© 2017 Dolfo-Guzman
© 2017 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Éditorial | Le Lien Urantien — Numéro 77 — Mars 2017 — Table des matières | Recherches Sur La Personnalité |
Jésus est, sans conteste, le personnage le plus important qui ait jamais paru dans l’histoire. Malik Charles (1) a dit:
« La plus grande chose à propos de toute civilisation, est la personne humaine, et la plus grande chose à propos de cette personne est la possibilité de sa rencontre — avec la personne de Jésus-Christ ».
La rencontre avec « Jésus l’homme », « le livre fait Verbe » (2) nous offre ce cadeau inestimable. C’est à travers ; Sa foi, Son courage, Son bon sens, Sa curiosité, et Son désir de connaître de comprendre son prochain, que j’ai essayé de faire une approche succincte de « Jésus l’homme de Nazareth », sujet oh ! combien important et complexe.
Petit garçon, il posait souvent des questions à ses parents sur des thèmes tels que la géographie, l’astronomie, l’histoire, les sciences naturelles, la nature etc., etc.
En fait, il était très, très curieux. Un point d’interrogation continu aussi bien pour ses parents que pour l’ensemble de son entourage.
Plus tard, avec les années, il continua à poser de nombreuses questions embarrassantes concernant à la fois la science et la religion. Jésus était un observateur pénétrant et acquit beaucoup de notions pratiques au cours de ses randonnées hors de chez lui. Il emmagasinait assidûment les connaissances concernant les hommes et leur mode de vie sur terre.
Au cours de sa sixième année et avec l’aide de sa mère, Jésus avait appris à fond le dialecte galiléen de la langue Araméenne ; et maintenant, son père commençait à lui apprendre le grec. Jésus occupait une grande partie de ses loisirs à l’étude des plantes et des fleurs durant le jour, et à celle des étoiles le soir. Quel équilibre pour le plaisir des yeux et le repos de l’âme. Au fur et à mesure qu’il grandissait, il apprit toutes les tâches fermières, traire les vaches, faire le fromage, tisser, jouer de la harpe (son instrument de musique préféré). Il acquit un sens aigu des nombres, des distances, et des proportions. Il était heureux d’avoir des entretiens sur des sujets culturels, éducatifs, sociaux, économiques, politiques et religieux avec des personnes plus âgées.
Alors qu’il avait dix ans, Jésus entra à l’école supérieure de la synagogue. Il y provoqua constamment des troubles par les questions qu’il persistait à poser. Il suscitait de plus en plus d’agitation dans Nazareth. Son principal professeur était très intrigué par la curiosité du garçon, sa perspicacité et sa soif de connaissance. Durant toutes ces années à la synagogue, il fut un étudiant brillant.
À l’occasion de la fin des cours à l’école, le Chazan de Nazareth fit remarquer à Joseph qu’il craignait « d’avoir appris plus de choses par les questions pénétrantes de Jésus » que lui n’avait été capable d’en enseigner au jeune garçon. Sa curiosité, sa soif de connaissance et de comprendre allèrent jusqu’aux questions qu’il posa lors du troisième jour dans le temple à Jérusalem., questions qui remettaient souvent en cause les us et coutumes de ces temps-là.
Plus tard, lors de son voyage autour de la Méditerranée, il vécut d’innombrables occasions d’alimenter sa curiosité en faisant connaissance avec toutes sortes d’hommes et de femmes de différentes cultures.
Toute vie d’une créature évolutionnaire est assaillie par certaines inévitabilités dont le courage. La force de caractère est-elle désirable ? Alors, il faut que l’homme soit élevé dans une ambiance qui l’oblige à s’attaquer à de dures épreuves et à réagir quand il est désappointé.
