six effusions de Micaël de Nébadon et sa dernière effusion en tant qu’être humain sur Urantia. Lors de ses six effusions antérieures, Micaël endossa la forme d’un Melchizédek (LU 119:1) ; d’un Fils Lanonandek primaire (LU 119:2) ; d’un Fils Matériel (LU 119:3) ; d’un Séraphin (LU 119:4) ; d’un pèlerin ascendant sur Uversa (en tant qu’esprit) (LU 119:5) ; d’un mortel morontiel (niveau de la constellation) (LU 119:6), mais à aucune de ces occasions, il avait façonné une âme en collaboration avec un Ajusteur de Pensée. Par contre, ce fut le cas lors de son effusion en tant que Jésus de Nazareth. Alors que penser de la destinée de cette âme qui se trouve être l’identité humaine de Jésus, une âme parfaite (LU 136:2.3)? C’est ce que nous verrons un peu plus loin!
Micaël de Nébadon avait deux objectifs à atteindre par l’expérience de ses sept effusions. Le premier était d’atteindre l’expérience nécessaire de compréhension des créatures exigée de tous les Fils Créateurs avant d’assumer la pleine autorité d’une souveraineté complète dans son univers. Le deuxième objectif, gouverner par l’autorité maximum de la Trinité du Paradis, ce qu’il fit à travers chacune de ses effusions en se soumettant à la volonté des sept associations possibles de la Trinité du Paradis (LU 120:0.4).
Au sujet de la personnalité donnée à l’Ajusteur de Jésus par le Père Universel, nous pourrions nous questionner sur sa capacité d’expression. Il nous est révélé que cet Ajusteur avait œuvré dans la pensée de Machiventa Melchizédek (LU 136:2.2), et sans doute dans plusieurs êtres humains antérieurement pour acquérir l’expérience voulue pour apporter son ministère aux Fils divins. Alors, lorsqu’il s’exprime personnellement, il doit sans doute refléter toute l’expérience humaine spiritualisée des choix de Jésus en plus de l’accumulation conjuguée de l’expérience de Melchizédek et de tous ces autres candidats n’ayant pas survécu. C’est exactement ce que nous vivrons après notre fusion avec notre Ajusteur où nous aurons accès à toute l’expérience des anciens hôtes n’ayant pas choisi la vie éternelle.
Les révélateurs nous disent que Jésus avait acquis une identité spirituelle, une âme, par sa relation avec son Ajusteur, et par son équilibre parfait entre une vie humaine et une vie d’esprit en faisant constamment la volonté de son Père. Cet esprit (âme) qu’il remit entre les mains de son Père sur la croix, les révélateurs pensent qu’il (elle) faisait partie du Jésus morontiel lors de sa résurrection. Certains philosophes cosmiques croient que cette identité d’âme repose maintenant au sein du Père et qu’elle sera ultérieurement libérée pour prendre la direction du Corps de la Finalité de Nébadon dans notre destinée en relation avec les univers des espaces extérieurs du niveau absonite. (LU 188:3.8).
Alors, imaginez la scène à ce moment-là, premièrement, nous aurons notre Micaël de Nébadon, notre Fils Créateur qui incorpore dans sa personnalité toute l’expérience vécue de la vie humaine de Jésus de Nazareth ; deuxièmement, nous aurons l’Ajusteur de Jésus maintenant personnalisé représentant la volonté du Père Universel, mais qui possède en lui toute l’expérience humaine spiritualisée du Jésus humain pouvant exprimer toute la sagesse de Jésus, et finalement, nous aurons l’identité d’âme parfaite de l’expérience humaine de Jésus, maintenant en tant qu’esprit récemment libéré du sein du Père et guidant nos pas dans la réalisation du plan divin sur le niveau de la transcendance du temps et de l’espace. Quelle merveilleuse perspective ! Cependant, puisque la personnalité de ce Jésus humain était celle de Micaël de Nébadon et qu’il n’y a qu’une seule personnalité comme celle-là, alors comment ce Jésus-esprit pourrait-il être un être personnel à nouveau? Si l’on tient compte de la fonction primordiale de la personnalité, soit d’unifier toutes les composantes de l’identité, sans doute le Père Universel accordera à l’identité de Jésus la grâce d’une personnalité qui aura pour effet d’unifier l’expérience du Jésus humain devenu parfait par sa vie humaine, son acquisition de la perfection des mondes morontiels, son statut de résident de Jérusem, son embrassement par les Très Hauts d’Édentia (LU 191:3.3), siège de notre constellation, une étape préliminaire à l’existence en tant qu’esprit sur Salvington en plus de l’expérience d’avoir connu l’étreinte au sein du Père, possiblement l’équivalent du parcours expérientiel des mondes de Havona et de la découverte des Déités Paradisiaques. Quel guide merveilleux il sera pour nous, devenus des finalitaires d’origine humaine rendus parfaits dans l’exécution de la volonté du Père (LU 10:8.7)!
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