© 1997 Dominique Ronfet
© 1997 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Coherence, ou principe d’evanescence ? | Le Lien Urantien — Numéro 5 — Automne 1997 — Table des matières | Personnalite, Identite, Divinite |
La quête de la vérité, la recherche de son propre éveil, ne peut se dérouler que par étapes.
Les expériences successives de notre vie permettant de nous découvrir (la Personnalité) et de mieux cerner cet Esprit (l’Ajusteur) qui cherche à nous guider. Dans cette voie nous ne manquons pas de soutien. Prenons celui qui, comme son nom l’indique, peut nous intéresser tout particulièrement : l’Esprit de Vérité.
Nous pouvons lire que l’Esprit de Vérité, le nouvel instructeur, fut donné comme soutien à l’âme de tout chercheur sincère depuis le départ de Jésus afin que nous puissions nous libérer des anciennes contraintes
« La Pentecôte était detinée à diminuer l’outrecuidance d’individus, de groupes, de nations et de races — cet esprit d’outrecuidance dont la tension croit au point qu’il se déchaîne périodiquement en guerres dévastatrices. Seule une approche spirituelle peut unifier l’humanité, et l’Esprit de Vérité est une influence mondiale universelle. » LU 194:3.18
« Ce nouvel instructeur fut effusé sur l’humanité, et chaque âme le reçut selon son propre amour de la vérité et sa propre aptitude à saisir et à comprendre les réalités spirituelles » LU 194:3.6
Avons-nous pour autant progressé à travers l’histoire dans notre recherche collective? Les religions se sont-elles rapprochées? Non, car ce qui divise a été plus fort que ce qui pouvait nous unifier. N’y-a t-il pourtant jamais eu d’hommes épris de vérité et qui savaient? Si , bien — sûr. Et cela quelle que soit leur culture et leur religion, n’en doutons pas.
Cet Esprit de Vérité, tel que je le comprends, esprit de tolérance, d’ouverture, d’humilité…et de lucidité doit nous aider à trouver la bonne attitude dans notre comportement quotidien .
Cet Esprit peut nous soutenir afin de corriger notre principal défaut : l’orgueil.
Je pense que le Livre d’Urantia, qui participe à cette révélation de la Vérité, peut aider merveilleusement au rapprochement entre des individus aux cultures et religions différentes.
A condition que nous évitions déjà les écueils les plus évidents qui pourraient prouver notre immaturité à un chercheur sincère :
Et cela nous amène devant un chemin de grande sagesse.
Mais quelle est donc cette sagesse si exigeante ?
Peut-être la vraie foi en action.
« La clairvoyance divine ou spirituelle est un don, mais la sagesse humaine doit évoluer » LU 101:4.2. (cet extrait tiré d’un chapitre sur les limitations de la révélation se rapporte finalement…à nos propres limites).
Pour finir et illustrer de manière plaisante ce travers humain qui nous amène à prendre une partie pour le tout, et ainsi nous faire passer à coté de la vérité que nous recherchons, je tirerai une petite histoire-enseignement d’un livre d’Idries SHAH « Contes derviches », auteur dont je recommande chaudement la lecture.
Les aveugles et l’éléphant.
« Au delà de Ghor s’étendait une cité dont tous les habitants étaient aveugles. Un roi arriva en ces lieux, accompagné de sa cour et de toute une armée ; ils établirent un camp dans le désert. Or ce monarque possédait un éléphant puissant qu’il lançait dans la bataille pour accroître la terreur de ses ennemis. La populace brûlait de voir l’éléphant et certains des membres de cette communauté d’aveugles se précipitèrent en désordre à sa découverte.
Comme ils ne connaissaient ni la forme ni même le contour de l’éléphant, ils le tâtèrent à l’aveuglette, recueillant des informations en touchant telle ou telle partie de l’animal. Chacun croyait savoir quelque chose parce qu’il avait pu en sentir une partie. Lorsqu’ils revinrent auprès de leurs concitoyens, ils furent aussitôt entourés de groupes avides. Tous étaient anxieux, bien à tort, d’apprendre la vérité de ceux-là mêmes qui étaient dans l’erreur. Ils posèrent des questions sur la forme et l’apparence de l’éléphant et ils écoutèrent tout ce qu’on leur en dit.
On interrogea sur la nature de l’éléphant l’homme dont la main avait atteint une oreille. Et cet homme d’affirmer: "C’est une grande chose rugueuse, aussi large qu’un tapis. »
Celui qui avait touché la trompe proclama: « Moi, je sais à quoi m’en tenir. Cela ressemble à un tuyau droit et creux, horrible et destructeur. »
« Il est puissant et ferme comme une colonne », dit à son tour celui qui avait tâté les pattes.
Chacun avait touché une partie du corps de l’éléphant. Chacun l’avait incorrectement perçu. Aucun ne connaissait le tout: la connaissance n’est pas la compagne des aveugles. Tous imaginaient quelque chose. Et l’image qu’ils s’en faisaient était fausse.
La créature ne sait rien de la divinité. Les voies de l’intellect ordinaire ne sont pas la Voie de la science divine. »
Dominique Ronfet
dominique.ronfet@hol.fr
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