Jésus commença très jeune à expérimenter la force de caractère. En effet ; rappelons-nous le jour fatal où un messager apporta au foyer de Nazareth la tragique nouvelle concernant le décès de son père terrestre. Suite à ce drame, il devenait du jour au lendemain chef de famille alors qu’il n’avait que quatorze ans. Il accepta de bon cour les responsabilités qui s’abattaient si soudainement sur lui et travaillait si bien à l’établi de charpentier qu’il ne chômait jamais. Il fut obligé de porter seul son fardeau mental et spirituel, ses problèmes étant trop complexes pour ses compagnons. Il ne se décourageait jamais et vécut au jour le jour en s’acquittant de ses responsabilités immédiates.
Nul adolescent entre quinze et vingt ans n’a eu ou n’aura à résoudre des problèmes plus difficiles que Lui. Sa vaillance était souvent héroïque, son courage était empreint de jugement et contrôlé par la raison, ce qui inspirait grandement ceux qui jouissaient de sa compagnie.
À vingt-cinq ans, après s’être complètement donné aux siens qu’il aimait, Jésus se prépara, non sans chagrin, à les quitter. Quelques années plus tard, sur le Mont Hermon, il vainquit en puissance ses ennemis implacables et bien réels dans une lutte pour la souveraineté de son univers et triomphe des multiples propositions de ses adversaires.
Le 16 janvier de l’an 29, il accomplit l’acte le plus audacieux de sa carrière terrestre lorsqu’il choisit dix femmes dévouées pour répandre l’Évangile et soigner les malades. Il les autorise alors à établir leur propre organisation et fit la proclamation émancipatrice qui libéra toutes les femmes pour toujours. Durant sa vie, le Maître ne fut pas sérieusement troublé par la peur, le doute ou le sophisme ; il conjuguait le courage solide et intelligent d’un adulte avec l’optimisme sincère et confiant d’un enfant croyant. Quel courage Jésus l’Homme eut lors de l’épuration du temple quand il se mit à ouvrir d’un pas majestueux toutes les portes de chaque étable et qu’il en chassa tous les animaux emprisonnés défiant ainsi toutes les autorités et exprimant ainsi sa répulsion pour toutes les formes d’injustice et de spéculation aux dépens des pauvres et des ignorants.
Quelle vaillance quand il ne répondit rien face aux accusations mensongères portées contre lui lors des longues et cruelles heures d’humiliation!
Il n’employa même pas son éloquence persuasive pour se défendre et garda le silence dans une dignité divine. Il accepta et fut convaincu que Son Père voulait qu’il se soumette au cours naturel des évènements humains. Jésus accomplissait vraiment la Volonté du Père au Paradis.
Au jardin de Gethsémani, lorsqu’il tombe, face contre terre et prie Son Père de lui confirmer Sa Volonté, Jésus accepte courageusement de boire cette coupe.
Quand les hommes et les femmes pensent à Jésus offrant Sa vie sur la croix, ils ne peuvent plus guère se permettre de se plaindre, même des plus rudes épreuves de la vie, et encore bien moins des petites vexations traduites par les nombreuses doléances purement imaginaires.
Il exhortait en disant constamment « ayez bon courage » ; c’est là,
Jésus prêcha la tempérance et enseigna le bon sens. Il fit remarquer qu’un excès de compassion et de pitié peut dégénérer en une grave instabilité émotive et que l’enthousiasme peut aboutir au fanatisme ; qu’ainsi il faut donner aux problèmes de la vie, leur juste proportion.
Jésus avait toujours du bon sens pour conseiller ses apôtres quand ceux-ci rencontraient des difficultés lors de leur évangélisation par exemple, savoir apprécier la valeur du repos, l’efficacité de la détente, comprendre que la meilleure méthode pour résoudre certains problèmes embrouillés consiste à les laisser de côté pendant quelque temps, ne pas résister au mal, ne pas combattre les injustices et les blessures mais non à tolérer passivement la malfaisance. Il ne cessait jamais de mettre ses disciples en garde contre la fâcheuse pratique des représailles, il ne tolérait pas l’idée de revanche, de régler ses comptes. Il déplorait que l’on gardât rancune, il rejetait l’idée « d’œil pour œil, dent pour dent ». Il désapprouvait tout le concept de revanche privée et personnelle. Rendre le bien pour le mal, affirmer sa volonté de manière à dominer la situation et à triompher du mal par le bien -a méthode positive et juste -. Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.
N’est-ce pas du bon sens, tout cela ? Quand il nous dit de ne pas juger pour n’être point jugé, il nous fait une proclamation sociologique empreinte de bon sens. Jésus n’attaqua pas les enseignements des prophètes hébreux ou des moralistes grecs ; le Maître reconnaissait les nombreux éléments valables que ces grands éducateurs représentaient mais il était descendu sur terre pour enseigner quelque chose de supplémentaire : la conformité volontaire de la volonté de l’homme à la volonté de Dieu.
Du fait de ses traits de caractère : émotivement actif mais jamais instable, imaginatif mais toujours pratique, compatissant mais non sentimental, exceptionnel mais non excentrique, bien équilibré parce qu’il était parfaitement unifié.
Jésus est le modèle parfait du bon sens pour toutes les générations et les siècles à venir et même au-delà des frontières du temps et de l’espace.
Dans sa lumière, sa paix et son existence terrestre « L’esprit était le psaume et Jésus en était le chant » — K. Gibran- (3)
« Son désir de connaître de comprendre son prochain »
« Personne ne tient la place qu’occupe Jésus dans le cour du monde. D’autres dieux ont été adorés avec dévotion ; aucun autre homme a été autant aimé avec dévotion. » — Knox, John — (4)
Un vieux proverbe dit: « pour qu’une pierre devienne précieuse, elle doit se frotter à d’autres pierres »
Il est reconnu depuis longtemps qu’une privation prolongée de contacts humains a un effet désastreux sur le psychisme humain. Nul homme n’est une île, seule en elle-même chaque homme est morceau du continent. Une partie du tout. — Marvin Gavryn — (5). Jésus l’homme aime les humains et quelques qu’ils soient: riches, pauvres, croyants, incroyants, forts ou faibles, intelligents ou ignorants. Partout où il passait son désir était toujours de connaitre et de comprendre la nature humaine.
Déjà très jeune Jésus commença à prendre contact avec toutes sortes d’hommes aussi différents les uns que les autres, du fait que les nombreux voyageurs de pays divers allaient et venaient dans l’atelier de réparation de son père.
« En vérité, son amour surpasse celui d’un frère ». Car, il est éternellement vrai que quiconque se croit incompris ou mal apprécié possède en Jésus un ami compatissant et un conseiller compréhensif.
« N’ayez aucune crainte » était son mot de passe. Jésus aime l’humanité d’une double affection -humaine et divine ; il aime les hommes d’un amour paternel. Il consacrait une soirée à la vie sociale avec les gens âgés et une autre avec la jeunesse. Partout où il passait, il répandait le réconfort, il émanait une bonté efficace et attirante car son âme était saturée d’amour. Jésus enseigne que : l’adoration de Dieu et le service d’autrui sont la substance même de sa religion. En effet, le fait d’être attentif et sensible au besoin humain crée un bonheur authentique et durable : en même temps, cette attitude bienveillante protège l’âme des influences destructives de la colère, de la haine et de la suspicion.
Le but de son périple autour du bassin méditerranéen était de connaître les hommes. Ce voyage fut la plus captivante des expériences terrestres de Jésus. La technique habituelle des contacts sociaux de Jésus consistait à poser des questions pour faire sortir les gens de leur réserve et les amener à converser avec lui. Au début d’un entretien, Jésus posait les questions et, à la fin, c’était eux qui l’interrogeaient. Il était aussi expert à enseigner en posant des questions qu’en y répondant. En règle générale, c’est à ceux qu’il enseignait le plus qu’il en disait le moins. Ceux qui tirèrent le plus grand profit de son ministère et contact personnel étaient des gens surmenés, anxieux, déprimés à qui l’occasion d’épancher leur âme à un auditeur sympathique et compréhensif apportait un grand soulagement. Il ne cessait de dire à ses apôtres et disciples de se consacrer au bien-être de leurs frères terrestres avec une affection infatigable.
Jésus enseigne qu’en faisant appel aux hommes, nous devons être équitables, rester maîtres de nous-mêmes et dûment sur notre réserve.
« Aimez-vous avec amour comme je vous ai aimés et servez vos contemporains comme je vous ai servis. Par les fruits spirituels de votre vie, obligez les âmes à croire la vérité que l’homme est un fils de Dieu et que tous les hommes sont frères. Lier connaissance avec ses frères et sæurs, connaître leurs problèmes et apprendre à les aimer, c’est l’expérience suprême de la vie ».
La foi est l’affirmation suprême de la pensée humaine. La foi de Jésus était le fruit de la clairvoyance née de l’activité de la présence divine — son ajusteur de pensée -. Sa foi n’était ni traditionnelle, ni simplement intellectuelle : elle était entièrement personnelle et purement spirituelle. Chez un génie religieux, une puissante foi spirituelle conduit trop souvent, directement à un fanatisme désastreux, à l’exagération de l’ego religieux, mais ce ne fut pas le cas pour Jésus. Sa foi avait grandi jusqu’à un tel degré de confiance qu’elle était dépourvue de crainte. Il n’eut pas recours à la foi uniquement pour se consoler au milieu des difficultés ou pour s’encourager devant la menace du désespoir. La foi n’était pas pour lui une simple compensation illusoire aux réalités déplaisantes et aux tristesses de la vie ni une méditation mystique.
Rien n’était capable d’arracher Jésus de l’ancrage spirituel dans cette foi fervente, sublime, intrépide. Il bénéficiait de l’assurance tonifiante de posséder une foi stoïque ; dans chaque situation éprouvante de la vie, il fit infailliblement preuve d’une fidélité totale à la volonté du Père. La grande contribution de Jésus aux valeurs de l’expérience humaine ne fut pas de révéler tant d’idées nouvelles au sujet du Père qui est aux cieux mais plutôt de démontrer si magnifiquement et humainement un type nouveau et supérieur de foi vivante en Dieu. En assimilant la foi de Jésus, l’homme mortel peut avoir, dans le temps, un avant-goût des réalités de l’éternité.
Cette sublime foi devint une expérience vivante d’épanouissement spirituel et atteignait la pureté d’une confiance d’enfant. Elle était si ab-
solue et dépourvue de doutes qu’elle réagissait au charme du contact avec ses compagnons et aux merveilles de l’Univers.
Quelqu’un a dit que la lecture répétée d’un seul volume a formé plus d’un homme. Or, La vie et les enseignements de Jésus l’Homme sont l’exemple que nous devrions tous essayer de mettre en pratique, en commençant par nousmême, pour se diffuser au sein de notre propre famille et s’effuser ensuite sur tous les êtres que nous sommes amenés à rencontrer ici ou ailleurs. Le chemin est long mais il en vaut la peine !
Ne mettons jamais en doute le pouvoir d’amour de Notre Père, mais seulement la sincérité et la portée de notre propre foi. C’est dans les petites choses que naissent les grandes. Les actes nous appartiennent, les conséquences appartiennent à Dieu.
SANA CODE EST SAUCIUM. (guérissez nos blessures)
REGE CODE EST DÉVIUM. (dirigez nos pas égarés)
LUCIS TUAE RADIUM. (un rayon de votre lumière)
Dolfo-Guzman Novembre 2008
Éditorial | Le Lien Urantien — Numéro 77 — Mars 2017 — Table des matières | Recherches Sur La Personnalité |